Un restaurant-épicerie « made in pas loin »

Créer une épicerie-restaurant sous forme coopérative, approvisionnée par circuits courts. C’est le pari que se lancent Nadia Boukir et Frédéric Mercier, deux Nantais. Cela fait maintenant un an et demi qu’ils travaillent sur le projet. « Depuis plusieurs années, je réflechis aux questions liées à l’alimentation. J’ai auparavant travaillé dans le développement local, ce qui m’a amenée également à prendre conscience des problématiques liées à l’aménagement du territoire et à l’agriculture », explique Nadia. Suite à sa rencontre avec Frédéric, qui partage sa vision, vient l’idée de créer un lieu qui ferait la part belle aux productions locales. « Il y a vraiment des choses à mettre en place pour reconstruire la filière directe entre agriculteurs et consommateurs », estiment les deux associés qui privilégient des producteurs pratiquant une agriculture durable. « Nous ne choisissons pas forcément ceux qui sont labellisés, nous nous attachons davantage à la démarche », précisent-ils. « Nous allons vérifier sur le terrain, dans les exploitations, notamment que certains critères économiques soient respectés, comme par exemple une bonne rémunération pour le personnel », détaillent-ils. Tous sont situés sur le territoire, le moins loin possible suivant les produits. « Et nous souhaitons privilégier le regroupement, car, outre les émissions de CO2 réduites, cela nous permet d’économiser en terme de transport et de logistique, et de pouvoir proposer des prix accessibles au plus grand nombre ».

« Un véritable lieu de vie »

Le « Made in pas loin » proposera aussi des « produits suspendus ». Derrière ce mot un peu étonnant se cache un concept très simple, qui commence à essaimer dans toute la France : des clients, en plus de leurs produits achetés ou consommés (café, baguette, sandwichs ou autre), en achètent un deuxième qu’ils mettent en « attente » auprès du commerçant. Celui-ci l’offrira alors à une personne qui viendra en faire la demande. Un travail est également en cours avec les services sociaux, pour pouvoir permettre au public en difficulté de venir s’approvisionner à l’épicerie. Des ateliers et rencontres autour de la cuisine sont également prévus, afin que le restaurant-épicerie soit « un véritable lieu de vie », selon Nadia. « L’idée est de mettre l’endroit à disposition d’associations, ou de groupes du quartier, qui bien souvent ont des projets mais pas de lieu pour se réunir », explique-t-elle. « On espère vraiment pouvoir créer une dynamique, que les citoyens aient envie de s’investir », renchérit Frédéric. La participation citoyenne est également encouragée par une opération de crowdfunding. Via la plateforme de financement participatif kisskissbankbank, les internautes sont invités à donner de l’argent afin de financer l’équipement de la cuisine du restaurant. Une autre manière d’impliquer les consommateurs…

 

 

Plus d’infos

http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/made-in-pas-loin–2

https://www.facebook.com/madeinpasloin?ref=br_rs




Des étudiants veulent mobiliser contre le gaspillage alimentaire

Chaque année, un tiers des aliments produits dans le monde finit à la poubelle. Et chaque Français jette en moyenne sur une année 260 kilos. Partant de ce constat, un groupe de huit étudiants de Telecom Bretagne, dans le cadre d’un module de leur formation consacré au développement durable, a décidé de monter un projet autour de cette thématique. Baptisé « Gaspillons moins, luttons contre la faim ! », il a pour objectif de sensibiliser le public, et notamment les étudiants, à l’importance de leur rôle dans la lutte contre la faim, en réduisant le gaspillage alimentaire. « Nous savons que la famine est l’un des premiers problèmes sanitaires dans le monde : 25 000 personnes en meurent chaque jour », explique Anis, l’un des étudiants du projet. « D’un autre côté, il y a ce gaspillage alimentaire massif. Cela a fait « tilt » chez nous, et nous avons donc décidé de travailler autour de cette thématique », précise-t-il. Et plus précisément sur le parallèle entre faim et gaspillage. « Tout le monde n’est pas encore sensible à cela », déplore-t-il. « Nous avons donc décidé de mettre la lumière sur ce problème, et de travailler à notre niveau, c’est-à-dire à l’école », précise Anis.

Un partenariat avec les Restos du coeurs

Direction alors le restaurant du campus, le Rak. Le petit groupe s’est entretenu avec le responsable du lieu pour recueillir son témoignage sur le gaspillage alimentaire, et prendre des photos pour illustrer le phénomène. « Nous avons discuté des solutions qui pouvaient être trouvées. Pour le moment, le restaurant dispose d’une vitrine réfrigérée permettant de stocker et conserver les produits qui ne sont pas consommés pour les redistribuer sous 3 jours, au lieu de les jeter directement. Il y a aussi un accord qui est passé avec les Restos du Coeur : l’association vient récupérer certains produits. Et nous avons proposé de réduire la taille des portions dans les assiettes, et d’avoir la possibilité d’aller se servir à nouveau plutôt que de jeter », détaille Anis. Mais tout n’est pas réglé pour autant : environ 15% de ce qui est servi, d’après les calculs des étudiants, finit encore dans les poubelles.

« Les étudiants connaissent le problème mais sont encore un peu passifs »

Le groupe s’est également intéressé aux grandes surfaces. « Le consommateur n’est pas le seul responsable. Il faut l’inciter à opter pour des dates de péremption plus courte, et lui apprendre à ne pas acheter plus que nécessaire », estime Anis. Toutes ces rencontres et observations ont donné lieu à une vidéo, que les huit étudiants ont projetée durant le forum « enjeux du développement durable et défis de demain », qui s’est déroulé mercredi 2 avril, dans l’enceinte de Telecom Bretagne. L’occasion également de sensibiliser leurs confrères, « qui connaissent le problème mais restent encore un peu passifs », selon Anis. Le groupe participe d’ailleurs avec l’association Acted à l’opération européenne « Food Right Now », en proposant des outils de communication (cartes postales, posters) dans le restaurant universitaire et sur le campus. Et espère par ce biais arriver à mobiliser les étudiants sur le sujet !

 




Recette. Mousse d'avocat aux épices et entremet chocolat/poire/marron/tofu

DESSERT de 2 ENTREMETS:

Mousse d’avocats aux épices

Ingrédients:

-2 petits avocats bien mûrs
-1 citron
-1 cuillère à café d’un mélange d’épices à votre goût
-60 à 70g de sucre blond.
 

Préparation:

Mixer la chair de 2 petits avocats bien mûrs avec le jus d’un citron et 1 cuillère à café d’un mélange d’épices à votre goût.

Battre en neige dans un autre saladier 3 blancs d’œufs avec quelques gouttes de jus de citron. Quand les blancs sont bien montés, ajouter peu à peu et sans cesser de battre 60 à 70g de sucre blond.

Incorporez avec une spatule les avocats à la meringue ( blancs + sucre), répartir dans des coupes et mettre au frigo pour une heure.

Entremet chocolat, poire, tofu soyeux et marron
 

Ingrédients:

3 poires
100 g de chocolat noir à 70%
200g de tofu soyeux / 200g de crème de marrons
200 ml de lait de riz ou autre lait végétal + 1 cc d’agar agar ( = 2 grammes)

Préparation:

Eplucher les poires, les couper en tranches et les cuire à la vapeur 10 minutes.

Mixer le tofu et la crème de marrons,
Faire fondre le chocolat au bain marie et l’ajouter au mélange tofu-marrons.

Faire bouillir une petite minute le lait avec l’agar agar, ajouter au mélange précédent.

Prendre 6 ramequins ; répartir en 3 couches : poire / mélange chocolat-tofu-marron/ poire pour finir. Placer au frais pour 1 heure au moins.

 




Les recettes de la Cantine de la Fourmi : velouté de poireau au cumin, et brioche perdue

Velouté de poireaux au cumin

En général, pour une soupe pour 5-6, compter 1,2 kg entiers ou 600-700 grammes épluchés, dont 1/4 d’oignons et 1/4 au moins de légumes peu aqueux (pommes de terre, potimarrons, butternut…)

Ici, il y a 150 grammes d’oignons, 150 grammes de pommes de terre et 400 grammes de poireaux.

Faire revenir dans de l’huile d’olive accomodée d’une cuillère à café bien plein de cumin moulu les oignons émincés, les poireaux en fines rondelles et les pommes de terre en petits morceaux.

Ajouter un litre d’eau.

Faire cuire environ 30 minutes, tous les légumes doivent être fondants

Mixer, saler, poivrer, allonger d’eau suivant la texture désirée et servir bien chaud !

 

Brioche perdue

Pour 8 tranches de brioche : 2 oeufs, 40 grammes de sucre en poudre, 200 ml de lait, 1 trait d’extrait de vanille, beurre ou huile d’olive (pour la poêle)

Battre les oeufs en omelettes avec le sucre. Dans un bol mélanger le lait et la vanille. Faire chauffer un peu de graisse dans la poêle. Tremper les tranches de brioche d’abord dans le lait vanillé, puis dans le mélange oeuf-sucre. Faire revenir les tranches de brioche à la poêle.

 




Le goût de « vivre simplement »

« Depuis 1994, l’association La bonne assiette propose des cours de cuisine « saine ». Ces ateliers ont connu un tel succès que nous avons été amenés à élargir notre action. Fort de nos 250 adhérents, nous travaillons aujourd’hui à la réduction de notre empreinte écologique, c’est-à-dire l’impact de l’humain sur la nature au regard de sa consommation en matière de ressources. Cette démarche globale passe par une modification de notre alimentation, de nos déplacements, de notre mode de vie d’une manière générale. L’alimentation en est le levier principal car c’est le domaine dans lequel notre empreinte écologique est la plus importante. Nous enseignons lors des cours ou des séjours « cuisine et balades » que nous organisons, comment inventer une cuisine nécessitant moins de produits animaux et industriels, moins de déchets pour un impact global plus respectueux de notre planète.

Jean-Claude Pierre, Paul Ariès, entre autres invités !

Nous nous attachons également à organiser régulièrement des conférences, environ une fois par mois, sur des sujets qui nous tiennent à coeur. Dans les jours et semaines à venir, nous aurons également des rendez-vous importants.
Le vendredi 15 octobre, Jean-Claude Pierre du Réseau Cohérence viendra présenter les avancées écologiques d’autres pays européens bien avancés dans les domaines de l’habitat, de l’éolien, de la biomasse…
Le 7 novembre, Jean-Paul Jaud, le réalisateur de  » Nos enfants nous accuseront  » présentera son nouveau film Severn, la voix de nos enfants, avec une intervention de Lylian Le Goff, médecin nutritionniste spécialiste du bio. Et le 25 novembre, nous aurons le plaisir d’accueillir Paul Ariès, spécialiste de la décroissance, pour une conférence intitulée  » Décroissance et gratuité « , que nous organisons en collaboration avec l’association étudiante Ar Vuez. Nous espérons que de nombreux étudiants viendront à cette occasion s’informer sur d’autre modes de vie possibles ! ».

 

Plus d’infos

Notre agenda pour les conférences: Le 15 octobre, le 7 novembre, et le 25 novembre

http://www.bonneassiette.org

 




Lylian Le Goff : « Il faut réduire sa consommation de viande »

3 questions à… Lylian Le Goff 

Pour vous, que signifie le « manger mieux » ?

Mieux manger passe par une révision de la composition des menus. L’équilibre alimentaire doit être totalement modifié, de fait aujourd’hui, on fait beaucoup trop la part belle aux protéines animales qu’aux légumineuses.

Ces dernières représentent un atout pour la santé puisque beaucoup de nutriments protecteurs, dont les fibres, y sont présents. Il n’y a aucun risque de carences, bien au contraire. 

Mais manger bio n’est pas forcément accessible à tous niveau budget ?… 

Acheter moins de viande permet de réaliser de grandes économies, le cout de la viande étant très élevé aujourd’hui. Ces économies faites sur la viande permettent justement d’acheter des produits issus de l’agriculture biologique. 

Et puis, manger moins de viande permet de réduire l’excès d’apport en cholestérol qui peut etre cancérigène. Dernier élément : quand j’incite les gens à manger bio, je veux bien sûr parler du bio local. Quand on sait que 30 % des gaz à effet de serre passent par nos assiettes, ce n’est pas négligeable.  

Pour notre dossier intitulé 

Concernant la qualité des produits bio, il n’y a pas de craintes à avoir. En France, tous les produits labellisés bio sont soumis aux memes titres de contrôle, pas de bio à deux vitesses donc concernant d’éventuelles différences qualitatives. 

 

Le reste de notre enquête sur le manger mieux est à retrouver dans notre numéro d’automne. La liste des points de distribution ici. Vous pouvez aussi contacter Julie pour vous abonner à l’adresse suivante : julie@bretagne-durable.info 

 

Plus web :

L’interview de Stéphane Gouin, maitre de conférences à Agrocampus Rennes qui intervient également dans notre dossier.