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Dans le Léon, on se convertit aussi vers le bio

En ce début juillet, le soleil brille sur les champs de Guil Ar Vrouan, à Cléder. Les tracteurs sont de sortie dans ce coin du Léon, dans le Finistère Nord. C’est là que se situe l’exploitation agricole de Florian Le Jeune, producteur de légumes de 27 ans. Après avoir passé un BTS agricole, il reprend l’exploitation de ses parents, dès 2010, en agriculture conventionnelle. En 2015, il choisi de convertir son exploitation en agriculture biologique. « J’y pensais depuis un moment…j’ai mis 6 mois pour me décider », explique-t-il. Il produit ainsi des chou-fleurs, des artichauts, des brocolis, des échalotes, des oignons, des potimarrons, de la salade et des crosnes. Le tout sans pesticides. « Techniquement, c’est possible, on peut se passer des produits phytosanitaires. Mais il faut savoir s’adapter », commente le jeune homme. Avec le passage en bio, il a du diversifier ses cultures afin de limiter les risques et de favoriser la rotation des cultures. Plus de travail donc, notamment davantage de binage manuel, contrainte accompagnée d’une baisse de rentabilité de 25% lors de la première année d’exploitation. Le passage définitif en bio sera effectif en février 2017, pour l’instant les produits de Florian sont étiquetés « en conversion » et vendus à un prix équivalent au bio.

 

 

 

 

 

 

La conversion d’aujourd’hui, le bio de demain

 

Présente également lors de la visite de la ferme, la coopérative BioBreizh (qui vient de passer sous ce statut depuis juin 2016, ndlr) regroupe actuellement 55 adhérents sur le territoire. Elle travaille à la structuration d’une filière 100% bio et a mis en place un cahier des charges spécifique, et plus exigeant que le bio : fermes totalement en bio, refus des CMS (refus d’utiliser des variétés de choux ou autres espèces obtenues par l’introduction artificielle de Stérilité Mâle Cytoplasmique), développement des semences fermières, plantation en pleine terre, utilisation de composts et d’engrais sélectionnés, implantation de haies ou de talus, limitation du cuivre…

 

Biobreizh représente aujourd’hui 12 000 tonnes de fruits et légumes planifiés, et commercialisés en bio, sur 850 hectares de plein-champ et 15 hectares de sous-abris, pour une gamme de plus de 150 variétés. Six fermes sont candidates à l’adhésion en 2016. Les légumes bio semblent avoir aujourd’hui le vent en poupe. « Demain, on pourrait avoir des manques, il y a de la demande. Si nous, on n’apporte pas les solutions, il y a aura de l’import», prévient Yoann Morin, responsable de la communication et de la certification chez BioBreizh. Egalement créatrice des emplois, la filière des légumes bio bretons ne demande qu’à encore progresser « Le bio de demain sera la conversion d’aujourd’hui », concluent les représentants de la coopérative.

 

Plus d’infos

http://www.biobreizh.org/




Dans le Léon, on se convertit aussi vers le bio

La filière des légumes biologiques bretons en plein essor. En est la preuve les volumes distribués par la coopérative spécialisée BioBreizh : 12 000 tonnes en 2015. Symbolique de cette progression de la filière, la conversion de productions légumières, passant du conventionnel au biologique. C’est le cas à Cléder, dans le Léon, sur la ferme de Florian Le Jeune.

En ce début juillet, le soleil brille sur les champs de Guil Ar Vrouan, à Cléder. Les tracteurs sont de sortie dans ce coin du Léon, dans le Finistère Nord. C’est là que se situe l’exploitation agricole de Florian Le Jeune, producteur de légumes de 27 ans. Après avoir passé un BTS agricole, il reprend l’exploitation de ses parents, dès 2010, en agriculture conventionnelle. En 2015, il choisi de convertir son exploitation en agriculture biologique. « J’y pensais depuis un moment…j’ai mis 6 mois pour me décider », explique-t-il. Il produit ainsi des chou-fleurs, des artichauts, des brocolis, des échalotes, des oignons, des potimarrons, de la salade et des crosnes. Le tout sans pesticides. « Techniquement, c’est possible, on peut se passer des produits phytosanitaires. Mais il faut savoir s’adapter », commente le jeune homme. Avec le passage en bio, il a du diversifier ses cultures afin de limiter les risques et de favoriser la rotation des cultures. Plus de travail donc, notamment davantage de binage manuel, contrainte accompagnée d’une baisse de rentabilité de 25% lors de la première année d’exploitation. Le passage définitif en bio sera effectif en février 2017, pour l’instant les produits de Florian sont étiquetés « en conversion » et vendus à un prix équivalent au bio.

La conversion d’aujourd’hui, le bio de demain

Présente également lors de la visite de la ferme, la coopérative BioBreizh (qui vient de passer sous ce statut depuis juin 2016, ndlr) regroupe actuellement 55 adhérents sur le territoire. Elle travaille à la structuration d’une filière 100% bio et a mis en place un cahier des charges spécifique, et plus exigeant que le bio : fermes totalement en bio, refus des CMS (refus d’utiliser des variétés de choux ou autres espèces obtenues par l’introduction artificielle de Stérilité Mâle Cytoplasmique), développement des semences fermières, plantation en pleine terre, utilisation de composts et d’engrais sélectionnés, implantation de haies ou de talus, limitation du cuivre…

Biobreizh représente aujourd’hui 12 000 tonnes de fruits et légumes planifiés, et commercialisés en bio, sur 850 hectares de plein-champ et 15 hectares de sous-abris, pour une gamme de plus de 150 variétés. Six fermes sont candidates à l’adhésion en 2016. Les légumes bio semblent avoir aujourd’hui le vent en poupe. « Demain, on pourrait avoir des manques, il y a de la demande. Si nous, on n’apporte pas les solutions, il y a aura de l’import», prévient Yoann Morin, responsable de la communication et de la certification chez BioBreizh. Egalement créatrice des emplois, la filière des légumes bio bretons ne demande qu’à encore progresser « Le bio de demain sera la conversion d’aujourd’hui », concluent les représentants de la coopérative.

Plus d’infos

http://www.biobreizh.org/




Avelenn, de la plante à l’huile essentielle

À Saint-Jacut-les-Pins (56), Alice et Olivier se sont installés comme paysans-distillateurs en début d’année. Les deux associés font de la vente directe d’huiles essentielles et aimeraient ouvrir leurs terres à d’autres paysans, via un groupement foncier participatif et citoyen.

Depuis janvier dernier, Saint-Jacut-les-Pins (56) héberge deux paysans-distillateurs, sous l’appellation Avelenn. Alice Lesteven et Olivier Guilleux viennent d’acheter 20 hectares pour faire pousser leurs plantes aromatiques. « On travaillait depuis deux ans, chacun de notre côté, sur des terres qu’on louait. On a décidé de s’associer et de rassembler nos activités », explique Alice.

Les deux jeunes gens ont acheté leurs terres en groupement foncier agricole (GFA). Ils aimeraient, d’ici deux ans, en faire un GFA participatif : « On fait appel à l’épargne citoyenne pour racheter notre emprunt. La terre appartient ainsi aux citoyens ». L’objectif est aussi d’inciter d’autres personnes à s’installer sur leurs terres : « On a de la place pour installer un paysan-boulanger ou un maraîcher, par exemple. Grâce au GFA, ils pourraient s’installer en étant locataires ».

Pour l’instant, Olivier et Alice proposent une quinzaine d’huiles essentielles et une vingtaine d’eaux florales, cultivées en Bio. « Notre objectif est d’avoir une quarantaine d’huiles essentielles et autant d’eaux florales d’ici quatre ou cinq ans », espère Alice qui est originaire de Saint-Jacut-les-Pins.

 Un magasin à la ferme

Les deux associés sont diplômés de l’enseignement agricole. Olivier a passé un BTS Acse (Analyse et conduite de systèmes d’exploitation) avant de faire un certificat de spécialisation plantes aromatiques. Alice a un BTS production horticole et un diplôme de conseiller en herboristerie. Ils ont découvert l’activité de paysans-distillateurs lors de différents stages. « J’ai commencé par faire des récoltes sauvages de lavande, dans les Alpes de Haute Provence. Elle était distillée sur place et je remontais l’huile essentielle en Bretagne », se souvient Alice. À l’heure actuelle, la lavande est toujours récoltée dans le Sud de la France, en attendant que les lavandes plantées par Olivier et Alice poussent.

Pour l’instant, ils vendent leurs huiles essentielles et leurs eaux florales sur les marchés et les foires bio de la région : « Nous voulons ouvrir un magasin à la ferme d’ici deux ans ». On peut aussi les trouver dans une dizaine de magasins bio, autour de Saint-Jacut-les-Pins mais aussi à Vannes et jusqu’à Laval. Quelques laboratoires de cosmétiques bretons font également des essais avec des eaux florales. « Nous commençons à travailler avec des vétérinaires et avec l’Adage, une association qui veut vulgariser l’utilisation d’huile essentielle dans l’élevage », se réjouit Alice.

Les deux associés organisent également des journées portes-ouvertes pour faire connaître le lieu et leur activité. La dernière a eu lieu le 27 août et a attiré les foules.

Pour aller plus loin

Page Facebook d’Avelenn

http://www.avelenn.com/




Les fleurs du Golven : des fleurs bretonnes et biologiques

 

Une reconversion audacieuse

 

« L’idée et la force de l’entreprise, c’est de faire travailler des horticulteurs bretons, si possible en bio », annonce d’emblée Jean-Benoît Gallouin. Après avoir travaillé pendant 20 ans dans l’immobilier, ce dernier a passé avec succès un Brevet Professionnel en horticulture. Le début d’une nouvelle vie : il crée en 2015 sa société de production et de vente de fleurs biologiques bretonnes. Basé à Kergrist-Moëllou dans les Côtes d’Armor, il ne possède pas de parcelles mais fait produire les fleurs par deux associés, ou les rachète ailleurs.

 

Sa production est vendue chez une trentaine de fleuristes, ainsi qu’à l’eco-hôtel SPA Yves Rocher dans le Morbihan. Jean-Benoît Gallouin tient également un stand sur les marchés de Rennes et de St Méen le Grand. Une production qui n’est pas entièrement biologique. « En hiver, c’est plus difficile », constate l’horticulteur, « le bio, ça suit les saisons ». Actuellement, plus de 60 % de ses fleurs sont biologiques. Un chiffre qui chute durant les mois les plus froids. « J’aimerais travailler uniquement en bio, mais économiquement ce n’est pas possible », se désole l’entrepreneur.

 

Le camion Les Fleurs du Golven

 

Les fleurs biologiques : une filière encore hésitante

 

Si Jean-Benoît Gallouin a développé une clientèle diversifiée, c’est avant tout grâce à la provenance locale de ses fleurs. Le label biologique passe en second plan. « Aujourd’hui les gens n’ont pas conscience que produire des fleurs biologiques, c’est bon pour la nature », explique-t-il. Selon l’entrepreneur, les personnes sensibilisées au biologique le sont davantage pour les produits alimentaires que pour des fleurs à usage décoratif. « Il n’y a pas encore de prise de conscience pour les fleurs, alors que l’alimentaire, c’est directement ce que l’on mange », détaille Jean-Benoît Gallouin.

 

Une niche qui n’est donc pas encore très développée et compte peu de producteurs. Pour l’instant, l’objectif de Jean-Benoît Gallouin est de pérenniser l’activité de sa jeune entreprise. « Et d’exister encore dans deux ou trois ans », confie-t-il. Ensuite, il s’agira pour lui de renforcer l’aspect biologique et local des fleurs du Golven. « C’est ça qui est important », souligne Jean-Benoît Gallouin, « c’est dommage d’acheter des fleurs en Hollande pour les vendre à Rennes, alors qu’on peut les produire en local ».

 

Pour en savoir plus :

La page facebook Les Fleurs du Golven




Les fleurs du Golven : des fleurs bretonnes et biologiques

Depuis mai 2015, Jean-Benoît Gallouin commercialise des fleurs ornementales bretonnes, principalement biologiques. Son entreprise, Les fleurs du Golven, est l’une des seules à proposer ce type de produits en Bretagne. Une filière encore rare qui gagnerait à se développer !

Une reconversion audacieuse

 « L’idée et la force de l’entreprise, c’est de faire travailler des horticulteurs bretons, si possible en bio », annonce d’emblée Jean-Benoît Gallouin. Après avoir travaillé pendant 20 ans dans l’immobilier, ce dernier a passé avec succès un Brevet Professionnel en horticulture. Le début d’une nouvelle vie : il crée en 2015 sa société de production et de vente de fleurs biologiques bretonnes. Basé à Kergrist-Moëllou dans les Côtes d’Armor, il ne possède pas de parcelles mais fait produire les fleurs par deux associés, ou les rachète ailleurs.

 Sa production est vendue chez une trentaine de fleuristes, ainsi qu’à l’eco-hôtel SPA Yves Rocher dans le Morbihan. Jean-Benoît Gallouin tient également un stand sur les marchés de Rennes et de St Méen le Grand. Une production qui n’est pas entièrement biologique. « En hiver, c’est plus difficile », constate l’horticulteur, « le bio, ça suit les saisons ». Actuellement, plus de 60 % de ses fleurs sont biologiques. Un chiffre qui chute durant les mois les plus froids. « J’aimerais travailler uniquement en bio, mais économiquement ce n’est pas possible », se désole l’entrepreneur.

lesfleurscamion

Les fleurs biologiques : une filière encore hésitante

 Si Jean-Benoît Gallouin a développé une clientèle diversifiée, c’est avant tout grâce à la provenance locale de ses fleurs. Le label biologique passe en second plan. « Aujourd’hui les gens n’ont pas conscience que produire des fleurs biologiques, c’est bon pour la nature », explique-t-il. Selon l’entrepreneur, les personnes sensibilisées au biologique le sont davantage pour les produits alimentaires que pour des fleurs à usage décoratif. « Il n’y a pas encore de prise de conscience pour les fleurs, alors que l’alimentaire, c’est directement ce que l’on mange », détaille Jean-Benoît Gallouin.

Une niche qui n’est donc pas encore très développée et compte peu de producteurs. Pour l’instant, l’objectif de Jean-Benoît Gallouin est de pérenniser l’activité de sa jeune entreprise. « Et d’exister encore dans deux ou trois ans », confie-t-il. Ensuite, il s’agira pour lui de renforcer l’aspect biologique et local des fleurs du Golven. « C’est ça qui est important », souligne Jean-Benoît Gallouin, « c’est dommage d’acheter des fleurs en Hollande pour les vendre à Rennes, alors qu’on peut les produire en local ».

 Pour aller plus loin

La page facebook Les Fleurs du Golven




L’idée sortie. Un tro Breizh des marées vertes

Du 9 au 12 août, la coordination verte et bleue, qui regroupe sept associations qui lutte contre les algues vertes, va à la rencontre des plagistes bretons. Sur quatre plages, elle fera un travail d’information et de sensibilisation aux dangers des algues vertes.

Du 9 au 12 août, la coordination verte et bleue organise un Tro Breizh des marées vertes. « Des membres de la coordination seront présents sur les plages de Fouesnant, Douarnenez, Plestin-les-Grèves et du Val-André », précise Jean Hascoët, président de l’association Baie de Douarnenez Environnement.

Le mardi 9 août, les militants seront sur la plage du Cap Coz, dans la baie de la Forêt. Le mercredi 10 août, ils seront sur la plage du Ris à Douarnenez puis, le jeudi 11 août, à la plage de Plestin-les-Grèves, près de Lannion. Le tro Breizh se terminera le vendredi 12 août sur la plage du Val-André, en baie de Saint-Brieuc.

À chaque fois, des membres d’associations locales de lutte contre les algues vertes seront tiendront un stand pour présenter leurs actions et distribuer de la documentation aux plagistes. « Nous installerons des transats et nous diffuserons une émission de France Culture intitulée Algues vertes, le déni. Notre présence est tournée vers les plagistes pour qu’ils se rendent compte que derrière la carte postale, il y a l’environnement qui souffre », ajoute Jean Hascoët.

La coordination verte et bleue est constituée de sept associations qui lutte contre les algues vertes et les algues bleues. « Ces associations participent activement au Plan Algues Vertes, militent pour le changement des pratiques agricoles, seule condition pour sortir des marées vertes et des pollutions associées, de la source à la mer », explique le site de la coordination.

Plus d’infos :

Tro Breizh des marées vertes, du 9 au 12 août, à partir de 14h30 sur les plages bretonnes.

www.coordinationverteetbleue.blogspot.fr