Ce que dit « La rivière » : en janvier, c’est ma tournée avec eau & rivières de Bretagne !

Eau et Rivières de Bretagne est partenaire de la diffusion en Bretagne du film-documentaire La Rivière de Dominique Marchais. Des ciné-débats seront organisés dans tous les départements par des adhérents de l’association. Une belle occasion de venir échanger autour des enjeux de la protection des rivières et des actions de l’association.

Depuis trois ans, Eau et Rivières de Bretagne travaille sur la question de notre relation à l’eau, de nos attachements aux milieux. « Le film La Rivière résonne avec les axes de travail de notre association. Il propose en effet de balayer les différentes problématiques de l’eau et l’importance de les considérer de manière systémique, qui sont communes à notre région, mais aussi cette dimension sensible de notre lien à la rivière comme point d’encrage des mobilisations militantes et professionnelles », explique Aurélie Besenval, chargée de mission eau & culture.

« Il faut filmer plus large que la rivière »

« Pour voir la rivière aujourd’hui, il faut filmer plus large que la rivière, il faut filmer le bassin versant, le cycle de l’eau. Il faut la faire exister dans ses extensions souterraines et aériennes, les nappes et les nuages, mais aussi la chercher jusque dans le champ de maïs, la frayère à saumons, les retenues qui la bloquent. Il faut la filmer suspendue entre mémoire d’un passé fastueux et peur d’un avenir desséché. Filmer les gaves, c’est filmer notre monde dans son intrication de beauté et de désastre », analyse le réalisateur, Dominique Marchais.

Les ciné-débats

Après un premier ciné-débat à l’occasion de la diffusion en avant première première du film à Rennes au Cinéma de l’Arvor à Rennes, d’autres séances sont dores et déjà programmées :

  • Le 11 décembre à 20h30 au cinéma La Belle Equipe à Callac.
  • Le 18 décembre à 20h au Studio à Brest
  • Le 11 janvier à 20h30 au cinéma les baladin à Lannion
  • Le 20 janvier à 14h au Cinéma Jeanne d’Arc à Gourin
  • Le 23 janvier au Ciné-Breiz à Paimpol
  • Le samedi 27 janvier à 20h30 au Ciné Roch à Guéméné

Synopsis

Entre Pyrénées et Atlantique coulent des rivières puissantes qu’on appelle les gaves. Les champs de maïs les assoiffent, les barrages bloquent la circulation du saumon. L’activité humaine bouleverse le cycle de l’eau et la biodiversité de la rivière. Des hommes et des femmes tendent leur regard curieux et amoureux vers ce monde fascinant fait de beauté et de désastre.

Bande-annonce du film : https://youtu.be/EtIcELoNdNI

Vous souhaitez organiser un ciné-débat près de chez vous ? Contactez nous !

Aurélie Besenval, Chargée de mission Eau et Culture : aurelie.besenval@eau-et-rivieres.org




Le Collège citoyen de France, l’ENA du terrain, recherche futurs élèves de tous horizons en Bretagne

Le Collège Citoyen de France rêve de former les responsables publics de demain pour proposer une nouvelle approche de la politique et accompagner les personnes engagées de tous milieux. Comment ?

En allant à la rencontre d’’acteurs et d’actrices engagées, sur le terrain, et en leur offrant une formation d’exception, gratuite, pour accélérer leurs projets.

Pas de raison qu’il n’y ait que Paris ou les classes aisées qui profite des meilleurs intervenants : on peut être à la Pointe (du Raz) et changer le monde.

 

Un programme de haut vol

Le programme dure 5 mois et alterne deux weekends en présentiel et des masterclass en visio chaque semaine sur des sujets variés autour des institutions : la santé, les finances, la culture, la gestion des crises, les préfectures, les mairies, la transition alimentaire, la prise de parole en public…

Les moments de rencontre physique sont l’occasion de travailler en collaboration pour améliorer les projets de chaque élève, mais également de s’enrichir d’interventions de témoignages : François Hollande, la directrice de l’agence bio Laure Verdeau, Xavier Poux, chercheur agronome ou encore la présidente de la commission des transports du parlement européen Karima Delli,: de nombreuses personnalités viennent partager leur expérience aux élèves.

Les élèves ont également une formation d’une demi-journée aux transitions et à la décarbonation, organisée par l’Atelier 2tonnes, comprenant simulation d’empreinte carbone, actions individuelles et collectives pour atténuer l’impact sur le climat.

Des anciens élèves ravis de leur expérience

J’ai eu l’occasion par exemple de proposer des pistes d’amélioration pour le renouveau démocratique à Olivier Véran, de part mon expérience d’élue locale. Nous avons notamment parlé de l’importance de rendre accessible le rôle d’élu local pour favoriser la diversité de profils, qui seront potentiellement ensuite amené à prendre des responsabilités nationales, pour une meilleure représentativité des Francais.es.” précise Morgane BRAESCU ANDRIEU, ancienne élève du Collège citoyen de France.

Parmi les alumni, on retrouve à la fois des élus, comme Claire DESMARES, Secrétaire Nationale Adjointe d’EELV et conseillère régionale bretonne, des entrepreneurs comme Nicolas SABATIER, co-fontateur de Team For The Planet, ou encore des présidentes d’associations telle que Clélia COMPAS qui accompagne les réfugiés ukrainiens en Pologne, des activistes comme Elliot LEPERS, Stacy ALGRAIN, Féris BARKAT…

Vous avez un projet ? Venez les rencontrer !

Mardi 17 octobre, le Collège inaugure la 1ère étape de son grand casting citoyen en Bretagne.

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Pour participer à cet événement gratuit, il suffit de vous inscrire via ce lien : https://tally.so/r/3y4YN6




A Mellionnec, questionner les imaginaires techniques autour des savoir-faire…

Au croisement des sciences humaines et sociales, de la philosophie politique, de la science-fiction, des arts, des techniques et du bricolage, l’association Prospect Station propose, du 18 au 20 août prochain, un festival annuel autour des utopies techniques comme moyen de décloisonner les imaginaires et de déborder les frontières du réel afin de répondre aux problématiques écologiques, sociales, politiques, techniques, fictionnelles de notre temps. Ce festival a pour ambition d’interroger notre rapport aux objets techniques (tracteurs, smartphones, tournevis, réseau électrique, centrales nucléaires…) au prisme des questions soulevées par l’écologie, le féminisme et les utopies artistiques, politiques et littéraires. Sont invités dans ce cadre des chercheurs et des chercheuses à venir partager leurs travaux. Il interroge dans une perspective critique et féministe d’écologie populaire les imaginaires techniques et ses pratiques associées.

Situé en centre-Bretagne, sur la commune de Mellionnec, le festival invite des chercheur·e·s, des artistes, des artisans, des technicien·ne·s et des militant·e·s à venir présenter leurs travaux et à partager leur savoir-faire dans le cadre d’ateliers, de débats, de conférences ou de séminaires.
L’objectif du festival est de croiser des pratiques techniques et connaissances plus théoriques, savoir et faire. Faire, c’est-à-dire retrouver la connaissance pratique de certains objets techniques, savoir être bricoleur·se·s et réparateur·ice·s pour sortir du cycle de l’obsolescence, faire l’expérience d’un quotidien réinventé par mille et une tactiques et ruses, du détournement d’objet, en passant par la réappropriation de savoir-faire et la réparation, ces contournements buissonniers de la raison technicienne (sans condamner tout le mouvement industriel et ses innovations). Savoir, c’est-à-dire mettre en perspective, questionner et débattre autour des interventions de chercheur·se·s, mais aussi d’auteur·e·s de science-fiction et de professionnel·le·s et technicien·ne·s de la maintenance sur le sens, l’éthique des objets techniques, leur construction, leur transformation et leur imaginaire.

Coordination scientifique : Association Prospect Station : Fanny Lopez (Ensa Paris-Malaquais, co-dir. LIAT), Alice Carabédian (philosophe), Robin Kerguillec et Élise Feltgen (libraires à Mellionnec). En partenariat avec la Librairie Le Temps qu’il fait de Mellionnec, en partenariat avec l’association TyFilms. Financé par le laboratoire LIAT de l’Ensa Paris Malaquais et le laboratoire OCS de l’Ensa Paris-Est et l’Université
Gustave Eiffel. Avec le soutien de la CCKB.

Pourquoi un festival sur la technique et qu’entend-on par « imaginaires techniques » ?

La technique est un ensemble complexe et divers : ce sont des outils, des objets, des systèmes productifs ou extractifs, des matériaux, des savoir-faire, des filières professionnelles, des usages, des gestes… Cette grande variété peut nous faire perdre de vue l’importance de la question technique en elle-même si nous ne faisons pas un effort pour mieux la comprendre et saisir les enjeux politiques et sociaux qu’elle soulève.

D’abord, toute technique est ambivalente, et n’est jamais seulement un moyen en vue d’une fin. Qu’il s’agisse d’une brosse à dent ou d’un tracteur, l’usage d’un objet technique façonne un certain rapport au monde : il nous permet (par exemple, de retourner de la terre), et nous contraint (à utiliser de l’essence ou à engager notre corps selon la machine ou l’outil choisi). Ainsi nous sommes transformé·es par les techniques que nous employons, de façon plus ou moins heureuse. Il faut ajouter qu’à l’heure des guerres et des catastrophes climatiques, force est de constater que nous ne maîtrisons pas entièrement les effets des techniques sur le monde que nous habitons.

Puisque les objets techniques transforment notre planète et nous transforment, ils sont aussi des objets culturels. Qu’il s’agisse de systèmes en réseau (routier, ferroviaire, électrique, télécom, numérique) ou d’objets d’apparence plus solitaire (centrale nucléaire, panneau solaire, éolienne, ampoule, marteau, tracteur…), les systèmes techniques sont inséparables des imaginaires qui les soutiennent (technophile, productiviste, sobre, décroissant, anti-tech, etc.).

Si certains persistent à décrire les systèmes techniques comme des instruments au service de la maîtrise de « l’Homme » sur son environnement c’est que cet imaginaire toxique domine encore largement aujourd’hui. Ses ravages (impérialistes, productivistes, extractivistes) le signalent trop bien. Fort heureusement, la technique n’est pas un ensemble d’outils neutres, réservoir de services « universels » pour des besoins « naturels ». Au contraire, à chaque fois qu’il y a un usage technique, il y a une spécificité éthique, sociale, politique et un imaginaire associé à celui-ci.

C’est pourquoi nous avons toutes et tous affaire avec la question technique et ses récits, et des problématiques urgentes requièrent notre attention :

Comment sortir la technique de sa seule relation à la prétendue histoire du progrès et de la quête d’une rentabilité productive sans tomber dans la technophobie ? Comment se réapproprier les cultures techniques et mettre en lumière les imaginaires plus heureux et émancipateurs qui, d’hier à aujourd’hui, dessinent des mondes différents ?

La Machine dans le jardin a l’ambition d’explorer ces questions :

Nous héritons et nous dépendons d’ensembles technologiques et infrastructurels que nous devons transformer car nous ne pouvons ni revenir en arrière, ni les ignorer. Nous pensons que la critique des conditions matérielles de notre environnement et de ses pollutions irréversibles nécessite de se rapprocher du « monstre moderne » pour se saisir de l’ampleur de la catastrophe. Et mieux la contrer.

Bifurquer, rediriger, réparer, fermer ou transformer, c’est revenir sur les choix technologiques, restituer les controverses et les luttes qui font partie de l’histoire des infrastructures, de leur développement, de leur fonctionnement, de leur entretien. C’est aussi éclairer la riche histoire des alternatives aux systèmes extractivistes et capitalistes. Certaines pratiques ne prétendent pas à des solutions universalisantes. Il devient nécessaire d’écouter les utopies sociales, les imaginaires techniques écologiques, anti-racistes, féministes et émancipateurs, des plus prosaïques aux plus science-fictionnels.

En examinant les machines qui cohabitent dans le jardin planétaire jusque dans ces confins intergalactiques, ce festival porte une double ambition : questionner les formes techniques monstrueuses du capitalisme, et surtout, éclairer ses plus heureuses alternatives pour de nouveaux lendemains techniciens.

Comme nous y invitait l’écrivaine de science-fiction Ursula K. Le Guin : « Je pense que des temps difficiles s’annoncent, où nous aurons besoin de la voix d’écrivains capables d’envisager des alternatives à notre mode de vie actuel, et de voir, à travers notre société effrayée et ses technologies obsessionnelles, d’autres façons d’être. Et même d’imaginer de véritables raisons d’espérer. Nous aurons besoin d’écrivains qui se souviennent de la liberté : des poètes, des visionnaires, des réalistes d’une réalité plus vaste. »

Programme, inscriptions et informations pratiques :

https://www.calameo.com/books/006173302aa572d36f3ab  ET  https://lamachinedanslejardin.eu/




Une journée mondiale des blaireaux présente en Bretagne

Pour alerter sur la cruauté du déterrage et améliorer les connaissances sur le plus grand des mustélidés de France, l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS), met les blaireaux à l’honneur le temps d’une journée, le lundi 15 mai 2023. Elle sera ainsi relayée à Tintiniac et à Morlaix où l’éthologue spécialiste des blaireaux, Virginie Boyaval* en dira beaucoup sur ce mustélidé qui a toute sa place et droit à une vie paisible parmi l’ensemble du vivant.

Animal discret aux mœurs noctambules, le blaireau reste mal connu en France. Victime régulière des collisions routières, on a hélas plus de probabilité de le voir mort sur le bas-côté de la route que vivant lors d’une balade en forêt. Surnommé « petit ours des campagnes », le plus gros de la famille des mustélidés subit par ailleurs l’une des chasses les plus cruelles qui soient en France : la vénerie sous terre. Avec d’autres associations, l’ASPAS lutte depuis des années pour réhabiliter ce paisible fouisseur de vers de terre, pour qu’il soit simplement respecté pour ce qu’il est : un blaireau !  

Pourquoi le 15 mai ?

Car malgré de belles avancées, c’est toujours ce jour-là que s’ouvre, hélas, la saison de déterrage de blaireaux dans quelques départements de France. Appelée vénerie sous terre, cette chasse traditionnelle est heureusement de moins en moins populaire, mais elle reste l’une des pratiques les plus cruelles qui soient : des petits chiens, envoyés sous terre, acculent les blaireaux pour les empêcher de sortir de leur terrier, pendant qu’à la surface, des chasseurs creusent la terre avec des pelles et des pioches, jusqu’à atteindre les animaux qu’ils vont ensuite extirper de force, à l’aide de grandes pinces métalliques, puis tuer par arme à feu ou arme blanche (s’ils n’ont pas déjà été déchiquetés vivants par les chiens…).

L’espoir d’un changement législatif

Le 15 mai, des blaireautins non autonomes peuvent encore se trouver dans les terriers. Or il est illégal de tuer les petits non sevrés d’une espèce classée chassable. C’est sur la base de cet argument que l’ASPAS et d’autres associations ont pu obtenir de nombreuses suspensions et annulations d’arrêtés préfectoraux devant les tribunaux. Résultat : de moins en moins de préfets autorisent la période complémentaire de vénerie sous terre dès le 15 mai.

Le blaireau en Bretagne

Dans son Atlas des mammifères de Bretagne**, sous les plumes de Xavier Grémillet et Philippe Baudron, le Groupe Mammalogique Breton (GMB) nous indique que le blaireau est présent dans les cinq départements. Il précise aussi que «  jusqu’au début des années 1990, l’usage d’appâts empoisonnés contre les blaireaux et le gazage intensif à la chloropicrine des terriers de renard ont amené dans certains secteurs les populations à un niveau critique. Depuis, l’espèce semble avoir reconstitué une bonne partie de ses effectifs. » A propos de sa chasse, le GMB poursuit : « la chasse à tir est minime en Bretagne et la chasse sous terre (déterrage) reste le principal mode de chasse (surtout en Finistère, en régression en Haute Bretagne). Les menaces majeures pour l’espèce en Bretagne sont aujourd’hui la dégradation du bocage, la raréfaction des prairies permanentes au profit de la céréaliculture, l’appauvrissement des habitats favorables et leur cloisonnement par les routes. Ces dernières occasionnent des mortalités non négligeables, principalement au printemps et à l’automne. »

Deux événements pour la Journée mondiale des blaireaux, les 14 et 15 mai

A Tinténiac, en Ille-et-Vilaine

Conférences, expositions, ateliers et animations pour petits et grands afin d’apprendre à connaître et découvrir notre petit ours des campagnes. Le tout dans la bonne humeur et la convivialité ! Restauration et buvette sur place.

INFOS PRATIQUES :

Public : Tout public

Date : 14 mai

Horaires : 09h30 à 18h

Lieu : Espace Duguesclin, 5 Avenue Duguesclin

Contact : delegation35@aspas-nature.org / 06 74 42 39 43

Organisé par : ASPAS 35

 

A Morlaix, en Finistère

Stand au sein de l’établissement scolaire de Suscinio, ouvert au public pour l’occasion, suivi d’une conférence à 20h de Virginie Boyaval, spécialiste des blaireaux.

INFOS PRATIQUES :

Public : Tout public, scolaires, étudiants

Date : 15 mai

Horaires : 9h à 23h

Lieu : Lycée de Suscinio, Suscinio

Contact : delegation22-29@aspas-nature.org / 06 67 35 55 56

Organisé par : ASPAS 22 – 29

Partenaire(s) : Lycée de Suscinio, association Meles (http://www.meles.fr/)

 

https://www.aspas-nature.org/jmblaireaux/

* PORTRAIT. « En France, personne ne les connaît »: Virginie Boyaval, une vie à défendre les blaireaux : https://www.ouest-france.fr/hauts-de-france/compiegne-60200/portrait-virginie-boyaval-une-vie-a-defendre-les-blaireaux-67588866-2e02-11ed-82ab-ca288831284e?fbclid=IwAR2fG6uxHeTDIoiCa2n1YCzlW3c7pduKY5p_YK8uTy0H5CDNAE1nEWGaohk

** Atlas des mammifères de Bretagne : une double page dans l’édition papier (186-187). Egalement sur son site,  : https://atlas.gmb.bzh/atlas/espece/60636




L’eau, les vivants, ça crée Stèle !

Après avoir questionné les légendes, les us et coutumes des lavoirs, la valeur de l’eau****, le binôme a pris un temps sur la commune de Guimaëc pour déchiffrer les stèles présentes dans la construction des lavoirs et comprendre leurs déplacements d’usage. Emilie et Sylvain se sont particulièrement intéressé aux organismes vivants dans les lavoirs à la suite de curages de ces derniers et du recensement des espèces présentes.

Le tout en collaboration avec les personnes bénéficiaires des chantiers d’insertion de l’ULAMIR Lanmeur – dans le cadre d’un projet solidaire soutenu par la DRAC – qui ont participé à la conception et à la réalisation de certaines pièces, pensées en réaction et partage des savoirs de chacun·e.en ateliers. Avec l’accompagnement du CPIE, le binôme d’artistes a alors appréhendé la vie microscopique et l’importance de celle-ci.

« L’existence étant impermanence, faite d’apparitions et de disparitions successives, tout ce qui existe apparaît et disparaît : végétaux, minéraux, animaux, hommes, etc. Parce que le temps est intrinsèquement lié à l’existence, naissances et morts se succèdent sans que nous puissions les arrêter. »

Le Bénitier accueille le visiteur et propose une première interprétation, celle du temps en plaçant l’humain dans le cycle des êtres vivants et l’invitant à manuscrire par un fusain d’autres espèces. Par un écoulement goutte à goutte, se crée un dialogue entre la pièce d’eau suspendue, la stèle de schiste gravée et l’instant. Cette goutte est le point de départ d’une chronologie de la vie sur terre et le lien entre toutes les espèces. En écoulement continu, elle évoque l’érosion, le travail du temps sur une matière minérale. En témoignent par la suite les estampes/échantillons redessinées de stèles funéraires présentes dans les lavoirs. La fragilité des matériaux utilisés et l’impression à partir de la vase ponctionnée dans le lavoir du Prajou soulignent l’éphémère de la vie humaine, mais aussi ses transformations et changements d’état. L’ Homme entre alors dans un cycle bien plus vaste que sa propre existence, appelant à l’humilité face à l’interdépendance et l’égalité entre toutes les espèces vivantes sur la terre. La première apparue, le plancton, produit plus de 50% de l’oxygène de l’air que nous respirons. Il apparaît ici dans le vitrail, au travers d’une observation microscopique d’une goutte d’eau (grâce à l’utilisation du microscope Curiosity prêté par l’association Plankton planet) s’improvisant en icônes protéiformes et déesses invisibles, origines de la vie sur terre et témoins d’une chronologie universelle.

Stèle propose une contemplation douce et apaisée de la place de l’Homme et de son échelle.


Cette exposition a été réalisée avec la participation de :
– Chantier d’insertion environnement : Claude Le Ber (encadrant), David Boulo, Mathieu Desmartins, Grégory Bourgeois, Samuel Léon, Christophe Malandain, Glenn Michel, Renaud Dieu (pièces d’osier, typographie et gravure stèle)
– Chantier d’insertion numérique : Adrien Ferron (encadrant – étalonnage son), Kenny Bonvalet (confection vidéo vitrail)
– Service Civique ULAMiR CPIE : Nathan Le Maire (suivi général sur le projet), Ewen Povie (prises de vue plancton)
– Éducateurs environnement ULAMiR CPIE : Thomas Bassoullet, Géraldine Gabillet (prises de vue plancton & initiation biologique)
Remerciements à l’association Plankton planet pour l’utilisation de leur microscope Curiosity (outil de médiation cocréé par Noan Le Bescot), Isabelle Frémin, Rémy Constantin, Clémentine Page, Zaïg Page-Castel, Guillaume Castel, Bernard Coulou, Alain Tirilly, Catherine Baron, la mairie de Guimaëc et les amis de la chapelle. Les artisans : Coat Leron (gravure), Paint Shop (laquage structure), Rose-Marie Recourse (osier), Simon Muller (pièce de verre).

Solidaire.

**Le binôme La toute première fois se compose d’Émilie Maréchal, réalisatrice/comédienne, vivant à Bruxelles et Sylvain Descazot, designer/sérigraphe, habitant en Bretagne. Leurs recherches communes s’articulent autour de l’archaïsme, le rituel et le «faire». En utilisant des formes et volumes simples, des matières pauvres sublimées et la mise en scène des corps dans des actions primitives, le binôme estampe, crée des objets ou propose des installations immersives.

*** Située dans la Manufacture des Tabacs à Morlaix, l’association Les Moyens du Bord souhaite faire découvrir l’art contemporain à toutes et tous. Spécialisée dans le multiple d’artistes, c’est-à-dire toute forme d’art reproductible (gravure, sérigraphie, photographie, etc.), elle œuvre au soutien des artistes, tout en participant au dynamisme du territoire via des expositions, le salon de la petite édition Multiples, des résidences de recherche et de création, une artothèque et une boutique solidaire : https://lesmoyensdubord.fr/

**** Voir l’article : http://www.eco-bretons.info/quand-leau-des-lavoirs-vibre-avec-shumann/




Un tiers-lieu des transitions en gestation dans le Pays de Morlaix

Plume citoyenne de Justine Noll et Gérard Bau

Forte de plus de 55 adhérents, parmi lesquels figurent l’Auberge de Jeunesse de Morlaix, la Biocoop Coccinelle, Bretagne Vivante, le Buzuk/monnaie locale, Cellaouate, Don Bosco, Essence Bois, Les Genêts d’Or, Goupil/emploi- réemploi éthique, la Fondation Ildys, la Fondation Massé-Trévidy, la LPO, Luska/petite enfance, la Mutualité Française Bretagne, le Repair/recylcerie de matérieux, le Résam, l’URCPIE, l’ADESS*, Association pour le Développement de l’Economie Sociale et Solidaire en Pays de Morlaix, existe depuis 2009, accompagnant le développement de projets portés par des individus, des collectifs, des associations, qui vont dans le sens d’un monde plus juste et plus solidaire. Elle se propose de promouvoir une économie plus humaine, loin des logiques de profits à tout prix, et qui soit bien au service de tous et particulièrement des plus fragiles. L’économie que l’on rêve pour demain.

Un tiers-lieu c’est quoi ? Un espace ? un lieu ? un carrefour ? (difficile à ce stade de dire ce qu’il sera. Mais une chose est certaine ce sera une opportunité pour toutes et tous (citoyen.ne.s de la société civile, institutions, politiques, professionnel.le.s, étudiant.e.s, retraité.e.s, etc.) de se rencontrer pour réfléchir et élaborer des projets. Et pour mettre en action ces volontés communes de rendre concrète cette transition. Chacun.e viendra avec ses savoirs, ses compétences et ses idées. Ses désirs et ses rêves, aussi, car c’est souvent à partir de rêves qu’émergent les grands projets. Martin Luther King a bien commencé comme ça lui aussi !

https://www.adess29.fr/3632-restitution-du-diagnostic-tiers-lieu-des-transitions-en-pays-de-morlaix/). Elle a ainsi confirmé une vraie motivation des habitant.e.s du territoire, des citoyen.ne.s de la société civile et des professionnel.le.s, affirmant leur volonté de prendre à bras le corps les défis qui nous attendent et la nécessité de réfléchir sur toutes les problématiques de notre vie (habitat, énergie, mobilité, travail, entraide, préservation du vivant). Elle montre leur désir de voir se créer un lieu-ressource afin de faire ensemble, de mettre en commun des idées et des ressources donc, mais surtout de créer, d’imaginer, car c’est bien là un des grands enjeux de demain :

-Comment allons nous, nous adapter en inventant de nouvelles manières de vivre plus responsables, plus écologiques et plus résilientes (qui s’adaptent aux chocs). Des lieux qui seront des relais, des occasions de partager nos connaissances à propos d’expérimentations réalisées ici ou ailleurs.

Il ressort également de cette étude, la volonté de trouver :

  • des espaces pour penser de façon très ouverte en partageant avec d’autres,

  • des espaces ressourçants pour se nourrir intellectuellement grâce à des bibliothèques partagées, des conférences, débats, formations, etc.,

  • des espaces pour se nourrir physiquement et intellectuellement.

Le discours futuriste, lu par Justine NOLL, administratrice du pôle ESS

La première étape pour ce printemps 2023, sera donc de faire se rencontrer le plus largement possible les actrices et acteurs des tiers-lieux du territoire car il y en a déjà un certain nombre !

*https://www.adess29.fr/tag/adess-morlaix/

**https://www.bretagnetierslieux.bzh/