A Morlaix, une conférence-débat pour repenser nos liens au vivant… là-bas et ici

Organisée dans le cadre du FESTISOL – le Festival des Solidarités dont le thème est « Environnement et droit des peuples », cette conférence-débat qui se déroulera à la MJC de Morlaix dans la soirée du mercredi 20 novembre, invite le public à découvrir les liens entre les droits des peuples autour de l’eau ainsi que leur influence dans le verdissement du droit international et son évolution vers la reconnaissance d’un droit à un environnement sain.

Avec un voyage qui commencera aux points perdus de la planète, où des peuples originaires font entendre leurs voix aux plus hautes sphères dans les cours régionales de droits de l’Homme. Il s’agira de plonger dans les droits culturels des peuples dans une perspective basée sur leur approche de la nature environnante – leurs montagnes, leurs rivières, la mer et la façon dont ces éléments ont façonné leurs styles vie -. Le besoin de les protéger comme une entité à part entière, donne les premières bases de la reconnaissance des droits de la nature.

Il s’agira ensuite d’aborder les droits culturels liés à la Bretagne et à ses rivières, illustrés par les « Atlas socioculturels de l’eau » (1) de l’association Eaux et Rivières de Bretagne. Le Collectif Mammennou Doùr dans les Abers viendra aussi témoigner de la Marche qu’il a organisée au printemps dernier, de la Source de l’Aber Wrac’h jusqu’à l’embouchure au cours de la dernière semaine de mai. Un parcours qui a laissé toute sa place au sensible (2)…

Quel est le lien qui nous unit à nos cours d’eau, là-bas et ici ? Comment nos identités culturelles et modèles de société sont-ils travaillés par nos relations au vivant ? Comment les luttes pour la sauvegarde de l’eau et des rivières se sont technicisés au fil du temps ? Comment valoriser nos savoirs ancestraux, peu considérés dans les instances de gestion de l’eau ? Comment ces sujets sont-ils pris en compte en tant que sujets de gouvernance, enjeux de démocratie environnementale ?  Le droit et la loi : sont-ils les meilleurs moyens de les préserver ?

Une soirée riche en témoignages et questionnements de militant·es, avec les éclairages : d’une juriste en droit international de l’environnement : Veronica Gomez (Ligue des droits de l’Homme/LDH), de Aurélie Besenval, chargée de mission « Eau & culture » à l’association Eau & Rivières de Bretagne, de Marie-Laure Floch et Joëlle Colombani du Collectif Mammennou Doùr. Les échanges seront animés par Marie-Emmanuelle Grignon et Laurence Mermet pour Eco-Bretons.

(1) https://www.eco-bretons.info/atlas-socioculturels-de-leau-faire-comprendre-que-la-culture-fait-aussi-partie-du-dialogue-environnemental/

(2) https://www.eco-bretons.info/dans-les-abers-des-rencontres-de-leau-sensibles-avec-le-collectif-mammennou-dour/




A Plaintel (22), une association prend soin des lavoirs et des fontaines

Ecoutez le reportage audio :

Eco-BZH · Association Lavoirs et Fontaines Plaintel

Plus d’infos

La page Facebook de l’association Lavoirs et Fontaines à Plaintel

Pour télécharger le guide édité par l’association : https://www.vivarmor.fr/2024/02/27/un-guide-pour-une-restauration-et-une-gestion-ecologiques-des-lavoirs-et-fontaines-en-bretagne/




Atlas socioculturels de l’eau : « Faire comprendre que la culture fait aussi partie du dialogue environnemental »

D’où est venue l’idée de mise en place de ces Atlas ?

Fresque de l’Atlas de la Rade de Lorient par Kizzy Sokombe -DR

Comment se déroule un Atlas Socio-Culturel ? Quelle est la démarche ?

Il y a deux dynamiques dans la démarche:

Traversée réalisée pour l’Atlas des Marais de Vilaine et animée par Ter Lieux – DR

Où en est-on dans le déploiement de ces Atlas en Bretagne ?

https://atlas-rivieres.bzh/

https://www.eau-et-rivieres.org/




Réduire sa consommation d’eau

Les dernières études de l’Ademe (Agence de la transition écologique) montrent que la consommation d’eau potable dans les pays industrialisés a quasiment doublé depuis 1950, pour atteindre 150 litres d’eau par habitant et par jour. Il semble aujourd’hui impossible de s’en passer, pour assurer les besoins en termes d’hygiène, d’évacuation sanitaire, de lessive, vaisselle et – dans une moindre mesure – d’alimentation/boisson.

Pourtant, il est important de réduire nos consommations d’eau, d’une part pour préserver cette ressource précieuse, mais aussi pour réaliser des économies d’énergie. Rappelons qu’en moyenne, 11 % des consommations d’énergie du logement sont liées au chauffage de l’eau, servant à faire fonctionner les lave-linge, lave-vaisselle, douches et autres équipements.

Pour réduire les consommations d’eau, le bon sens est de mise : privilégier les douches aux bains, ne pas laisser l’eau couler inutilement, récupérer l’eau de pluie pour arroser son jardin ou laver sa voiture… il est aussi possible d’agir sur les débits, en équipant les robinets de mousseurs et de douchettes économes. Il s’agit de petits équipements bon marché que l’on place facilement sur les sorties d’eau et qui mélangent de l’air à l’eau. A la clé : jusqu’à 70 % d’économie pour un confort d’utilisation quasi identique ! *

Les anciens modèles de toilettes sont équipés de chasses d’eau très grandes et consommatrices d’eau. Il est possible d’y installer une ou deux bouteilles d’eau pleines, afin d’économiser de 3 à 4 litres d’eau à chaque utilisation.

Si votre facture d’eau vous semble excessive, vérifiez qu’il n’y ait pas de fuite ! Pour cela, il suffit de relever le compteur d’eau le soir avant de se coucher et le lendemain au réveil, en prenant bien soin de ne pas faire tourner de machine à la laver la nuit.

Concernant les économies d’eau chaude sanitaire -et donc d’énergie- , la priorité est de bien régler son chauffe-eau. Un réglage entre 55 et 60°C est suffisant pour limiter l’apparition de bactéries pathogènes tout en assurant un bon usage domestique.

Pour cela, vous pouvez mesurer la température de l’eau chaude au robinet le plus proche de votre ballon avec un thermomètre, le résultat doit être compris entre 50 et 55°C. Si l’eau est trop chaude, coupez l’alimentation électrique et réglez le thermostat de votre ballon d’eau chaude sur une position inférieure (il est généralement situé derrière un cache en plastique). Attendez 24h pour contrôler à nouveau la température qui sort des robinets et juger si elle vous convient. Idéalement, le ballon d’eau chaude doit être placé dans un local isolé, voire chauffé. Si ce n’’est pas le cas, vous pouvez entourer votre ballon d’eau chaude d’un matériau isolant et calorifuger vos tuyaux.

Enfin, pensez à actionner les programmes « éco » de votre lave-linge et lave-vaisselle ; en amenant progressivement l’eau à température souhaitée, ils vous feront faire des économies sur votre facture d’énergie !

* à l’été 2024, il est possible de retirer gratuitement des mousseurs dans toutes les mairies du Finistère, grâce à une campagne du conseil départemental. Plus d’infos sur ce lien.

L’agence locale de l’énergie et du climat du Pays de Morlaix HEOL œuvre pour la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique. Elle offre notamment des conseils neutres et gratuits sur la rénovation thermique, les énergies renouvelables et les économies d’énergie. Plus d’infos sur 02 98 15 18 08 et www.heol-energies.org .




La rivière Le Léguer et sa vallée se fêtent dans le Trégor cet été

Depuis le 29 juin et jusqu’au 8 Septembre se déroule la 28ème édition de l’opération « Le Léguer en fête ». Au programme : balades, expositions, conférence, projections et découvertes, pour apprendre à mieux connaître ce cours d’eau costarmoricain labellisé « Site Rivière Sauvage », et son bassin versant, tous deux riches d’une biodiversité remarquable.

Le Léguer est une rivière bretonne qui s’étend sur près de soixante kilomètres, dans les Côtes-d’Armor. Rejoint par son affluent le Gouic au niveau de Belle-Isle-En-Terre, son embouchure se situe dans la baie de Lannion. C’est aussi la première et la seule rivière de Bretagne a avoir obtenu le label « Site Rivière Sauvage »,une distinction décernée par l’Association du Réseau des Rivières Sauvages et le Fonds pour la Conservation Des Rivières Sauvages. Ce label national vise à récompenser des « rivières joyaux », et est « un outil au service des gestionnaires des milieux aquatiques d’eau courante pour améliorer la protection et la conservation des rivières qui présentent un bon fonctionnement écologique ». On trouve ainsi une biodiversité variée dans la vallée du Léguer, par ailleurs classée zone Natura 2000 : saumons, mais aussi loutres, lamproie marine, escargot de Quimper…

Chaque année, l’opération « Le Léguer en fête » est organisée. Portée pour cette édition 2024 par les collectivités du bassin versant Vallée du Léguer (Lannion-Trégor- Communauté, Guingamp- Paimpol Agglomération, An Dour-Service Public de l’eau de Morlaix Communauté et le syndicat de Goas koll Traou Long), l’Office de tourisme Bretagne – Côte de granit rose et Guingamp-Baie de Paimpol Tourisme, elle se déroule cette année du 29 juin au 8 septembre.

Au programme : plus d’une quarantaine d’animations, pour la plupart gratuite, et qui se déclinent autour de trois grands axes :

  • Des balades patrimoines (11 au total), tous les dimanches jusqu’au 8 septembre, à 17h. Elles auront lieu cette année sur les communes de Pont Melvez, Louargat, Ploumilliau, Loguivy-Plougras, Plounevez-Moëdec, Belle-Isle-En-Terre, Plouaret, Lannion, Pluzunet et Guerlesquin. Les participant.e.s pourront ainsi découvrir le patrimoine bâti de la vallée du Léguer, découvrir la forêt du Beffou, mieux connaître la flore locale, partir à la rencontre des moulins…
  • Des expositions (photos, sculptures, dessins…) depuis le 15 juin et jusqu’au 22 septembre, en intérieur et en extérieur : les arbres du Léguer par le club photo Déclic’Armor à Ploubezre, l’histoire du port de Lannion à la Cidrerie du Léguer, les poissons de nos rivières en sculpture en composite de cellulose par Christelle Mengès à la Biscuiterie Menou de Plougonver…
  • Des découvertes : balade en vélo électrique entre Belle-Isle-En-Terre et Loc-Envel, visite d’une ferme bio à Plounevez-Moëdec, atelier de photographie végétale (anthotype) à Loguivy-Plougras, visite de l’usine de potabilisation de Traou Long au Vieux-Marché, atelier d’écriture partagée dans le cadre de l’Atlas socio-culturel du Léguer, ou encore conférence sur le saumon atlantique…

Tout le programme est disponible sur http://www.vallee-du-leguer.com/Le-Leguer-en-fete-Gouel-al-Leger




Eau Fête : Retour sur une journée dédiée à l’eau à Morlaix

Le 7 juin, les acteurs et actrices de l’eau, du littoral et de la biodiversité du Pays de Morlaix étaient réunis à la Manu à Morlaix pour la deuxième édition de l’événement « Eau Fête ». Cette année, l’accent était mis sur la qualité des eaux littorales. Au programme : stands, expositions, ateliers, fresque océane…mais aussi une table-ronde avec des scientifiques sur la pollution des eaux.

Après une première édition 2023 sur la presqu’île Saint Anne à Saint-Pol-De-Léon autour de la thématique de la sobriété en eau, la deuxième édition de « Eau Fête », organisé par le Sage Léon-Trégor et co-porté cette année avec le Sage Baie de Lannion et An Dour, a pris ses quartiers à Morlaix, au sein de la Manu. « L’objectif, c’est de communiquer et de vulgariser les connaissances, montrer et démontrer ce qui se fait sur notre territoire concernant l’eau », a expliqué Guy Pennec, président du Sage Léon-Trégor, en ouverture.

Près d’une trentaine de structures (associations, collectivités, établissements publics…) étaient présentes : Sage Léon-Trégor, Sage Baie de Lannion, An Dour, Ulamir-CPIE, Au Fil du Queffleuth et de la Penzé, Station Biologique de Roscoff, Eau et Rivières de Bretagne…Toutes étaient réparties dans quatre espaces thématiques : usages, recherches, actions bassin-versant, et faune-flore.

Il était ainsi possible de découvrir la mulette perlière, bivalve d’eau douce en danger, à travers une expo présentée par Bretagne Vivante ; de découvrir les poissons et s’initier à la pêche avec l’AAPMA ; de prendre connaissance des différentes actions des deux Sage, sur trois baies, notamment concernant la lutte contre les algues vertes ; de participer à une « fresque des océans », de mieux comprendre l’impact des pollutions sur la qualité des eaux littorales avec Lannion Trégor Agglomération….Des outils tels que des aquariums, un scaphandre, et même des casque des réalité virtuelle pour plonger au cœur des herbiers littoraux de la baie de Morlaix, étaient disponibles.

Des scolaires sont également venus sur la journée. Ils ont pu participer à divers ateliers, comme par exemple celui animé par Bretagne Vivante : il s’agissait pour les élèves de se mettre dans la peau d’un scientifique, et d’identifier sur de grandes photos de nids d’oiseaux marines des macro-déchets.

Le soir, une table-ronde, animée par Denis Cheissoux, animateur bien connu de « Co2 Mon Amour » sur France Inter, a réuni plusieurs scientifiques : Philippe Potin, de la Station Biologique de Roscoff, Luc Aquilina, du laboratoire Géosciences de l’Université de Rennes, titulaire de la chaire « Eau et territoire », Jean Laroche, de l’UBO (Université de Bretagne Occidentale), et Alix Levain, du CNRS. Les échanges ont porté sur la caractérisation d’un bassin versant et la provenance de l’eau qui circule dans les rivières, sur les pollutions qui s’y diffusent, sur les algues et leur rôle, et sur l’histoire des marées vertes. De quoi disposer de toutes les informations nécessaires pour, à son tour, prendre soin de la terre et des eaux en amont, avant que cela ne touche les eaux littorales en aval.