Un éco-domaine pour « remettre le pied à l’étrier »

Les activités et rencontres ne manquent pas dans l’éco-domaine de l’Etrillet. Situé dans la campagne de Bruz, en Ille et Vilaine, le site voit passer, chaque jour, nombre de curieux. « Les gens se sentent bien ici. Ils s’ouvrent et racontent leurs envies », rapportent Didier et Emmanuelle Jousset, propriétaires des lieux. Le couple est arrivé à Bruz il y a trois ans et demi pour s’installer dans ce domaine de 3 hectares. Lui était cadre dans l’aéronautique et elle en parfumerie. Ils ont choisi de changer de vie suite à la venue au monde de leurs enfants. Leur réflexion sur le bien-être rejoint la conception de la fleur de permaculture et la construction de l’éco-domaine s’est faite dans ce sens. Peu après leur arrivée, ils ont créé une association de rénovation du patrimoine, dans le but de restaurer les vieux bâtiments présents sur le site, notamment une chapelle du XVIième siècle et une ferme du XIXième siècle.

p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 120%; }

La diversité pour faire germer les idées

L’association organise chaque semaine, autour de ces projets de rénovation, nombre d’ateliers. Il s’agit par exemple de stages sur la permaculture ou l’autoconstruction de bâtiments, en faisant intervenir le plus de métiers possible. En plus de donner des idées aux personnes qui y assistent, cela permet aussi de les mettre en réseau. Cette dynamique a fait du site un germoir de projets. « Cela permet aux personnes de développer plusieurs activités et de choisir des métiers en fonction de leur projet de vie », explique Didier. Ce chantier d’insertion est une initiation aux différents métiers pour donner envie d’aller plus loin, mais ne forme pas les personnes. « C’est avant tout un moyen, pour les personnes un peu perdues dans leurs choix, ne sachant pas vers quel métier s’orienter, de remettre le pied à l’étrier », ajoute le propriétaire. Ceux qui trouvent leur vocation lors des activités d’initiation cherchent ensuite à réaliser une formation auprès du pôle emploi, par exemple.

Ce lieu d’échange et d’expérience a donné naissance à une pépinière d’entreprises. Par exemple, un herboriste s’est installé dans le domaine pour lancer son activité. Un système d’habitat partagé lui permet de s’héberger le temps que son projet soit lancé. En échange de son hébergement, il a implanté des panneaux pour le parcours pédagogique. Aussi la rénovation d’un des bâtiments a permis la création d’un dépôt de produits locaux, aménagé en café-concert. Tous les jeudis, lorsque le dépôt ouvre, l’acte de consommation se confond dans les discussions, les échanges et les découvertes.

 

 

L’éco-domaine organise, au long de l’année divers évênements et activités. Il accueille notamment des expositions artistiques et didactiques, en particulier lors des journées du patrimoine. Aussi des groupes sont régulièrement conviés pour animer des soirées « apéro-concert » ou « apéro-spectacle ». Les mercredis et pendant les vacances scolaires, des ateliers nature et patrimoine sont organisés pour les enfants et familles. Ces mêmes activités sont organisées en semaine pour les écoles.




En roulotte pour une pause nature tout confort, dans les monts d’Arrée

Séjourner dans les monts d’Arrée, dans un habitat insolite, se délecter d’un plat maison du terroir avant d’entamer quelques heures de marche en pleine nature. Implanté à Brasparts, au coeur du parc naturel régional d’Armorique, le parc résidentiel « Les roulottes des korrigans » a de quoi ravir quiconque cherche à rompre avec le quotidien.

Ce tiers-lieu est né en 2006 du grand virage professionnel qu’ont pris Katell et Eddy Druet, en quittant l’industrie parisienne pour s’installer sur le relief Armoricain. « Nous avions envie d’un travail qui nous permette d’accueillir les personnes et aussi de revenir en Bretagne, d’où je suis originaire », rapporte Katell. Diplomé d’écoles de commerce, sans formation ni expérience dans l’hôtellerie, le couple avait pour objectif de faire de ce projet son activité principale, en l’articulant autour du développement durable.

 

 

 

« Nous avons cherché à aménager le lieu en harmonie avec le paysage et en respectant l’environnement, explique la propriétaire. En faisant le choix de clôturer à l’aide de talus plutôt qu’en utilisant des grilles métalliques, par exemple. Mais la question s’est surtout posée dans le choix des résidences. « On cherchait des habitats originaux et notre goût pour le bois nous a mené à faire le choix des roulottes. », ajoute-t-elle. Au moment de l’installation, il y avait très peu d’habitats insolites en France et ils étaient dans les premiers à implanter des roulottes.

2010 marque un tournant dans le projet d’Eddy et Katell : neuf nouvelles roulottes ont rejoint les trois premières installées en 2006 et un grand bâtiment central a vu le jour. Celui-ci accueille le restaurant, le café-librairie, une boutique de produits locaux, ainsi qu’un espace bien-être. Le bâtiment est fait de bois et ses grandes vitres exposées au sud offrent une vue imprenable sur les monts d’Arrée, le temps d’un repas.

 

 

« Cette construction était pour nous l’aboutissement de notre travail, ce qui allait nous permettre d’en faire notre activité principale et d’en vivre. », raconte la propriétaire. Les repas servis sont cuisinés maison à partir de produits bio et locaux. Comme par exemple, la farine de sarrasin bio, qui est achetée dans une ferme à proximité du lieu. « Pour nous, ça a du sens de consommer bio s’il s’agit de produits de producteurs de proximité. On connaît leur travail, leur engagement, et nous leur faisons confiance. », affirme-t-elle, en précisant qu’ils fonctionnent de la même manière pour la boutique de produits du terroir. Le repas, c’est aussi l’occasion d’inviter à la découverte : les plats proposés sont d’anciennes recettes revisitées.

Que ça soit pour une semaine ou un week-end, l’endroit est très aprécié des jeunes parents et couples cherchant le calme. « Les gens trouvent ici ce qu’ils sont venus chercher, et souvent, ils reviennent ou offrent des séjours à leurs proches », rapporte Katell. Avec son conjoint, ils aiment aussi donner des conseils pour se balader et visiter le Finistère, partager leur connaissance de la région : « La plupart des vacanciers viennent ici pour la première fois et c’est important pour nous de leur faire découvrir un endroit aussi beau ! ».

 
Plus d’informations:

www.roulottes-des-korrigans.com

 




Expérience d’un jeûne partiel de trois jours

Avant de se lancer dans un jeûne d’une durée pouvant varier de quelques jours à plusieurs semaines, il est d’abord intéressant de se renseigner sur le sujet et de lire des témoignages de jeûneurs, pour définir les avantages et les inconvénients de cette pratique, de voir comment on se sent avec cela.

Ne pas hésiter à demander conseil auprès de votre médecin avant d’entamer un jeûne, surtout si vous avez prévu d’en faire un d’une durée prolongée.

Qu’est-ce qu’un jeûne?

Le jeûne est une période durant laquelle une personne vit sur ses propres réserves. Par exemple, nous faisons toutes les nuits un jeûne nocturne. Comme le définit Hellmut Lützner dans son livre « Le Jeûne, maigrir, éliminer, se désintoxiquer » : «Pendant le jeûne nocturne, l’individu s’occupe uniquement de soi : il dort, se repose. Le calme, la confiance, une douce chaleur, l’aident à vivre seul en soi-même. »

Pendant un jeûne, on met de côté les aliments solides, pour ne garder que l’eau, les jus de fruits et de légumes, les bouillons et infusions.

Pourquoi avoir décidé de faire un jeûne partiel de 3 jours?

Quelques semaines avant d’entamer mon jeûne, l’idée de me lancer me trottait dans la tête. Comme j’entamais deux petites semaines de vacances, je me suis dit que ce serait le moment idéal pour me lancer tranquillement chez moi.

Avec ce jeûne, il y a également une recherche d’effet détoxifiant pour le corps et l’esprit. L’énergie utilisée pour la digestion est maintenant utilisée pour me nettoyer intérieurement et booster mes cellules. En effet, ce jeûne, je le vois comme un break, une sorte de pause où je prends le temps de m’occuper de moi, de me poser, de profiter de l’instant présent et d’être.

De plus, je vois ce jeûne aussi comme un défi à dépasser, un préjugé à surmonter. Couper ce lien de compulsion que l’on peut avoir par moment avec la nourriture me semble intéressant à explorer et c’est aussi une bonne façon de changer mon regard et de mieux apprécier ses bienfaits sur ma santé.

« Il faut essayer de redécouvrir la valeur du jeûne sans aucun préjugé. Rien ne peut nous y aider mieux qu’une expérience personnelle, une expérience que chaque homme peut vivre avec et en soi-même. Pour jeûner, il faut : être animé d’un esprit de découverte, être prêt à en faire l’essai, être décider à tenir bon. » Hellmut Lützner.

 

©Pixabay

Les préparatifs :

Pour préparer ce jeûne de trois jours, j’ai commencé par diminuer les aliments solides progressivement, en supprimant également le café et le thé pour arriver à une alimentation purement végétale et le plus possible crue la veille du jeûne.

Comme j’ai décidé de faire un jeûne partiel, j’ai donc opté pour de l’eau de qualité aromatisée aux jus de citrons, oranges, curcuma et gingembre, à des bouillons de légumes (choux, carottes, pommes de terre, ails, oignons) et infusions de plantes pour soutenir le processus d’élimination.

Le déroulement de mon jeûne :

Durant les 3 jours du jeûne, j’ai bu beaucoup d’eau, afin de faciliter l’élimination des toxines et de combler quelques petites sensations de faim qui se sont parfois fait sentir, surtout en fin de journée. J’ai partagé mon temps entre des phases de repos et des phases plus actives (balades sur le bord de mer, en forêt et activité sportive douce).

J’ai recommencé à manger des aliments un peu plus solides le matin du 4ème jour. Pour cela, j’ai commencé par remanger de la compote en petite quantité, quelques fruits et légumes crus tout en continuant en parallèle les jus (pruneau, carotte, orange,…).

Sur internet et dans plusieurs ouvrages, vous trouverez des menus type pour la reprise alimentaire en douceur suite à un jeûne pour vous inspirer sur les aliments à manger, tout en écoutant bien sûr votre corps.

 

Ce que je retire de ce jeûne, c’est une sensation de légèreté et l’aptitude à se détacher de la nourriture compulsive et de l’idée de «je vais mourir si je ne mange pas tous les jours! ».

Je citerai quelques phrases d’Hellmut Lützner : « On prends de plus en plus confiance en la capacité de notre organisme à se diriger soi-même. Le jeûneur qui sait que l’on peut très bien vivre sans s’alimenter acquiert une sûreté intérieure qui étonne toujours ceux qui ignorent tout du jeûne. »

Ces trois jours m’ont aussi permis de me recentrer sur moi, d’être plus à l’écoute de mon corps et de ses besoins. J’étais plus attentive aux temps de repos et d’activité dont mon corps avait besoin.

 

Pour finir cet article, je citerai un paragraphe d’Hellmut Lützner, tiré de son livre  »Le Jeûne, maigrir, éliminer, se désintoxiquer » concernant les bienfaits intellectuels et spirituels du jeûne en plus des conditions physiques améliorées : « Le jeûne facilite simultanément l’introspection et l’extériorisation. Il entraîne à la fois un retour sur soi et une plus grande sensibilité, bientôt suivie d’une plus grande disponibilité au monde extérieur. En ce sens, il représente une méthode privilégiée d’accroissement de la décision, une meilleure qualité de l’état de veille. »

Sur ces mots, je vous souhaite de prendre bien soin de vous.

 

Pour aller plus loin :

 »Le Jeûne, maigrir, éliminer, se désintoxiquer » Hellmut Lützner, éditions Terre Vivante

 »Le jeûne, une nouvelle thérapie ? », Documentaire de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade.

 

 

 




De A à Z : élaborer votre crème pour les mains

 L’association finistérienne Graine de vie propose tout au long de l’année des ateliers d’herboristerie. Objectifs de Véronique Futtersack, phytothérapeute : apprendre à fabriquer ses propres cosmétiques naturels.
Les recettes qu’elle propose sont facilement réalisables, ne demandent que du simple matériel de cuisine et se fabriquent rapidement. Voici sa recette de crème pour les mains.
 
De l’art de faire soi-même
 
Pour préparer ce que Véronique apelle la « phase aqueuse »,
– Faîtes fondre dans une casserole 3 g de savon râpé dans 28 g d’infusion réparatrice (calendula, sureau…). Puis fouettez avec une pincée de gomme de guar.
Les 3 g de savon précédemment ajoutés, permettent en outre l’émulsion des phases aqueuse et huileuse. Ce qui donnera la texture de crème au produit final.
– Pour la phase huileuse, faîtes fondre au bain-marie 15 g d’huile de coco auxquels vous ajouterez 5 g de beurre de karité ou de graisse de palme bio, avec 15 g d’huile de tournesol.
– Procédez ensuite à l’émulsion de l’huile dans l’eau. Et bien fouetter jusqu’à refroidissement.
Ajouter des huiles essentielles si vous le désirez.
Cette crème soigne parfaitement les problèmes de peaux sèches. Graine de vie organise régulièrement des ateliers à Morlaix et Saint-Lo.
 

De l’intérêt de fabriquer ses cosmétiques

Véronique Futtersack de l’association Graine de vie nous explique l’intérêt de faire soi-même ses produits.

 

Plus d’infos
http://grainesdevie.eklablog.com/
 
Lire aussi
http://www.bretagne-durable.info/ecomag/s%C3%A9rie/%C3%A0-z-fabriquer-son-savon-dortie%C2%A0
http://www.bretagne-durable.info/ecomag/s%C3%A9rie/fabriquer-ses-cosm%C3%A9tiques-%C3%A0-z
 
Pour acheter des produits et trouver des formules
www.aroma-zone.com
 
Pour apprendre à créer soi-même ses cosmétiques
Créez vos cosmétiques bio, Sylvie Hampikian, éditions Terre Vivante, 192 pages, 23 €.

 




Ondes électromagnétiques: une proposition de loi jugée « légère »

Cette proposition de loi a été déposée par la députée du Val-de-Marne Europe écologie-Les Verts EELV), Laurence Abeille. «Relative à la sobriété, à la transparence et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques » elle comprend six mesures phares : un meilleur encadrement des installations d’antennes relais, la suppression de la wi-fi dans les écoles maternelles et les crèches, et le soutient de la prévention quant à l’usage des portables. Du côté des risques potentiels, ils seront anticipés via notamment une cartographie d’émission d’ondes sur le territoire. Un milliers de sites les plus sensibles et les plus exposés en France feront l’objet d’études afin de limiter leur impact. Enfin, « des réponses concrètes seront apportées aux personnes électro-hyper sensibles (EHS) dans un rapport ». Pour Catherine Gouhier, secrétaire générale du CRIIREM, (centre de recherches et d’informations indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques ndlr) « C’est déjà bien qu’un projet de loi consacré à l’impact des ondes électromagnétiques ait atteint ce stade. Jusqu’ici, ils se sont toujours arrêtés au Parlement. Il y a un progrès dans la reconnaissance de l’effet des ondes électromagnétiques sur la santé. Néanmoins, le contenu de cette proposition de loi est léger, il manque de transparence et il n’est pas très utile car beaucoup de villes en France adoptent déjà certaines mesures. »

De son côté, Patrick Boulet, porte parole du collectif Alertes Ondes Betagne, dénonce une loi est complètement vide des éléments espérées. « Il n’y a pas de reconnaissance des personnes électro hyper sensibles par la sécurité sociale par exemple. Et on remarque une chose grave : François Hollande a voulu un choc de simplification des réglementations, notamment administratif. Il aurait dû le faire pour les lois : cette proposition de loi renvoie à 7 décrets non explicités et 2 arrêtés. C’est inadmissible, il faut pouvoir lire facilement les lois ».

Autriche, Belgique…Des exemples à suivre !

Autres lacunes pointées du doigt? Le manque de pouvoir accordé aux politiques locales quant au développement des ondes. Et la non reconnaissance des effets de ces ondes à long terme. « Cette loi ne va pas changer grand-chose aux problématiques dans la mesure où les mairies et les collectivités n’auront pas de pouvoir supplémentaire. Or les seuils réglementaires doivent être modifiés». Dans la région de Bruxelles par exemple, les seuils se situent autour de 3 volt/mètres. En France, le niveau d’ondes électromagnétiques toléré se situe entre 41 à 61 volt/mètre. En Autriche, ce taux est de 0,6volt/m. « Nous devrions s’inspirer des mesures prises par ces autres pays » encourage Catherine Gouhier avant de rappeler que « les effets des ondes sur la santé sont connus depuis les années 70. Mais en France, il y a une négation de la réalité dans l’impact des ondes de la part notamment de l’ANSES et du ministère de la santé. Il faut être objectif, concret, surtout que nous avons les moyens technologiques d’agir afin de mesurer l’impact de ces ondes sur la santé».

Des études scientifiques existent

Les contre indications ne seraient pas prises en compte, alors que ce ne sont pas les études qui manquent… « Il y en a eu 1800 au niveau européen. Quelques années en arrière, le professeur Madeleine Bastide avait étudié l’impact des ondes des téléphones mobiles sur des embryons de poulets. Or les résultats n’ont pas été pris en compte. Les lobbys de la téléphonie mobile sont nombreux et protégés, certainement sous couvert de l’emploi » déplore Patrick Boulet. Autre chose, selon le porte parole, les messages préventifs (recommandations, conduites à tenir…) sont diffusés par les opérateurs. De quoi s’inquiéter de l’indépendance de l’information délivrée quant au danger des ondes électromagnétiques…

Pour Catherine Gouhier, « Le dernier rapport de l’ANSES était très curieux : comment peut-on reconnaître des effets biologiques liés à l’exposition des ondes sans conclure des effets cliniques et sanitaires ? Nous proposons des amendements à la Commission, aux députés. A partir de quand décidera-t-on d’agir sur une nouvelle réglementation efficace et objective ? » Pour mieux cerner l’impact de ces ondes, des recensements de personnes électro hyper sensibles, en Bretagne et en France sont actuellement en cours à l’initiative d’associations.

Collectifs, associations: les derniers recours…

Si les actions de décrédibilisation sont surtout tournées vers les scientifiques, les associatifs restent quant à elles libres de sensibiliser et prévenir des risques. Les deux personnes interrogées pour cet article estiment que la mise en réseau, les rassemblements et les débats sont essentiels. Le film de Marc Khanne, « Recherche zone blanche désespérément » ou encore « Mauvaises ondes » de Jean-Yves Billien, permettent à leur tour de développer la connaissance à ce sujet. Rendez-vous donc le 26 février au cinéma Les Studios à Brest pour une projection du film documentaire de Marc Khanne « Recherche zone blanche désespérément » Cette séance sera suivie d’un débat.

Plus d’infos:

http://www.alerte-ondes22.org/index.php/fr/

http://www.ae2d.infini.fr/

La bande annonce du Film documentaire: « Cherche zone blanche désespéremment »: http://www.youtube.com/watch?v=fWxrUgKRHjg

TEMOIGNAGE de Sylvie,EHS (électro-hyper-sensible)
 
Je m’appelle Sylvie P. et travaille en bibliothèque depuis 1983 comme adjoint du patrimoine. Je souhaite raconter mon histoire pour essayer d’expliquer à mon entourage les souffrances que je vis au quotidien, pour que mon témoignage puisse servir à d’autres personnes et peut-être faire avancer la législation sur les champs électro-magnétiques (CEM) et la reconnaissance de l’électro-hyper-sensibilité (EHS). Depuis 2008, je travaille à la médiathèque des Quatre-Moulins à Brest. Mon employeur est Brest métropole océane (Bmo). Au mois de juin 2012, la bibliothèque est équipée en wifi et en RFID (de l’anglais  »radio frequency identification », méthode pour mémoriser et récupérer des données à distance ; ici, pour enregistrer les livres).
En juillet 2012, je commence à avoir très mal à la tête sur mon lieu de travail (impression d’avoir un bonnet trop serré sur la tête), et de gros problèmes de concentration, puis plus tard, des sensations de brûlure sur la langue. Je découvre que je suis atteinte des symptômes de l’électro-hyper-sensibilité (EHS). Je le signale à ma hiérarchie qui pense que c’est psychosomatique. Elle m’envoie vers la médecine du travail, qui me dirige vers un neurologue. Après un examen neurologique classique, ce médecin déclare que tout va bien, que mes troubles ne sont pas dus aux ondes, car je suis la seule de mon équipe de 8 personnes à les ressentir. Selon lui, si cela était lié aux ondes, en passant les portes de la bibliothèque, les troubles devraient s’arrêter net. Or, je ressens ces malaises jusque vers 23 h. Je reprends donc mes activités, mais au bout d’une semaine, n’y tenant plus, mon médecin me prescrit un arrêt de travail. Je consulte alors le Dr Pascale Choukroun, spécialiste en médecine environnementale au CHU Morvan de Brest. Après différents examens et analyses, elle constate que mes troubles sont bien réels. N’étant pas entendue par la médecine du travail, je décide d’aller consulter le Pr Belpomme à Paris. Il est cancérologue et s’intéresse aux problèmes de EHS. J’obtiens un rendez-vous fin octobre 2012. Je passe de nouveaux examens sanguins et un électroencéphaloscan. Début décembre, les résultats des analyses du Pr Belpomme montrent que je suis devenue une EHS (électro-hyper-sensible). Il me délivre un certificat médical que je transmets aussitôt à mon employeur. Celui-ci me dirige vers le médecin du travail, puis vers divers experts. Le médecin du travail affirme que mon cas relève de la psychiatrie et que je dois m’exposer aux ondes (ses références étaient Wikipédia !). Un médecin-expert consulté déclare son incompétence sur ce sujet. Un autre prescrit une reprise de mon activité dans une zone blanche (non soumise aux rayonnements). La DRH en prend note, mais n’adapte pas mon poste de travail. Etant arrêtée plus de 6 mois, mon dossier passe en commission de réforme, puis au Comité médical départemental. Mais mon problème n’est pas pris en compte. Mes malaises et souffrances ne sont pas reconnus. En décembre 2012, pour tenter de trouver une issue, je fais des stages d’observation en cuisine dans deux crèches et une maison de retraite. Mais ces lieux sont trop chargés en ondes. On me propose alors un poste à la voirie, poste que je refuse.
En juin 2013, je suis sommée de reprendre mon activité à la médiathèque (sinon…) J’aimerais reprendre mon travail mais j’en suis incapable au même poste. BMO ne me propose rien d’autre en bibliothèque. Il n’y a rien pour moi ! Je propose de travailler aux espaces verts et je deviens jardinière des ronds-points municipaux. Malheureusement, je me rends vite compte que c’est un travail physiquement trop dur pour moi. Je suggère alors de faire un travail en serre. Mais les serres, elles aussi, sont trop chargées en ondes (chauffage, électricité, systèmes automatiques…). Aujourd’hui, je me retrouve donc dans un tunnel en plastique, seule, à l’écart de tout et de tous. Je balaie et rempote toute la journée… et dépéris. Pour ne pas sombrer, je me dis qu’il faut que je m’en sorte autrement. Je songe à créer mon entreprise. Je fais donc les démarches auprès de ma hiérarchie en temps et en heure pour demander un mi-temps à partir de février 2014 afin de démarrer mon activité. Ma demande d’autorisation s’égare dans un bureau … Aujourd’hui, après 30 ans de travail en collectivité, pour garder ma dignité, trouver la force et le courage de continuer, je n’ai pas d’autre alternative que de prendre un congé pour convenance personnelle.
 
Être EHS…
 
– c’est une souffrance physique et morale,
– c’est souffrir au quotidien des ondes qui nous entourent,
– c’est perdre ses repères,
– c’est se mépriser de ne plus être ce que l’on a été,
– c’est perdre son activité professionnelle,
– c’est risquer l’isolement social,
– c’est ne pas être pris au sérieux, voire même être pris pour un fou, une folle
– c’est être perçu-e comme différent, marginalisé-e,
– c’est se battre chaque jour pour tenter de mener une vie normale,
– c’est chercher des moyens pour se protéger et des endroits où l’on n’est pas exposé-e…
07 février 2014

http://www.youtube.com/watch?v=fWxrUgKRHjg




Souffrance animale : et si on optait pour un réveillon sans foie gras ?

« A Noël, c’est la fête de tout le monde, y compris des animaux » estime Isabelle Dudouet Bercegeay, déléguée de l’AVF (l’association végétarienne de France). « Pour sensibiliser le public, nous organisons des animations, des ateliers cuisine : nous proposons des recettes et des dégustations de terrine végétales, des terrines de truffe au champagne, très appréciées. Et le réveillon, il est bien sûr végétarien. Tout le monde apporte un plat, c’est l’occasion de goûter différentes manières de cuisiner ».

Pourquoi ne pas végétaliser l’assiette de Noël et mettre de côté le légendaire foie gras? C’est en tout cas ce que proposent des associations de lutte contre la souffrance animale en particulier en cette fin d’année. Vendredi et Samedi à Rennes, Vannes ou encore Auray (56), mais aussi dans d’autres villes de France, où les citoyens pourront en discuter avec des associatifs végétariens et engagés pour le bien-être animal. Après plus de 15 ans d’actions de sensibilisation à son actif, Isabelle Dudouet Bercegeay explique : « pour que le végétarisme soit plus développé en France, il faudrait mettre plus de produits d’origine végétale à la disposition des consommateurs dans les magasins et développer des informations pratiques sur la manière de les utiliser et les cuisiner ».

Corps médical : vers une sensibilisation des patients ?

On met de plus en plus souvent en avant le fait que consommer trop de viande est nocif pour notre santé*. Quant aux professionnels de santé, informent-ils systématiquement les patients de l’intérêt de manger moins de viande ? Pour Isabelle Dudouet Bercegeay, « la majorité des médecins généralistes sont encore peu formés sur le sujet : ils ont peu d’heures de nutrition sur l’ensemble de leur cursus. Du côté des nutritionnistes, ils étaient, jusqu’à récemment, assez peu formés. Mais le contexte sociétal dans lequel nous sommes semble changer la donne ». Une association, l’APSARES (association des professionnels de santé pour une alimentation responsable ndlr), est d’ailleurs née dans ce sens : elle vise à promouvoir une médecine responsable à travers des publications scientifiques liées à notre alimentation.

*(CF Hors Série Bretagne N°3 "saine et locale, optez pour la cuisine bretonne" pp19)

Éthique, santé, planète

Pour devenir végétarien ou en tous cas, consommer moins de viande, une poignée d’arguments font mouche : « certains veulent découvrir autre chose d’un point de vue gustatif, d’autres pensent à leur santé, d’autres à la planète » souligne Danielle Sottas, membre de l’AVF (il faut 20KG de céréales et jusqu’à 25000 litres d’eau pour produire 2KG de viande bovine, soit 5 fois plus d’eau que pour la production de légumes par exemple)**. Isabelle Dudouet Bercegeay considère à son tour que « L’intérêt du végétarisme pour la santé, ainsi que les scandales alimentaires sont deux aspects clés dans le changement de mentalités. Sans compter qu’une multitude de recettes végétariennes sont désormais disponibles sur Internet».

**« Etre consom’acteur » Emmanuelle Vibert et Hélène Binet, ED. Nature et Découvertes.

Remettre en question la manière de se nourrir

De son côté, l’association L214 se bat pour la protection des animaux utilisés dans la production alimentaire à travers sondages, enquêtes, débats et autres actions de sensibilisation. « Nous publions des images où l’on voit ce qui se passe, dans une démarche très factuelle» note Bérénice, chargée de campagne pour L214. Dernière enquête en date ? Une visite dans les ateliers de gavage d’oies dont les foies fournissent les tables de grands chefs parisiens. « Nous montrons qui sont ces animaux, ce qu’on leur fait subir, ce qu’il se passe dans les élevages et bien sûr, nous proposons un volet sur la végétalisation de l’assiette ». Une communication qui passe par l’image, « une force, car face aux photographies il n’y a pas d’argument possible : nous montrons ce qu’on nous cache et ça ne laisse jamais le public indifférent. Au contraire, ça remet beaucoup de choses en question : l’éducation, la manière de consommer, les habitudes alimentaires… »

« La sensibilisation est un travail à long terme »

A travers les sondages réalisés sur la demande de l’association L214 par Opinion Way, 44% des Français sont favorables à l’interdiction du gavage des oies et canards. « A l’inverse, en 2009, ce même sondage révélait 10 points en moins dans l’opinion, se félicite Bérénice avant de tempérer : « la sensibilisation reste un travail à long terme où l’on est fait face aux lobbys puissants de l’industrie alimentaire qui ont les moyens d’investir dans des campagnes de communication. Ces filières font de la publicité, sans compter qu’un article du code rural protège le foie gras en France :

« Art. L. 654-27-1. – Le foie gras fait partie du patrimoine culturel et gastronomique protégé en France. On entend par foie gras, le foie d’un canard ou d’une oie spécialement engraissé par gavage. »

La France dans le collimateur ?

Selon Bérénice, « en Europe, plus que cinq pays dont la France gavent encore des animaux en vue de produire du fois gras. Les autres pays de l’Union ont interdit le gavage pour cause de cruauté animale. Le 21 novembre dernier s’est déroulée la première journée mondiale contre la production de foie gras. 12 pays ont relayé cet événement et ont manifesté devant les ambassades françaises. En ce qui concerne la production et la consommation de foie gras, la communauté internationale a désormais le regard tourné vers la France ».

Une prise de conscience réelle

Les trois militantes que nous avons interrogées pour ce papier sont unanimes : le changement des mentalités est indéniable. « L’attitude des consommateurs n’est plus la même : ils sont plus curieux, ils viennent plus facilement discuter. Les réactions très négatives que nous pouvions rencontrer avant sont de plus en plus rares. Le public prend de plus en plus conscience de ce qui se passe dans l’environnement. Et puis, le nombre d’adhérents à l’AVF est en augmentation constante » se réjouit Danielle Sottas.

Des éléments confirmés par Dr Jérôme Bernard-Pellet, médecin nutritionniste membre de l’APSARES: « l’acceptation sociale des régimes végétariens est bien meilleure qu’elle n’a été. Le végétarisme est même considéré comme relativement noble par certains et pertinent par d’autres, qui, omnivores ne se voient pas pour autant franchir le pas. Reste qu’il n’existe pas un régime meilleur que l’autre : il y a une multitude de façons de s’alimenter relativement à la culture, l’économie, les connaissances…»

 

Quel est l’intérêt d’être végétarien pour notre santé ?

Dr Jérôme Bernard-Pellet, nous explique : « le régime végétarien ou végétalien bien organisé peut faire baisser la mortalité humaine globale, toutes causes confondues. Il est par ailleurs scientifiquement prouvé qu’une prédominante végétale à un régime alimentaire diminue le risque de maladies chroniques, et ce pour plusieurs raisons :

les végétaux apportent des lipides de meilleure qualité: ils sont moins riches en graisses saturées et plus riches en graisses polyinsaturées, en phytonutriments et contiennent davantage de fibres alimentaires. Mêmes si celles-ci sont mal digérées, leurs propriétés sont indéniables : elles diminuent le risque du cancer du colon, de la prostate, baissent le taux de cholestérol, et modifient de manière bénéfique la flore intestinale. »

Selon le nutritionniste, manger moins de viande induit des avantages pour la santé avec la diminution :
-des risques de diabète type 2,
-du cholestérol,
-de l’hypertension artérielle de 10 à 40%.

«Ce sont des fléaux de santé publique. Et quel que soit notre type d’alimentation, on contribue à une meilleure santé si l’on consomme, en majorité ces 5 groupes d’aliments :
-Légumes
-Légumineuses,
-Céréales,
-Fruits entiers
-Produits riches en arginine :  (fruits secs, noix, cacahuètes, amendes, arachides, noisettes)

 

Conférences:

Isabelle Dudouet Bercegeay, déléguée de l’Association Végétarienne de France (AVF) anime régulièrement des conférences et débats consacrés notamment à l’impact de la consommation de viande sur la santé. Prochain rendez-vous en date ? Une conférence intitulée : « Les bienfaits de l’alimentation végétarienne pour le bien-être et la santé » qui se déroulera lors du salon bio « Respire la vie », à Vannes les 24 et 26 janvier 2014.

Une victioire pour le bien-être animal…

Notamment suite aux actions des associations de lutte contre la souffrance animale ( Fondation Brigitte Bardot, GAIA, L214, AVF), l’enseigne Monoprix s’est engagée à retirer les œufs de batteries de ses rayons depuis septembre 2012.

Plus d’infos:

http://www.alimentation-responsable.com

www.l214.com

www.vegetarisme.fr/

http://www.respirelavie.fr/

 

A lire:

"Petit précis pour cuisiner sans produits d’origine animale" Ed Marabout, de Céline Steen et Joni Marie Newman. Mars 2013.

"Aujourd’hui, je cuisine végétarien!" Ed Terre Vivante, de Claude Aubert, Amandine Geers, et Olivier Degorce, octobre 2013;