Recette. Mousse d'avocat aux épices et entremet chocolat/poire/marron/tofu

DESSERT de 2 ENTREMETS:

Mousse d’avocats aux épices

Ingrédients:

-2 petits avocats bien mûrs
-1 citron
-1 cuillère à café d’un mélange d’épices à votre goût
-60 à 70g de sucre blond.
 

Préparation:

Mixer la chair de 2 petits avocats bien mûrs avec le jus d’un citron et 1 cuillère à café d’un mélange d’épices à votre goût.

Battre en neige dans un autre saladier 3 blancs d’œufs avec quelques gouttes de jus de citron. Quand les blancs sont bien montés, ajouter peu à peu et sans cesser de battre 60 à 70g de sucre blond.

Incorporez avec une spatule les avocats à la meringue ( blancs + sucre), répartir dans des coupes et mettre au frigo pour une heure.

Entremet chocolat, poire, tofu soyeux et marron
 

Ingrédients:

3 poires
100 g de chocolat noir à 70%
200g de tofu soyeux / 200g de crème de marrons
200 ml de lait de riz ou autre lait végétal + 1 cc d’agar agar ( = 2 grammes)

Préparation:

Eplucher les poires, les couper en tranches et les cuire à la vapeur 10 minutes.

Mixer le tofu et la crème de marrons,
Faire fondre le chocolat au bain marie et l’ajouter au mélange tofu-marrons.

Faire bouillir une petite minute le lait avec l’agar agar, ajouter au mélange précédent.

Prendre 6 ramequins ; répartir en 3 couches : poire / mélange chocolat-tofu-marron/ poire pour finir. Placer au frais pour 1 heure au moins.

 




Week-end de balades pour un développement durable citoyen en Côtes d'Armor

Ce week-end, les activités citoyennes sont à l’honneur en Côtes d’Armor. Cinq animations réparties sur Cinq secteurs différents du département pourront permettre à chacun de faire la connaissance des ‘associations locales. Ces acteurs de terrain œuvrent quotidiennement pour l’harmonie des relations entre les habitants et leur environnement.
Le Conseil général explique que « L’idée est de mettre en lumière des initiatives qui existent déjà. Par la mise en lumière de ces actions, notre but est de transmettre et susciter l’envie chez d’autres citoyens. Dans cette logique, nous souhaitons la naissance de nouvelles initiatives citoyennes en faveur du développement durable. Le dialogue instauré durant ces balades crée un partage entre les citoyens : libre à eux de s’échanger des idées de réalisations de projets en faveur d’une transition sociale, économique et écologique durable. »
Un travail qui se poursuit par ailleurs tout au long de l’année, puisque pour améliorer la qualité de vie des citoyens, des actions sont mises en place à destination d’un public diversifié, notamment lors de la quinzaine du commerce équitable avec l’association « Artisans du monde. »

« Montrer qu’il est possible de changer certaines pratiques »

Le déroulement de ces animations révèle les liens collaboratifs qui existent entre la collectivité, les membres associatifs et les citoyens costarmoricains, dans la mise en lumière d’une transition citoyenne sur les plans sociaux, économiques et écologiques : « À travers les animations de ce week-end, nous voulons montrer qu’il est possible de changer certaines pratiques dans le travail, en lien avec le numérique, ou encore dans l’habitat (avec une mobilisation des habitants d’un même quartier par exemple), et dans notre mobilité, par la pratique du vélo. Sur ces trois points au centre de la vie de chacun, les changements de nos pratiques passent par des évolutions au niveau des relations avec les acteurs du territoire, dans le but de sensibiliser chaque citoyen pour la préservation de son environnement. L’idée est de susciter l’envie d’agir chez les citoyens pour se réapproprier cette notion de « développement durable » et des actions à mettre place pour aller vers quelque chose de meilleur. Une collectivité a quant à elle également la responsabilité de changer ses pratiques pour mieux intégrer les enjeux des actions en faveur du développement durable, car la finalité est de répondre aux besoins du présent sans compromettre l’avenir… » déclare enfin la collectivité départementale costarmoricaine.

 

Pour en Savoir Plus :

Tout le programme est disponible sur le site du Conseil Général des Côtes d’Armor

 

 

 

 




Jardin partagé en ville : un fleurissement de (bio)diversité humaine et végétale

 

« J’aurais pu rester à jardiner chez moi ce soir, mais je veux faire tourner le jardin qu’on partage avec le quartier ! »

L’idée initiale d’un jardin partagé a germé grâce à Francette Moreau et Lionel Giorgis. C’est lors d’une réunion organisée en avril 2013, et d’un tour de table pour (re)cueillir les souhaits des habitants, qu’un sentiment unanime a permis de labourer le terrain, propice, et lancer le projet : « Nous avions besoin de partage, besoin de diversité et de biodiversité » explique Francette. « Tout a démarré suite à une annonce passée dans le journal du quartier. Des gens qui n’avaient pas le temps de participer sont alors venus spontanément pour nous donner des graines et des plantes. L’idée est que chacun apporte quelque chose en plus de sa propre personne, que l’on décide ensemble de ce que l’on veut planter, à quel endroit, de quelle manière, pour enfin récolter, mettre en commun et partager. », ajoute-elle, enthousiaste.

Et la biodiversité du potager est riche  : poireaux, courgettes, panais, betteraves, baies, jalousie, radis noirs, mâche, roquette, fenouil, artichauts, carottes, estragon, ciboulette, verveine, tomates… « Aujourd’hui, nous avons planté des petit pois et des pommes de terre » rapporte Benoît, membre de l’équipe, «  …Et la semaine dernière c’était épinards, persil et fèves » complète Lionel. Chez les jardiniers, les profils sont aussi variés, puisqu’ « il y a des personnes qui n’ont pas de jardin chez elle, et d’autres qui jardinent depuis très longtemps, dont un vieux monsieur du quartier qui nous a particulièrement bien aidés grâce à la transmission de ses connaissances. Les gens qui passent nous saluer et que l’on croise régulièrement se réjouissent toujours de voir qu’un jardin est construit en ville. » reprennent ensemble les trois acolytes.


© Jardin Partagé Robien

 

Un projet qui coule de source

Rattaché à l’association du « Comité de Quartier de Robien », le Jardin Partagé a organisé un événement pour la Fête de l’automne le 27 novembre dernier : l’après-midi, deux classes d’élèves de l’école Diwan ont mis un grain de malice dans la plantation de quatre pommiers. Des visites, des recettes de soupes et des chants ont réuni les jardiniers en herbe dans le partage et la convivialité. Le soir une vingtaine de personnes sont restées pour la dégustation des soupes à base de légumes cultivés. « Dès qu’il y a un événement dans le coin sur le thème du jardin, on y participe ! » précise Francette.

En somme, l’intérêt final ne se situe pas franchement dans le rendement des récoltes, et lorsque la question de la nature des traitements vient sur le tapis, c’est spontanément que l’équipe répond :
« Au début c’était assez facile :  la terre n’ayant pas été sollicitée, elle était de bonne qualité. Mais au bout d’un an, on est un peu plus soucieux de savoir que la cueillette va certainement diminuer. On a donc pour projet d’ouvrir des composteurs partagés afin d’enrichir le sol, avec des futurs partenaires associatifs et commerçants du quartier qui ont pas mal de déchets à écouler.
Dans notre charte, la première règle est de cultiver notre parcelle de façon naturelle. Ça nous paraît tellement évident qu’on ne se pose pas la question ! Traiter les plantations de notre jardin naturel avec des engrais ? C’est justement le fait de penser à leur utilisation qui est artificielle !…
».

Apprentissage et partage des savoirs sont donc à l’honneur lors de ces moments d’entraide, où Benoît rapporte seulement que « le seul souci,  c’est que nous n’osons pas trop nous servir nous-mêmes au moment des récoltes !… »


© Jardin Partagé Robien


© Jardin Partagé Robien

 

 

 




Un « Beau Soleil » alternatif aux pesticides, pour la Permaculture et l’Agroécologie

 
 
Sylvaine Alnot et Grégory Roche ont acquis une terre familiale de 4000m² en 2011. Agriculture biologique, agroécologie, permaculture, agriculture sauvage, jardinage sol vivant, jardinage écologique (au) naturel… Autant de concepts novateurs sans usage de produits phytosanitaires, dont le couple veut s’inspirer pour redonner sa place à une nature autonome sur cet espace baptisé « La Pâture es Chênes.»
Des pratiques qui paraissent différentes dans leurs appellations mais qui s’inscrivent en fait dans une même dynamique. Le couple attache en effet une grande importance à l’utilisation de l’ensemble de ces méthodes respectueuses de l’environnement, afin de garder une ouverture d’esprit (et de coeur) à toutes les possibilités existantes dans la création de leur lieu de vie(s) où la biodiversité peut s’épanouir.

Un jardin 100% naturel, et un jardin forêt nourricier en devenir… © La Pâture Es Chênes

L’Humain et la Nature : À la recherche d’un équilibre harmonieux
 

L’espoir pour « La Pature es Chênes » est donc que leur jardin naturel devienne un jardin forêt, dans la mesure où l’équilibre des écosystèmes peut être trouvé. « Les gens ont peut-être du mal a s’imaginer une forêt dans un jardin, mais il est possible d’introduire et d’étager différents végétaux de potagers. » décrit Sylvaine. En effet : Jardin Forêt, kézako ?
Il s’agit d’une culture étagée de plusieurs végétaux nourriciers. Des arbres et arbustes de fruits et de baies, des légumes, des plantes aromatiques y sont notamment cultivées. Ce jardin peut produire le bois de chauffage nécessaire à l’habitat, mais aussi intégrer des ruches et de petits élevages (poules, lapins…), avec une organisation qui se veut intelligemment structurée pour une production avec peu d’entretien dans un système stable et durable : « Nous étions attirés par l’esprit du jardin forêt : au départ le travail humain est intense, mais l’idée est que le système devienne autonome. Toute l’année de 2011 nous sommes restés dans l’observation du milieu naturel, c’était une année de recherche avec un objectif nourricier à terme. Pour cela, nous avons utilisé la méthode de permaculture qui consiste à rechercher la connaissance de tous les écosystèmes en place, afin d’y être à l’écoute, de les analyser et de nous y adapter. Tout a été étudié en fonction de l’état du sol dans lequel différents paramètres sont en jeu : le vent, l’ensoleillement, notre altitude à 134 mètres, les pressions naturelles, les impacts humains… Nos actions s’inscrivent dans cette idée de départ qui est d’être en totale adéquation avec notre environnement, nous ne voulions pas créer de besoins inutiles » retrace Sylvaine.


Avril – novembre 2012 : potager en carré créé sur environ 400m² de pelouse d’agrément. © La Pâture Es Chênes

 

Le premier objectif est donc de ne pas utiliser de pesticides pour garantir la préservation de toutes formes de vie dans les sols, mais aussi de créer des systèmes indépendants en cherchant à limiter les dépenses d’énergies humaines et matérielles. Une véritable philosophie et une pratique agricole pour redonner du sens aux actions de l’être humain sur la Terre, ou plutôt avec la Terre. Pour cela, rien de plus simple que d’utiliser les fonctions de nos 5 sens : regarder, écouter, (res)sentir, toucher et … goûter !
« La différence gustative que l’on ressent entre les produits biologiques des grandes surfaces et ceux que nous récoltons est agréablement surprenante. » précise la co-créatrice de ce jardin… d’Éden ?

 


Découverte de la méthode de création des carrés potager sur pelouse. © La Pâture es Chênes


Grégory présente la méthode de culture sur butte du jardin mandala © La Pâture Es Chênes

Une envie de transmettre et des projets grandeur Nature
 

 
À l’occasion de la 9e édition de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, Sylvaine et Grégory donnent libre accès à leur jardin 100% naturel « La Pâture es Chênes » à Hénon le 29 et 30 mars 2014 de 14h à 18h, et font découvrir toutes les possibilités à mettre en oeuvre pour réaliser des cultures harmonieuses pour l’humain et son environnement :

« Nous invitons le public afin de lui faire découvrir et de lui transmettre ce rapport que nous entretenons avec l’habitat et avec nous-même, dans l’idée d’un développement personnel. Pour cela notre jardin est ouvert afin de tester et déguster les produits. Grégory s’occupe plutôt de l’évolution du milieu et de l’habitat, de mon côté je souhaite développer des activités culturelles et pédagogiques : en ce sens, l’objectif est de ramener la vie dans la terre et entre les gens.
Durant les portes ouvertes, nous allons proposer diverses activités : des ateliers culinaires, des informations sur la santé par la nourriture, des stages de permaculture et d’agroécologie. Ces activités diverses présentent des alternatives écologiques et sociales conviviales : le contact avec la terre et nos cinq sens nous semble être un retour à l’essentiel en se désencombrant de l’inutile. Cette envie de transmettre nous habite car nous aimerions permettre à tout le monde de manger mieux. Soyez donc nombreux à venir découvrir tout le potentiel que la nature est prête à nous offrir ! » déclare Sylvaine, en précisant également que « la création d’une structure associative pour La Patûre es Chênes est en cours suite aux nombreuses demandes de stages et d’accueil des personnes. »

Se mettre en réseau est important pour le couple, qui est d’ailleurs en lien avec « les Colibris » et le « Collectif pour une Transition Citoyenne » à l’antenne de Saint-Brieuc. Des mouvements qui s’inscrivent dans une même dynamique de transition écologique et sociale qu’ils incarnent, tant dans leurs actions que dans leur présence au niveau local.

 


Le sol cultivé est enrichit  par de la matière organique avec un système inspiré de la « butte sandwich » © La Pâture Es Chênes

 

Pour en savoir plus

• Sylvaine Alnot & Grégory Roche
   La Pâture Es Chênes
   Beau Soleil, Hénon

   06 83 88 39 60

Portes Ouvertes le 29 et 30 Mars, de 14h à 18h

Internet : http://www.lapatureeschenes.fr/
https://www.facebook.com/patureeschenes?fref=ts

Sur la permaculture :

http://permacultureprinciples.com/fr/
http://www.foretscomestibles.com/
http://permaculturefrance.org/
http://www.colibris-lemouvement.org/agir/formations/agroecologie-permaculture

Sur l’agroécologie :

http://www.terre-humanisme.org/
http://www.fondationpierrerabhi.org/l-agroecologie.php
http://www.agroecologie-bretagne.com/
http://www.colibris-lemouvement.org/agir/formations/agroecologie-permaculture

• Le Mouvement des Colibris

• Le Collectif pour une Transition Citoyenne
 




Journée Internationale de la Forêt : Quelles menaces pèsent sur les forêts bretonnes ?

Comment sont gérées les forêts bretonnes et quel est votre rôle ainsi que celui de l’ONF ?

En France, pour les forêts publiques et privées, il y a un code forestier qui détermine la façon dont on gère les forêts et notamment leur aménagement, les actions et les travaux à réaliser pour cela. La volonté de l’ONF est de s’inscrire sur du long terme, avec une vérification effectuée tous les 20 ans du renouvellement de ce plan d’aménagement en fonction de la surface de la forêt. On détermine les endroits où on fera des coupes d’arbres en fonction des essences. Nous devons respecter un code de développement durable intégré au code forestier. En tant que responsable des services forestiers, mon rôle est d’assurer la mise en oeuvre de ces aménagements forestiers et de synthétiser les actions entrant dans les travaux forestiers. Cela concerne notamment les améliorations pour renouveler la forêt, pour qu’il y ait davantage d’éclaircies par exemple, ainsi que les aménagements des routes forestières, les coupes de bois morts ou trop vieillissants et le renouvellement des plantages. Je travaille par ailleurs sur les aspects budgétaires de ces actions.

Y a-t-il des dangers qui pèsent sur les forêts bretonnes ?

Nous avons rencontré certains problèmes de dépérissements, où des larves d’un insecte attaquent une essece de l’espèce d’arbre épicéa sitka qui meurent. L’insecte ravageur est le dendroctone qui attaque les peuplements d’arbres généralement sains et il y a très rapidement de fortes mortalités. On ne peut pas prévoir le fait qu’un peuplement dépérit et que beaucoup d’arbres meurent, et on se retrouve donc obligés de couper ces arbres. Dans les forêts de Loudéac, de Montauban et de Poncalec par exemple, de grandes surfaces de plusieurs dizaines d’hectares ont été coupées car elles mourraient petit à petit. Pour éviter cela, les forêts françaises sont gérées de manière à produire du bois. Après le début d’une attaque, où l’on coupe le bois restant, il peut être utilisé dans des projets de constructions ou pour le chauffage, et donc être revaloriser. Cela évite également d’importer du bois de l’étranger, où des forêts sont menacées de déforestation.

Quelles protections sont mises en place pour faire face à cet insecte ?

D’abord, il n’y a aucun traitement chimique. La seule possibilité d’essayer de réduire son impact est d’introduire un insecte déjà présent en France. Ce prédateur du dendroctone est le rhizophagus grandis, qui mange les larves des dendroctones. Un laboratoire belge nous a aidé à les produire et les élever. Les dendroctones sont présents dans d’autres régions, ils viennent progressivement de l’Est vers l’Ouest. Leur prédateur les suit mais moins rapidement que ce qu’on aimerait, on a fait en sorte qu’il aille plus vite pour les éradiquer et en atténuer ses ravages.

Quelles autres menaces pèsent sur la biodiversité ?

Les épicéas sitkas ne viennent pas de France et ne sont pas considérés comme une espèce patrimoniale. D’un point de vue paysager on peut considérer comme gênant le fait qu’ils dépérissent. Mais d’un point de vue naturaliste, son introduction en France peut être remise en question quant au déséquilibre qu’ils peuvent créer pour les écosystèmes.
Nous prenons également en compte les sites Natura 2000 : lorsque nos forêts s’y trouvent, on en tient compte dans notre gestion. Si nous avons connaissance d’espèces menacées, nous mettons en place des mesures pour ne pas leur porter atteinte.

Quels sont les risques liés à l’exploitation forestière ?

L’exploitation forestière est nécessaire puisque les Bretons utilisent du bois pour permettre de se chauffer et de construire des maisons. Si l’on veut avoir une gestion durable de la forêt bretonne, il faut utiliser des ressources locales, durables et renouvelables. Notre plan de gestion doit mettre en valeur les aspects durables de nos aménagements et de nos reboisements, qui ont des avantages au niveau la durabilité.

Les risques se situent dans les dégâts que l’homme peut infliger à la forêt, alors que notre rôle est de réduire justement les impacts sur la biodiversité les paysages, l’eau et les sols.

On doit faire attention à ne pas polluer les nappes phréatiques, à être délicat dans notre utilisation des gros engins dans les zones humides, car c’est important pour la santé des racines de ne pas tasser le sol. Il y a également une forte demande de la population afin de ne pas modifier les Paysages.
Lorsque l »ONF réalise une exploitation forestière, un contrat avec des obligations et des règles à respecter est mis en place. S’il n’est pas respecté, il y a des obligations de remises en état et des amendes.
 

Quels sont les chiffres concernant l’évolution de la surface des forêts, en France et en Bretagne ?

10% de la surface des forêts sont des forêts publiques et 90% sont des forêts privées. Globalement la surface des forêts bretonnes augmente et gagne sur les terrains agricoles tout en suivant la moyenne française.

Quelle place ont les citoyens dans la prise de conscience de l’importance de nos ressources forestières ?

Ils sont peu impliqués à part quand ils sont propriétaires. Dans ce cas ils y trouvent un intérêt personnel. Les personnes du milieu associatif, elles, travaillent pour l’intérêt général donc chaque acteur porte un regard différent sur nos ressources forestières.
Cependant le regard des citoyens est faussé car ils se basent sur l’image qu’ils ont de la surexploitation des arbres dans les forêts tropicales selon moi. Celle-ci n’est pas comparable avec l’exploitation de notre région.

De quelle manière êtes-vous engagés dans une logique de Développement Durable dans la gestion des forêts bretonnes ?

L’ONF est engagée de part son rôle dans la réalisation des plans durables. Au bout de la filière bois, les forêts des collectivités sont certifiées par le label PEFC (Pan European Forest Certification). C’est une certification qui vient du code forestier en garantissant une authenticité dans la revente de bois et la garantie d’une traçabilité. Le citoyen peut acheter du bois avec cette garantie de gestion durable. Sans cela, il n’y en a aucune façon de savoir si une forêt est massacrée dans l’autre bout de monde.

L’ONF met en place des contrats d’approvisionnement, dont l’objectif est d’éviter que tous les bois partent en Chine et n’alimentent pas les filières françaises. On contractualise directement avec les utilisateurs des scieries françaises dans le respect des règles du marché de manière à assurer un approvisionnement français. Avec l’augmentation des prix il y a des tensions qui se font sur le matériau bois. Il y a des jeux d’acteurs entre les négociants, car lorsqu’on vend du bois à un exploitant forestier, on ne sait pas où il va et on ne maîtrise pas du tout où va la ressource. L’état nous a donc demandé de prendre des mesures face à cette gestion du bois.

 

A voir / écouter également :

Article du média « Reporterre » et Pétition pour une gestion durable des forêts françaises : SOS FORÊT FRANCE

Une interview sonore de Louis-Marie Guillon, ingénieur agronome au Parc Naturel Régional d’Armorique, à propos de la charte forestière du Parc Régional d’Armorique

Une interview sonore de Marc Pasqualini, responsable régional sylviculture à l’ONF, sur l’importance de développer la culture de l’épicéa Sitka en peuplement mélangé

« Les Monts d’Arrées, dernier refuge de l’épicéa Sitka face au réchauffement climatique », interview sonore d’Hervé Le Bouler, directeur du Conservatoire National de la Biodiversité Forestière
 

Ces interviews sonores ont été réalisées dans le cadre du dossier « Peut-on reboiser durablement le Centre-Bretagne? », publié dans le numéro 5 du magazine Bretagne Durable.




Une transition énergétique avec ou sans nucléaire : question centrale

Comment EDF remplace l’ancien et construit le neuf ?

Une fois les centrales vieillissantes, la gestion de la déconstruction des réacteurs est essentielle. La réévaluation du coût de ces pratiques et la complexité de la déconstruction des chantiers ont cependant exigé des compétences de gestion plus complexes que prévues. Cela s’explique par la non-prise en compte de la déconstruction des centrales usagées, au moment d’en créer de nouvelles. Alors qu’en est-il des 68 réacteurs répartis dans les 22 centrales en France ? Sur ce point, rappelons que le chantier finistérien du démantèlement de la centrale de Brennilis devait être un exemple en terme de démonstration d’efficacité. Or, la Cour des comptes a évalué à 25 fois plus cher le budget prévu par EDF pour sa déconstruction, soit 10,8 Milliards d’€ au lieu de 19,4 Millions. Le chantier est toujours au point mort aujourd’hui, et 10 autres réacteurs sont actuellement en cours de démantèlement.
Un nouvel EPR (NDLR, Réacteur préssurisé européen) est en construction à Flamanville. Et là aussi, le coût serait doublé par rapport aux prévisions faites : 8,5 milliards d’euros, contre 3 milliards annoncés en 2006.

Un prolongement coûteux et dangereux ?

Les enjeux du prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires suscitent donc le débat d’un point de vue économique, social et environnemental.

Le coût prévu à hauteur de 55 milliards d’euros* de travaux de maintenance par le groupe EDF, a été largement sous-estimé selon le cabinet Wise-Paris, proche des mouvements environnementaux et anti-nucléaires. Le coût d’une prolongation est cependant largement moins coûteux pour EDF qu’une construction neuve. L’Assemblée Nationale s’est d’ailleurs intéressée à ces coûts après la publication du rapport des coûts de ce rallongement de vie, lors d’une commission d’enquête. Hervé Machenaud, directeur exécutif du groupe Production et Ingénierie d’EDF a été auditionné et la somme de ce « grand carrénage » n’a pas encore été exposée dans le détail. Dans cette perspective, la question soulevée est de savoir si la construction de nouvelles centrales nucléaires est compromise par un allongement de leur durée de vie. Dans le but d’obtenir plus d’informations sur ce point, nous avons contacté plusieurs fois EDF mais le groupe n’a pas donné suite à nos demandes.

Selon l’Ancien président du groupe des Verts au Parlement européen, Paul Lannoye, à présent conseiller scientifique du Rassemblement R, cela ne fait aucun doute, « Ces deux réacteurs [NDLR, EPR de Flamanville et de Finlande] vont coûter le double de ce qui était prévu au départ. Le coût sera insupportable pour le budget d’EDF et d’Areva. Les budgets publics sont eux-mêmes en difficultés. D’où le choix de prolonger la vie des réacteurs existants. Ils étaient prévus pour 30 ans. Passer à 40 comme en Belgique est déjà problématique. Mais 60 ans, cela devient beaucoup !  » a-t-il déclaré dans lavenir.net.

Pour Franck Villain, membre de l’antenne locale de Greenpeace à Nantes, d’un point de vue environnemental et humain, l’Europe va vers une nouvelle ère à risques. « J’ai vu tout un tas de personnel partir et 50% des employés partiront à la retraite vers 2015. Avec eux, ce sont des pertes de compétences et de mémoire du fonctionnement des centrales difficiles à acquérir qui sont balayés. EDF fonctionne avec des travailleurs temporaires en Intérim, et c’est problématique dans l’exploitation des centrales ! » témoigne-t-il.
Sur le plan matériel, Marie Nicolas, membre de Sortir du Nucléaire Cornouaille explique que « les cuves et couvercles du cœur de ces centrales ont été prévus pour résister 30 ans à une irradiation intense. Elles sont soumises à des radiations très importantes, elles s’affaiblissent et sont usées dans leur structure. La question est de savoir quelle sera sa résistance après ces 30 ans, d’autant qu’il y a déjà eu des fissures dans les couvercles et dans les enceintes de béton. De plus, les rayonnements entraînent des contraintes physiques et thermiques qui ont entraîné des fissures et de la corrosion. Ce sont des dépôts qui nécessitent des remplacements, mais certaines pièces ne sont plus fabriquées aujourd’hui. Les pièces de rechange actuelles sont peu adaptées et s’usent plus vite. Elles entraînent des incidents et des arrêts de fonctionnement. Les conséquences se définissent par des pertes de rentabilité, qui n’atteindront pas l’objectif des 70% que prévoit le groupe EDF. »

Les deux membres militants dénoncent également un manque de sécurité criant. Sur le plan anti-sismique par exemple, l’équipement des centrales nucléaires se baserait sur des normes des années 70-80 : normes qui ont changées et sont largement dépassées actuellement. Cela impliquerait des travaux titanesques pour la remise aux normes des centrales. Dans le cas de Fessenheim ou des centrales de la vallée du Rhône, les centrales sont construites dans des zones sismiques ce qui entraînerait d’indéniables fuites de radioéléments dans l’environnement.

Économiquement parlant, Franck Villain désapprouve également qu’EDF « parle de 200 milliards d’euros pour construire un nouveau parc nucléaire en France. Ce sont des coûts énormes, qui diminuent l’investissement dans les énergies renouvelables. »

Objectif Transition Énergétique : Une sortie définitive de l’énergie nucléaire envisageable pour la France ?
 

L’Europe et la France restent engagées dans une transition énergétique. L’objectif : diviser par 2 nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020, et par 4 en 2050. François Hollande s’est également engagé à réduire de moitié la part du nucléaire d’ici 2025, en déclarant le 28 novembre 2011 que « la plus ancienne de nos centrales – Fessenheim – sera arrêtée ; le chantier de Flamanville – avec le nouveau réacteur EPR – sera conduit à son terme. Le système de retraitement des déchets et la filière qui l’accompagne seront préservés; aucune autre centrale ne sera lancée durant ce mandat. », avant de proposer « une grande entreprise franco-allemande » pour la transition énergétique le 14 janvier 2014.

Pourrait-on alors voir par là une sortie définitive de l’énergie nucléaire, avec des investissements économiques plus importants dans le déploiement des énergies renouvelables ? Ces mesures pourraient-elles donner lieu à une transition qui permettrait une autonomie énergétique durable de la France ? Entre les pros et les antis-nucléaires, les politiques et les experts, les avis divergent sur la question dans les différentes propositions de solutions, sans véritable débat public.
Mais les changements climatiques eux n’attendront pas : de quelle manière allons-nous donc ava
ncer vers la Transition Énergétique ? Affaire à suivre…

 

* 10 milliards d’euros concernent des investissements de mise aux normes des centrales après la catastrophe de Fukushima, 20 autres milliards d’euros d’investissements sont également prévus pour améliorer la sûreté des réacteurs, 15 milliards sont consacrés à « la maintenance lourde des grands composants » et 10 milliards « au titre d’autres projets patrimoniaux (environnement, risque incendie, risque grand chaud-grand froid) ».

En savoir plus :

http://www.asn.fr/
http://www.greenpeace.org/france/fr/
http://www.sortirdunucleairecornouaille.org/