Emploi mutualisé : Le Geai 29 prend son envol

Le Groupement d’Employeurs
Geai 29 est né il y a maintenant deux ans, adossé aux trois Points
d’Accueil à la Vie Associative (Pava) que sont le Resam sur le
Pays de Morlaix, Sema’For sur le Pays de Brest, et L’Espace
Associatif de Quimper-Cornouaille. Il met à disposition des
associations non fiscalisées qui y adhèrent les salarié.e.s qu’il
emploie. Explications.

Mettre à disposition pour ses associations adhérentes les salarié.e.s qu’il emploie, et accompagner les associations dans la gestion de leur ressources humaines. Voilà les deux objectifs du Geai 29, le Groupement d’Employeurs Associatif Intersectoriel en Finistère. Il est né il y a maintenant deux ans, de la volonté et du travail de l’Espace Associatif Quimper Cornouaille, du Resam (Morlaix), et de Sema’For (Brest). « En tant que Point d’Accueil à la Vie Associative, nous étions souvent sollicités, chacun sur nos territoires, par des associations qui avaient des demandes en soutien administratif, ou comptabilité », explique Karine Vaillant, chargée de mission « Mutualisation de l’emploi » au Resam. En 2015, une étude sur les l’emploi au sein des associations du Finistère a été menée, mettant alors en évidence leur besoin en temps partiel, un besoin de compétences, tout en ayant comme spécificité le portage de la fonction employeur par des dirigeants bénévoles. C’est pour répondre à ces problématiques que le Geai 29 a été mis sur pied, à destination des associations non fiscalisées, et de tous secteurs d’activité.

Concrètement, comment cela fonctionne ? Les associations sont d’abord accueillies au sein des PAVA (Points d’Accueils à la Vie Associative), pour faire le point sur leurs besoins, et déterminer quel outil il vaut mieux utiliser en terme de partage d’emploi : Geai, mais aussi prestations, mise à disposition… « L’idée, c’est vraiment de répondre aux besoins des structure, de les orienter selon leurs besoin et leur spécificité », commente Karine Vaillant. Si l’association est orientée vers le Geai, un point est réalisé sur le profil de poste, les compétences recherchées, le volume horaire…Une fois que tout est validé, l’association adhère au Groupement d’Employeurs. Celui-ci propose alors la mise à disposition d’un.e de ses salarié.e.s, ou créé un nouveau poste si besoin. L’association accueille le/la salarié.e, dont la prise de poste est accompagnée par le Geai, qui facture la structure mensuellement pour la mise à disposition du/de la salarié.e, sur la base du coût horaire du poste, majoré d’une contribution au fonctionnement du groupement.

Un système qui a des avantages
aussi bien pour les associations, que pour les salarié.es.. Pour les
associations, les formalités administrative liées à l’embauche
sont prises en charge par le Groupement d’Employeurs, qui
accompagne aussi sur la fonction employeur. Pour les salarié.e.s, la
possibilité d’accéder à un emploi à temps plein ou à temps
partiel choisi, avoir un employeur et des fiches de paies uniques,
évoluer dans un cadre sécurisé.

C’est ainsi que neuf contrats ont été signés depuis la création du Geai, dont quelque CDD. « L’objectif, c’est d’atteindre 20 Equivalent Temps Plein (ETP) dans 3 ans », affirme Karine Vaillant. Seize associations adhèrent déjà au dispositif, sur les trois territoires couverts. Sur le Pays de Morlaix, l’Adess, ou Le Buzuk (la monnaie locale, ndlr), ont recours actuellement au Groupement d’Employeur. Le signe que la mutualisation de l’emploi se développe petit à petit dans le secteur associatif finistérien !




Une formation en ligne pour des festivals en transition

Le
Collectif des Festivals, qui regroupe 31 festivals bretons engagés
pour le développement durable et solidaire, a lancé une formation
en ligne baptisée « Festivals en transition ».

Le
Collectif Des Festivals rassemble 31 festivals de Bretagne
administrative engagés pour le développement durable et solidaire.
Tous sont signataires d’une charte précisant leur engagement. Le
Collectif accompagne ainsi depuis dix ans les festivals bretons dans
la mise en place de leur démarche dans le domaine, et à vocation à
être un lieu d’échanges, et de mutualisation et de partage des
expériences, sur des thématiques telles que l’accessibilité,
l’alimentation, le bénévolat, l’énergie, les déchets, les
transports, la santé…

Depuis
le 19 novembre, le Collectif a lancé une formation en ligne (Mooc,
Massive Online Open Course, ndlr) pour aider les festivals à
progresser dans leur démarche. Elle se déroule entièrement à
distance, autour de huit thématiques : Méthodologie, transport
et mobilité, énergie, accueil et accessibilité, éco-conception,
alimentation/restauration, zéro déchet, et évaluation.

Le
parcours est découpé en dix étapes, chacune comprenant une vidéo
de 10 à 20 minutes, faisant intervenir une vingtaine d’expert.es
et de professionnel.les, des liens vers des ressources, et un quizz.

La
formation est gratuite et ouverte à tous, festivals, collectivités,
professionnels ou encore particuliers. Elle bénéficie du soutien de
de la Région Bretagne, de l’Ademe Bretagne, de la Drac Bretagne,
de la Dreal Bretagne et de l’Afdas.

Pour y participer, direction https://www.lecollectifdesfestivals.org/collectif/2019/10/mooc-festivals-en-transition/




Le Lok’All, un café-épicerie acteur de son territoire

Rencontre avec Coralie et Fabien du Lok’All à Ploujean, sur la commune de Morlaix. A la fois café et épicerie, la structure est en pleine évolution : passage en Scic (Société d’Intérêt Collectif), agrandissement des locaux, développement de nouvelles activités…le tout avec de nouvelles forces vives. Premier épisode de notre série d’articles consacrés aux acteurs de l’économie sociale et solidaire sur le territoire du Pays de Morlaix, réalisés avec l’Adess du Pays de Morlaix.

Historique

Le bar-épicerie Le Lok’All à Ploujean, qui était au départ une Scop (Société Coopérative, ndlr) ne date pas d’hier, puisque il fêtera ses 10 ans en janvier 2020. « Au départ, le projet était de créer un lieu de vie, un lieu convivial. On était deux créatrices issues du secteur social », rappelle Coralie, l’une des porteuses du projet, toujours de l’aventure aujourd’hui. « On a eu l’opportunité de reprendre ici une grande épicerie et une petite partie bar, ce qui devait d’ailleurs être l’inverse au départ ! Le projet a donc changé un peu », se remémore-t-elle.

L’une
des porteuses a par la suite quitté le projet, remplacée par Fabien
en tant que salarié, puis associé.

En
2017 survient un moment important dans l’histoire de la structure :
la transformation de la Scop en Scic (Société coopérative
d’Intérêt Collectif, ndlr), ceci afin « de pouvoir faire
participer plus de monde et de développer les activités »,
précise Coralie. Après une période un peu serrée financièrement,
l’heure est maintenant aux nouveaux développements, avec notamment
des travaux et de nouveaux services.

L’activité

Le Lok’All est divisé en deux activités : une partie épicerie, et une partie café – bar. Les produits servis sont en grande majorité bretons, bio ou issus du commerce équitable. Des animations sont proposées régulièrement « Concerts, jeux de société, soirées ou journées contes, journées troc… » énumère Coralie, qui rappelle aussi l’importance des relations de confiance tissées avec les habitants et les partenariats avec les acteurs locaux. « Souvent, ça part d’une rencontre, comme par exemple avec l’Itep (Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique, ndlr) Trévidy ou le lycée agricole de Suscinio, situés non loin ».

Du côté de l’épicerie, on trouve des produits alimentaires classiques, mais aussi une offre traiteur, des produits locaux, du bio, du vrac et une sélection de création artisanales. « On a un peu de tout, pour pouvoir accueillir tout le monde », affirme Coralie. La clientèle, intergénérationnelle, vient des communes environnantes.

Coralie à l’épicerie…

La gouvernance

Actuellement,
la Scic est composée de 13 membres, un nombre volontairement
restreint avant le début des travaux, avec la volonté prochaine de
pouvoir ouvrir plus largement pour accueillir les nouvelles envies
d’investissement et de développement. Trois collèges sont
présents dans la Scic : les salariés, les usagers et les
partenaires extérieurs.

Après la co-gérance en SARL (Société à Responsabilité Limitée) actuelle, Fabien et Coralie envisagent également de passer en SAS (Société par Action Simplifiée), pour porter toute la structure. Cela permettra « d’avoir un vrai conseil d’administration, un organe décisionnaire efficient, qui pourra structurer toutes les dimensions du projet, et faire le lien », précisent les deux coopérateurs.

…Et Fabien au bar.

Les projets

L’un des gros projets du Lok’All est la transformation et l’agrandissement des locaux, « Il fallait dans un premier temps faire l’acquisition des murs. La solution qu’on a trouvé est de monter une SCI (Société Civile Immobilière, ndlr) en parallèle ». Cela permettra à la Scic de mener les projets sans prendre trop de risques financiers.

L’envergure du nouveau Lok’All est défini ensemble et dépend également de l’élargissement à de nouveaux membres mais « L’idée, c’est d’agrandir le bar, de créer un petit espace restauration de type cantine, avec l’envie d’inviter aussi ponctuellement des cuisiniers ou des food truck et il y aurait aussi une terrasse couverte. L’épicerie serait transférée dans un autre bâtiment qui se situe derrière. », détaille Coralie. Le bar ainsi agrandi permettrait d’accueillir davantage de concerts, de conférences et autres animations qui ne sont pas organisées pour le moment faute de place.

Dans
le futur projet figure aussi un jardin pédagogique, situé entre les
deux bâtiments. Un lieu d’accueil pour les vélos est également en
réflexion, voire même une activité hébergement. Un petit marché
pourrait également voir le jour.

Du côté de l’épicerie, le fonctionnement devrait être revu avec cette fois l’association de bénévoles. « C’est un peu l’intérêt de la Scic », souligne Coralie. Un statut qui permet de pouvoir associer plus de personnes au projet. « Sur l’épicerie, on pourrait avoir ainsi des personnes qui participent au référencement des produits », activité particulièrement importante mais chronophage. « La Scic est aussi un moyen pour les participants de se sentir impliqués sur le territoire de Ploujean », estime Fabien.

L’objectif est par la suite d’embaucher au moins une personne en plus, surtout pour la saison. « Quelqu’un d’assez polyvalent, qui adhère au projet, qui puisse intervenir et faire le lien ».

En attendant, les habitants intéressés pour participer au projet qui va être lancé en 2020 sont invités à prendre contact avec Coralie et Fabien !

Article rédigé par Aurélie Brimbeuf (Adess Pays de Morlaix) et Marie-Emmanuelle Grignon (Eco-Bretons)

Photos : Joséphine Yvon (Eco-Bretons)




Complètement tartes ! Un livre sur les tartes, quiches, pizzas

FoodCoop, le film sur la coopérative qui « hacke » la grande distribution !

Scopeli à Nantes (dont on vous parlera bientôt sur eco-bretons, ndlr) depuis mars 2016, D’autres ouvriront prochainement comme La Louve à Paris (dont l’un des fondateurs est Tom Boothe, réalisateur de FoodCoop!), SuperCoop à Bordeaux, La Chouette Coop à Toulouse, SuperQuinquin à Lille…A Rennes, l’épicerie coopérative et participative Breizhicoop a ouvert ses portes. Il en sera bientôt de même à Brest avec l’ouverture en février 2020 de Ti Coop. Avant peut-être le tour de Morlaix où un projet du même type est en train de voir le jour !

Food Coop – Film Annonce from LARDUX FILMS on Vimeo.

Pour aller plus loin

https://foodcooplefilm.com




Déchets : Une semaine pour se mobiliser !

La
Semaine Européenne de Réduction des Déchets vient de débuter.
Comme tous les ans à la même époque, l’objectif est de
sensibiliser le grand public à la nécessité de diminuer le volume
de déchets générés…

97,26 kg. C’est
le volume d’emballages et de papiers triés par les bretons en
2017. Avec 27 kg de plus que la moyenne nationale, nous sommes
champions de France en la matière ! Mais on peut toujours
progresser. La Semaine Européenne de Réduction des Déchets peut
nous donner l’occasion d’améliorer nos pratiques. En effet, de
nombreux ateliers, animations, temps d’échanges…sont organisés
jusqu’au 24 novembre. Et la région est particulièrement active
dans le domaine.

Ainsi,
on pourra participer à une grande collecte de jouets baptisée
« Laisse parler ton cœur » avec Emmaüs, dans les
Côtes-d’Armor, jusqu’au 24. Des ateliers de relooking et
réparation de meubles, de fabrication de sapins de Noël en
palettes, ou encore de décoration de Noël en récup’ sont organisés
à Plédran le 20 novembre, Saint-Brieuc le 21 ou encore Trégueux le
20.

Dans le Finistère, une soirée «Ecolo et solidaire » est organisée le vendredi 22 novembre à l’Auberge de Jeunesse. avec au programme un atelier DIY animé par l’association En Vrac à l’Ouest, dans le cadre du Défi Familles Zéro Déchet, un « repas-récup ‘ » sous la forme de plateaux-ciné par l’association les Temps Bouilles, et la projection du documentaire Food Coop suivi d’un débat sur un projet d’ouverture de supermarché coopératif avec le témoignage de Ti Coop de Brest.

Le dimanche 24 novembre, on pourra participer à une gratiferia à Guilligomarc’h, à la Salle Polyvalente.

Dans
le Morbihan, à Belle-Ile, une collecte exceptionnelle de téléphones
mobiles sera mise en place durant toute la durée de la SEURD.
Mercredi 20 novembre, les habitants d’Evellys et alentours sont
invités à venir découvrir différents jeux de société autour de
la réduction des déchets, au bar Florion d’Or.

En
Ille-Et-Vilaine, un grand événement autour des Repair Cafés est
organisé le 27 novembre à la Halle Martenot. Baptisé « La
Bretagne répare ! », il met en valeur les acteurs bretons
de la réparation et du réemploi. Un grand Repair Café aura lieu
l’après-midi.

Le samedi 23, une opération « Stop au jetable dans les fast-foods » est organisée. Il s’agit de manger dans une des enseignes de restauration rapide de la Place du Colombier avec sa propre vaisselle réutilisable.

En
Loire-Atlantique, on pourra visiter l’Ecocyclerie du Pays d’Ancenis
du jeudi 21 au samedi 23 novembre, aux Vallons-de-l’Erdre. Et le
vendredi 22, direction les bords du Canal à Blain pour une
rando-écolo afin de nettoyer la nature !

Tout le programme (non exhaustif) est disponible sur le site https://serd.ademe.fr