A Morlaix, l’association Bella Ciao and Co Navigation s’est constituée autour d’un projet à la fois humanitaire, social, inclusif et environnemental, qui met à l’honneur la voile.
Créée depuis quelques mois, l’association Bella Ciao and Co Navigation veut être « une suite du projet Vents d’Ouest », explique Patrice Damany, initiateur du projet. L’ancien éducateur, bien connu sur le territoire morlaisien, a lancé un nouveau projet autour de la voile, « tourné vers la co-navigation ». « Il s’agit de favoriser la démocratisation de la voile vers tous les publics, et de développer une démarche d’inclusion des personnes en situation d’exclusion », précise-t-il. La co-navigation, qu’on peut définir comme de la « navigation partagée », se pratique de plus en plus. C’est un des volets du projet de l’association qui veut ainsi « embarquer des situation d’exclusion scolaire, sociale, familiale, en lien avec des établissements de type foyers sociaux par exemple », détaille Patrice Damany. « On est un maillon de la chaîne solidaire qu’on peut composer sur un bateau ».
L’autre orientation du projet est davantage tournée vers l’humanitaire. Une « odyssée » va être organisée, durant deux ans, à partir de septembre 2021, afin de partir distribuer des colis aux enfants démunis de cinq pays d’Afrique et d’Amérique du Sud. « Nous allons distribuer des fournitures, dans le cadre de l’opération « Un cahier un crayon » mené par des ONG françaises telles que Sos Enfants ou ATD Quart-Monde », développe Patrice Damany. Du matériel de santé sera aussi convoyé vers Cuba, en lien avec une organisation présente sur place.
Ce projet « zéro carbone », qui s’effectuera grâce au voilier de l’association, permettra aussi l’embarquement de quatre personnes tout au long du parcours, pour différentes étapes, toujours dans une optique d’inclusion.
A noter qu’un financement participatif va prochainement être lancé. « On veut collecter des fonds, mais aussi sensibiliser, faire participer le public à ce projet, à la fois humanitaire, environnemental, et social », conclut Patrice Damany.