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« Agriculture : comment mieux préserver l’eau ?  L’exemple du porc sur paille » : une conférence-débat demain à Plestin-Les-Grèves

En effet, la production porcine en Bretagne est sous le feu des projecteurs depuis plusieurs années. En cause principalement le phénomène des algues vertes lié à la concentration des animaux. Mais aussi l’économie, avec un revenu agricole parmi les plus faibles de France, la disparition d’exploitations et les fermetures d’abattoirs.

Parallèlement une demande sociétale de pratiques respectant l’animal se développe. Tous ces aspects questionnent la pertinence d’un modèle de production porcine largement orientée vers le hors-sol et la gestion des déjections liquides animales.

Pourtant des solutions existent avec des systèmes d’élevage bons pour l’économie, l’environnement et le social. Ils se construisent autour de circuits de proximité par une réappropriation du marché intérieur et local.

Le Réseau Cohérence travaille à la promotion de ces filières porcines locales, via deux axes principaux d’activités : la communication autour du porc sur paille, et la mise en place d’une filière nouvelle, celle du Porc Authentique Elevé sur Paille, qui s’appuie sur des acteurs locaux (éleveurs, bouchers, abattoirs) travaillant ensemble.

Véritable alternative, cette filière apporte une réponse vis-à-vis des trois pilliers de la durabilité. Sur le plan environnemental, elle contribue à la lutte contre les algues vertes en minimisant l’impact en charge azotée issue d’élevages de porcs (limitation de la quantité épandue pour l’éleveur). Elle permet par l’épandage de fumier issu d’une production sur litière une augmentation du taux de matière organique du sol, pour une meilleure ferilité sur le long terme.

 

Au programme :

 

-Denis Baullier, ancien président du Réseau Cohérence, viendra évoquer comment l’action citoyenne peut mieux s’organiser pour faire face aux atteintes au bien commun (l’eau en l’occurrence). 

 

– Le Réseau Cohérence présentera l’accompagnement du collectif d’éleveurs de porcs sur litière adhérents à la démarche « Porcs Durables ».

 

– L’association Eau et Rivières de Bretagne viendra également présenter ses actions.

 

 

L’entrée est libre.

 

 

 

 

 




En transhumance : le métier de Fabien Goeusse, berger itinérant en Bretagne

 

Le concours vidéo « réalise ton métier », organisé par Entreprises dans la Cité, propose aux jeunes habitants des Pays de la Loire de réaliser de courtes vidéos sur un métier, une filière ou un professionnel. « S’impliquer dans ce projet, c’est réfléchir sur sa propre perception des métiers », détaillent les organisateurs sur l’affiche du concours.

En choisissant d’y participer en filmant Fabien Goeusse, berger itinérant en Bretagne, la jeune réalisatrice Morgane Gervais met en valeur un métier qui concilie épanouissement humain, bien-être animal et respect de l’environnement. A l’encontre des logiques agroindustrielles, Fabien Goeusse pratique ainsi l’agropastoralisme mobile, un moyen d’entretenir les espaces naturels sans pétrole, dans le respect de l’environnement et de la biodiversité, tout en vivant de son métier et en créant des filières de qualité.

Pour soutenir cette vision de ce qu’est un métier, vous pouvez voter pour la vidéo de Morgane Gervais en cliquant sur j’aime sur youtube, et en la partageant autour de vous.

 




L’idée sortie. Les cultures alternatives en fête à Morlaix

Tout commence à 14h. Avec des thématiques aux noms fleuris : l’oignon fait la force, groove patate et mignoned an douar. Chaque thématique est portée par un groupe d’étudiants en BTS gestion et protection de la nature.

Commençons par le groove patate. À 14h donc, et jusqu’à 18h, animation musicale ! Avec accordéon, violon, flûte irlandaise… De 18h à 23h, place aux concerts avec 4 free 2 be et Kanaky Vibes. Ça va groover !

Passons aux amis de la terre (mignoned an douar) qui proposent, de 14h à 18h, des animations autour du potager, de l’artisanat et des ateliers créatifs divers (semis, land-art…).

Enfin, les étudiants de l’oignon fait la force organisent, de 14h à 18h00, des animations et des expos avec différents intervenants comme le Buzuk, EcoBretons… Et de 16h30 à 18h, vous pourrez assister à un ciné-débat.

 

Samedi 30 avril, journée autour des cultures alternatives, au lycée Suscinio de Morlaix. Prix libre, produits locaux, buvette, restauration, produits bio.




Pesticides : « Les agriculteurs sont les premiers à en souffrir »

 
 
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« Insecticide mon amour » , enquête sur l’utilisation des pesticides dans les vignes

Le site du film




De jeunes agriculteurs lancent leur épicerie locale et participative

« Désolée, je n’ai plus de salades, à cause de la grêle, elles sont abîmées. Je n’ai que les pommes de terre aujourd’hui. Ça ira ? » Nous sommes à Pleyber-Christ (Finistère), dans un hangar qui abritait auparavant une quincaillerie. Le nuit est tombée depuis quelques minutes, et il ne fait pas chaud. Ce soir, c’est Sandrine qui distribue les paniers de légumes. La jeune femme de 24 ans, accompagnée de son fils de quelques mois, sert une jeune cliente qui vient chercher ses légumes. Des légumes dont elle a préalablement passé commande sur internet.

C’est ici que s’installera, dans les prochains mois, le magasin de producteurs Élocop, au cœur de ce village de 3 083 habitants. Si, ce lundi soir, les clients ne sont pas légion, la distribution cartonne le vendredi. « On a une soixantaine de commandes à honorer ce jour-là », commente Sandrine, qui montre les cagettes alignées sur le sol en prévision du rush de fin de semaine.

Le projet Élocop a débuté il y a maintenant trois ans. « C’était une idée de la mairie », raconte Sandrine. Au centre-bourg, la mairie vient alors de réhabiliter une friche industrielle en un ensemble de logements et de commerces. « La municipalité voulait que des producteurs locaux investissent les lieux afin de commercialiser leurs produits et de conserver un dynamisme rural au sein de Pleyber-Christ. » Quatre jeunes agriculteurs, tous installés en bio, manifestent leur intérêt : l’espace pourrait devenir un lieu de vente directe que certains pratiquent déjà.

S’approvisionner en centre-bourg, sans se rendre au supermarché

« Nous avons alors créé l’association “Croquez local à Pleyber” », se remémore Sandrine. Aidés par la commune et par le renfort de stagiaires, le projet Élocop se met en route. Objectif : monter une épicerie locale, le premier magasin de producteurs de ce type à voir le jour sur le territoire de la communauté de communes de Morlaix. Une opération de financement participatif en ligne est alors lancée pour récolter 20 000 euros. La mise en place de l’épicerie semble alors sur de bons rails.

Mais il faudra néanmoins changer de lieu d’implantation : le loyer demandé par la communauté d’agglomération de Morlaix, propriétaire des locaux commerciaux de l’ancienne friche industrielle, est trop cher pour la petite équipe. « Nous, ce que nous voulions, c’était rester en centre-bourg : beaucoup de contributeurs au financement participatif étaient de Pleyber-Christ », commente Sandrine. Soutenus encore une fois par la mairie, les jeunes agriculteurs parviennent à trouver un nouveau lieu d’installation : ce sera dans l’ancienne quincaillerie, non loin du cœur du bourg.

 

 
« Une prise de conscience du mal-manger »

En attendant les aménagements du hangar, qui devraient démarrer au printemps 2016, Élocop poursuit son bonhomme de chemin. Et fidélise déjà des clients. Comme Gwénola, animatrice en maison de retraite, venue chercher ses légumes ce lundi. « Nous, on est enchantés », confie-t-elle. « On attendait depuis longtemps d’avoir accès à de la nourriture locale, produite de façon raisonnée, près de chez nous. » Pour elle, par les temps qui courent, ce mode de consommation est même devenu indispensable. « Il y a une prise de conscience de beaucoup de gens par rapport au mal-manger, les gens n’en peuvent plus de ce trop plein d’additifs dans les produits préparés. Ils espèrent un retour au raisonnable », commente-t-elle.

Même écho du côté de Geneviève, qui récupère ses poireaux, épinards, choux et pommes de terre. « Les temps changent, et les modes de consommation évoluent peu à peu. Il y a un retour au « manger sain » », confirme-t-elle. Sandrine approuve et apprécie les commentaires. Elle qui a fait de la vente directe un pilier de son projet d’installation en agriculture bio apprécie également les relations qu’elle entretient avec les consommateurs. « J’aime bien le contact avec les gens, et j’aime bien savoir où va ce que je produis. C’est aussi très intéressant de partager avec eux, par exemple des conseils pour cuisiner les légumes », déclare-t-elle.

 

La vente directe est aussi synonyme de contraintes, notamment au niveau gestion du temps et logistique. « Si cela nous permet de mieux valoriser nos produits, les commandes en panier nous prennent quand même énormément de temps, constate la jeune agricultrice. Par exemple, sur mon exploitation, ça me prend deux jours. Pour les commandes livrées le vendredi, je fais, le jeudi, toutes mes récoltes de légumes qui se conservent plus longtemps, comme les carottes ou les betteraves. Et, le vendredi matin, je termine par les épinards et les salades, pour un maximum de fraîcheur. De 10 heures à 16 heures, j’enchaîne la préparation des commandes, avec soixante paniers à préparer. »

Des consommateurs acteurs de la gouvernance du projet

« Quand le magasin sera ouvert, ça sera plus simple. » Un gain de temps appréciable dans une profession où l’engagement est total. Un autre engagement des producteurs d’Élocop est de faire participer les consommateurs à la gouvernance de l’association porteuse de projets. « Ils font partie des processus de prise de décision. S’ils estiment, par exemple, que le prix des produits est trop cher, ils peuvent nous le dire, et on discute tous ensemble, avec les producteurs. » L’objectif est que chacun s’y retrouve : le producteur, jeune installé proposant une agriculture plus raisonnée et durable ; et le citoyen qui vient acheter ses légumes ou sa viande bio, et qui a la possibilité de s’approvisionner à proximité de son lieu de vie et en milieu rural.

 

Cet article a été réalisé en partenariat avec le journal en ligne Basta ! , dans le cadre du projet Médias de proximité soutenu par la Drac Île-de-France.

 

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« Insecticide mon amour » , enquête sur l’utilisation des pesticides dans les vignes

2013. A 26 ans, Guillaume Bodin est ouvrier viticole en Saône-et-Loire. Il est alors victime des trois traitements appliqués sur les vignes contre la cicadelle de la flavescence dorée. Les pesticides utilisés par les vignerons lui causent des soucis de santé : saignements de nez, maux de têtes… Les traitements utilisés, et auxquels il est sensibles, sont obligatoires : les vignerons doivent les appliquer. Il décide alors de quitter son travail et de mener l’enquête : est-on conscient des risques engendrés par ces produits sur la santé et l’environnement ? Est-il vraiment nécessaire de les appliquer en prévention ?

« Moi qui croyais que l’on pouvait produire du vin en parfaite harmonie avec la nature… Je devais être un peu naïf. », explique Guillaume Bodin au début du documentaire. Il part alors à la rencontre de plusieurs acteurs du monde agricoles et viticoles. Certains, ouvriers dans les vignes, sont touchés comme lui par les épandages et ont des soucis de santé ; d’autres, comme Jean-Marc Bonmatin ou Claude et Lydia Bourguignon, sont chercheurs et alertent sur l’utilisation massive des pesticides pour la santé des sols et des cultures par exemple. D’autres encore, comme François Veillerette de Générations Futures, évoque le danger pour les populations riveraines des vignobles. Sans oublier le témoignage d’Emmanuel Giboulot, viticulteur bio qui a refusé de se plier à un arrêté préfectoral et de traiter ses vignes contre la flavescence dorée, et dont le procès a eu un écho dans toute la France. (article sur Emmanuel Giboulot à retrouver ici, ndlr).

Bien construit, à la fois engagé et pédagogique, le documentaire « Insecticide mon amour » est à voir. Si le sujet essentiel reste le vignoble, la problématique qu’il aborde, à savoir l’utilisation des pesticides et les effets sur la santé et l’environnement, est suffisamment généraliste pour intéresser le grand public. Et l’espoir n’est pas perdu, car un collectif de vignerons, que l’on voit dans le film, essaie de faire évoluer les pratiques en viticulture et d’aller vers plus de respect envers l’environnement et les habitants.

 

 

 

 
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http://www.laclefdesterroirs.com/films/insecticide-mon-amour/