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Le Buzuk la monnaie locale du Pays de Morlaix

Aujourd’hui, jeudi 31 Mai, nous nous rendons à Kerozar, la maison de l’économie sociale et solidaire, pour interviewer Malo et Vincent en Service Civique au sein de l’association du Buzuk. Notre but est de nous renseigner sur la monnaie locale du Pays de Morlaix.

 

Qu’est ce que le Buzuk ?

 

Le Buzuk est une monnaie locale, du Pays de Morlaix. C’est une monnaie annexée sur l’euro sans spéculation. Le Buzuk a été créé et est géré par une association, le projet a pris naissance grâce à l’ADESS (Association de Développement de l’Économie Sociale et Solidaire).

 

Comment ça marche ?

 

Pour pouvoir utiliser le Buzuk il suffit d’adhérer à l’association, le prix d’adhésion est libre en fonction du budget de chacun. Aujourd’hui il y a une cinquantaine d’adhésions, ce sont généralement des adhésions familiales, c’est-à-dire que toute la famille utilise la même carte. D’année en année le nombre d’adhérent augmente. Une fois adhérent, on se rend dans le comptoir d’échange où on échange des euros contre des buzuk (1€ = 1Bzk). La monnaie peut être utilisée chez des prestataires qui sont des commerçants locaux

(brasserie, crêperie, coiffeur, épicier…).

 

D’où vient le nom Buzuk ?

 

Le nom buzuk signifie verre de terre en breton, ce nom a été voté par les adhérents lors du lancement de l’association. Le buzuk est emblématique du travail du sol nécessaire pour une bonne qualité des produits qui sont vendus localement.

 

Quel est l’intérêt d’utiliser le Buzuk?

Le buzuk développe l’économie sociale et solidaire car il favorise les circuits courts. Il contribue aussi au respect de l’environnement, car les produits achetés avec les buzuk sont essentiellement  locaux, les déplacements sont donc minimisés pour les consommateurs. Cela assure la qualité du produit acheté, et crée une relation de confiance entre le consommateur et le commerçant. L’utilisation du Buzuk permet de savoir où va l’argent, qui reste sur le territoire.

 

 

Le Buzuk en chiffres :

130 prestataires

Environ 20 000 bzk en circulation

500 adhérents

 

Article écrit par Corentin Le Lann, Guillaume Foll, Fanny Le Cunuder, Loeiza Narme  « Les insoumis sauvages »




L’economie circulaire : un systeme d’avenir

Baptiste Bertrand, chargé de mission de la maison de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire) à Kerozar, défini la notion d’économie circulaire, un système qui vise à réduire la consommation de ressources et la production de déchets.

La maison de l’ESS de Kerozar s’est retrouvée quelque peu mouvementée la journée du 31 mai. En effet les élèves de 1ère STAV du lycée agricole de Suscinio ont  visité la structure dans le cadre d’un mini-stage sur le thème du développement durable.

« L’économie circulaire n’est pas un nouveau modèle économique, c’est plutôt un nouveau paradigme, une nouvelle manière de voir l’économie. » explique Baptiste.

Selon lui, l’économie circulaire est une façon plus durable de gérer les ressources face au système économique classique. Effectivement,  ce dernier, dit linéaire, a pour simple but d’extraire les matières premières, consommer le produit puis le jeter, ce qui conduit à l’épuisement des ressources. Cette nouvelle pratique consiste tout simplement à  privilégier au maximum le recyclage et la réutilisation des déchets rejetés par la consommation de masse, ce qui forme une boucle, d’où l’appellation « circulaire ». Elle  permettrait ainsi non seulement de stopper l’invasion de déchets partout sur la planète, mais aussi de diminuer voire mettre fin à ce cercle vicieux.

Selon le chargé de mission, il ne s’agit pas d’un changement de modèle, mais plutôt d’une adaptation alternative au modèle classique, socialement, économiquement et écologiquement bien meilleure.

 

A propos de Baptiste Bertrand

Avant d’arriver à l’ADESS, il a effectué une licence de géographie et aménagement du territoire, puis a fait un master en gestion de projet d’aménagement et de développement local. Il travaille à l’ADESS depuis 1 an, il possède un rôle bien particulier qui consiste à animer des démarches de territoires et à créer du réseau entre les différents acteurs. Concernant ses perspectives d’avenir,  il souhaite continuer à travailler dans le développement local, élaborer des projets et des actions.

 

Ecrit par Loïc Bald, Benoît Jezequel, Josquin Champeau et Jennyfer Feuillet, équipe « Les protozoaires en colère »




Kerozar, là où se prépare l’avenir écologique du territoire

Durant toute la journée du jeudi 31 mai, dans le cadre de leur stage collectif sur le développement durable, les élèves de 1ère Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant/STAV du lycée de Suscinio sont allés à la découverte d’un lieu et de ses occupants : Kérozar (nom du hameau où il se situe), un endroit où se prépare la transition écologique et l’économie sociale et solidaire du territoire. Ainsi, les jeunes éco-reporters ont pu y rencontrer plusieurs acteurs qu’ils ont interviewés et photographiés.

 

Durant ces 2 jours et demi de stage, les élèves ont été accompagnés par Marie-Emmanuelle Grignon, journaliste au webmédia associatif Eco-bretons, Tanguy Coat, bénévole et ancien service civique de l’association et Laurence Mermet enseignante en éducation socioculturelle.

 

Les 28 élèves présents se sont répartis en sept équipes pour lesquelles ils ont choisi des noms très évocateurs : les protozoaires en colère, les pieds sur la table, le kyste à Nanard, Albert reporter, la secte des fumiers, la 20’ centimes et les Insoumis sauvages !

Ils se sont ensuite répartis les sujets parmi lesquels le magnifique site de Kerozar, écrin de verdure où  derrière le château, se cache presque la Maison de l’Economie sociale et solidaire dont ils ont rencontré des représentants.

 

Les deux vaillantes équipes « La secte des fumiers » et « la 20’centimes » sont parties à la rencontre des habitants chlorophylliens du parc de Kerozar et de son bois.

 

 

Puis, l’ADESS, Association de Développement de l’Economie Sociale et Solidaire du Pays de Morlaix  un réseau qui regroupe  une trentaine d’adhérents dont certains ont leur siège à Kerozar.

Baptiste et Chloé, deux chargés de mission ont présenté aux élèves les missions de l’ADESS, notamment la promotion de l’économie circulaire et l’animation territoriale. Les deux équipes  Les  protozoaires en colère et Les pieds sur la table vous proposent de lire leurs interviews et portraits.

De leur côté, l’équipe Les kystes à Nanard a rencontré Clément et Théo qui effectuent leur service civique à l’ADESS où ils sont chargés de la communication événementielle.

 

Ensuite, l’équipe Les pieds sur la table, a de son côté interviewé Vincent et Damien, deux porteurs de projets accompagnés par la structure TAG29,  un propulseur d’entrepreneuriat collectif qui accompagne à différents stades des porteurs de projet.

 

Enfin, l’équipe des Insoumis Sauvages s’est penchée sur le Buzuk, une monnaie locale complémentaire créée depuis près de deux ans. Ils ont rencontré Vincent et Malo, deux autres personnes en service civique qui leur ont tout expliqué et montré les fameux billets…

 

 

Equipe « Albert Reporter » (Camille Gallou, Gaëdic Duménil, Gwen Robert, Corentine Léon–Bourven, Goulven Mer)

 

A l’occasion de la Semaine du Développement Durable, nous publierons chaque jour un nouvel article écrit par les lycéens.




[Défi famille zéro déchets] Atelier fabrication de crème de jour

La meilleure façon de faire diminuer son volume de déchets, c’est encore de ne pas en produire. Et la meilleure de ne pas en produire, c’est tout simplement d’apprendre à faire soi-même et à ne plus acheter de produits déjà tout prêts avec emballage. C’est l’objectif des ateliers proposés dans le cadre du Défi Famille Zéro Déchets mis en place par Morlaix Communauté.

Au programme aujourd’hui : un atelier « soin du visage » animé par Muriel Charlier-Kerbiguet, herboriste certifiée et phytothérapeuthe, intervenante au sein de l’association Cap Santé, et qui se déroule au magasin bio morlaisien Le Silo. Elle va nous expliquer comment réaliser de A à Z une crème de jour.

« Le but de la crème de jour, c’est d’hydrater, de nourrir la peau, de la protéger des agressions extérieures », précise-t-elle, devant la dizaine de participantes. L’intérêt de faire soi même sa crème jour ? « Celles qu’on achète dans le commerce sont assez chères, et contiennent souvent des composants un peu douteux, comme des parabens pour la conservation, qui peuvent être d’ailleurs remplacés par d’autres composés pas forcément meilleurs. Et puis, on paie également le marketing et les brevets », détaille Muriel. Outre les fameux parabens, on peut trouver également dans les crèmes de jour classiques du commerce des ingrédients issus de la pétrochimie, de l’aluminium…bref, on ne sait pas exactement ce qu’on met sur sa peau.

La crème que nous propose de réaliser aujourd’hui Muriel est simple : elle est composée de gel d’Aloe Vera, d’une huile végétale et d’huile essentielle. On peut également y rajouter de l’extrait de pépins de pamplemousse en guise de conservateur naturel. Tous les ingrédients sont faciles à trouver, que ce soit en magasins bio ou sur Internet.

On utilise le gel d’Aloe Vera pour ses vertus « cicatrisantes, adoucissantes et hydratantes ». Et en plus, l’Aloe Vera favorise le renouvellement cellulaire ! De quoi constituer une bonne base, à laquelle on va rajouter une huile végétale de son choix et qui correspond de préférence à sa peau : amande douce, avocat, bourrache, germe de blé ou sésame pour la peau sèche ; noisettes, jojoba, macadamia, rose musquée pour les peaux mixtes à grasses ; amande douce, calendula, germe de blé ou jojoba pour les peaux sensibles ; avocat, bourrache, jojoba, pépi

n de raisin, rose musquée pour les peaux matures.

Du côté des huiles essentielles, même principe : on choisit en fonction de son type de peau : bois de rose si on a de l’acné, palmarosa si on a des rides, camomille romaine ou ylang ylang si on a la peau sèche, ciste ladanifère si on a une peau à problème (avec de l’eczéma par exemple), lavandin pour la peau grasse…Attention cependant aux huiles essentielles d’agrumes : elles sont photosensibilisantes, et donc à ne pas utiliser l’été ! Tout comme l’huile essentielle de carotte.

C’est parti pour la fabrication de la crème ! Chacun fabrique sa propre préparation suivant son souhait.

Voici donc la recette :

-Diluer 3 cuillère à café d’huile végétale dans 2 cuillère à soupe d’Aloe Vera.

-Ajouter 4 gouttes d’huile essentielle en fonction de l’effet souhaité et 5 gouttes d’extrait de pépins de pamplemousse.

-Si la peau est très sèche ajouter une cuillère à café supplémentaire d’huile végétale. Si la peau est grasse, diminuer la quantité d’huile végétale.

On met ensuite le mélange dans un petit pot (on peut recycler ses vieux pots de crème qui trainent dans la salle de bain par exemple!)

Se conserve 1 mois à l’abri de la lumière et à température ambiante !

Focus sur : le magasin Le Silô

Le Silô est un magasin bio situé Zone de Keriven à Morlaix. Ouvert depuis un an par Malika, il propose des produits bio : épicerie, produits frais, fruits et légumes, fromages, boissons, pain, cosmétiques, produits ménagers…Ils proviennent essentiellement de fournisseurs locaux : Ferme Du Foin Dans les Sabots à Guerlesquin pour les produirs laitiers, Ferme du Guillec à Plounéour-Menez pour les soupes et tartinables, viande de porc bio de Plougonven, fromages de Saint-Vougay…

Le Silô est aussi un magasin sensibilisé à la réduction des déchets : on y trouve des produits en vrac (pâtes, riz, gateaux, sel…),du shampooing solide… et on peut venir avec ses propres contenants ! En projet, une installation pour que les produits liquides puissent être achetés en vrac eux aussi. Il suffira de venir avec ses bouteilles !  

Plus d’infos : https://www.facebook.com/LeSiloMorlaix/




[Défi familles Zéro Déchets] Visite chez l’association Terre d’Espoir à Morlaix

Le 20 avril nous avons été accueillis par le président et le vice président de l’association Terre d’Espoir. L’association morlaisienne, qui fête cette année, ses 40 ans est entièrement composée de bénévoles qui collectent, tri et revendent des déchets papier. (750 tonnes de papier triés et vendus en 2017!). L’argent ainsi collecté avec ces activités permet de financer des projet humanitaires autour de l’enfance.

 

100 000 euros récoltés cette année pour des projets humanitaires !

Les associations et ONG qui reçoivent finalement ces dons sont principalement basées en Bretagne et mènent des actions dans des Pays en voie de développement comme le Burkina Faso, le Sénégal, Haïti mais aussi en France.

En effet, 20 % des dons sont utilisés pour l’achat de couches et ont permis l’an dernier la distribution de 20 000 couches à destinations d’associations comme les Restos du cœur, le Secours Catholique et le Secours Populaire.

Cette année, ce sont ainsi près de 100 000 euros qui ont étés récoltés par l’association et entièrement redistribués.

 

Réduire le coût du traitement des déchets pour la collectivité

Terre d’Espoir apporte une solution concrète à la problématique de retraitement des déchets à l’échelle d’un territoire. Il faut d’ailleurs abandonner tout espèce de fantasme quant à l’argent qu’une collectivité pourrait gagner en revendant ses déchets. Comme l’explique Nicolas Ulrich, de Morlaix Communauté, « cela permet juste de minimiser le coût exorbitant pour la collectivité ».

Pour exemple le papier blanc est revendu 200 euros la tonne par la collectivité alors que cela lui coûte 250 euros. Cela coûte bien 250 euros alors même que le papier blanc est le plus rentable à la revente.

Donc plutôt que d’impacter les finances de la collectivité il vaut mieux alors donner ses déchets à Terres d’espoirs qui en plus finance des projets humanitaires.

L’association reçoit également beaucoup de livres. Certains sont revendus à des bouquinistes et à des particuliers, les autres sont revendus pour le papier.

Terre d’Espoir travaille avec des entreprises du territoire, comme par exemple Cellaouate, à qui elle revend du papier journal, ou encore Véolia pour le tout venant, principalement des magazines, et pour la première fois cette année le papier blanc type feuilles d’imprimantes. L’association propose d’ailleurs l’enlèvement des documents d’archives chez les entreprises et les particuliers le papier blanc étant plus intéressant à la revente.

 

Terres d’Espoirs est située au 66 route de Callac dans des batiments dont elle est propriétaire depuis cette année ; Des points de collecte sont par ailleurs présents dans l’ensemble des déchetteries du Pays de Morlaix et même au-delà.

 

Plus d’infos

http://terreespoirmorlaix.wix.com/recyclage




Reportage photos des élèves sur le déroulement du projet Apiformes au Lycée de Suscinio

 

Un reportage photo réalisé par Ewen Duff, Pauline Lemonnier et Méganne Laforgue, élèves de Seconde B au Lycée de Suscinio, dans le cadre de l’option EATDD.
Avec le soutien de la Drac Bretagne dans le cadre du projet « Jeunes éco-reporters du développement durable de leur territoire ».