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Morlaix : Le 2D, l’espace pour inventer !

Depuis début 2019, le 2D a ouvert ses portes à Morlaix. Un lieu porté par Morlaix Communauté, destiné au 18-30 ans, où ils peuvent se réunir, inventer, créer, lancer des projets…avec l’aide du Resam, de la MJC, du Repair ou encore de l’Ulamir-CPIE.

Premier volet de notre série consacrée aux lieux collectifs atypiques!

A quelques encablures de la Manufacture des Tabacs et de l’Auberge de Jeunesse, un lieu atypique a ouvert ses portes dans un ancien dojo de 300 m2. Bienvenue au 2D, un espace mis à disposition par Morlaix Communauté dans le cadre du projet « Jeunes en Trans ». Ici, les tatamis ont laissé la place à une grande salle et à des bureaux, aménagés avec des meubles à base de récup’ et de palettes. Canapé, fauteuils, tables, chaises, tapis…Les branchements informatique ont été réalisés par l’association Goupil. L’endroit se transforme au fil du temps, et est d’ores et déjà chaleureux. Il est destiné aux 18-30 ans. « Ici, c’est un espace où ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Des ateliers, du bricolage, de l’entraide pour monter des projets…les jeunes peuvent venir en toute autonomie », explique Claire-Hélène Garreau, animatrice associative au Resam (Réseau d’Echanges et de Services aux Associations du Pays de Morlaix, ndlr), l’un des piliers du projet .

Les meubles sont à base de récup’ ou comme ici, de palettes
Même les murs ont droit à une déco DIY !

Un lieu en perpétuel mouvement

Aujourd’hui, Clémentine, architecte, est venue travailler sur une maquette de la Manufacture des Tabacs. Un peu plus loin, les Jeunes Ambassadeurs du Numérique des Petits Débrouillards, tous volontaires en service civique, travaillent avec Maud, leur tutrice, autour de leurs ordinateurs. Le Repair, association qui porte un projet de recyclerie de matériaux, est aussi dans les parages. Des bureaux sont occupés par le Resam, le Point Information Jeunesse…Des permanences sont aussi organisées par la mission locale par exemple. Le lieu est en perpétuel mouvement ! « Les jeunes qui ont participé aux manifestations pour le climat sont venus ici pour réaliser leurs pancartes », confie Claire-Hélène. « quand il y a besoin, on accompagne, et on fait du lien avec les autres structures du territoire ».

Les Jeunes Ambassadeurs du Numérique

Chacun est invité ici à s’exprimer, créer, inventer, à tester…le lieu est ouvert. Les envies, les projets sont inscrits sur un grand tableau noir. Cuisine, réparation de vélos, danse, fabrication de nichoirs…les idées fusent ! De quoi lancer différentes dynamiques. « Ce qui est bien ici, c’est qu’on croise énormément d’acteurs locaux et d’associations, ce qui est bien utile pour se créer un réseau », commentent Mathilde, Mathieu et Julian, tous trois volontaires en Service Civiques et Jeunes Ambassadeurs du Numérique. Ils ont également participé à l’aménagement du lieu : ils ont ainsi installé le canapé, fabriqué leurs bureaux, à base de portes et de palettes, et une étagère, le tout coaché par l’Ulamir-CPIE.

Si le 2D se situe en ville à Morlaix, facilement accessible par les transports en commun, les jeunes habitant en périphérie et en zone rurale peuvent avoir plus de difficultés pour se déplacer et s’approprier eux aussi le lieu. Pour répondre à cette problématique, un lieu mobile est en projet. « On ambitionne de sillonner les communes rurales du territoire, avec un camion, dès début 2020, afin notamment de faciliter aux jeunes l’accès à leurs droits », commente Claire-Hélène. Un nouvel outil à suivre ! En attendant, de nombreux rendez-vous sont programmés au 2D. Pour en être informé, direction la page Facebook !




Une journée de débats et de conférences avec Rob Hopkins, Gilles Boeuf et Laurent Bopp à Hanvec (29) samedi

2019 est l’année de l’environnement en Finistère. A cette occasion, et pour fêter également les 520 ans du Parc Naturel Régional d’Armorique, le Conseil Départemental organise une grande journée de rencontres à Hanvec, au domaine de Menez Meur, le samedi 28 septembre autour du thème « Le Finistère s’engage pour l’environnement ». Tout le week-end, des animations sont aussi organisées pour fêter les 50 ans du Parc Régional d’Armorique.

Au
programme de cette journée : des conférences et des débats,
autour du changement climatique, de l’érosion de la biodiversité
et des territoires en transition.

Un grand temps d’échanges est ainsi organisé le matin avec Laurent Bopp, océanographe et climatologue, Directeur de Recherche CNRS au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE) de l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL), Professeur à l’Ecole Normale Supérieure, membre de plusieurs comités nationaux et internationaux. Une présentation d’outils et d’initiatives aura lieu ensuite, avec la participation de l’Agence Locale de l’Energie du Centre-Ouest Bretagne (Alecob), la Sas Compte CO2, le Conseil Départemental, et Alain Henaff, Géomorphologue et maitre de conférence à l’UBO.

Sur le temps de midi, le public sera
invité à déambuler dans les villages de la biodiversité, de la
culture et des activités, pour découvrir les différents acteurs
des territoires du Parc Naturel Régional d’Armorique.

L’après-midi,
place à un grand temps fort avec Gilles Boeuf, biologiste et ancien
président du Museum d’Histoire Naturelle de Paris, qui évoquera
l’érosion de la biodiversité et les outils qui permettent
d’atténuer cette érosion. Cette conférence sera suivie d’une
autre session de présentation d’outils et d’initiatives, cette
fois dédiée aux territoires en transition, avec la présence du
Conservatoire Botanique National de Brest, du Parc Naturel Régional
d’Armorique, de l’Agence Française pour la Biodiversité, de
l’Agence Bretonne de la Biodiversité, de la Communauté de
Communes du Haut Pays Bigouden, et
de la présidente du Conseil Départemental du Finistère.

A partir de 15h45, c’est Rob
Hopkins, le père du mouvement des villes et territoires en
Transition, qui viendra en conférence et ensuite échanger sur la
transition avec les partenaires associatifs et institutionnels (Eau
et Rivière de Bretagne, Bretagne Vivante, Bruded, CAUE du Finistère,
Parc Naturel Régional du Finistère, Parc Naturel Marin d’Iroise).

C’est la Présidente du Conseil Départemental du Finistère, Nathalie Sarrabezoles, qui conclura la journée avec le groupe de réflexion « Jeunes en Finistère ».

A
noter : samedi et dimanche, le Parc Naturel Régional
d’Armorique propose de nombreuses animations pour fêter ses 50
ans : Village nature, culture, éco, espace des territoires,
démonstration de chantiers bois, démonstration de chiens de
troupeau, fest-noz, atelier économie d’énergie, animation sur les
mobilités, atelier zéro déchets, plantes médicinales, spectacle
« Le changement climatique, on s’adapte ou on laisse
passer ? », marché des producteurs le dimanche…le
programme est dense !

Toutes les infos sont disponibles sur le site du PNR, et sur le site du Conseil Départemental du Finistère.

Attention, pour participer à la journée de conférences du samedi, il est nécessaire de s’inscrire en suivant ce lien

A lire :

Rob Hopkins, « Ils changent le monde ! 1001 initiatives de transition écologique », notre chronique de l’ouvrage de Rob Hopkins

Biodiversité : « il faut agir au plus vite! », notre article sur Gilles Boeuf




Un pacte porté par les citoyens pour la transition dans les communes

Si vous voulez participer à la construction d’une commune plus écologique, solidaire et démocratique, le Pacte pour la Transition, mis en place par le Collectif pour une Transition Citoyenne, est fait pour vous ! Il vise à proposer aux candidats aux municipales 32 mesures concrètes.

Le Collectif pour une Transition Citoyenne est un réseau de 27 mouvements engagés dans la transition écologique, sociale et humaine. Outre la mise en place de la Fête des Possible, du 14 au 29 septembre 2019, le collectif porte un autre projet, baptisé « Le Pacte pour la Transition ». Il s’agit d’ « un outil visant à favoriser et organiser la participation citoyenne pour permettre le changement dans toutes les communes, en encourageant un dialogue entre citoyen.ne.s et élu.e.s dans le cadre des campagnes pour les élections Municipales 2020 », peut-on lire sur le site internet du Pacte.

Concrètement, le Pacte vise à proposer 32 mesures concrètes pour « construire des communes plus écologiques, plus solidaires et plus démocratiques, en vue des élections municipales de 2020. »

Toutes ces mesures ont été rédigées par une cinquantaine d’organisations partenaires, et une consultation citoyenne, d’octobre 2018 à mars 2019. Lors de cette opération, 1135 citoyens ont apporté des milliers d’amendements et 22 932 votes ont été exprimés ! Les mesures sont regroupées par thématiques : climat et biodiversité, justice sociale et solidarité, démocratie et citoyenneté, économie…Parmi les mesures, on peut citer « Financer les projets de la commune prioritairement par des prêts issus de sources de financement éthiques », « Donner la priorité au logiciel libre dans le service public pour une informatique au service de l’intérêt général », « Proposer une alimentation biologique, moins carnée, locale et équitable dans la restauration collective », ou encore « Limiter la place des véhicules les plus polluants et des voitures individuelles en ville ». Chaque mesure fait l’objet d’une fiche détaillée sur le site du Pacte.

Les citoyens sont maintenant invités à se regrouper dans des « collectifs locaux », et à dialoguer avec les candidats aux municipales, afin qu’ils s’engagent à mettre en œuvre au moins 10 mesures du Pacte. Des collectifs existent déjà à Brest, Vannes, Quimper, Lorient, Plougoumelen, Saint-Renan, Limerzel, Dinan, Saint-Brieuc, Guingamp…des communes de toutes tailles sont concernées. Pour rejoindre un collectif ou pour en créer un, direction la page du Pacte.




Avec Papillons Transition, participez au défi « avec ou sans » !

Une
semaine « avec » ou « sans », c’est le défi
lancé par le collectif Papillons Transitions, basé dans le secteur
de Muzillac-LaRoche-Bernard-Questembert (56). Du 22 au 28 septembre,
on peut choisir de relever le défi seul ou à plusieurs. Une semaine
sans voiture, avec un vélo, sans déchet, sans râler, avec des
achats locaux…le choix est libre !

Le
collectif « Papillons Transition » est basé dans le Sud
du Morbihan, plus précisément dans le secteur de Muzillac, La
Roche-Bernard et Questembert, à savoir la même zone que l’Ourse, la
monnaie locale complémentaire du territoire. Le collectif constitue
également la commission « Transition » de l’association
Terre En Vie, qui organise chaque année la Foire Bio de Muzillac.
Leur mot d’ordre ? Partir du principe que « Notre
quotidien va être confronté à une diminution des ressources et à
des changements climatiques majeurs. Comme nous considérons que tout
être humain a la même valeur, nous ne voulons laisser personne sur
le bord du chemin et nous souhaitons favoriser la résilience du
territoire. », peut-on ainsi lire sur leur site internet.

Ils ont d’ores et déjà mis en place quelques outils et actions : Une carte interactive des acteurs de leur territoire, un agenda répertoriant différentes dates et actions locales (ciné-débat, zones de gratuité, rassemblement « nous voulons des coquelicots »…), l’animation d’une conférence sur la transition, la création d’une centrale photovoltaïque en autoconsommation grâce au groupe « énergie », la mise en place de boîtes à dons, ou encore une opération de sensibilisation au suremballage dans les supermarchés.

Le collectif propose à partir du 22 septembre de se lancer, jusqu’au 28 septembre, dans un défi « Avec ou sans ». Une semaine pour relever seul ou à plusieurs (en famille, entre amis) des défis : passer une semaine sans voiture, avec un vélo, sans télé, sans déchets, en cuisinant, en réparant, sans achat…le choix est libre, et vaste ! «  Le défi choisi doit permettre de diminuer votre empreinte écologique, favoriser le vivre ensemble ou aider notre communauté à s’adapter aux changements à venir. Les défis pouvant mettre des personnes en danger ou présentant un caractère offensant sont bien sûr exclus. », précise les organisateurs. Le lancement aura lieu le dimanche 22 septembre à 14h au bar associatif « Le Pisse Mémé » à la Roche-Bernard, et à 14h30 au cinéma l’Iris à Questembert, à l’occasion de la diffusion du documentaire « Qu’est ce qu’on attend ? » de Marie-Monique Robin, en compagnie de l’association de la Recyclerie de Questembert. Et pour la cloture, rendez-vous à la Foire Bio de Muzillac le 28 septembre. Si l’animation est lancé localement, on peut s’inscrire de partout en France ! Déjà 70 défis sont répertoriés. Pour rejoindre le mouvement, il suffit de remplir le formulaire sur le site de Papillons Transition !




L’idée sortie. Du Champ à l’Assiette

Ce
samedi, le quartier de la Prevalaye à Rennes accueille La Fête Du
Champ à l’Assiette, qui veut célébrer « la diversité
cuisinée et cultivée ».

La Fête Du Champ à
l’Assiette se déroule ce samedi 14 septembre, à Rennes, dans le
quartier de la Prevalaye à Rennes. Pour cette cinquième édition,
la thématique des céréales dites « mineures », ainsi
que le pain, seront abordées.

L’événement
est coordonné par l’association CAP
(Collectif Agriculturel de la Prévalaye), en partenariat avec
l’INRA, la MCE, l’Ecocentre de la Taupinais, le Jardin des Mille
Pas, Permag’Rennes, Le Pain qui court, Vert le jardin, Triptolème,
Equi fait quoi ?, Semons l’espoir, Cuesta, Les Cols Verts dans le
cadre de Prévalaye Paysanne et Plurielle.

« Que
vous soyez amateur de salades ou dévoreur de pizza, féru de
galettes saucisse ou mangeur de graines, la Fête du Champ à
l’Assiette vous accueille pour une grande rencontre entre goûteurs
et producteurs. Chaque année nous nous posons, le temps d’une
journée festive, le défi de (re)composer nos assiettes en vivant au
rythme de la nature tout en suivant le diktat de nos papilles. »
« Pour cette 5e édition nous mettons à l’honneur les
céréales, en accueillant une ribambelle de paysans boulangers,
d’experts de grains rares, d’artistes et de jardiniers. Ils nous
invitent à mettre les mains dans la pâte, à activer nos papilles
pour essayer les meilleures recettes, mais aussi à tester notre
déhanché sur des rythmes d’ailleurs. », précisent les
organisateurs.

Au menu de la journée, qui se déroulera à l’Eco-Centre de la Taupinais : marché de producteurs de la Vallée de Vilaine, Balade en calèches entre l’éco-centre et la fête du cheval, atelier semences et céréales, quizz sur les semences, stand permaculture, exposition « dans la forêt », ateliers compostage, fabrication de pâtes fraiches, visite de la ferme Perma’G’Rennes, mini-conférence sur le pain…et à partir de 18h, des concerts.

Le
matin aura lieu en prélude une conférence de Gauthier Chapelle, au
MeM, route de la Pivardière, qui évoquera la nécessité de prendre
exemple sur le vivant dans les entreprises humaines.

Attention, pour les ateliers, la place est limitée, les inscriptions se feront sur place !

Plus d’infos : https://www.facebook.com/LaPrevalayePaysanne/




A voir. « L’enfer vert des bretons », un documentaire sur les algues vertes

Alors que cet été les algues vertes ont été encore une fois au cœur de l’actualité bretonne, coup de projecteur sur le film « L’enfer vert des Bretons », réalisé par le finistérien Mathurin Peschet. Un film à voir en ligne chez nos amis du web média breton de la culture KuB

Cet été encore, les algues vertes ont fait parler d’elles en Bretagne, avec notamment six plages interdites d’accès dans la région, en raison de la trop forte prolifération des Ulva Armoriqua (le nom scientifique des algues vertes, ndlr). C’est l’occasion de mettre de nouveau en lumière le documentaire de Mathurin Peschet, « L’enfer vert des bretons ». Si il est sorti en 2012, il n’en reste pas moins d’actualité. Le réalisateur, finistérien, s’attaque au problème de la prolifération des algues vertes de manière particulièrement pédagogique.

En
effet, il ne prend pas parti, mais choisi de se poser la question de
l’origine du phénomène des marées vertes : d’où viennent ces
algues ? Qui sont les responsables ? Comment en est-on à
cette situation ? Que faudrait t-il faire pour lutter contre le
phénomène ?

Sans autre intention que celle de comprendre, le réalisateur part à la rencontre d’acteurs locaux concernés par le problème. Aux explications de Pierre Aurousseau, professeur de sciences de l’environnement et ancien président de Conseil Scientifique de l’Environnement en Bretagne se succèdent les témoignages d’un agriculteur en conventionnel, d’un autre avec un élevage de porcs sur paille, et d’un autre en élevage laitier bio. Le réalisateur interroge également des militants environnementaux. Seuls les industriels de l’agro-alimentaire n’ont pas souhaité répondre à ses questions…

« Il faut revenir aujourd’hui à une agriculture en lien avec son sol, qui respecte les équilibres naturels », déclare alors en guise de conclusion de son film Mathurin Peschet. Sortir de cet « enfer vert » s’avère donc possible mais ne pourra pas se faire sans la passation d’un nouveau contrat entre la société, les politiques, l’industrie et le monde agricole…sept ans après, les enjeux sont plus que jamais d’actualité.

A voir ici : https://www.kubweb.media/page/enfer-vert-bretons-algues-vertes-agriculture-intensive-mathurin-peschet/