La compagnie Mycélium et les étudiants du lycée de Suscinio ouvrent les portes de la nuit noire morlaisienne

Quand les arts de la rue font leur part dans les transitions écologiques, que l’obscurité se dissipe sur la trame noire (1) du territoire de Morlaix Communauté, avec : la compagnie Mycélium – théâtre de rue et de chemin, les étudiant.e.s de BTS gestion et Protection de la Nature du lycée de Suscinio, l’Ulamir-CPIE de Morlaix et l’intercommunalité…

Plus personne ne peut l’ignorer : les populations humaines sont confrontées à de cruciaux enjeux écologiques croisés que sont la perte de biodiversité et le changement climatique. Force est de le constater à toutes les échelles, de la plus globale à la plus locale. Face à cela, s’organisent et se mettent en œuvre d’indispensables actions de transitions écologiques au travers de projets de territoires, désormais en concertation avec leurs acteurs socio-économiques. De plus en plus plébiscitée par nombre de citoyen.ne.s, la concertation constitue en effet une méthode d’intelligence collective qui s’éprouve et se peaufine au fil des expérimentations, au plus près du quotidien et des lieux de cohabitation de tous les vivants.

Car il s’agit rien moins que d’opérer à d’indispensables changements de comportements, dans toutes les strates de nos activités pour les rendre beaucoup plus soutenables. Ce n’est pas une mince affaire tant nos habitus façonnent profondément nos cultures… et inversément. Dès lors, quoi de plus réjouissant que de voir des acteurs du spectacle vivant, comme la compagnie Mycélium, s’emparer avec pertinence et créativité de ces sujets fondamentaux pour toutes et tous, en faisant appel aux imaginaires et aux sensibilités.

La compagnie Mycélium, champignon du début d’un autre monde…

Depuis ses débuts, la compagnie de théâtre de rue et de chemin, Mycélium, «née de la rencontre d’un écologue et d’une comédienne dans une lointaine forêt normande », créée pour les espaces publics, des spectacles de théâtre questionnant avec humour et engagement nos liens à nos environnements naturels et urbains. Elle a développé des écritures in situ, en invitant différents artistes à intervenir dans des quartiers de villes ou même des exploitations agricoles en milieu rural. Depuis un an, elle développe des projets de territoire plus structurés, toujours en lien avec les thématiques écologiques et sociétales, pensés de manière globale et enrichissant ses créations de spectacles. Celles-ci se nourrissent d’actions territoriales, en souhaitant en retour que ses créations et leur diffusion contribuent à faire avancer la cause écologique dans les territoires.

« Nos écritures interagissent avec les paysages vivants et mouvants, urbains et ruraux ; nous plongeons dans le réel avec un théâtre absurde, physique et sensible, afin de proposer d’autres imaginaires sur nos rapports aux vivants. Tout en grattant un peu quand même », indiquent Albane Danflous et Gabriel Soulard, les deux comédien.ne.s de la compagnie. « Nous créons et jouons des spectacles mais aussi des balades, des enquêtes sociologiques, des réunions professionnelles ou citoyennes, des interventions en milieu scolaire à la confluence des arts et des sciences ».

Le choix du nom de la compagnie ne doit sans doute rien au hasard, le Mycélium ayant encore beaucoup de choses à apprendre aux communautés humaines quant à son fonctionnement en réseaux collaboratifs, à l’instar des champignons Matsutakes, héros du stimulant livre (2) de la professeure d’anthropologie Anna Lowenhaupt Tsing, «Le champignon de la fin du monde» (éd La Découverte, 2017).

Le territoire de Morlaix Communauté : fabrique de concertation spectaculaire pour le rétablissement de la nuit noire

« L’Ulamir-CPIE de Morlaix et Morlaix Communauté travaillent depuis 3 ans, avec le lycée agricole de Suscinio sur la sensibilisation des acteurs du territoire aux continuités écologiques que sont les trames verte, bleue et plus récemment la trame noire », soulignent Véronique Javoise et Alexandre Bayer, respectivement enseignant.e.s d’éducation socioculturelle et d’aménagement auprès des étudiant.es de BTS gestion et Protection de la Nature du lycée. Dans le cadre de leur formation, ils et elles ont ainsi mené chaque année, des enquêtes auprès des habitant.e.s, entreprises, élu.e.s de l’intercommunalité afin de mieux faire connaître l’importance que représente cet « ensemble de corridors écologiques aquatiques, terrestres et caractérisés par une certaine obscurité et empruntés par les espèces nocturnes » : la trame noire.

«Suite à cela, des restitutions ont eu lieu à destination du grand public et des élu.e.s pour sensibiliser à ces questions. Cette collaboration s’accentue aujourd’hui avec l’accueil d’une compagnie d’arts de la rue pour poursuivre une collaboration fructueuse et créative sur le territoire », poursuivent les enseignant.e.s. « Il s’agit de traiter différemment du thème de la nature en ville, et plus précisément de l’acceptation sociale du rétablissement de continuités noires permettant à la faune et à la flore de reconquérir et de traverser des espaces aménagés et urbanisés par un éclairage réduit de nuit», concluent les enseignant.e.s qui travaillent en équipe interdisciplinaire pour ce projet.

Premier contact entre la compagnie Mycélium et les étudiant.e.s de BTS GPN, à La Manufacture de Morlaix

Et c’est là qu’entre en scène la compagnie Mycélium qui, avec ses trois comédien-nes et sa chargée de projet – Albane Danflous, Gabriel Soulard, Jonathan Aubart et Lucile Malapert – accompagnent les étudiant.e.s de BTS GPN dans cette aventure singulière : réaliser une concertation auprès des habitant.e.s de l’agglomération morlaisienne sur la biodiversité nocturne et la diminution de l’éclairage public, en s’autorisant un pas de côté artistique. Pour ce faire, la compagnie est elle-même accompagnée par Le Fourneau – Brest, Centre national des arts de la rue et des espaces publics. Le projet est soutenu financièrement par la Région et la Direction régionale des affaires Culturelles.

Les chauves-souris de La Manufacture, guest-stars de sciences joyeuses spectaculaires

La compagnie a ouvert le bal nocturne en beauté, début octobre 2021, dans le jardin remarquable de La Manufacture morlaisienne, avec une sortie de résidence de sa « Symphonie des chauves-souris ». Ce spectacle déjà bien avancé dans la création, après plusieurs sorties publiques réussies, parle justement de la peur des vivants non-humains et des modes de communication différents interspécifiques ( https://www.ciemycelium.com/copie-de-créations-éphémères). Il y est question d’échanger des signes avec les chauves-souris à travers un dispositif innovant de détecteur d’ultra-sons permettant de chanter et de faire de la musique avec elle (3).

Et quel plus bel écrin nocturne que ce Jardin remarquable de La Manufacture, entretenu par son « jardinier-artiste », Tiphaine Hameau (4) que la compagnie a bien évidemment rencontré !

A la découverte de la Symphonie des chauve-souris dans le Jardin de La Manufacture de Morlaix – Copyright photo : demi-sel production / CNAREP Le Fourneau Bretagne

Ce dernier y effectue un accompagnement permaculturel des dynamiques des végétaux en les valorisant et surtout en rendant acceptable un certain lâcher-prise de la nature en ville par son esthétisation. «Le côté caché, la part d’ombre que représente le jardin était aussi un bon point de départ pour propager ces conceptions ailleurs en ville », soulignent Albane et Gabriel de la compagnie Mycélium. A ce titre, le jardin est pour cette dernière, le cheval de Troie de la biodiversité dans Morlaix !

L’enjeu est de taille puisque de nombreuses espèces régressent à cause de l’éclairage : les végétaux comme les animaux, des poissons aux chauves-souris. Les étudiant.e.s vont ainsi rencontrer d’ici plusieurs semaines les habitant.e.s et leur proposer un dialogue et des expériences, visant à préparer une planification raisonnée de la réduction de l’éclairage. Selon une enquête qu’ils et elles ont réalisée en 2020, plus de 80% des habitant.e.s enquêtés à Morlaix s’étaient montrés favorables à une réduction de l’éclairage public.

Avec un premier tour de chauffe début janvier : les 4, 5 et 6 janvier, les étudiant.e.s accompagné.e.s par l’équipe de la compagnie Mycélium vont préparer sur le terrain l’événement qui aura lieu du 17 au 19 mars prochain et fera l’objet d’un second article. Affaire à suivre, donc…

(1)Définition de la Trame noire : extrait de l’Office Français de la Biodiversité: «

La pollution lumineuse a de nombreuses conséquences sur la biodiversité. La lumière artificielle nocturne possède en effet un pouvoir d’attraction ou de répulsion sur les animaux vivant la nuit. Ce phénomène impacte les populations et la répartition des espèces : certaines d’entre elles – insectes, oiseaux, jeunes tortues marines, etc. – attirées par les points lumineux, sont inévitablement désorientées vers des pièges écologiques. D’autres qui évitent la lumière – chauves-souris, mammifères terrestres, lucioles et vers luisants, etc. – voient leur habitat se dégrader ou disparaître. L’éclairage artificiel peut ainsi former des zones infranchissables pour certains animaux et fragmenter les habitats naturels. Il apparaît donc indispensable de préserver et restaurer un réseau écologique propice à la vie nocturne : la Trame noire. »

(2) « Le champignon de la fin du monde» , aux éditions La Découverte : « Dans son livre, l’auteure invite à une nouvelle manière de faire de la biologie : les champignons sont une espèce très particulière qui bouscule les fondements des sciences du vivant. Les matsutakes ne sont donc pas un prétexte ou une métaphore, ils sont le support surprenant d’une leçon d’optimisme dans un monde désespérant. »

(3) Pour les mordu.e.s de communications interspécifiques, une plongée dans le jubilatoire livre de la philosophe Vinciane Desprets, « Autobiographie d’un poulpe et autres récits d’anticipation » (éd Actes Sud, 2021) est hautement recommandable.

(4)Retrouvez le portrait-interview que nous avons effectué de Tiphaine Hameau, en décembre 2021 : https://www.eco-bretons.info/rencontre-tiphaine-hameau-en-ce-lent-jardin/

Tout savoir sur la compagnie Mycélium : https://www.ciemycelium.com/




A Laillé (35), on recherche des habitant.e.s en action pour la biodiversité

A Laillé (35), la commune et le réseau Cohérence s’associe pour proposer un projet autour de la préservation de la biodiversité. Une vingtaine d’ « habitant.e.s en action » formeront un groupe qui sera accompagné durant des temps d’animation individuels et collectifs, durant huit mois, pour faire le point sur les actions mises en place et à mettre en œuvre pour favoriser la protection de la biodiversité sur la commune.

Vous habitez Laillé ? La protection de la biodiversité vous préoccupe ? Alors devenez un.e « habitant.e en action » ! Ce dispositif, dont le nom précis est « Laillé en biodiversité – habitant.e en action » est proposé par la commune, avec le réseau Cohérence.

Il s’inscrit dans le cadre du projet plus large « Laillé en biodiversité », programme de mobilisation citoyenne autour des transitions avec la biodiversité comme porte d’entrée, en réponse à l’appel à projet « Mobilisons les bretons pour la transition » lancé par la Région, et avec le financement de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne.

Une dizaine d’habitant.e.s sont d’ores et déjà inscrit.e.s, et sont prêt.e.s à se lancer dans une aventure qui va durer huit mois, et qui « va démarrer en janvier 2022 », précise Solenne Boiziau, chargée de mission Transition Ecologique et Solidaire au sein du Réseau Cohérence, qui accompagnera le groupe. Pour multiplier les points de vue et aller chercher d’autres publics, cinq foyers seront tirés au sort par la mairie de Laillé, auxquels il sera proposé de participer au projet. « L’idée, c’est de constituer un groupe avec des habitant.e.s plus ou moins engagé.e.s sur la question de la biodiversité, de ne pas réunir que les convaincu.e.s », explique Solenne.

Parmi les personnes intéressées, on peut citer Nadège animatrice nature et installée depuis trois ans en auto-entrepreneuse sur la commune. Pour elle, la participation au groupe représente une opportunité de « réfléchir ensemble et mobiliser d’autres habitant.e.s pour avancer ». Henry, quant à lui, vit à Laillé depuis 10 ans et travaille dans le domaine des énergies renouvelables. Déjà engagé avec sa famille dans un « défi eau et énergie », il souhaite « partager avec d’autres lailléen-nes sur les moyens d’aller plus loin que le constat et proposer des actions à mener ensemble : animations nature, sensibilisation… ».

Comment concrètement va se passer l’aventure « Laillé en biodiversité – habitant.e en action » ?

« Il y aura dans un premier temps des diagnostics individuels, afin que chacun identifie ses pratiques en faveur de la biodiversité, grâce à un outil créé par le Réseau Cohérence et qui s’intitule l’Agenda des Transitions, mais qui va être ici adapté à la thématique, avec l’aide d’associations locales comme Bretagne Vivante, Eau et Rivières de Bretagne, et la commune de Laillé », précise Solenne.

Six à huit temps d’animation collectifs seront aussi mis en place, en fonction des envies et des besoins des membres : chantiers participatifs, balades, ateliers au jardin, expressions artistiques… « On sera dans le faire et l’expérimentation, le but est d’explorer la nature dans son environnement proche », poursuit Solenne. Deux autres temps ouverts seront organisés en fin d’année, dont un qui permettra d’évaluer les actions de la commune sur la biodiversité, grâce au « Baromètre des transitions », autre outil développé par Cohérence et là encore adapté au contexte. Le temps suivant devrait permettre l’émergence d’un projet de territoire sur la biodiversité, avec des projets que les habitant.e.s auront envie de porter, comme par exemple une grainothèque, un verger partagé…

Si vous êtes intéressé.e pour participer au groupe d’habitant.e.s en action, il est possible de s’inscrire jusqu’à dimanche 12 décembre, auprès de la mairie ou de Cohérence.

Inscriptions : Mairie de Laillé (contact@laille.fr – 02 99 42 57 10)
Renseignements : Réseau Cohérence (06 78 18 28 79 – contact@reseau-coherence.org)




Action Climat – L’ONG marseillaise ouvre une antenne en Bretagne : Pure Ocean au chevet de la biodiversité marine

Pour l’ONG, dont le siège est à Marseille, il est urgent d’agir pour la planète et de sauver le milieu marin, fragilisé par l’activité humaine. Son arme ? La science. Depuis 4 ans, elle soutient la recherche et l’innovation pour préserver ou restaurer la biodiversité et les écosystèmes des océans. Elle passe à la vitesse supérieure en mettant le cap à Lorient, le 18 novembre, une base avancée pour développer ses actions en Bretagne, via le Morbihan.

Pure Ocean Fund est représentée en Bretagne par le Finistérien Christian Bleuzen qui se prépare à ouvrir une antenne à La Base à Lorient. © Béatrice Mingam

L’Océan ne produit pas seulement 50 % de l’oxygène que nous respirons, il capte plus de 25 % de nos émissions de CO2 et absorbe plus de 90 % de la chaleur qui résulte des émissions de gaz à effet de serre. C’est un régulateur de notre climat. «En contribuant à créer pour nous une atmosphère supportable, l’océan est essentiel à notre survie», commente Christian Bleuzen, représentant de l’ONG en Bretagne.

Issu du domaine bancaire, ardent défenseur de l’environnement, il ouvrira officiellement ses bureaux à Lorient, dans le Morbihan, le 18 novembre prochain, à la Base, QG du Pôle de la Course au large et de l’équipe scientifique de la goélette Tara Océan. «La Bretagne est la première région de recherches en biotechnologies marines, explique-t-il, et le Finistère concentre 70 % de la recherche marine, de l’Ifremer implanté à Brest, Lorient, La Trinité-sur-Mer, Concarneau et Dinard, à la station biologique du CNRS à Roscoff, en passant par l’Institut universitaire européen de la mer. Notre présence ici est indispensable».

Une ONG créée par des passionnés de l’Océan

Le Finistérien s’est engagé à la faveur d’un mécénat de compétence. «La banque pour laquelle je travaille offre à ses salariés la possibilité de s’investir dans des causes humanitaires, solidaires ou environnementales. J’ai choisi Pure Ocean parce que son action me tient à cœur. Je suis mis à disposition de la fondation».

Pure Ocean a été créée par David Sussmann, passionné, comme lui, de voile et de plongée. Sa société, Seafoodia à Marseille, commercialise et distribue des produits de la mer. Elle a racheté Argis au port de pêche de Lorient, il y a trois ans, d’où l’implantation de la base avancée de la fondation, dirigée par un féru de biodiversité, Thomas de Williencourt.

Cinq des plus grands experts internationaux sur la question de l’océan compose son comité scientifique. C’est lui qui sélectionne les actions auxquelles les fonds recueillis par Pure Ocean sont destinés. A sa tête, Françoise Gaill, océanographe et vice-présidente de la plateforme Océan et Climat. Une pointure. A ses côtés, Gilles Bœuf, directeur de recherche à l’Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer (OOB), Professeur à l’Université Pierre-et-Marie-Curie à Paris et membre du conseil scientifique de l’Office français de la biodiversité. Il a aussi été président du Muséum national d’histoire naturelle de 2009 à 2015.

Parmi les projets de recherche déjà financés par l’ONG, une bouée biométrique d’amarrage qui préserve les fonds marins et favorise la biodiversité, ou une application de sciences participatives. Elle permet aux plongeurs de partager leurs observations sous-marines. © Floating Reef #FRF : O. Bocquet -Tangram Labs /Tangram Architectes.

Dix projets financés en quatre ans

«Dix projets ont été financés depuis 2017 à travers le monde, dont deux en France, grâce au mécénat d’une centaine d’entreprises et du grand public», explique Christian Bleuzen. Trois appels à projets ont été lancés, dont le dernier a été clôturé le 31 octobre dernier. «En 2018, six candidatures sur 65 ont été approuvées par le comité scientifique. 157 projets ont été présentés en 2020, quatre ont été sélectionnés». Parmi les perles retenues, une aquaculture terrestre durable utilisant de l’eau salée souterraine est actuellement expérimentée au Mexique. Le projet pourrait s’avérer essentiel pour la planète en raison de la surpêche dans certaines zones du globe et de la raréfaction des ressources en mer. «L’océan nourrit directement 3 milliards d’individus dans le monde, c’est l’aquaculture du futur», se réjouit Christian Bleuzen.

Les éponges de mer sont une source inépuisable de recherche pour les scientifiques. Une étude sur leur capacité à absorber les microplastiques a été financée. Elles ont inspiré un autre projet : une bouée d’amarrage biométrique, mise au point par un groupement d’intérêt scientifique, qui préserve les herbiers et favorise la biodiversité. Citons encore Polaris,  une application mobile en sciences participatives, grâce à laquelle les plongeurs partagent leurs observations sur la biodiversité en milieu marin», précise Christian Bleuzen.

L’ONG incite au ramassage des déchets à travers le mouvement « La Goutte Bleue » et son sac 100 % recyclable. Les fonds recueillis sont destinés à la recherche. © Pure Ocean

Petite goutte bleue, grand pas pour l’humanité

Pour lui, il est urgent de se mobiliser aux côtés des chercheurs. «Ils ont besoin de fonds », souffle-t-il. Le mécénat (*) couvre en grande partie les besoins de la fondation. Entreprises et particuliers peuvent s’investir dans le mouvement, notamment à travers la Goutte Bleue, un sac 100 % recyclable vendu 5€ l’unité, destiné au ramassage des déchets, «sur le littoral, mais aussi dans les villes et les campagnes, leur pollution impactant l’océan par le phénomène du ruissellement».

Des actions de sensibilisation ont débuté dans plusieurs écoles bretonnes à Concarneau et à Quimper où un projet tutoré «Biodiversité marine et économie» est en cours de développement avec l’IUT. L’ONG organise aussi des régates, comme la «Pure Ocean Cup» en mai au départ de La Trinité-sur-Mer et la «Route Saint-Pierre-Lorient – Défi Pure Ocean», programmée en juin avec le skipper Jean-Pierre Dick. «Les entreprises peuvent louer un bateau pour leur salariés et clients. C’est pour nous un autre moyen de réunir des fonds».

(*) Le système du mécénat permet aux donateurs de bénéficier de réductions d’impôts, à hauteur de 60 % pour les entreprises, 66% pour les particuliers.

En savoir + sur le site de l’ONG : www.pure-ocean.org

Découvrir Pure Ocean en vidéo

Un article écrit par Béatrice Mingam




Les Aventuriers De La Mer jettent l’ancre à Lorient

Depuis hier mardi 5 octobre, et jusqu’au 10, se déroule à la Cité de la Voile Éric Tabarly, à Lorient la sixième édition du festival des Aventuriers de la mer. L’occasion d’aborder plusieurs sujets liés au monde marin, autour d’une question centrale : Comment sauver les océans ?

Mettre la mer en valeur, permettre à tous de transmettre son savoir, voilà l’ambition de ce festival. Durant cinq jours, l’événement invite à « Découvrir les aventuriers d’aujourd’hui et construire le monde de demain ». Rencontres, expositions, visites de bateaux, projections de films, spectacles sont ainsi au programme, et plus d’une trentaine d’invités sont présents pour des échanger avec les spectateurs.

Jeudi 7 octobre, c’est ainsi Jean-Louis Etienne, explorateur et invité d’honneur du festival, qu’on pourra retrouver, lors de la soirée d’inauguration.

Vendredi 8 octobre, place à une après-midi autour des initiatives maritimes, réunies en forum au Karré de la Cité de la voile, de 14h30 à 17h. Le forum sera suivie de la projection du film « La route est bleue », avec sa réalisatrice Nina Montagné. A partir de 20h30 se déroulera la soirée « Prix des initiatives maritimes », animée par Anthony Serazin de la Compagnie Orange Givrée, au cours de laquelle 10 porteurs de projets sélectionnés seront auditionnés en public devant un jury. Le prix du public « Plastimo » sera alors attribué.

Le festival s’achèvera sur un week-end de rencontres, samedi 9 et dimanche 10 octobre. Au menu : les expéditions scientifiques, les sons dans la mer, la course au large, une projection-débat autour du thème « Low-techs ou high-techs, quelles technologies pour un monde plus soutenable ? », et du film « Wave of change », un échange autour des nouveaux enjeux arctiques, des artistes sentinelles marines, ou encore sur la manière dont on peut sauver les océans.

Tout au long du festival, on pourra également visiter différents bateaux, assister à des projections de films, à des spectacles (déambulations contées, parcours artistiques…), visiter des expositions, découvrir des acteurs du monde maritimes…un programme riche et vaste comme l’océan.

Pratique :

Festival Les Aventuriers de la Mer, du 5 au 10 octobre, Cité de la Voile Eric Tabarly à Lorient (56).

Accès gratuit à toutes les rencontres et animations
dans la limite des places disponibles : hall d’accueil, Karré, auditorium, ciné des Aventuriers, ponton bateaux et soirées cinéma.

Accès payant : spectacle « Les dessous marins » (déambulation contée, réservation sur www.lestrapontin.fr/02 97 32 63 91 ), exposition permanente de la Cité de la Voile, pour la viiste du sous-marin Flore S-645 et son musée.

Petite restauration sur place avec le Food truck crêperie Breizh Tentation.

Plus d’infos : https://aventuriersdelamer.fr/




Ce week-end, rendez-vous dans les jardins bretons !

Et si on profitait du beau temps prévu ce week-end pour aller faire un tour au jardin ? Grâce à l’opération « Bienvenue dans mon jardin en Bretagne», qui se déroule samedi et dimanche après-midi, on peut s’initier aux techniques de jardinage au naturel, sans pesticides ni engrais chimiques, en poussant gratuitement la porte de nombreux jardins dans la région.

Les beaux jours reviennent, et avec eux l’opération « Bienvenue dans mon jardin en Bretagne ! ». Organisée tous les deux ans, elle avait permis aux visiteurs de découvrir pas moins de 170 jardins.

Cette année, en raison du contexte sanitaire, le format a quelque peu évolué : les plages d’ouverture sont limitées au samedi et dimanche après-midi. Mais les objectifs de l’opération, qui est organisée conjointement par la Maison de la Consommation et de l’Environnement, les jardiniers Brétiilliens, le Département des Côtes d’Armor, la Maison de la Bio 29 et le CPIE Forêt de Brocéliande : informer sur l’interdiction des pesticides, sensibiliser à leurs dangers, mais aussi favoriser la rencontre entre jardiniers amateurs ou encore découvrir l’utilité des déchets verts au jardin (pour le paillage par exemple). De même, on pourra aussi s’informer sur les techniques de jardinage au naturel : plantation de plantes couvre-sol, engrais verts, récupération d’eau de pluie…Des solutions qui font leur preuve et permettent de préserver la qualité de l’eau, la biodiversité, et la santé.

La carte des jardins à visiter :



Carte issue du site https://www.mce-info.org/bienvenue-dans-mon-jardin-bretagne/

Consultation sur l’eau, tous concernés !

Il est toujours temps de participer à la consultation sur l’eau menée par le Comité de Bassin Loire-Bretagne et l’Etat, qui se déroule jusqu’au 1er septembre. Pour cela, direction le site : https://sdage-sage.eau-loire-bretagne.fr/home/consultation-eau/donnez-son-avis—questionnaire.html




Le Festival de la photo animalière Ti menez Are en attente de beaux clichés des zones humides

Appel à candidature – Exposants photographes

Le 3ème festival de photos animalières de Ti menez Are à Brasparts (29) aura lieu du samedi 30 octobre au lundi 1er novembre 2021. Cette année, les organisateurs ont souhaité que le thème du festival soit dédié aux zones humides, c’est à dire les milieux naturels où l’eau douce ou saumâtre est omniprésente. Le milieu marin en est exclu.

Si vous êtes photographe animalier et que vous souhaitez exposer au festival de Ti menez Are, vous devez envoyer entre 15 et 20 photos en basse définition qui constitueront votre exposition sur le thème des zones humides.

Chaque candidat devra envoyer des photos qui s’inscrivent dans au moins quatre des six catégories suivantes :

• photos d’espèces menacées des zones humides. Ces espèces doivent figurer en catégorie CR, EN ou VU des listes rouges de l’UICN (voir site internet) ;

• photos de mammifères de zones humides ; • photos d’oiseaux de zones humides ;

• photos d’invertébrés de zones humides ;

• photos d’amphibiens et/ou de reptiles de zones humides ;

• photos d’animaux atypiques des zones humides mais photographiés dans une zone humide. Par exemple, un cerf qui traverse un marais ;

Les organisateurs sélectionneront les candidatures au vu de l’esthétique, de la qualité, de la diversité des 15 à 20 images. Les photos d’animaux en captivité, au comportement suspect (grenouilles qui dansent) ou qui ont subi un préjudice quelconque ne seront pas acceptées. Toute candidature qui ne respecterait pas ces consignes serait automatiquement rejetée.

Aucun frais de tirage, de monstration, de déplacement n’est pris en charge par les organisateurs. 6 verso de grilles d’1,80 x 1,2m recouverts de tissu et des crochets d’ardoise seront mis à disposition de chaque exposant. L’hébergement et la restauration sont offerts à chaque exposant du vendredi 29 octobre au soir au mardi 2 au matin au centre Ti menez Are qui accueillera la majeure partie du festival.Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 31 mai 2021 et doivent être envoyées à festival_timenezare@laposte.net

Photographie : Grenouille verte par Mickaël Liechty

Consultation sur l’eau, tous concernés !

Il est toujours temps de participer à la consultation sur l’eau menée par le Comité de Bassin Loire-Bretagne et l’Etat, qui se déroule jusqu’au 1er septembre. Pour cela, direction le site : https://sdage-sage.eau-loire-bretagne.fr/home/consultation-eau/donnez-son-avis—questionnaire.html