Ça roule pour le réemploi et les vélos chez Roold

Dans leur atelier de Loc-Eguiner Saint-Thegonnec (29), Ronan Prudhomme et Vincent Crenn ont relancé la marque finistérienne Roold. Avec leur entreprise agréée Esus, ils collectent des vélos hors d’usage et « refabriquent » des cycles, musculaires et électriques, avec des cadres en acier issus du réemploi.

Roold. Les plus anciens fans de cyclisme se souviennent certainement de cette marque finistérienne, née dans l’entre deux-guerre à Quimper, qui a connu ses heures de gloire sur les routes de l’Ouest jusqu’au début des années 90. Disparue, elle renaît aujourd’hui, toujours dans le Finistère, sous la houlette de Vincent Crenn et Ronan Prudhomme, et ce depuis septembre 2023. Auparavant dans la construction et guide de haute-montagne, le duo s’est rencontré après un changement de vie professionnelle, « lors d’une formation en mécanique et vente de cycles », précise Ronan. Ils décident alors de lancer leur projet autour du vélo, mais de manière plus respectueuse de l’environnement et en voulant réduire les déchets. Et choisissent de faire renaitre une marque historique et locale. Ils rejoignent alors la promotion 2023-2024 de l’incubateur du Tag29*, qui les aide à se lancer.

Chez Roold, entreprise agréée Esus (« Entreprise solidaire d’utilité sociale »), on ne « fabrique » pas des vélos, mais on les « refabrique ». En effet, dans leur atelier situé à Loc-Eguiner Saint-Thégonnec, les deux entrepreneurs ont choisi de faire la part belle au réemploi en ré-utilisant des cadres acier. « Nous collectons des bicyclettes hors d’usage, via la filière de réemploi, des articles de loisirs et de sports, créée par Ecologic. Nous nous intéressons uniquement aux vélos qu’on peut transformer pour répondre aux normes actuelles », explique Ronan. Les cadres, en acier uniquement, ouverts ou droits, sont ainsi ré-utilisés par le duo. «Il arrive même que nous récupérions des anciens cadres de vélos Roold » s’amuse Ronan. Les autres pièces non utilisées repartent en filière de recyclage ou sur le marché de l’occasion. Rien n’est perdu !

Une fois démontés des supports de pompes et autres composants, les cadres sont envoyés à Plouezoc’h, afin d’être traités par sablage, et thermolaquage, avec une peinture sans solvant. Ils rejoignent enfin de nouveau l’atelier de Roold, prêts à être assemblés avec des composants neufs, et à faire partie de l’une des trois séries de cycles disponibles : le Roold Single, vélo classique, le Roold 50, plus polyvalent, et le E-Roold, vélo électrique. On peut acheter ces cycles au design épuré via le site internet de Roold, et des magasins partenaires comme par exemple La Clef Morlette (https://www.laclefamorlette.com/), atelier de réparation de vélo à Morlaix. « On propose aussi des offres de location de vélos pour les professionnels, dans le cadre d’une activité saisonnière, pour du tourisme par exemple » , ajoute Ronan. On pourra aussi retrouver Roold grâce à la friterie mobile « On perd pas le nord », car la remorque de Clément et Léa (voir l’article d’Eco-Bretons), au châssis inox et électrifiée, a été fabriquée dans l’atelier !

Plus d’infos :

*https://tag.bzh/nous-connaitre/tag/tag29

https://roold.fr