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Un chantier de « déconstruction sélective » à Pontivy

Le premier chantier de « déconstruction sélective » va se dérouler à partir de début 2019 à Pontivy, dans le Morbihan. Le Sittom-Mi, syndicat de traitement des déchets du Morbihan intérieur, a acheté un bâtiment qui sera déconstruit selon les recommandations de la charte Démoclès. Explications

227,5 millions de tonnes par an. C’est le chiffre impressionnant du volume de déchets produit au niveau national. Soit 185,3 millions de tonnes pour le secteur des travaux publics, et 42,2 millions de tonnes pour le secteur du bâtiment. (Source : Enquête « déchets et déblais produits par l’activité de construction en 2014 », Soes.) Des chiffres faramineux. D’autant plus que le recyclage de ces déchets n’est pas encore systématique : 61% des déchets inertes sont valorisés (les déchets inertes sont des déchets qui ne se décomposent pas, ne brûlent pas, ne produisent aucune réaction chimique) sous la forme de réutilisation sur un autre chantier, recyclés sous la forme d’un matériau alternatif aux granulats pour la route, utilisés dans le cadre de réaménagement de carrière…

En Bretagne, la tendance est la même. Ce sont 9,1 millions de tonnes de déchets qui sont issus du secteur du BTP, répartis entre les travaux publics (7,5 millions de tonnes) et le bâtiment (1,6 millions de tonne, dont 1 million est issu des chantiers de démolition). 17% de déchets et matériaux inertes sont actuellement recyclés dans la région, et 18% de déchets non inertes non dangereux. Ces chiffres sont en progression par rapport en 2012.

La loi de Transition Ecologique pour une Croissance Verte du 17 août 2015 a fixé comme objectif à l’horizon 2020 un chiffre de 70% de recyclage pour les déchets du BTP. Il va donc falloir développer les actions et les filières pour atteindre ce but.

C’est dans ce contexte que le premier chantier de « déconstruction sélective » va se dérouler à Pontivy à partir du début de l’année 2019, une première en Bretagne. Le Syndicat Intercommunal de Traitement des Ordures Ménagères du Morbihan Intérieur (Sittom-Mi), qui regroupe cinq communautés de communes pour 165 000 habitants, a en effet racheté un bâtiment qui fait face à son siège. D’une surface de 1000m2, inoccupé et ayant subi des dégradations et des occupations illégales, il a été acquis par la structure courant 2018. Le permis de démolir a été déposé le 21 juin dernier. Le chantier de déconstruction se fera selon la charte « Démoclès ».

Démoclès est une plateforme collaborative créé en 2014, à l’initiative de Recylum, éco-organisme, et co-financé par celui-ci et l’Ademe. Son ambition est d’ « Améliorer les pratiques en matière de prévention et de gestion des déchets du second œuvre, issus de chantiers de réhabilitation lourde et de déconstruction. L’objectif est d’orienter ces déchets vers des filières de valorisation opérationnelles ». Le Sittom-Mi a d’ores et déjà fait réaliser un « diagnostic déchets « . L’objectif, à terme du chantier, est d’atteindre un taux de 75% de valorisation de matières.




Mardi 11 décembre: Une mobilisation exceptionnelle pour la Journée mondiale du Climat à Suscinio

Initiée et pilotée pour la seconde fois par les étudiant.e.s de BTS gestion et protection de la nature (GPN), cette action s’inscrit dans le cadre de la Journée mondiale du climat.

Il s’agit de sensibiliser de façon concrète tous les élèves du lycée de Suscinio aux multiples conséquences du changement climatique et des solutions que l’on peut apporter, au moment où se retrouvent en Pologne, experts et dirigeants de la planète dans les négociations de la COP 24.

Pour la première fois cette année, des élèves de Bac professionnel -1ère en Aménagement paysager (AP) et de 1ère/Terminale en Production horticole et Conseil Vente de produits de jardins (PH – TCV)- du lycée de l’Aulne de Châteaulin* feront le déplacement pour participer à cette journée pas comme les autres.

« Toutes les activités humaines, en particulier professionnelles impactent les milieux et sont impactées par le changement climatique. Nous avons bien évidemment intégré cette donnée incontournable dans toutes les formations de nos établissements d’enseignement agricole public », souligne René Vaudouer, directeur de l’EPLEFPA de Châteaulin-Morlaix-Kerliver.

Mardi 11 décembre dès 8 heures, les élèves participeront ainsi à différents ateliers animés par les étudiant.e.s, sur l’impact des activités humaines : migrations, risques climatiques, effet de serre, océans, biodiversité. Ces ateliers prendront la forme de jeux de plateau, débats mouvants, jeux de rôles, mais également des expériences scientifiques, des constructions…

« Acquérir des compétences professionnelles en matière d’animation fait partie du cursus des étudiant.e.s en BTS gestion et protection de la nature, qui sont comme beaucoup de jeunes apprenants très sensibles aux problématiques environnementales. Participer à la Journée mondiale du Climat leur permet aussi d’apporter leur contribution citoyenne à la question majeure du réchauffement climatique », indique René Cuinet, directeur-adjoint du lycée de Suscinio.

*Les deux établissements font partie de l’EPLEFPA de Châteaulin-




Be Cosmetics. Dans les Monts d’Arrée, Sara produit des savons bio !

Sara Galasso est tombée sous le charme de la Bretagne et particulièrement des Monts d’Arrée. Cette jeune femme, originaire des Etats-Unis, a décidé d’y installer sa savonnerie « Be Cosmetics ». Un peu plus d’un an après le lancement de son activité sur Saint-Cadou, elle vend ses savons bio et autres produits cosmétiques dans plusieurs points de vente de la région, sur sa boutique en ligne ainsi que sur les marchés.
Et dans l’avenir, cette jeune entrepreneuse prévoit encore d’étoffer sa gamme. Elle espère proposer à la vente un savon à barbe et du shampoing solide dès le début de l’année 2019 !

Texte et interview audio : Radio Nord Bretagne

Crédit photo : Be Cosmetics

 

 




L’Eco-Domaine du Bois du Barde obtient l’écolabel européen

L’Eco-Domaine du Bois du Barde, basé à Mellionnec, est l’un des cinq « Pôles Territoriaux de Coopération Economique de Bretagne ». Quatre structures y sont basées, qui assurent des activités agricoles, d’hébergement, de formation et d’activité pédagogique. Depuis septembre, l’Eco-Domaine bénéficie de l’Ecolabel Européen pour sa partie hébergement.

L’éco-domaine du Bois du Barde est situé à Méllionnec, dans les Côtes-d’Armor, en Centre-Bretagne. C’est un lieu qui est actuellement partagé par quatre structures : La ferme de Coat An Bard, exploitation en agriculture biologique, arboricole avec une récolte de pommes à cidre et de sève de bouleau, élevage de moutons landes de Bretagne et de poneys highlands ; La Sasu (agrément Esus en cours) Le Champ du Barde, qui gère une aire de camping naturelle avec hébergements insolites ; l’Association Breizh Coopération, organisme de formation professionnelle, qui propose des formations professionnelles autour de la coopération, de la sociocratie et de la communication bienveillante ; et l’association Koed Barz, qui met en place diverses activités pédagogiques et d’animation (séjours de vacances, événements culturels, sensibilisation aux cultures et aux langues régionales de Bretagne…).

L’éco-domaine est un l’un des 5 Pôle Territorial de Coopération Economique de Bretagne (PTCE), et le premier s’appuyant sur une activité agricole. D’après le site « Le Labo de l’ESS », Les PTCE sont des regroupements, « sur un territoire donné, d’initiatives, d’entreprises et de réseaux de l’économie sociale et solidaire associé à des PME socialement responsables, des collectivités locales, des centres de recherche et organismes de formation, qui met en œuvre une stratégie commune et continue de coopération et de mutualisation au service de projets économiques innovants de développement local durable. ».

Depuis le mois de Septembre, l’Eco-Domaine est également un hébergeur certifié par l’écolabel européen. Une certification qui concerne la partie « accueil touristique », et qui met en valeur les actions réalisés par Le Bois du Barde : bassins phytoplantés pour 100 personnes, toilettes sèches, tri sélectif…Les établissements certifiés par ce label doivent respecter un cahier des charges précis et exigeants : limitation de la consommation d’énergie (utilisation d’ampoules de classe A), limitation de la consommation d’eau (ajustement des débits des douches et des robinets…), limiter la production de déchets (interdiction des articles de toilettes jetables, tri…), utilisation de sources d’énergies renouvelables, approvisionnement en privilégiant les fournisseurs locaux…L’Eco-Domaine est le premier hébergeur touristique certifié « Ecolabel Européen » sur le territoire touristique Coeur de Bretagne-Kalon Breizh.

Pour en savoir plus sur l’Ecolabel européen en matière de tourisme  :




A voir. Un documentaire sur les huitres triploïdes

« Huitre triploïde, authentiquement artificielle » est un documentaire qui vient de sortir et qui est disponible dès à présent sur internet. Il met en lumière les différentes questions et enjeux qui agitent le monde de l’ostréiculture au sujet de l’huitre triploïde, une huitre dont les chromosomes ont été modifiés pour pouvoir être consommée en toute saison.

L’huître triploïde. Si le nom est encore quasi inconnu de la plupart des consommateurs, il agite depuis quelques années le monde de l’ostréiculture. En effet, certains ont fait le choix d’utiliser ce type d’huitres, d’autres non et préfèrent faire perdurer des méthodes d’élevage traditionnelles et naturelles. Mais qu’est ce qui se cache derrière cette fameuse huitre ? C’est là le sujet du documentaire « Huître triploïde, authentiquement artificielle », réalisé par Grégoire De Bentzmann et Adrien Teyssier. Tous deux ont mené une enquête de deux ans et sont allés aux quatre coins de la France à la rencontre d’ostréiculteurs, de patrons d’écloserie, et de scientifiques. Ils nous expliquent grâce à leur film ce qu’est une huître triploïde : une huitre chromosiquement modifiée, qui a pour caractéristique d’être consommable toute l’année et de ne pas connaître de période de laitance car elle est stérile. « Manger une huître naturelle et née en mer devient chaque jour un peu plus rare », nous dit-on dans le film. Car les huitres triploïdes, qui représenteraient pas moins de 50% de la production française, nait en écloserie.

Deux visions de l’ostréiculture s’affrontent alors : les partisans d’une ostréiculture respectant la saisonnalité, le cycle naturel de croissance de l’huitre, les naissains naturels…et de l’autre, des ostréiculteurs qui préfèrent utiliser des huitres triploïdes issues d’écloserie, pouvant être ainsi vendues toute l’année. « Il est légitime de faire évoluer les caractéristiques de l’espèce pour qu’elle s’adapte », explique ainsi l’un d’eux dans le documentaire.Tandis que du côté des ostréiculteurs traditionnels, qui se sont d’ailleurs regroupés pour certains en association, on estime qu’avec les triploïdes on assiste désormais « à une standardisation des produits ». Et que ces huitres dont les chromosomes ont été modifiés pourraient bien être les responsables de l’apparition des virus qui déciment les exploitations depuis quelques années…

Si le documentaire « Huitre triploïde, authentiquement artificielles » prend clairement position pour une ostréiculture naturelle et traditionnelle, il n’en demeure pas moins extrêmement intéressant à regarder pour comprendre les enjeux de l’arrivée d’une biotechnologie dans un environnement naturel Traçabilité des produits (il n’y a pas encore d’étiquetage identifiant les huitres triploïdes ! ), impact sur l’écosystème, interaction avec les naissains naturels…tous ces sujets sont abordés. Les ostréiculteurs traditionnels ont la parole, tout comme ceux qui utilisent les triploïdes, ainsi qu’un responsable d’écloserie. De quoi regarder les huitres avec un œil désormais plus averti !

Le documentaire est visible en libre-accès sur le site http://huitretriploide.com/




L’idée sortie. « Faites Noël » aux Chiffonniers de la Joie à Morlaix

Ce samedi, Rendez-vous à la ressourcerie des Chiffonniers de la Joie à Morlaix pour « Faites Noël ». Au programme : des ateliers, de la cuisine festive et créative, des jeux et quizz pour un Noël malin, alternatif et sans déchets !

Lors des Fêtes de fin d’année, le volume de déchets produits augmente de 15% sur le territoire de Morlaix Communauté, selon des chiffres révélés par la collectivité. Comment faire alors pour que les poubelles soient plus légères en cette période de l’année qui rime généralement avec surconsommation ? Passer à un Noël « malin et sans déchets », c’est l’objectif du troisième salon « Faîtes Noël ». L’événement, organisé avec les associations locales et Morlaix Communauté, se tiendra au siège de la ressourcerie morlaisienne des Chiffonniers de la Joie, de 14h à 18h.

Ateliers créatifs, quizz et tombola

Au programme : le plein d’idées et d’astuces pour consommer autrement et réduire ses déchets pour Noël. Des ateliers créatifs permettront aux visiteurs de fabriquer des furoshikis (technique japonaise de paquets cadeaux en tissu, ndlr), des chocolats maison, des calendriers de l’avent, du tartare d’algues, une buche froide sans cuisson à base d’oléagineux…La monnaie locale Le Buzuk sera également présente. Un stand de sensibilisation sur le tri sera installé, et les visiteurs pourront participer à un grand quizz sur les déchets, avec leur smartphones, sur le stand d’Eco-Bretons. Et à 16h, place à un grand goûter de Noël préparé par les Temps-Bouilles. Enfin, autre événement de la journée à noter : une grande tombola qui permettra de gagner des lots en lien avec les ateliers proposés.