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Trophées Zéro phytos. 51 nouvelles communes récompensées

Jeudi 31 janvier s’est déroulée à Rennes lors des Carrefours de la Gestion Locales de l’Eau la remise des prix Zéro Phyto pour l’année 2019. Ce sont 51 communes, 8 lycées, et 4 EPCI qui ont été récompensés.

Depuis le 1er janvier 2017, la Loi dite « Labbé » du 6 février 2014 s’applique pour les collectivités locales, l’Etat et les établissements publics. Son objectif : zéro pesticides dans l’ensemble des espaces accessibles au public, tels que les espaces verts, forêts, promenades. Seuls les cimetières et les terrains de sports ne sont pas concernés par cette loi. Mais depuis 2009, la Région Bretagne met à l’honneur via les Prix Zéro Phyto les collectivités qui ont fait le choix de se passer totalement de pesticides dans leurs espaces publics.

C’est ainsi que pour 2018, 51 nouvelles communes se sont vues remettre le prix « Zéro Phyto ». Des communes de toutes tailles, comme Berhet (250 habitants, dans les Côtes-d’Armor), Landeda (3575 habitants, dans le Finistère) ou encore Auray (13746 habitants, dans le Morbihan)

Quatre EPCI ont aussi été félicités pour leurs actions : Lamballe Terre et Mer (67090 habitants), Pays de Chateaugiron Communauté (24970 habitants), Arc Sud Bretagne (26 992 habitants) et Centre Morbihan Communauté (42 380 habitants).

Ces nouveaux primés portent à 353 villes et villages bretons qui ont bannis tout usage de produits phytosanitaires dans leurs espaces publics. Plus d’un million de bretons vivent ainsi dans une commune labellisée !

Dix neuf communes qui pratiquent le zéro phyto depuis 5 ans ont également été récompensées pour la continuité de leur action, ainsi que 8 lycées, ce qui porte à 31 le nombre d’établissements garantis sans utilisation de produits phytosanitaires.




Irrintzina, le cri de guerre pour le climat

« Irrintzina, le cri de la génération climat » est un documentaire sorti fin 2017. Réalisé par Pascal Hennequin et Sandra Blondel, du média citoyen Fokus 21, il met à l’honneur le mouvement Alternatiba, sa genèse, et ses actions, notamment lors de la Cop21 à Paris. Il sera projeté le samedi 16 février à 20h au Café-restaurant-épicerie Ti Guénolé de Locquénolé (29), suivi d’une discussion. Une soirée organisée par le Buzuk et Eco-Bretons !

« Irrintzina », en basque, est un cri dont les bergers se servent en montagne pour signaler leur présence. C’est également le titre du documentaire qu’ont réalisé Pascal Hennequin et Sandra Blondel sur l’histoire du mouvement Alternatiba. Parti du Pays Basque, à l’initiative de l’association Bizi, le mouvement a réussi à essaimer sur tout le territoire français. Le but du mouvement : montrer que des alternatives existent dans tous les domaines de la vie quotidienne afin de lutter contre le réchauffement climatique, mais aussi mener des actions de désobéissance civile.

C’est ce double objectif et tout le démarrage du mouvement, ainsi que les différentes actions menées par tous les militants, notamment dans le cadre de la Cop21, qui sont montrés dans le film. On suit ainsi le tour Alternatiba à vélo qui va les emmené de Pau à Paris, en passant par Marseille (où la mairie leur refuse l’autorisation de s’arrêter, mais cela ne va pas les arrêter, ndlr), pour rejoindre ainsi la Cop21. Tout au long du périple, des « villages alternatibas » sont organisés pour présenter des alternatives et échanger autour de celles-ci. Arrivés à Paris, les militants se mobilisent durant deux semaines pour créer un « village mondial des alternatives » et un Sommet Citoyen pour le climat. On les suit aussi un peu plus tard, lorsqu’il bloquent de façon non-violente le Sommet Pétrole-Offshore qui a lieu à Pau en 2016 durant trois jours. En fil rouge, on découvre aussi les actions du mouvement contre les banques qui placent de l’argent dans les paradis fiscaux, avec les fameuses opérations de réquisition de chaises.

On découvre grâce à ce documentaire, tournée de façon collective et qui a vu le jour grâce à un financement participatif, toute une génération engagée, non-violente, mais voulant se battre pour montrer qu’un autre monde est possible et qu’il est encore temps de lutter de toutes nos forces contre le réchauffement climatique, pour nous et surtout nos enfants.




Une Agence Bretonne de la biodiversité pour fin 2019

Lors de la première journée de la 20ème édition des Carrefours de l’Eau qui ont lieu à Rennes les mercredi 30 et jeudi 31 janvier, L’Agence Française pour la Biodiversité et la Région Bretagne ont présenté l’Agence Bretonne de la biodiversité, qui sera lancée en fin d’année.

Renforcer les actions de connaissance et protection de la biodiversité et mobiliser les acteurs du territoire autour des enjeux de la biodiversité. Ce sont les missions qui seront confiées à l’Agence bretonnes de la Biodiversité, qui verra le jour à la fin de l’année 2019.Une agence qui est la concrétisation d’un processus partenarial mis en route depuis 2017 entre la Région Bretagne, l’Agence Française pour la Biodiversité, l’Etat en région, et l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.

« La Bretagne est la cinquième région française à mettre ce type d’établissement en place », explique Sylvie Detoc, directrice interrégionale Bretagne-Pays de Loire à l’Agence Française pour la Biodiversité. Une nécessité car « Même ici, on constate une érosion de la biodiversité, sa perte est réelle », alerte Thierry Burlot, vice-président de la Région Bretagne à l’environnement et à la biodiversité. En effet, les oiseaux, les insectes, les mammifères y sont en déclin. On observe ainsi que 19% des espèces de vertébrés sont menacés en Bretagne, notamment 43% des espèces d’oiseaux nicheurs. Et 30% des espèces de papillons diurnes sont en péril. D’où « la nécessité d’une mobilisation », selon Thierry Burlot.,

Concrètement, comment l’agence va fonctionner ? Le modèle sera validé par un comité de pilotage. Son budget sera de 400 000 euros pour le démarrage. Les services assurés par le futur établissement s’articuleront autour de cinq thématiques : la coordination et l’animation de réseaux d’acteurs, le soutien à la mise en œuvre de démarches stratégiques régionales, l’appui technique et l’accompagnement au montage de projet, la diffusion et le partage de connaissance, la communication, la sensibilisation, mobilisation et éducation à la nature. Les associations environnementalistes bretonnes auront leur place, et la participation citoyenne sera encouragée.




Un programme de balades pour découvrir les zones humides du Trégor

Durant tout le mois, pour mettre en lumière les zones humides (dont la journée internationale est célébrée le 2 février), , le service espaces naturels et biodiversité de Lannion Trégor Communauté, le bassin versant Vallée du Léguer, le comité de bassin versant du Jaudy-Guindy-Bizien et le comité des bassins versants de la Lieue de Grève s’associent afin de mettre en place un programme d’animation à destination des habitants, avec des balades animées, dans tout le Trégor.

Tous les 2 février, on célèbre la Journée Mondiale des Zones Humides. En effet, c’est à cette date qu’a été signée la Convention de Ramsar, en Iran, signée par 157 pays, et qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et la bonne utilisation des zones humides. Ces zones jouent des rôles essentiels, notamment au niveau de la régulation hydrique, de la préservation de la biodiversité et d’épuration de l’eau.

Afin de mettre en valeur ces zones, le service espaces naturels et biodiversité de Lannion Trégor Communauté, le bassin versant Vallée du Léguer, le comité de bassin versant du Jaudy-Guindy-Bizien et le comité des bassins versants de la Lieue de Grève s’associent. Un programme d’animations à destination des habitants est ainsi proposé, durant tout le mois de février.

Au programme : des balades animées dans tout le Trégor.

On pourra ainsi partir à la découverte de l’estuaire du Bizien le 12 février, de la réserva naturelle régionale de Plounérin le 18 février, de la baie de l’Enfer et de l’embouchure de l’estuaire naturel du Jaudy le 19 février, du ruisseau des Forges dans la Forêt de Coat An Noz le 20 février, et du marais de Gouermel le 21 février.

En détails :

Mardi 12 février : Balade découverte « Entre terre et mer, l’estuaire du Bizien »

Estuaires, baies, estrans sont sûrement les milieux humides les plus représentés en Bretagne.

Le temps d’une randonnée le long de l’estuaire du Bizien à Pouldouran, découvrez les plantes et les animaux adaptés à une vie qui balance entre eau douce et eau salée. En cette saison, vous découvrirez notamment la diversité des oiseaux qui plébiscitent le littoral breton où la ressource alimentaire reste accessible et abondante.

Rdv 9h30, maison des talus et des routoirs à lin à Pouldouran.

Equipez-vous de bottes. Apportez vos jumelles si vous en avez.

Informations : 02 96 91 33 00

E-mail : maisondulittoral@lannion-tregor.com

Lundi 18 février : Balade découverte « Les oiseaux hivernants de l’étang de Plounérin »

L’Etang du Moulin Neuf est un lieu de repos apprécié par de nombreux oiseaux en migration ou au repos pour l’hiver. Les 12 hectares de pièces d’eau et les prairies inondables qui les bordent permettent d’observer depuis l’observatoire Sarcelle d’hiver, Bécassine sourde, Martin pêcheur…Venez les observer, ainsi que les autres habitants de la réserve naturelle…. La Loutre sera peut être au rendez-vous ?

Rdv 14h, parking de Kerliziri (Etang du Moulin Neuf – Plounérin).

Equipez-vous de bottes. Apportez vos jumelles si vous en avez.

Informations : 02 96 38 35 21

E-mail : david.menenateau@lannion-tregor.com

Mardi 19 février : Sortie « Observation des oiseaux de la baie de l’enfer »

La baie de l’Enfer à l’embouchure de l’estuaire du Jaudy porte mal son nom. Si elle constituait jadis un écueil pour les navigateurs imprudents, c’est un paradis pour l’avifaune.

Il vous est ici proposé de découvrir la richesse des oiseaux hivernants. Equipés de longues-vues vous apprendrez à reconnaitre Bernache cravant, Tadorne de Belon, Courlis cendré ou encore Chevalier gambette. Vous apprendrez surtout pourquoi ces voyageurs au long cours raffolent de nos zones humides littorales en cette saison.

rdv 10h, parking de la mairie de Plougrescant

Informations : 06 43 00 15 34

E-mail : maisondulittoral@lannion-tregor.com

Mercredi 20 février : Balade découverte « Le ruisseau des Forges en Forêt de Coat-an-noz »

Les premiers signes de l’activité sidérurgique en forêt domaniale de Coat an noz remontent à 1730. L’activité a façonné la forêt et le petit ruisseau en nécessitant notamment l’implantation de digues et de petits étangs. Aujourd’hui protégée et gérée par l’ONF, inscrite au sein du site Natura 2000 « Rivière du Léguer », la forêt constitue aujourd’hui un refuge de biodiversité. Les travaux en cours permettent de faire renaître le ruisseau et aux poissons de remonter sur les zones jusqu’alors inaccessibles du fait des digues des étangs.

Au fil de la sortie, vous découvrirez le déroulement d’une opération de restauration du cours naturel d’un ruisseau. L’observation des mares au cours de la promenade pourrait nous permettre d’observer les premiers amphibiens venus coloniser leurs nouvelles résidences printanières.

Rdv 14h30, parking de la forêt de Coat an noz, entre Belle-Isle-en-Terre et Loc-Envel.

Informations : 02 96 05 93 61

E-mail : mathieu.bredeche@lannion-tregor.com

Jeudi 21 février : Balade découverte du marais de Gouermel

Les marais parsèment le littoral du Trégor. Leurs rôles dans l’épuration de l’eau et la conservation d’une biodiversité spécifique en font des milieux précieux pour l’homme et les écosystèmes.

Au marais de Gouermel, deux mondes se rencontrent ! Frontière entre terre et mer, aménagé et exploité par l’homme au fil des siècles cette balade est une invitation à découvrir ce site, sa biodiversité, son patrimoine bâti et les nouveaux usages qui s’y développent progressivement.

Rdv 14h, Centre de loisirs de Gouermel à Plougrescant.

Equipez-vous de bottes. Pas de réservation

Informations : 02 96 91 33 00

E-mail : maisondulittoral@lannion-tregor.com




A voir. « Les invisibles », une comédie sociale et humaniste

Après « Discount » sur les méthodes de la grande distribution et le gaspillage alimentaire, et « Carole Mathieu » sur la souffrance au travail, « Les invisibles », le nouveau film de Louis-Julien Petit, est sur les écrans de cinéma. Il met en lumière des femmes SDF qui vont lutter contre se réinsérer, accompagnées par des assistantes sociales, alors que le centre social qui leur est dédié est en passe de fermer. Une comédie dramatique sociale dans laquelle on passe du rire aux larmes.

L’Envol est un centre d’accueil pour femmes SDF, dans le Nord. La journée, il reçoit des femmes qui vivent dans la rue, et qui trouve là un lieu pour faire une pause, prendre une douche, recharger leur portable…Les deux assistantes sociales, Manu (Corinne Masiero) et Audrey (Audrey Lamy), épaulées par Angélique (Déborah Lukumuena) et Hélène (Noémie Lvovsky) assurent l’accompagnement de ces femmes vers la réinsertion. Mais un jour, la municipalité leur annonce que le centre va fermr, du fait du manque de résultat…Il ne leur reste plus que 3 mois pour réinsérer les femmes dont elles s’occupent. Elles vont prendre alors tous les risques pour atteindre leur objectif.

Après « Discount » (dont Eco-Bretons vous avait déjà parlé ici) qui évoquait l’inhumanité de la grande distribution et le gaspillage alimentaire, Louis-Julien Petit réalise ici une comédie sociale, réalisée à partir d’un documentaire de Claire Lajeunie, qui met à l’honneur les « invisibles », ces femmes SDF qu’on ne voit pas dans la rue, obligées bien souvent de se cacher pour assurer leur sécurité. Les « invisibles », ce sont aussi ces travailleuses sociales, qui luttent tous les jours pour aider ses femmes à sortir de la rue. Pour jouer les rôles des femmes SDF, le réalisateur est allé chercher des femmes qui ont connu la rue et qui sont désormais stabilisées, ou hébergées en foyer d’accueil. Un casting atypique, qui est une des forces de ce film engagé, avec sa mise en scène, particulièrement juste. On oscille entre comédie et drame, avec des scènes particulièrement fortes, pleines d’émotion. C’est également un film sur un sujet de société dramatique, mais qui est plein d’espoir, qui montre des femmes engagées, au service des autres, et qui se battent pour trouver des solutions, ensemble, en « hackant » le système en place. Une bouffée d’humanisme qui fait du bien !




J’ai compté les oiseaux !

Ce week-end a eu lieu la désormais traditionnelle opération de comptage des oiseaux, organisée par Bretagne Vivante et le Geoca. Chacun était amené à passer une heure dans son jardin, dans un parc, sur son balcon…pour identifier et compter les oiseaux qu’on pouvait y observer. Pour la première fois, j’ai tenté l’expérience, en famille.

Il ne fait pas un temps à mettre une aile dehors…pourtant, c’est ce week-end qu’a lieu la grande opération de comptage des oiseaux bretons, organisée par les deux associations Bretagne Vivante et le Geoca. Cela fait quelques années que nous l’annonçons sur Eco-Bretons, alors pourquoi ne pas enfin y participer ? Je me décide donc réaliser le comptage le samedi après-midi, durant une heure, dans le jardin de mes parents. Un grand jardin arboré de plusieurs de centaines de mètres carrés, à la lisière d’un bois, en pleine campagne morbihannaise. Quand nous étions enfants, nous y observions toujours beaucoup d’oiseaux. On avait même installés quelques mangeoires et nichoirs. Chaque printemps, les hirondelles investissent le garage pour y nicher. L’endroit semble donc idéal.

Accompagnée de ma sœur, munies d’un « guide des oiseaux » de poche retrouvé sur une étagère, nous voilà donc dans le jardin. Le nez en l’air, nous commençons à déambuler, à l’affût du moindre chant ou bruissement d’aile. Les premiers oiseaux ne se sont pas attendre. Il sont là, dans le ciel, volant d’une cime à l’autre. C’est bien joli, mais ils sont un peu trop hauts qu’on puisse les identifier. Direction alors les pommiers, nous devrions avoir un peu plus de chance de ce côté là. Mais c’est en fait en haut d’un cerisier que le premier se fait repérer et est rapidement identifié : un rouge-gorge. Pas trop compliqué pour commencer, d’autant que son chant mélodique est assez reconnaissable. « Là, il y en a un autre ! ». En effet, un beau merle noir vient de s’envoler de la haie de lauriers palme. Pas trop compliqué à reconnaître non plus celui-là. Par contre, ça devient plus difficile en s’approchant du forsythia : il y a dedans toute une bande d’oiseaux, dont le plumage tire sur le marron-gris. Pinsons femelle ? Moineaux ? Mésange à tête noire ? Pas toujours facile de s’y retrouver ! L’exercice est finalement plus compliqué qu’il en a l’air au premier abord ! Après recherche dans le guide, et appel à l’aide au reste de la famille, il s’avère que ce sont des moineaux et des pinsons, qui profitent de la proximité de la terrasse pour récupérer les croquettes mises à disposition pour les chats de la maisonnée ! Mais, est ce que ce ne sont pas les mêmes oiseaux qui passent et repassent, et vont d’un arbre à un autre ? Heureusement, Bretagne Vivante, qui organise l’opération de comptage avec le Geoca, a la solution : ne compter que le nombre maximum d’oiseaux de la même espèce vu en même temps !

Finalement, l’heure est passée très vite, trop vite même. Nous avons observé pas moins de 31 oiseaux, dont beaucoup de merles (mâles et femelles), moineaux et pinsons, deux rouges-gorges et un couple de pigeons. Un beau résultat ! Mais où sont donc passées les mésanges bleues et les mésanges charbonnières, et les geais, qui il y a quelques années encore, peuplaient le jardin ? Mystère…Reste maintenant à transférer les résultats par Internet, sur la plateforme mise en place par Bretagne Vivante.

En tout cas, cette expérience nous a fait prendre conscience de l’importance de la préservation de la biodiversité « du quotidien », celle qu’on voit tous les jours sans y prêter davantage attention, mais qui mérite qu’on s’y attarde, car elle est bel et bien en danger.