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La Ferme Perma’G’Rennes lance un financement participatif pour passer au « zéro carbone »

Produire en permaculture sur une toute petite surface, sur d’anciennes friches appartenant à la Ville de Rennes dans le quartier de la Prevalaye, c’est le pari de Mickaël Hardy avec sa micro-ferme intensive « Perma G’Rennes ». Préservation de la biodiversité, sobriété et création de lien social sont au cœur de projet qui relie la campagne et le milieu urbain. Il souhaite aujourd’hui, avec son associée Soizic, passer en « ferme zéro carbone ». Ils lancent pour cela un financement participatif afin d’acheter deux vélos électriques équipés de remorques pour faire le marché et livrer les légumes !

Installé depuis juin 2016 sur le site de la Prevalaye, à Rennes, Mickaël Hardy produit ses légumes depuis maintenant un an. Il a choisi de développer un projet original : une micro-ferme urbaine en permaculture, sur une surface de 5000 mètres carrés, sur une ancienne friche appartenant à Rennes Métropole. C’est la première ferme urbaine de la métropole rennaise. Une micro-ferme qui a également pour vocation la production de semences paysannes, et sur laquelle se déroule des cours de permaculture. Préservation de la biodiversité, réduction des déchets, création de lien social, transmission…sont au cœur du projet (voir notre précédent article « Perma’G’Rennes, une micro-ferme en permaculture à Rennes)

Perma’G’Rennes fourmille toujours d’idées. Après l’arrivée de Soizic, nouvelle associée, sur l’exploitation, l’objectif de 2018 est de devenir une « ferme zéro carbone ». Le rêve de Mickaël et Soizic : arrêter l’utilisation des énergies fossiles. Ils prévoient pour cela de faire le marché et les livraisons à vélo, et d’utiliser des lapins et des poules pour tondre les allées.

Ils souhaitent ainsi équiper la ferme de deux vélos électriques avec deux remorques « stands-marchés ». « Ainsi, les livraisons et le marché se feront sans utiliser d’énergie fossile, et ainsi limiter la pollution atmosphérique et protéger le climat », expliquent les deux associés sur la page du financement participatif qu’ils ont lancé afin de financer l’achat des deux vélos. Ils ont choisi de s’associer avec l’entreprise rennaise Toutenvélo, spécalisée dans la fabrication de remorques de vélo, pour la fabrication de prototypes.

L’opération de financement participatif, qui dure encore un mois, doit permettre de rapporter les 15 000 euros nécessaires à la fabrication des vélos et des remorques, fabriqués sur-mesure, et susceptibles de pouvoir supporter plus de 300 kilos de légumes. Différentes contreparties sont délivrées en échange des dons (graines, plants, session découverte de la permaculture…). « On vous promet de ne plus polluer l’air, d’affronter le mauvais temps pour pédaler vers le marché, de sensibiliser à la pratique du vélo en Ville, pour que nous soyons de plus en plus nombreux à pédaler ! », concluent les deux associés sur leur page de collecte.

Pour les aider, direction la page de Perma’G’Rennes sur le site de financement participatif Blue Bees, dédié aux projets d’agriculture et d’alimentation écologique.

 




L’idée sortie. Un forum sur l’agriculture et l’alimentation à Brest

Demain se déroule à Brest un forum avec trois tables-rondes autour de la thématique « Se nourrir, à quels prix ? ». Il est organisé par le collectif du même nom, formé d’associations environnementalistes bretonnes, dont Bretagne Vivante et Eau et Rivières de Bretagne.

Le Collectif « Se nourrir à quel prix » est formé des associations AEPI, AE2D, APPCL, Bretagne Vivante, CLCV, Eau et Rivières de Bretagne et Que Choisir.Avec le soutien de l’Université de Bretagne Occidentale, il propose samedi 27 janvier un forum, à la Faculté Ségalen de Brest, autour de la thématique « Se nourrir, à quels prix ? ». « La qualité de l’alimentation et du cadre de vie est devenue une préoccupation majeure pour la population Celle-ci s’inquiète de plus en plus d’un modèle agro-industriel productiviste qui s’éloigne de l’agriculture paysanne, tourne le dos aux consommateurs et aux citoyens, et contribue à l’appauvrissement des terres et à la dévitalisation des zones rurales. Face à ce modèle dominateur, une autre agriculture cherche à se développer, plus humaine, plus proche des citoyens et de la nature, plus qualitative et créatrice d’emplois », explique le collectif, qui a pour objectif avec ce temps fort de provoquer sur le territoire breton le même type de débat ayant lieu durant les Etats Généraux de l’Alimentation, organisés au niveau national.

Au programme de ce forum, trois tables rondes. La première traitera du modèle agricole breton dominant. La seconde des conséquences pour le territoire et ceux qui y vivent. Et la troisième visera à dégager quelques solutions possibles pour l’agriculture bretonne.

Des paysans engagés, des agronomes, des scientifiques, des économistes ou encore des médecins seront présents : Cécile Calveirole, ingénieure agricole, pilote du réseau agriculture de France Nature Environnement et membre du Conseil Economique Social et Environnemental (Cese), Yvon Cras, agriculteur, membre de la confédération paysanne ; Jean-Claude Balbot, agriculteur, représentant le Civam ; Philippe Le Goffe, économiste à AgroCampus Ouest ; Pierre Bellec, économiste ; Jacques Caplat, agronome et ethnologue, réprésentant Agir pour l’Environnement ; Pierre Aurousseau, scientifique, spécialistes des nitrates et des algues vertes à AgroCampus Ouest ; Gaël Durand, scientifique ; Jean-Michel Jedraszak, médecin ; Gilles Huet, d’Eau et Rivières de Bretagne.

L’entrée est gratuite. Un déjeuner bio sera proposé, au prix de 10 euros, pour lequel il est nécessaire de pré-inscrire.

Plus d’infos

https://www.facebook.com/senourriraquelsprix/

http://www.eau-et-rivieres.org/forum-se-nourrir-a-quels-prix




Gwendal fait pousser son safran au bord de la Vilaine

À Béganne, Gwendal Amelot fait pousser du safran bio sous l’appellation Safran de Vilaine. Il le vend ensuite directement aux particuliers et propose des préparations contenant du safran. Il fait aussi de la pédagogie pour expliquer comment utiliser l’épice la plus chère du monde, qui reste méconnue.

Depuis cinq ans, la culture du safran connaît un renouveau dans nos contrées. Quand il s’est installé à Béganne (56), en 2011, Gwendal Amelot était l’un des seuls à cultiver l’épice la plus chère du monde dans la région. Ils sont désormais une trentaine de producteurs en Bretagne. « J’ai découvert le safran par la cuisine, explique-t-il. J’avais l’idée de devenir producteur depuis une dizaine d’années. Quand je me suis installé dans cette maison, avec 1,5 hectares de terrain approprié à la culture du safran, j’ai décidé de me lancer. »

Grâce à ses diplômes agricoles et à des rencontres avec d’autres producteurs, Gwendal s’installe en six mois et plante des safrans sur 3000 m². Son terrain n’était pas cultivé depuis 50 ans, ce qui lui permet de s’installer directement en bio. Depuis 2011, il n’a pas fait d’apport sur ses terres. « J’ai 7000 m² de terrains cultivables et je fais une rotation tous les quatre ans, étalée sur deux ans », détaille-t-il.

Conseils d’utilisation et recettes

Très vite, Gwendal fait le choix de ne vendre qu’à des particuliers mais aussi de faire un travail de pédagogie : « Dès les premiers marchés, j’ai dû expliquer ce qu’est le safran et comment l’utiliser. J’ai donc décidé de faire un flyer explicatif ». On y retrouve, entre autres, des conseils d’utilisation et des recettes. Et à ceux qui lui disent que le safran est une épice qui coûte trop cher, Gwendal répond : « Le prix n’est pas vraiment un problème ! Il faut 0,1 gramme pour 10 à 15 assiettes. À 35 € le gramme, ça fait moins de 40 cents par assiette ».

Pour obtenir 1 gramme de safran, il faut récolter entre 150 et 200 fleurs. C’est ce qui justifie son prix. La récolte s’étale sur deux mois, de mi-septembre à mi-novembre, avec un pic de trois semaines en octobre. « C’est l’écart de température entre le jour et la nuit, ainsi que la première pluie d’automne, qui déclenche la floraison, précise Gwendal. Ensuite, tout se fait dans la journée : récolte le matin, émondage (extraction du pistil à la main, NDLR) l’après-midi et séchage au déshydrateur dans la foulée. »

Gwendal revend sa production sur les marchés, les salons gastronomiques, les foires bio… Il travaille aussi avec deux magasins de producteurs, à Sulniac et Questembert. « La commercialisation prend beaucoup de temps. Et je propose aussi des produits transformés – vinaigre, huile, sirop… – qui marchent très bien », indique Gwendal.

Il travaille également avec d’autres producteurs locaux. Son safran rentre ainsi dans la composition d’un rhum arrangé, d’une absinthe safranée… « Je travaille sur une infusion avec Adrien, de l’Amante verte. Cette année, un chocolat et un cidre au safran devraient également voir le jour », se réjouit-il.

Des projets qui ne vont pas s’arrêter là pour cet amoureux de la cuisine et des bons produits locaux.

Pour aller plus loin

www.safrandevilaine.fr




Perma G’Rennes, une micro-ferme en permaculture à Rennes

Produire en permaculture sur une toute petite surface, sur d’anciennes friches appartenant à la Ville de Rennes dans le quartier de la Prevalaye, c’est le pari de Mickaël Hardy avec sa micro-ferme intensive « Perma G’Rennes ». Préservation de la biodiversité, sobriété et création de lien social sont au cœur de projet qui relie la campagne et le milieu urbain.

Mickaël Hardy est installé depuis juin 2016 sur le site de la Prévalaye, à Rennes. Il s’est lancé dans un projet encore peu courant sur le territoire breton : une micro-ferme intensive maraîchère en permaculture, en milieu urbain, sur des terres appartenant à la Ville de Rennes. « Il y avait une dynamique très ancienne ici, avec des petites fermes d’un ou deux hectares. Elle se poursuit aujourd’hui avec une envie d’installer des projets agricoles innovants, avec l’association Les Ami-e-s de la Prévalaye et la Ville », explique le maraîcher. C’est ainsi qu’il s’est installé sur un système très petit, d’un demi-hectare, avec l’objectif de produire autant qu’en agriculture bio sur une surface de un ou deux hectares. « On a quatre fois plus de rendement au mètre carré qu’un maraîcher classique », précise Mickaël. « On va par exemple serrer davantage les cultures sur les parcelles, on peut planter jusqu’à sept espèces par planches, en association. Et on ne passe pas le tracteur ! ». Le tout en utilisant les principes de la permaculture. Tout a été réfléchi et créé sur la micro-ferme pour parvenir à la création de micro-écosystèmes et à une interaction entre les différentes espèces. « J’ai tout d’abord travaillé sur le design permaculturel, et sur la reproduction du maillage du bocage et des talus. On est ici sur un bocage très précieux, un paysage riche, traditionnel, qu’il faut préserver », commente le maraîcher.

Des semences paysannes en production

Les premières mises en culture datent ainsi de mars 2017. Les premières récoltes (salades, radis…) ont pu avoir lieu en juin. Et les ventes ont démarré fin juillet, notamment sur le marché du Mail François Mitterand à Rennes. Mickaël Hardy fournit également des groupements d’achats et trois Ruches Qui Dit Oui.

La micro-ferme a également pour vocation la production de semences paysannes, notamment pour un semencier. Une cinquantaine de variétés sont ainsi produites. « Des variétés paysannes, libres, anciennes, non hybrides et sauvegardées par le fait qu’elles aient été cultivées par des paysans dans des petites parcelles », souligne Mickaël, pour qui les aspects « transmission » et « lien social » sont également très importants. La ferme est ouverte et accessible au public. Et depuis trois semaines, des cours de permaculture ont démarré sur la ferme. « Il y a une vraie demande. Les cours se déroulent ici en petits groupes, une fois par semaine. Cela permet de voir et vivre ce qui se passe sur une année en système permaculturel, en ayant une vision sur toutes les saisons», développe Mickael, qui veut aussi montrer via sa micro-ferme que la permaculture est « un système viable ». « On arrive à avoir une production en totale autonomie. On est dans la sobriété, et en plus on peut créer de l’emploi sur une petite surface. L’objectif, c’est de vivre à trois sur la ferme dans les prochaines années », confie-t-il.

Préservation de la biodiversité, autonomie alimentaire, création d’emploi et réduction des déchets, lien social, transmission…Perma G’Rennes semble montrer qu’un autre type d’agriculture, en milieu urbain et sur de très petites surfaces, est possible et pourrait se développer. « L’idée, avec ce projet, c’est aussi de montrer qu’on peut le faire, qu’il faut oser s’installer. Les débouchés sont là, la clientèle est à côté. Il faut y aller petit à petit », affirme Mickaël. La Ville de Rennes compte d’ailleurs soutenir d’autres projets d’installations de ce type, dans d’autres quartiers. De quoi donner des idées aux autres communes bretonnes, même aux plus petites, espère le maraîcher de la Prévalaye !

Pour les contacter : 

Page facebookhttps://www.facebook.com/PERMA-GRennes-1901570253403567/

Mail : perma.g.rennes@gmail.com




A Morlaix, on glane solidaire !

Récupérer les légumes laissés dans les champs après la récolte, et en faire dons à des associations d’aide alimentaire, tel est le principe du « glanage solidaire ». Déjà en place sur Saint-Malo et Rennes, ce type d’opération voit aujourd’hui le jour sur le territoire de Morlaix. Une première opération-test, portée par l’Adess du Pays de Morlaix, a eu lieu au lycée agricole de Suscinio il y a quelques jours.

En ce jeudi après-midi d’automne, nous avons rendez-vous sur l’exploitation du lycée agricole de Suscinio, à Morlaix. C’est là que se tient la première opération de « glanage solidaire » organisée sur le secteur. Une « opération-test, afin de voir comment ça fonctionne », explique Baptiste Bertrand, chargé de mission « économie circulaire » à l’Adess (Association de Développement de l’Economie Sociale et Solidaire) du Pays de Morlaix. Une expérimentation qui prend exemple sur des campagnes de glanage solidaire déjà menées à Saint-Malo, par le pôle ESS du secteur, depuis 2015, et depuis 2016 à Rennes. Là bas, des campagnes de glanage sont organisées deux à trois fois par semaine !

Le principe du « glanage solidaire » est simple : il s’agit de ramasser les légumes qui restent dans les champs après la récolte. Tout ce qui est ainsi récupéré va à une association. « Ici,nous récoltons pour le Secours Populaire », précise Baptiste. Une partie des légumes servira également pour un ciné-débat sur l’économie circulaire organisé le lendemain. Le glanage solidaire est ouvert à tous. Ce jeudi à Suscinio, des bénévoles de l’association morlaisienne des Temps-Bouilles, qui porte un projet de ressourcerie alimentaire sur le territoire, sont par exemple de la partie. « L’idée est aussi, avec ce type d’opération, outre la lutte contre le gaspillage alimentaire, de favoriser l’inclusion et la mixité sociale. Les glaneurs peuvent être des personnes suivies par des structures sociales, en insertion, bénéficiaires de l’aide alimentaire, en situation de handicap, ou toute personne volontaire. On souhaite d’ailleurs travailler avec des structures d’insertion du territoire. Don Bosco, le CCAS et la Mission Locale se sont déjà montrées intéressés », détaille Baptiste. Lors de cette première opération, ce sont 20 kilos de tomates, 16 kilos d’aubergines, 5 kilos de poivrons, et 180 kilos de potimarrons qui ont été récoltés ! Un résultat encourageant qui devrait amener l’organisation d’autres campagnes de glanage. Un appel aux producteurs du territoire intéressés est lancé !




L’éco-domaine du Bois Du Barde cherche de nouveaux coopérateurs

Sur le point de devenir un Pôle Territorial de Coopération Economique (PTCE), L’éco-Domaine du Bois du Barde, basé dans le Kreiz Breizh, et qui est actuellement partagé par quatre structures, recherche de nouveaux coopérateurs.

L’éco-domaine du Bois du Barde est situé à Méllionnec, dans les Côtes-d’Armor, en Centre-Bretagne. C’est un lieu qui est actuellement partagé par quatre structures : une ferme bio (la ferme de Coat An Bars) arboricole avec une récolte de pommes à cidre et de sève de bouleau, élevage de moutons landes de Bretagne et de poneys highlands ; une association d’éducation populaire qui s’occupe de la partie ferme équestre et pédagogique ; une association qui propose des formations professionnelles autour de la coopération, de la sociocratie et de la communication bienveillante ; et une micro-entreprise qui gère un eco-camping et des hébergements insolites. Les structures travaillent ensemble avec un même objectif « récréer du lien entre les personnes, innover aujourd’hui pour que le bon sens d’hier enrichisse et nourrisse la vie de demain, et préserver et promouvoir la biodiversité », peut-on lire sur le site de l’éco-domaine. Le Bois Du Barde est également « Oasis ressources » du Mouvement des Colibris.

Aujourd’hui, l’éco-domaine est sur le point de devenir un PTCE, un Pôle Territorial de Coopération Economique (Regroupement, sur un territoire donné, d’acteurs (collectivités locales, entreprises, acteurs de la recherche/formation, associations), qui visent à développer ensemble des projets économiques innovants, ndlr). Le Bois du Barde recherche dans ce cadre de nouveaux coopérateurs, dont en priorité un moniteur d’équitation pour la partie ferme équestre, et un transformateur sur une partie transformation à la ferme des fruits (en gelée, sirops..) et vente directe. A noter également, la transformation dès l’automne 2018 de l’éco-domaine en SCI (Société Civile Immobilière) Citoyenne. Pour plus d’infos, direction le site internet du Bois du Barde !