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Eau Fête : Retour sur une journée dédiée à l’eau à Morlaix

Le 7 juin, les acteurs et actrices de l’eau, du littoral et de la biodiversité du Pays de Morlaix étaient réunis à la Manu à Morlaix pour la deuxième édition de l’événement « Eau Fête ». Cette année, l’accent était mis sur la qualité des eaux littorales. Au programme : stands, expositions, ateliers, fresque océane…mais aussi une table-ronde avec des scientifiques sur la pollution des eaux.

Après une première édition 2023 sur la presqu’île Saint Anne à Saint-Pol-De-Léon autour de la thématique de la sobriété en eau, la deuxième édition de « Eau Fête », organisé par le Sage Léon-Trégor et co-porté cette année avec le Sage Baie de Lannion et An Dour, a pris ses quartiers à Morlaix, au sein de la Manu. « L’objectif, c’est de communiquer et de vulgariser les connaissances, montrer et démontrer ce qui se fait sur notre territoire concernant l’eau », a expliqué Guy Pennec, président du Sage Léon-Trégor, en ouverture.

Près d’une trentaine de structures (associations, collectivités, établissements publics…) étaient présentes : Sage Léon-Trégor, Sage Baie de Lannion, An Dour, Ulamir-CPIE, Au Fil du Queffleuth et de la Penzé, Station Biologique de Roscoff, Eau et Rivières de Bretagne…Toutes étaient réparties dans quatre espaces thématiques : usages, recherches, actions bassin-versant, et faune-flore.

Il était ainsi possible de découvrir la mulette perlière, bivalve d’eau douce en danger, à travers une expo présentée par Bretagne Vivante ; de découvrir les poissons et s’initier à la pêche avec l’AAPMA ; de prendre connaissance des différentes actions des deux Sage, sur trois baies, notamment concernant la lutte contre les algues vertes ; de participer à une « fresque des océans », de mieux comprendre l’impact des pollutions sur la qualité des eaux littorales avec Lannion Trégor Agglomération….Des outils tels que des aquariums, un scaphandre, et même des casque des réalité virtuelle pour plonger au cœur des herbiers littoraux de la baie de Morlaix, étaient disponibles.

Des scolaires sont également venus sur la journée. Ils ont pu participer à divers ateliers, comme par exemple celui animé par Bretagne Vivante : il s’agissait pour les élèves de se mettre dans la peau d’un scientifique, et d’identifier sur de grandes photos de nids d’oiseaux marines des macro-déchets.

Le soir, une table-ronde, animée par Denis Cheissoux, animateur bien connu de « Co2 Mon Amour » sur France Inter, a réuni plusieurs scientifiques : Philippe Potin, de la Station Biologique de Roscoff, Luc Aquilina, du laboratoire Géosciences de l’Université de Rennes, titulaire de la chaire « Eau et territoire », Jean Laroche, de l’UBO (Université de Bretagne Occidentale), et Alix Levain, du CNRS. Les échanges ont porté sur la caractérisation d’un bassin versant et la provenance de l’eau qui circule dans les rivières, sur les pollutions qui s’y diffusent, sur les algues et leur rôle, et sur l’histoire des marées vertes. De quoi disposer de toutes les informations nécessaires pour, à son tour, prendre soin de la terre et des eaux en amont, avant que cela ne touche les eaux littorales en aval.




Quand des étudiant.e.s de Suscinio sensibilisent des enfants à l’eau…

Les jeudi 23 et vendredi 24 mai, une trentaine de classes d’écoles primaires du territoire de Morlaix Communauté ont participé à des ateliers en lien avec le thème de l’eau, animés par des étudiant.e.s en BTS GPN du Lycée de Suscinio. Reportage sur le site de Traon Nevez à Plouezoc’h où les animations ont eu lieu.

La petite couverture nuageuse qui s’étend ce vendredi sur le nord Finistère n’effraie pas les enfants des écoles du secteur de Morlaix. Bien au contraire. En approchant du site de Traon Nevez, au Dourduff, sur la commune de Plouezoc’h, des rires et des cris résonnent. Un groupe d’élèves est sur l’estran, autour d’une longue vue, pour observer les oiseaux. Un peu plus loin, un autre se dirige vers une petite mare, pour découvrir les amphibiens qui peuplent l’endroit. Tandis que d’autres enfants sortent du petit bois. Tous et toutes sont accompagné.e.s d’ étudiant.e.s en BTS Gestion et Protection de la Nature du Lycée Agricole de Suscinio, qui ont animé ainsi deux jours de découverte autour de l’eau et du littoral. « C’est la huitième édition du programme « De la source à la mer » », explique Géraldine Gabillet, chargée de mission à l’Ulamir-CPIE, structure qui coordonne le projet, en lien avec les écoles primaires volontaires et l’inspection académique, et auquel les associations Au Fil du Queffleuth et la Penzé et Bretagne Vivante participent également. « Cela permet aux étudiant.e.s d’acquérir une première expérience en terme d’animation, auprès d’un public scolaire», précise Géraldine.

Pour cette édition 2024, le projet s’inscrit également dans un programme baptisé « Suscini’eau », qui est financé par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, An Dour (Régie publique de l’eau de Morlaix Communauté), et la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Bretagne/DREAL. « L’idée, c’est d’accompagner les étudiant.e.s et aussi leurs professeurs à la découverte des enjeux liés à l’eau, notamment au niveau local, et à la rencontre d’acteurs et d’actrices du territoire sur cette thématique ». Les étudiant.e.s de BTS ont ainsi pu, au cours des mois précédents, visiter une station d’épuration, réaliser des suivis de qualité de rivières, participer à un ciné-débat autour du film « Algues Vertes » au cinéma La Salamandre à Morlaix, contribuer à la restauration de haies bocagères grâce à des plantations d’arbres…

Sur le site de Traon Nevez, les animations battent leur plein. Chaque classe participe à quatre ateliers dans la journée. Du côté du ruisseau, les élèves, équipés de bottes, se munissent d’épuisettes afin de récolter les petits organismes végétaux ou insectes, larves.. .qui seront ensuite déposés dans un petit bac pour être observés, le tout sous l’oeil attentif de deux étudiantes.

Un peu plus loin, c’est un autre atelier original qui se prépare : Maëlle et Gwen, représentantes de « L’ordre des Korrigans » comme l’indiquent leurs costumes et leurs fausses oreilles pointues, proposent aux enfants de confectionner une potion spéciale, au fil de trois épreuves. La première consiste en une récolte d’éléments « colorés » (feuilles, fleurs…). La deuxième est moins facile : il s’agit de reconnaître le son d’animaux de la forêt : chouette, grenouille, ours… pas toujours simple d’identifier le cri de l’écureuil par exemple ! La troisième épreuve fait appel au sens du toucher : par binôme, chaque élève doit faire reconnaître à son camarade un élément de la forêt qu’il a été chercher en 30 secondes. Un succès pour le groupe, qui peut alors découvrir la fameuse potion des Korrigans, qui les ont remercié par des pièces d’or… en chocolat évidemment! Une animation ludique, qui a permis, comme les autres, aux élèves de la trentaine de classes présentes, de découvrir et prendre conscience de l’importance de prendre soin du vivant et de la biodiversité locale, notamment celle liée aux milieux humides, à l’eau et au littoral.




A voir. Un documentaire en exploration au coeur du Bélon

Florian Stéphant et Erwan Babin partent en vadrouille pour remonter le Bélon, fleuve côtier finistérien, de son embouchure à sa source, en pédalo puis à pied. Une aventure qu’on peut suivre dans un documentaire, qui sera projeté ce lundi 3 juin au cinéma Katorza à Quimper, avec l’association Gros Plan et Alternatiba Cornouailles, et en présence des réalisateurs.

Long d’un peu plus de 26 kilomètres, le Bélon est un petit fleuve côtier du Finistère Sud. Il est notamment célèbre pour sa ria et les huîtres plates qu’on y trouve.

C’est ce cours d’eau qu’ont voulu remonter Erwann Babin et Florian Stephant, de l’embouchure à la source située à Bannalec. De cette expédition est né un documentaire de 52 minutes, baptisé « Au cœur du Bélon ».

Dans ce film, on suit les deux « explorateurs » en mode Indiana Jones, d’abord à bord d’un pédalo. Rapidement, ils vont être confrontés à des difficultés pour poursuivre leur périple. Abandonnant leur petite embarcation, ils poursuivent alors leur aventure à pied, parfois dans l’eau, parfois sur les berges, toujours en suivant les méandres du Bélon. Ils vont découvrir ainsi une grande partie de la biodiversité locale : araignée crabe, larves de libellules, gamares, orties, ronces, martin-pêcheur… Ils en profitent également pour rencontrer des acteurs et actrices locaux, qui vont évoquer leurs liens avec la rivière : Anouk, d’Eau et Rivières de Bretagne, Odile, agricultrice, Youn, propriétaire de moulin, ou encore Guy, élu à Bannalec. Toutes et tous parlent de leurs usages de l’eau, et de l’importance de préserver cet écosystème. Les questions de conservation de la ressource, de son utilisation, de son importance pour le territoire, mais aussi du patrimoine lié à l’eau, sont explorées.

Un beau documentaire, presque trop court, tant il est plaisant de voyager en compagnie de ces explorateurs à la fois lunaires et engagés. Un film poétique, original, esthétique et sauvage.

Pratique

Projection du film lundi 3 juin à 20h15, cinéma Cinéville Katorza Quimper, en présence des réalisateurs. Tarifs habituels.




Dans les Abers, des rencontres de l’eau, sensibles avec le Collectif Mammennou Dour

Créé en mars dernier pour sensibiliser le plus grand nombre de personnes de son territoire sur l’importance de l’eau, le Collectif Mammennou Dour dans les Abers organise une Marche de la Source de l’Aber Wrac’h jusqu’à l’embouchure au cours de cette dernière semaine de mai. Un parcours qui laisse toute sa place au sensible…

Un parcours sur 7 étapes le long des rives de l’Aber Wrac’h a commencé samedi 25 mai à Trémaouezen, avec un rituel d’ouverture à la fontaine Saint-Jean. Il s’achèvera le samedi suivant 1er juin avec un temps fort qui débutera au Centre de la mer de l’Aber Wrac’h. Les participant.es se poseront toute la journée sur le port pour élargir les échanges avec celles et ceux qui partagent les préoccupations du collectif, notamment par des retours d’expériences d’autres territoires et des festivités.

Le but de cette Marche de la source à la mer est de poser un regard croisé sur l’Aber et sur l’eau en s’appuyant sur la traçabilité de la présence des personnes sur le territoire, et en ouvrant le dialogue pour mieux envisager ensemble l’avenir, avec toutes les actrices et tous les acteurs du territoire.

Son itinéraire est ponctué de pauses conviviales dans les différentes communes traversées – Trémaouezan, Ploudaniel, Trégarantec, Le Folgoët, Le Drennec, Lanarvily, Loc-Brévalaire, Jernilis, Plouvien, Lannilis, Plouguerneau, Landeda – dans le but de favoriser les rencontres intergénérationnelles, entre élèves d’écoles et de collèges, aîné.es, membres actifs d’associations, riverain.es et autres actrices et acteurs du territoire. Cela se fait surtout dans une approche globale et sensible qui allie les arts, les sciences, les mémoires, la transmission, la bonne humeur et la fête.

Car là réside l’originalité de la démarche du collectif Mammennou Dour, à l’instar des Atlas socioculturels de l’eau, initiés par l’association Eau & Rivières de Bretagne* et portés collectivement par différentes actrices et acteurs dans les territoires. Une approche stimulante qui permet d’associer et de relier les unes et les autres en convoquant, outre les usages et les savoirs, leurs rapports au sensible, à la mémoire, aux émotions que cela suscite, à travers l’eau, la rivière, la mer. Des temps sont ainsi consacrés à une perception attentive de l’environnement (ce qui nous environne mais aussi ce qui nous traverse), ainsi qu’à l’expression artistique.

Dans l’excellent édito de son numéro de l’automne/hiver 2022/2023, la revue d’Eau & Rivières de Bretagne donnait la plume à Antoine Lauginie, pilote de la commission Eau «  Culture de l’association. Celui-ci y développait très pertinemment l’intérêt d’une approche socioculturelle de notre rapport à l’eau. En voici un extrait : « Face à l’urgence et à la gravité des enjeux actuels, l’approche culturelle et artistique – parce qu’elle en appelle à notre expérience du monde, à nos mémoires partagées et à notre sensibilité – porte un espoir : celui d’élargir le combat écologique au-delà du cercle militant et de le faire avec comme mots-clés le plaisir et l’élan de la création et du partage. Il s’agit alors d’explorer le champ des possibles pour, dans les temps inquiets que nous vivons, nous laisser encore ravir par « la merveille de la nature ». Il s’agit aussi de dire nos manières de ressentir et d’habiter le monde et de contribuer ainsi à construire un récit commun fait de voix multiples partagées. Cette approche culturelle de ce qui nous relie au vivant peut nous amener à requestionner la gouvernance de la gestion de l’eau et des rivières, pour y associer, au-delà de la sphère technique et administrative, ce qui touche au domaine des attachements et du vécu de la rivière.(…) »

Crédits photos : Marjolaine Abaléa.

* http://www.eco-bretons.info/atlas-socioculturels-de-leau-faire-comprendre-que-la-culture-fait-aussi-partie-du-dialogue-environnemental/




A Plaintel (22), une association prend soin des lavoirs et des fontaines

L’association « Lavoirs et fontaines » travaille depuis 2019 à la restauration et à l’entretien du petit patrimoine bâti lié à l’eau sur la commune de Plaintel. Les bénévoles organisent des chantiers hebdomadaires de maçonnerie, de travaux hydrauliques, d’aménagements paysagers…

Ils et elles mettent tout en œuvre pour préserver la biodiversité des lieux, qui sont importants pour la vie et la reproduction des amphibiens notamment. L’association développe aussi des actions de suivi de la flore aquatique et d’inventaire des populations faunistiques. Reportage audio avec Gilles Camberlein, président de l’association, qui nous emmène sur trois lavoirs de la commune.

 

45. C’est le nombre de lavoirs qu’on trouve sur la commune de Plaintel. Un chiffre qui peut sembler important. « A priori, on pense que c’est beaucoup », explique Gille Camberlein, président de l’association Lavoirs et Fontaines. « Mais je suis de plus en plus persuadé que c’est la situation générale. Il faut faire un travail de prospection ». Avec ses bénévoles, l’association, qui a pu bénéficier au départ du recensement des édifices effectués par la commune, en a déjà restauré 26. Un patrimoine important du point de vue historique, mais aussi primordial pour la préservation de la biodiversité, faune et flore. Insectes aquatiques et amphibiens, espèces protégées, peuplent les lavoirs : tritons palmés, tritons alpestres, crapaud épineux, salamandre…côtoient lentilles d’eau, cresson ou ache des marais. Un véritable écosystème, qui est aussi un excellent support pédagogique, selon Gilles : « C’est un patrimoine qu’on a à portée de mains, qui n’est pas très difficile à restaurer. Et ce sont des zones humides qui sont accessibles, on peut observer sans faire de dégâts. Ce sont des sites formidables. On peut aussi faire un travail de sensibilisation des enfants à la protection de l’eau avec les lavoirs par exemple ».

 

Ecoutez le reportage audio :

Eco-BZH · Association Lavoirs et Fontaines Plaintel

 

 

Plus d’infos

La page Facebook de l’association Lavoirs et Fontaines à Plaintel

 

Pour télécharger le guide édité par l’association : https://www.vivarmor.fr/2024/02/27/un-guide-pour-une-restauration-et-une-gestion-ecologiques-des-lavoirs-et-fontaines-en-bretagne/

 




Atlas socioculturels de l’eau : « Faire comprendre que la culture fait aussi partie du dialogue environnemental »

L’association Eau et Rivières de Bretagne, avec la Région Bretagne, l’Assemblée Permanente des Présidents des Commissions Locales de l’Eau en Bretagne, et le soutien de l’Office Français de la Biodiversité, s’est engagée dans une démarche de mise en place d’Atlas Socio-culturels de l’Eau. Après une première expérimentation sur le Belon en 2021-2022, la Région Bretagne a lancé un Appel à Projets. Quatre nouveaux projets sont en place aujourd’hui, sur le Léguer, Le Lapic, La Rade de Lorient-Estuaire du Blavet et du Scorff, et dans les Marais de Vilaine. Explications avec Aurélie Besenval, chargée de mission « Eau et Culture » chez Eau et Rivières de Bretagne.

 

D’où est venue l’idée de mise en place de ces Atlas ?

Tout est parti d’une réflexion d’Eau et Rivières de Bretagne, suite à la célébration des 50 ans de l’association en 2019. Lors de cet événement, deux éléments ont émergé : Premièrement, malgré 50 ans d’actions, les rivières bretonnes ne sont malheureusement toujours pas en bon état, il faut donc trouver de nouveaux leviers d’actions. Deuxièmement, on constate une forme de « technicisation » de l’association, qui était à l’origine un regroupement de pêcheurs, d’habitant.e.s, créé dans les années 70, à l’époque de combats culturels et environnementaux importants, et dans une dynamique autour de l’approche culturelle des territoires. L’association a grandi, s’est spécialisée : est ce qu’on assiste pas à une perte du lien sensible avec le territoire ? Comment retravailler ce lien, qui a été le premier vecteur de mobilisation dans l’association ?

De plus, lors des 50 ans de l’association, deux représentants néo-zélandais sont venus parler de leur bataille pour la reconnaissance juridique de leur fleuve sacré, le Whanganui.

Tout ceci a mené à la volonté de se ressaisir du lien à la rivière, de développer une approche sensible, et à l’idée de la mise en place d’Atlas socio-culturels des rivières, dans lesquels on pourrait interroger l’attachement multiple des habitant.e.s à celles-ci.

Un lien s’est alors créé avec la Région Bretagne, et une première démarche a été lancée à titre expérimental sur le Belon, dans le Finistère, sur le territoire de Quimperlé Communauté, entre 2021 et 2022.

Fresque de l’Atlas de la Rade de Lorient par Kizzy Sokombe -DR

 

 

Comment se déroule un Atlas Socio-Culturel ? Quelle est la démarche ?

Il y a deux dynamiques dans la démarche:

  • La collecte des attachements à la rivière et de ses usages, via des échanges et des entretiens, des « causeries » où l’on pose les questions suivantes : Quelle est votre relation au cours d’eau ? A quelle fréquence y allez-vous? Que faites-vous en lien avec la rivière ? Petit à petit, ce travail sert aussi à comprendre pourquoi certain.e.s ne sont finalement pas lié.e.s à celle-ci. Souvent, ce sont des questions d’accessibilité et de temps.
  • Les « Traversées » : ce sont des « balades » dans, sur, et autour de la rivière. C’est l’occasion aussi de faire venir des habitant.e.s qui n’ont pas ou plus de liens avec elle, pour un temps de découverte. On le construit avec les personnes qui ont participé aux causeries. Cela permet aussi de travailler autour du patrimoine lié à l’eau, naturel et culturel, comme les lavoirs ou les fontaines par exemple.

L’idée, à terme, avec les Atlas, c’est de recréer une communauté d’acteurs et d’actrices plus mobilisé.e.s, plus concerné.e.s. Partir d’une balade et devenir par la suite membre d’une Commission Locale de l’Eau par exemple. Partir d’une action plus sensible pour aboutir à une action plus politique et/ou technique.

 

Traversée réalisée pour l’Atlas des Marais de Vilaine et animée par Ter Lieux – DR

 

 

Où en est-on dans le déploiement de ces Atlas en Bretagne ?

Dans la région, il y a des démarches d’Atlas socio-culturels sur le Lapic (29), la rade de Lorient/Scorff (56), le Léguer (22), et les Marais de Vilaine (35), ainsi que sur le Belon (29). Chaque territoire est différent, a ses propres enjeux et histoires. Les manières de faire s’inventent. Il faut être flexible, agile et adaptable. Par exemple sur le Léguer, l’Atlas s’articule avec le label « Sites Rivières Sauvages » et le programme d’actions Bassin Versant Vallée du Léguer. L’Atlas vient dynamiser les démarches existantes.

Les Atlas Socio-Culturels, ce sont des points de départ lancés par Eau et Rivières de Bretagne. L’idée, c’est qu’ils ne se terminent pas, c’est que la démarche continue. Nous, on accompagne, on coordonne la dynamique régionale, on met en avant des problématiques. Par exemple, l’Atlas du Belon n’est pas arrêté, il y a maintenant un projet de Centre d’Interprétation, en lien avec la labellisation Pays d’Art et d’Histoire du territoire.

Au sein d’Eau et Rivières, ce qu’on veut faire, c’est coordonner une dynamique, un réseau. On veut faire comprendre que la culture fait aussi partie du dialogue environnemental. Si notre rapport à la nature et à l’eau ne change pas, on aura beau promulguer encore et encore des lois, la situation mettra du temps à évoluer. Alors que si on travaille la question de nos relations et de la manière dont on habite les écosystèmes, on gagnera du temps. C’est tout le sens du travail que l’on mène en s’appuyant sur les Atlas, et sur la commission « culture » qui a été créée au sein de l’association.

 

 

Plus d’infos

https://atlas-rivieres.bzh/

https://www.eau-et-rivieres.org/