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Une formation en ligne pour des festivals en transition

Le
Collectif des Festivals, qui regroupe 31 festivals bretons engagés
pour le développement durable et solidaire, a lancé une formation
en ligne baptisée « Festivals en transition ».

Le
Collectif Des Festivals rassemble 31 festivals de Bretagne
administrative engagés pour le développement durable et solidaire.
Tous sont signataires d’une charte précisant leur engagement. Le
Collectif accompagne ainsi depuis dix ans les festivals bretons dans
la mise en place de leur démarche dans le domaine, et à vocation à
être un lieu d’échanges, et de mutualisation et de partage des
expériences, sur des thématiques telles que l’accessibilité,
l’alimentation, le bénévolat, l’énergie, les déchets, les
transports, la santé…

Depuis
le 19 novembre, le Collectif a lancé une formation en ligne (Mooc,
Massive Online Open Course, ndlr) pour aider les festivals à
progresser dans leur démarche. Elle se déroule entièrement à
distance, autour de huit thématiques : Méthodologie, transport
et mobilité, énergie, accueil et accessibilité, éco-conception,
alimentation/restauration, zéro déchet, et évaluation.

Le
parcours est découpé en dix étapes, chacune comprenant une vidéo
de 10 à 20 minutes, faisant intervenir une vingtaine d’expert.es
et de professionnel.les, des liens vers des ressources, et un quizz.

La
formation est gratuite et ouverte à tous, festivals, collectivités,
professionnels ou encore particuliers. Elle bénéficie du soutien de
de la Région Bretagne, de l’Ademe Bretagne, de la Drac Bretagne,
de la Dreal Bretagne et de l’Afdas.

Pour y participer, direction https://www.lecollectifdesfestivals.org/collectif/2019/10/mooc-festivals-en-transition/




Le Lok’All, un café-épicerie acteur de son territoire

Rencontre avec Coralie et Fabien du Lok’All à Ploujean, sur la commune de Morlaix. A la fois café et épicerie, la structure est en pleine évolution : passage en Scic (Société d’Intérêt Collectif), agrandissement des locaux, développement de nouvelles activités…le tout avec de nouvelles forces vives. Premier épisode de notre série d’articles consacrés aux acteurs de l’économie sociale et solidaire sur le territoire du Pays de Morlaix, réalisés avec l’Adess du Pays de Morlaix.

Historique

Le bar-épicerie Le Lok’All à Ploujean, qui était au départ une Scop (Société Coopérative, ndlr) ne date pas d’hier, puisque il fêtera ses 10 ans en janvier 2020. « Au départ, le projet était de créer un lieu de vie, un lieu convivial. On était deux créatrices issues du secteur social », rappelle Coralie, l’une des porteuses du projet, toujours de l’aventure aujourd’hui. « On a eu l’opportunité de reprendre ici une grande épicerie et une petite partie bar, ce qui devait d’ailleurs être l’inverse au départ ! Le projet a donc changé un peu », se remémore-t-elle.

L’une
des porteuses a par la suite quitté le projet, remplacée par Fabien
en tant que salarié, puis associé.

En
2017 survient un moment important dans l’histoire de la structure :
la transformation de la Scop en Scic (Société coopérative
d’Intérêt Collectif, ndlr), ceci afin « de pouvoir faire
participer plus de monde et de développer les activités »,
précise Coralie. Après une période un peu serrée financièrement,
l’heure est maintenant aux nouveaux développements, avec notamment
des travaux et de nouveaux services.

L’activité

Le Lok’All est divisé en deux activités : une partie épicerie, et une partie café – bar. Les produits servis sont en grande majorité bretons, bio ou issus du commerce équitable. Des animations sont proposées régulièrement « Concerts, jeux de société, soirées ou journées contes, journées troc… » énumère Coralie, qui rappelle aussi l’importance des relations de confiance tissées avec les habitants et les partenariats avec les acteurs locaux. « Souvent, ça part d’une rencontre, comme par exemple avec l’Itep (Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique, ndlr) Trévidy ou le lycée agricole de Suscinio, situés non loin ».

Du côté de l’épicerie, on trouve des produits alimentaires classiques, mais aussi une offre traiteur, des produits locaux, du bio, du vrac et une sélection de création artisanales. « On a un peu de tout, pour pouvoir accueillir tout le monde », affirme Coralie. La clientèle, intergénérationnelle, vient des communes environnantes.

Coralie à l’épicerie…

La gouvernance

Actuellement,
la Scic est composée de 13 membres, un nombre volontairement
restreint avant le début des travaux, avec la volonté prochaine de
pouvoir ouvrir plus largement pour accueillir les nouvelles envies
d’investissement et de développement. Trois collèges sont
présents dans la Scic : les salariés, les usagers et les
partenaires extérieurs.

Après la co-gérance en SARL (Société à Responsabilité Limitée) actuelle, Fabien et Coralie envisagent également de passer en SAS (Société par Action Simplifiée), pour porter toute la structure. Cela permettra « d’avoir un vrai conseil d’administration, un organe décisionnaire efficient, qui pourra structurer toutes les dimensions du projet, et faire le lien », précisent les deux coopérateurs.

…Et Fabien au bar.

Les projets

L’un des gros projets du Lok’All est la transformation et l’agrandissement des locaux, « Il fallait dans un premier temps faire l’acquisition des murs. La solution qu’on a trouvé est de monter une SCI (Société Civile Immobilière, ndlr) en parallèle ». Cela permettra à la Scic de mener les projets sans prendre trop de risques financiers.

L’envergure du nouveau Lok’All est défini ensemble et dépend également de l’élargissement à de nouveaux membres mais « L’idée, c’est d’agrandir le bar, de créer un petit espace restauration de type cantine, avec l’envie d’inviter aussi ponctuellement des cuisiniers ou des food truck et il y aurait aussi une terrasse couverte. L’épicerie serait transférée dans un autre bâtiment qui se situe derrière. », détaille Coralie. Le bar ainsi agrandi permettrait d’accueillir davantage de concerts, de conférences et autres animations qui ne sont pas organisées pour le moment faute de place.

Dans
le futur projet figure aussi un jardin pédagogique, situé entre les
deux bâtiments. Un lieu d’accueil pour les vélos est également en
réflexion, voire même une activité hébergement. Un petit marché
pourrait également voir le jour.

Du côté de l’épicerie, le fonctionnement devrait être revu avec cette fois l’association de bénévoles. « C’est un peu l’intérêt de la Scic », souligne Coralie. Un statut qui permet de pouvoir associer plus de personnes au projet. « Sur l’épicerie, on pourrait avoir ainsi des personnes qui participent au référencement des produits », activité particulièrement importante mais chronophage. « La Scic est aussi un moyen pour les participants de se sentir impliqués sur le territoire de Ploujean », estime Fabien.

L’objectif est par la suite d’embaucher au moins une personne en plus, surtout pour la saison. « Quelqu’un d’assez polyvalent, qui adhère au projet, qui puisse intervenir et faire le lien ».

En attendant, les habitants intéressés pour participer au projet qui va être lancé en 2020 sont invités à prendre contact avec Coralie et Fabien !

Article rédigé par Aurélie Brimbeuf (Adess Pays de Morlaix) et Marie-Emmanuelle Grignon (Eco-Bretons)

Photos : Joséphine Yvon (Eco-Bretons)




Complètement tartes ! Un livre sur les tartes, quiches, pizzas

Le livre « Complètement tartes ! » vient de paraître aux éditions Terre Vivante. Il propose pas moins de 21 recettes de pâtes et 45 garnitures, dont certaines vraiment originales !

Envie de changer de la traditionnelle tarte aux poireaux ou de la sempiternelle quiche lorraine ? Ce livre est fait pour vous ! Ecrit par Amandine Geers et Olivier Degorce, déjà auteurs d’ouvrages publiés chez Terre Vivante, le livre « Complètement Tartes ! » va donner un coup de neuf à vos quiches et tartes maison. En effet, il propose de maitriser de A à Z « l’art de la tarte ».

On découvrira ainsi comment fabriquer la pâte, à travers pas moins de 21 recettes différentes : pâte « classique », mais aussi à l’épeautre, sans gluten au sarrasin, pâte salée crue vegan sans gluten, pâte sucrée, pâte à la châtaigne, à l’huile de coco, pâte à pizza…les déclinaisons sont multiples et sont adaptables aux différents régimes (végétarien, vegan, sans gluten…).

Du côté des recettes de tartes, là aussi le choix est vaste, avec 45 recettes de garnitures : tarte salée, végétarienne, quiche, tourte, tartes salées avec viande ou poisson, mais aussi pizzas, tartes desserts crues ou cuites, toutes plus originales les unes que les autres : quiche petits pois, tétragone et fêta, quiche aux orties et à la tome de brebis, tartelettes aux poireaux et lait de coco (pour le dessert!), ou encore les tartelettes aux haricots rouges…

Agrémenté de belles photos, clair et coloré, le livre « complètement tartes ! » trouvera aisément sa place dans la cuisine. Le mélange entre les recettes originales et celles plus classiques est idéal, car il permet à tout un chacun de se lancer dans la réalisation de tartes, quiches, ou pizza, et de progresser par la suite vers des préparations plus créatives. Une idée cadeau toute trouvée pour Noël !




FoodCoop, le film sur la coopérative qui « hacke » la grande distribution !

Ce documentaire retrace l’histoire et le fonctionnement de la Park Slope Food Coop, un supermarché coopératif qui a vu le jour en 1973 aux Etats-Unis. 

17000. C’est le nombre de membres de la Park Slope Food Coop, qui en sont aussi les propriétaires et les travailleurs. Fondée en 1973, le supermarché coopératif, qui se situe dans le quartier de Brooklyn à New-York, a le vent en poupe. Son modèle économique est simple, mais à contre-courant du modèle de la grande distribution actuel. Chaque membre de la coopérative travaille 2h45 par mois, et bénéficie en échange de produits alimentaires de bonne qualité (dont du bio), à des prix bas. Dans cette coopérative, pas de PDG, pas d’actionnaires, mais une myriade de bénévoles et 80 employés, pour un chiffre d’affaire de 51 861 762 dollars de chiffre d’affaires. Et une économie moyenne de 250 dollars par ménage en allant y faire ses courses, comparé aux supermarchés traditionnels.

Dans le film, on découvre ainsi durant une heure et demie les coulisses de la Park Slope Food Coop : comment travaillent les bénévoles, quelles tâches ils accomplissent, comment ils le vivent, pourquoi ils viennent y faire leurs courses…un modèle qui fait a fait désormais des petits en France, car il y a aujourd’hui des supermarchés coopératifs de ce type qui ont ouvert sur le territoire, comme par exemple Scopeli à Nantes (dont on vous parlera bientôt sur eco-bretons, ndlr) depuis mars 2016, D’autres ouvriront prochainement comme La Louve à Paris (dont l’un des fondateurs est Tom Boothe, réalisateur de FoodCoop!), SuperCoop à Bordeaux, La Chouette Coop à Toulouse, SuperQuinquin à Lille…A Rennes, l’épicerie coopérative et participative Breizhicoop a ouvert ses portes. Il en sera bientôt de même à Brest avec l’ouverture en février 2020 de Ti Coop. Avant peut-être le tour de Morlaix où un projet du même type est en train de voir le jour !

Food Coop – Film Annonce from LARDUX FILMS on Vimeo.

Pour aller plus loin

https://foodcooplefilm.com




Déchets : Une semaine pour se mobiliser !

La
Semaine Européenne de Réduction des Déchets vient de débuter.
Comme tous les ans à la même époque, l’objectif est de
sensibiliser le grand public à la nécessité de diminuer le volume
de déchets générés…

97,26 kg. C’est
le volume d’emballages et de papiers triés par les bretons en
2017. Avec 27 kg de plus que la moyenne nationale, nous sommes
champions de France en la matière ! Mais on peut toujours
progresser. La Semaine Européenne de Réduction des Déchets peut
nous donner l’occasion d’améliorer nos pratiques. En effet, de
nombreux ateliers, animations, temps d’échanges…sont organisés
jusqu’au 24 novembre. Et la région est particulièrement active
dans le domaine.

Ainsi,
on pourra participer à une grande collecte de jouets baptisée
« Laisse parler ton cœur » avec Emmaüs, dans les
Côtes-d’Armor, jusqu’au 24. Des ateliers de relooking et
réparation de meubles, de fabrication de sapins de Noël en
palettes, ou encore de décoration de Noël en récup’ sont organisés
à Plédran le 20 novembre, Saint-Brieuc le 21 ou encore Trégueux le
20.

Dans le Finistère, une soirée «Ecolo et solidaire » est organisée le vendredi 22 novembre à l’Auberge de Jeunesse. avec au programme un atelier DIY animé par l’association En Vrac à l’Ouest, dans le cadre du Défi Familles Zéro Déchet, un « repas-récup ‘ » sous la forme de plateaux-ciné par l’association les Temps Bouilles, et la projection du documentaire Food Coop suivi d’un débat sur un projet d’ouverture de supermarché coopératif avec le témoignage de Ti Coop de Brest.

Le dimanche 24 novembre, on pourra participer à une gratiferia à Guilligomarc’h, à la Salle Polyvalente.

Dans
le Morbihan, à Belle-Ile, une collecte exceptionnelle de téléphones
mobiles sera mise en place durant toute la durée de la SEURD.
Mercredi 20 novembre, les habitants d’Evellys et alentours sont
invités à venir découvrir différents jeux de société autour de
la réduction des déchets, au bar Florion d’Or.

En
Ille-Et-Vilaine, un grand événement autour des Repair Cafés est
organisé le 27 novembre à la Halle Martenot. Baptisé « La
Bretagne répare ! », il met en valeur les acteurs bretons
de la réparation et du réemploi. Un grand Repair Café aura lieu
l’après-midi.

Le samedi 23, une opération « Stop au jetable dans les fast-foods » est organisée. Il s’agit de manger dans une des enseignes de restauration rapide de la Place du Colombier avec sa propre vaisselle réutilisable.

En
Loire-Atlantique, on pourra visiter l’Ecocyclerie du Pays d’Ancenis
du jeudi 21 au samedi 23 novembre, aux Vallons-de-l’Erdre. Et le
vendredi 22, direction les bords du Canal à Blain pour une
rando-écolo afin de nettoyer la nature !

Tout le programme (non exhaustif) est disponible sur le site https://serd.ademe.fr




Jean Kergrist, le rire militant

Jean Kergrist est décédé le jeudi 14 novembre. Nous republions ici un article que nous avions réalisé en 2012. A l’époque, nous l’avions rencontré à Fouesnant, lors d’une manifestation contre les algues vertes.

Algues vertes, élevage intensif, nucléaire… Jean Kergrist, le « Clown Atomique breton est de tous les combats, depuis 40 ans ! Portrait d’un homme plein d’espoir, qui donne de son temps pour les autres, le tout avec humour.

« Chers intégristes ! ». C’est par ces mots que Jean Kergrist a débuté son intervention devant les militants venus manifester contre les marées vertes à Fouesnant. L’homme à la chevelure blanche et aux yeux perçants est bien connu pour son franc-parler et son engagement au sein du paysage militant breton. Créateur du spectacle du Clown Atomique, il était déjà présent lors de la fronde contre la centrale nucléaire de Plogoff. « J’ai fait la Une de Ouest-France ! Résultat : un an de spectacle par la suite ! » se remémore-t-il en riant. Même s’il a arrêté depuis son Théâtre National Portatif, on le retrouve régulièrement avec ses acolytes de la compagnie Boccoco, lors de manifestations anti-algues vertes. Avec toujours la même idée en tête : traiter des problèmes avec humour. « J’essaie d’être plus démagogue que les hommes politiques en faisant rire encore plus qu’eux ! », s’amuse le clown Kergrist.

« Par moment le combat me semble désespéré »

Si Jean Kergrist est encore de tous les combats, il avoue cependant à 71 ans « ne plus se sentir tout jeune. Je commence à fatiguer », reconnait-il. Mais la relève s’annonce déjà, et semble le réjouir. « D’autres clowns prennent le relais », lance-t-il en regardant Mélissandre, la trentaine, qui boxe dans la même catégorie que lui. « Jean m’a inspiré » reconnait-elle, avec un regard admiratif. « Il motive les troupes, grâce à la dérision. C’est nécessaire car il y a urgence à agir ! », affirme la jeune femme. Une urgence et une situation environnementale qui ne s’améliorent guère. Alors, désabusé Jean Kergrist ? « Par moment, le combat me semble désespéré, concède-t-il d’un ton moins assuré. Mais au moins, on ne pourra pas dire que nous n’avons pas été lucides ! ». Telle est la force du combattant Kergrist : touché, mais jamais à terre !