Avec « La recyclerie de plantes », Marie veut donner une seconde vie aux végétaux
Installée à Plouhinec (56), Marie Robin s’est lancée dans un projet de création de « recyclerie de plantes ». Le principe : récupérer, notamment auprès de collectivités, des végétaux encore viables, afin de les remettre en état et de les revendre à prix accessibles à toutes et tous.
Marie Robin se définit comme « passionnée par les plantes », et ce depuis une dizaine d’années. « J’ai d’ailleurs suivi des études en phytothérapie, aromathérapie, et appris à connaître les plantes médicinales », explique-t-elle. Lors d’une expérience professionnelle dans les services techniques d’une petite commune, elle s’aperçoit que dans les poubelles des cimetières, se trouvent de nombreuses plantes, encore en bon état. « J’ai commencé alors à les récupérer. Chez moi, c’était devenu la SPA des végétaux ! » se souvient-elle. Petit à petit, l’idée germe de créer une « recyclerie de plantes ». Et Marie décide de passer à l’action l’année dernière. Elle candidate alors pour intégrer l’incubateur d’entreprises à impact social Tag56, qu’elle rejoint.
L’une des particularités du projet de Marie Robin est de s’adresser avant tout aux collectivités. « C’est sur elles que je veux mettre l’accent. On peut récupérer beaucoup de plantes, que ce soit dans les cimetières ou lors des opérations de fleurissement », explique-t-elle. Actuellement en train de mener une étude auprès de services techniques pour la faisabilité de ce projet, elle imagine bien celui-ci prendre racine du côté de Plouhinec, où elle vit. Marine imagine, pour le fonctionnement de sa recyclerie, mettre à disposition des bacs en déchetteries pour récupérer des plantes déposées par les particuliers. Elles seront ensuite soignées : une petite coupe si besoin, un rempotage, du repos le temps de se requinquer…le tout avec une démarche écologique. « Les arrosages seront limités, le substrat sera sans tourbe, sans produits chimiques, et l’organisation de l’atelier sera optimisé pour rendre les déplacements et la manutention facile, dans une optique de bien-être au travail », souligne-t-elle. Les plantes seront revendues « à des prix accessibles à tous », directement à la recyclerie si les locaux le permettent, ou sur les marchés ou en dépôt-vente dans d’autres structures du même type. Marie Robin tient également à sensibiliser le public à l’importance du végétal et de sa préservation, et au jardinage au naturel. Elle prévoit ainsi d’organiser « des ateliers à des destination des adultes sur le jardinage sans traitement chimique, sur la reconnaissances des plantes médicinales, la fabrication de baumes…et pour les enfants, notamment les scolaires, des séances pour apprendre à reconnaître des plantes vivaces des plantes annuelles par exemple ». En attendant, il reste à Marie à terminer son étude technique, et à trouver des terrains pour s’installer. On pourra la retrouver en mars, durant la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides, lors de l’événement « Le Blavet au naturel », avec des ateliers autour des plantes.
Plus d’infos : https://www.facebook.com/larecycleriedeplantes