Festival du bout du monde : Quoi de neuf pour les filières biologiques et locales finistériennes ?

 
 
La recette pour des plats originaux ?  Des aliments frais, biologiques, locaux et de saison !

Durant 3 jours, les membres de l’association « La Maison de la Bio 29 » se sont activés, mobilisés et entraidés pour la restauration collective de produits frais, biologiques, locaux et de saison à l’occasion du festival du bout du monde.
Aux menus : sandwichs à la tome des Monts d’Arrée ou au chèvre de la Presqu’île d’en face servis avec du mesclun aux fleurs, du rougail-saucisses, des cookies et sablés de la boulangerie bio du Faou « Le Pain d’Antan », du far banane-choco-coco, des salades du bout du monde faites maison (sarrasin, couscous, betteraves crues, tomates, échalotes, concombres, citron…)

Eplucher, découper, rincer, rissoler, mijoter… Cela commence tôt le matin pour proposer des produits de qualité et des plats faits sur place. Un stand, des bénévoles et de la cuisine de terroir, il n’en fallait pas plus pour se démarquer et mettre à l’honneur la vie locale de la Presqu’Île, qui « se développe de plus en plus, et de façon positive. Chaque année, nous constatons une constante progression pour la consommation de nos produits » relate Sylvie Thomas, membre du Comité d’Administration de la Maison de la Bio 29, et traiteur biologique. Ici, tous les produits utilisés sont certifiés biologiques, achetés au plus près, sur la Presqu’île elle-même ou aux alentours de Plougastel. « On fonctionne au maximum avec des producteurs locaux, ainsi notre stand est une façon de montrer qu’il est possible de déguster des plats délicieux, tout près de chez soi, et à des prix raisonnables ! », mais le véritable objectif de l’association durant ces 3 jours est de « communiquer avec les personnes convaincues ou non de l’aspect éthique et respectueux de l’environnement des aliments biologiques. Ces produits sont accessibles à tous : il est important de continuer à les démocratiser ! » pointe Sylvie Thomas.

 
Une association au cœur de la production et de la consommation locale
 

Le soutien aux producteurs biologiques passe donc indéniablement par une démarche de la part des consommateurs, qui sont à même de choisir de respecter le vivant, à travers des pratiques durables pour les sols et les écosystèmes bretons. « C’est d’ailleurs tout naturellement que l’association s’est créée en 1988, en réunissant des consommateurs et des producteurs de la filière biologique qui portaient ces valeurs. Cette mise en relation est essentielle pour installer la garantie d’un lien social et d’une économie locale durables ! » précise Sylvie Thomas.

En effet, parmi leurs actions, la structuration de la filière locale et la mise en valeur des porteurs de projets est un point phare pour faire durer la filière biologique finistérienne. Des partenariats avec le Groupe des Agriculteurs Biologiques 29, la Maison de l’Agriculture Biologique et le Conseil Général du Finistère ont notamment permis d’approvisionner plus de 125 établissements
en produits biologiques.

 

De plus, ces collaborations ont également permis la réduction de l’usage des pesticides auprès des particuliers et des collectivités, grâce à l’organisation d’ateliers de jardinage, de formations et de conseils techniques. D’autres formations continues sur mesure sont proposées pour le personnel d’entreprises biologiques, le personnel de restauration collective, de l’entretien des espaces verts et des enseignants. À cela s’ajoutent des animations pédagogiques dans les écoles et les lycées pour sensibiliser, non pas seulement les consommateurs, mais le grand public à ce mode de consommation citoyen, avec la mise en place de conférences, d’ateliers cuisine, et même d’un guide interactif des points de vente.

Le développement des projets de ces filières et leur présence sur le territoire finistérien ont ainsi menée l’association à compter près de 300 adhérents artisans, agriculteurs, consommateurs et commerçants. Une réjouissance dont ne se cachent pas les consommateurs d’après Sylvie, puisque « pendant le festival, certains nous remerciait d’être là pour porter des valeurs en faveur d’un développement durable de notre territoire : on ressent donc toute l’importance d’agir dans cette démarche et le bienfait de notre présence ! »
 

 

 

Pour plus d’informations, consulter :

Maison de la Bio
Ecopôle
29460 DAOULAS

02.98.25.80.33

 

 

 




Elocop, une épicerie locale et participative !

Alain Le Bris, Pierre Gualandi, Eddie Hameury et Sandrine Le Feur, sont quatre agriculteurs installés en bio, dans le secteur de Morlaix. Ils ont imaginé Elocop, une épicerie à la fois paysanne, locale, et collaborative, qui se situera à Pleyber-Christ, à quelques kilomètres de Morlaix. Elle devrait ouvrir au printemps 2015. « C’est le premier magasin de ce type à voir le jour sur le territoire de Morlaix Communauté », explique Pierre Gualandi, producteurs de porcs bio et vice-président de l’association « Croquez local à Pleyber » qui porte le projet. Un projet qui a pour origine l’acquisition par la commune de Pleyber-Christ d’une friche industrielle, située en plein bourg, avec l’idée d’en faire un espace mixte comprenant des habitations et des commerces. « La mairie voulait que des producteurs locaux investissent les lieux afin de commercialiser leurs produits et de conserver un dynanisme rural au sein de Pleyber-Christ », précise Pierre. Après des réunions d’information organisées avec Morlaix Communauté, la Chambre d’Agriculture et la commune, les quatre producteurs décident de prendre les choses en main et de mettre sur pied une épicerie qui aurait pour particularité d’être collaborative.

Une opération de « Crowfunding » pour faire participer les consommateurs

Concrètement, Elocop fonctionne pour le moment sous statut associatif. Dans le futur, elle devrait passer en Scic (Société Coopérative d’intérêt Collectif), avec une place pour les consommateurs au sein de la gouvernance. C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’une opération de « crowfunding », c’est-à-dire de recherche de financement via les citoyens, va être mise en place prochainement. « Nous voulons donner à l’ensemble des usagers d’Elocop  la possibilité de participer à sa gouvernance », affirment les quatre porteurs de projet. L’association est également à la recherche de producteurs, artisans et fournisseurs locaux, afin de proposer « la gamme de produits la plus vaste possible ». « Pour le moment, nous savons que l’on pourra proposer, en plus de nos productions de viande et de légumes, du chocolat, du fromage de chèvre, du pain, des vins bios, du miel, des yaourts, des huiles essentielles… », précise Pierre. Deux réunions sont donc programmées pour informer le plus grand nombre de personnes et les faire participer au projet : le 3 juillet pour les agriculteurs et professionnels du secteur de l’alimentation, et le 11 juillet pour les consommateurs, afin de les encourager à participer au financement solidaire !

 
Plus d’infos

https://www.facebook.com/elocop.pleyber

 




La recette. Charlotte de courgettes au fromage avec un coulis de poivrons

Ingrédients :

4 courgettes

1 cuillère à soupe de menthe ciselée;

2 tranches de saumon fumé

3 poivrons (vert & rouge)

huile d’olive

1 gousse d’ail

2 oignons blancs

100 g de chèvre frais

100 g de carré frais

2 cuillères à soupe de crème fraîche

 

Préparation :

Couper les courgettes en très fines tranches sans les peler et les faire revenir dans de l’huile d’olive sans les colorer.

Tapisser 4 ramequins de film transparent alimentaire et remplir avec les rondelles de courgette en laissant de la place en haut.

Hacher une gousse d’ail et 2 oignons blancs.

Malaxer le chèvre frais et le carré frais avec 1 cuillère à soupe de crème fraîche puis rajouter 1 cuillère à soupe de menthe ciselée, l’ail, l’oignon et les tranches de saumon fumé coupées en fines lamelles.

Répartir la préparation dans les ramequins et bien tasser puis remettre des lamelles de courgettes au-dessus.

Recouvrir du film alimentaire et mettre au frais au moins 12 h.

Pour le coulis

Ouvrir 3 poivrons, verts pour le ton sur ton, rouges pour le contraste, les faire noircir sous le grill 20 mn et quand ils sont froids ôter la peau.

Les mixer avec une autre cuillère à soupe de crème fraîche pour obtenir une purée puis saler et poivrer.

Au moment de servir démouler les charlottes et servir avec le coulis, le tout très frais.

 

 

 

Plus d’infos

http://pm22100.net/JDC/JDC-Dinan.html
 




La recette. Charlotte de courgettes au fromage avec un coulis de poivrons

Ingrédients :

4 courgettes

1 cuillère à soupe de menthe ciselée;

2 tranches de saumon fumé

3 poivrons (vert & rouge)

huile d’olive

1 gousse d’ail

2 oignons blancs

100 g de chèvre frais

100 g de carré frais

2 cuillères à soupe de crème fraîche

 

Préparation :

Couper les courgettes en très fines tranches sans les peler et les faire revenir dans de l’huile d’olive sans les colorer.

Tapisser 4 ramequins de film transparent alimentaire et remplir avec les rondelles de courgette en laissant de la place en haut.

Hacher une gousse d’ail et 2 oignons blancs.

Malaxer le chèvre frais et le carré frais avec 1 cuillère à soupe de crème fraîche puis rajouter 1 cuillère à soupe de menthe ciselée, l’ail, l’oignon et les tranches de saumon fumé coupées en fines lamelles.

Répartir la préparation dans les ramequins et bien tasser puis remettre des lamelles de courgettes au-dessus.

Recouvrir du film alimentaire et mettre au frais au moins 12 h.

Pour le coulis

Ouvrir 3 poivrons, verts pour le ton sur ton, rouges pour le contraste, les faire noircir sous le grill 20 mn et quand ils sont froids ôter la peau.

Les mixer avec une autre cuillère à soupe de crème fraîche pour obtenir une purée puis saler et poivrer.

Au moment de servir démouler les charlottes et servir avec le coulis, le tout très frais.
 




« Près d’ici », pour une conso locale et de saison

L’origine du projet

Près d’ici est construit sur une demande forte en France : consommer mieux, local et à prix juste. Maxime-Alexandre, Anne-Laure et Claire en sont à l’origine. Elles, sont des « filles du pays » et connaissent la ville comme leur poche. Lui a la fibre entrepreneuriale depuis toujours. En 2013, il a notamment été lauréat « Les entrepreneuriales », programme piloté par le Pôle de l’entrepreneuriat étudiant en Bretagne. Un bon mélange pour implanter une activité. Ils décident alors d’ouvrir ce magasin dans la petite ville de Saint-Evarzec avec pour objectif d’offrir des produits locaux avec un rapport bon qualité/prix.

 

Des produits en circuits courts

A notre époque où règnent les supermarchés et les centres commerciaux, le concept de « Près d’ici » innove dans sa démarche économique et surtout dans son service. Les fournisseurs et les marges sont supprimés pour renouer des liens directs entre les consommateurs et les producteurs.

 

Une démarche consomm’acteur

« Près d’ici » s’introduit complètement dans une démarche consomm’acteur. Chaque produit dispose d’une fiche descriptive indiquant toutes les informations sur son origine. Ils proviennent d’une vingtaine d’exploitations agricoles installées à moins de 50 km du point de vente. Les fermiers bénéficient d’un gain de temps et d’une vente directe de leur produit aux clients. Au-delà de la vente, des ateliers pédagogiques, des rencontres avec les producteurs rythment la vie du magasin.

 
Un service digne des grandes enseignes

A l’inverse des magasins de producteurs fermiers aux horaires restrictifs, « Près d’ici » a su s’adapter aux besoins des clients. On peut y faire ses courses 6 jours sur 7 et jusqu’à 19h30. En plus des horaires d’ouverture très large, « Près d’ic »i propose un drive pour ceux qui n’ont pas le temps de faire ses courses. En quelques clics, on fait sa commande en ligne et on récupère son « panier » plus tard. Que demander de plus ?!

 

Avec plus de 1600 clients en un mois d’ouverture, on peut dire que le pari est réussi pour Claire et Maxime-Alexandre.

 
Pour leur rendre visite :

Près d’ici

2 place de l’église

29170 Saint-Evarzec

0298913125

http://www.magasinpresdici.fr/magasin




Et si on cuisinait végétarien?

Dans la cusine de la Biocoop de Lannion, les ustensiles et ingrédients sont de sortie. Deux fois par mois, le lundi et le jeudi, un petit groupe vient participer aux cours dispensés par Pascale Gourdon, nutritionniste et spécialiste de la cuisine végétarienne. Objectif : « Apprendre à cuisiner autrement, sans qu’il y ait forcément de la viande. Elle n’est plus alors l’élément principal du repas. », explique Pascale. Au programme du jour : steack de haricots rouges façon burger, suivi d’une panacotta aux fruits frais. Le petit groupe de six qui participe au cours écoute attentivement les explications de Pascale, qui prend le temps de détailler chaque recette, d’apporter trucs et astuces et de parler des produits utilisés. Place à la pratique, en binôme cette fois, pour cuisiner les plats, qui seront suivis d’une dégustation. « Les cours donnent des idées. Pas seulement concernant l’apport en protéines dans le cadre d’un régime végétarien, puisqu’on apprend aussi à cuisiner les légumes, les fruits, les céréales…on s’amuse. Les personnes présentes apprennent à mettre la main à la pâte, à être en contact avec ces produits parfois un peu bizarres, qu’on n’ose pas utiliser autrement, comme le miso (pâte fermentée à base de soja, ndlr), le tamari (sauce de soja, ndlr) par exemple », selon Pascale Gourdon. Et chacun pourra repartir avec la recette !

 

Suivez en image l’élaboration du steack de haricots rouges façon hamburger :

 

 

Ingrédients pour 3-4 personnes :

  • 70 g de haricots rouges (ou bien azukis) mis à tremper une nuit dans une grande quantité d’eau froide ou 200 g de haricots cuits.

  • 70 g de betterave rouge rapée finement

  • 30g de graines de tournesol ou noix concassées

  • 100g d’oignons émincés finement

  • ½ cuillère à café de thym et ½ cuillère à café de cumin

  • 3 cuillères à soupe de chapelure

  • 1 cuillère à soupe d’huile d’olive

  • 30g de comté

  • 1 cuillère à café de miso

  • 1 œuf

  • 20g de petits flocons de céréales

  • 1cm d’algue wakamé mis à tremper

  • sarriette

  • ½ tomate et un petit pain rond (facultatif)

  • salade verte

  • tamari, sel, poivre

 

Préparation

  • Egouter les haricots et les recouvrir d’eau froide. Ajouter l’algue et une cuillère à café de sarriette puis chauffer doucement jusqu’à ébullition. Continuer à feu doux pendant ¾ d’heure. Ajouter une pincée de gros sel puis continuer la cuisson pendant 15 minutes.

  • Emincer l’oignon, le faire doucement blondir dans une cuillère à soupe d’huile d’olive puis ajouter la betterave rapée. Laisser cuire 1 à 2 minutes à l’étouffée (donc à couvert à feu doux)

 

 

 

 

 

 

 

  • Dans un saladier, mettre les haricots (préalablement mixés après les avoir égouttés voir séchés avec un sopalin), et une cuillère d’huile d’olive dans laquelle on mélange le miso. Puis on ajoute les flocons, la betterave rapée cuite, l’oignon, l’algue finement découpée, le thym et le cumin, les graines et enfin l’oeuf. Bien mélanger et laisser reposer au moins une demie-heure. (les flocons doivent gonfler). Bien mélanger à nouveau et rectifier l’assaisonnement (+sel, poivre, tamari…) et la texture (assez épais pour en faire des galettes) en ajoutant éventuellement un peu de jus de cuisson des haricots ou bien de la chapelure.

 

 

 

 

 

  • Façonner des galettes à la main, les passer dans la chapelure afin de les recouvrir entièrement. Dans une poêle contenant une cuillère à soupe d’huile chaude déposer les galettes panées que l’on fera cuire entre 5 minutes et 10 minutes (en fonction de l’épaisseur) de chaque côté à feu moyen.

 

 

 

 

 

 

 

  • Ajouter sur chaque galette une tranche fine de fromage et une rondelle de tomate et mettre à gratiner quelques minutes au four en surveillant.

 

 

 

 

  • Servir sur une assiette garnie de salade verte assaisonnée avec un petit pain rond coupé en deux.

 

 

Au sommaire du hors-série

 

 

  • Décryptage

J. Montagard : « Le végétarisme, un art de vivre »
M. Onfray : « L’art de respecter et sublimer les produits »
Doit-on tous devenir végétariens ?
Nutrition : les règles de base
P. Gourdon : « Il faut écouter son corps »

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Plus d’infos

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