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Les alternatives aux pesticides, c’est par ici !

Le 20 mars a démarré la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides. Objectif de l’opération, cordonnée par l’association Génération Futures, et à laquelle participent une quarantaine de partenaires : «  informer sur l’impact des pesticides sur la santé et l’environnement », « promouvoir les alternatives aux pesticides » et « fédérer un réseau d’acteurs et mobiliser un large public ». Cette année, c’est la souveraineté alimentaire qui est mise à l’honneur.

Cette année, situation sanitaire oblige, de nombreuses actions se déroulent en ligne. En Bretagne, on pourra ainsi retrouver des conférences, organisées notamment par l’association Eau et Rivières de Bretagne, autour des « biocides » les 23 et 26 mars. A Lamballe, un temps d’échange autour de « l’alimentation du futur » est proposé le 25 mars. Des « ateliers virtuels » sont également organisés, comme par exemple la fabrication de produits ménagers maison le 27 mars avec Eau et Rivières de Bretagne. Lannion-Tregor-Communauté, dans les cadre des programmes des bassins versants du Léguer, Lieue de Grève, et Jaudy-Guindy-Bizien, propose, avec des associations locales (Eco-centre du Trégor, War an Dro Nature et Ulamir-CPIE Pays de Morlaix-Trégor) trois tutoriels vidéo : construction d’un abri pour les hérissons, de nichoirs à oiseaux, et nichoirs à insectes, à retrouver sur http://www.vallee-du-leguer.com/La-Semaine-pour-les-alternatives-aux-pesticides

Certains événements sont cependant maintenus en « présentiel ». C’est le cas de certaines expositions en extérieur, balade, stand sur les marchés…A Melrand (56), une rencontre-échange autour du paillage aura lieu le mercredi 24 mars à 14h sur le parking de la médiathèque. A Saint-Thuriau (56), un atelier « pharmacie du jardinier » se tiendra mercredi 24 mars à la médiathèque également, en effectif réduit. Et du côté de Pontivy (56), une distribution de compost se tiendra le vendredi 26 et samedi 27 mars, sur l’aire de compostage de la Zone du Signan.

Le programme est amené à évoluer en fonction des directives sanitaires. Il est à retrouver sur le site de la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides.

A noter que des projections de films et ciné-débat se déroulent jusqu’au 30 mars sur la plateforme Imago. Au programme : Regards sur nos assiettes, La Vie est dans le Pré, Ceux qui Sèment, Recettes pour un monde meilleur….A retrouver sur https://www.imagotv.fr/festival/semaine-pour-les-alternatives-aux-pesticides

Consultation sur l’eau, tous concernés !

Il est toujours temps de participer à la consultation sur l’eau menée par le Comité de Bassin Loire-Bretagne et l’Etat, qui se déroule jusqu’au 1er septembre. Pour cela, direction le site : https://sdage-sage.eau-loire-bretagne.fr/home/consultation-eau/donnez-son-avis—questionnaire.html




A lire. Un livre pour « Sauver la biodiversité »

« Sauvons la biodiversité ! », c’est le cri d’alarme lancé par Catherine Levesque, dans le livre du même nom qui vient de paraître aux éditions Delachaux et Niestlé. Il veut faciliter la compréhension des grands enjeux liés à la disparition de la biodiversité, mais présente également des solutions à appliquer facilement.

Aider le lecteur à s’engager pour la biodiversité, faciliter sa compréhension des grands enjeux qui y sont liés, donner les clés pour deveni un acteur actif de sa préservation. Voilà résumé en quelques mots l’objectif du livre « Sauvons la biodiversité », de Catherine Levesque, et illustré par le dessinateur Red !. L’ambition, selon l’auteure, est « D’offrir des pistes pour des actions individuelles ou à petite échelle, locales, quotidiennes, que ce soit dans notre manière de nous déplacer, de consommer, de nous alimenter, de jardiner, de (re) considérer la nature ». Catherine Levesque préfère d’ailleurs utiliser ce terme dans l’ouvrage, plutôt que « biodiversité », qu’elle considère comme un « néologisme technocratique et désincarné qui semble avoir été inventé pour parler de l’effondrement du vivant ».

L’auteure, par ailleurs membre de l’association des JNE (Journalistes-Ecrivains pour la Nature et l’Ecologie) expose dans son livre, outre les grand enjeux liés à la préservation de la nature, tout un panel de solutions à mettre en place pour aider à la protéger. L’ouvrage est ainsi découpé en plusieurs parties, lesquelles sont consacrées à des thématiques telles que « Préserver mes espèces menacées », « Des paysages pour la nature et les humains », « Eau douce, eau de met, même combat », ou encore « Une boîte à outil pour réparer le vivant ». Dans chaque partie, on trouve plusieurs chapitres. Jardinage au naturel, protection des zones humides, préservations des trames bleues/vertes/noires, conciliation de l’économie et de la biodiversité…les solutions sont nombreuses. Pour chaque thème abordé, on retrouve des explications sur les enjeux, un focus sur un exemple d’action, et un encadré « action ONG » qui permet de découvrir quelles sont les associations agissant sur les thème évoqué, et dans lesquelles le lecteur peut s’engager. Des solutions très concrètes d’actions sont également proposées, comme par exemple des conseils de jardinage au naturel, de consommation plus responsable (achat d’occasion ou réparation), de végétalisation des trottoirs…

Très riche en informations, le livre « Sauvons la biodiversité » sera particulièrement utile pour tous les néophytes qui souhaitent se lancer dans une démarche de préservation de la nature au quotidien. Les connaisseurs seront ravis de trouver là un support utile pour sensibiliser un plus grand nombre de citoyen.ne.s.




A vélo pour un tour de Bretagne « zéro déchet »

En route pour un tour de Bretagne à vélo consacré au zéro déchet ! Claire Cariou, fondatrice de l’association Côte Waste, souhaite se lancer dans cette aventure à la fois sportive et engagée, durant trois mois au printemps. Objectif : aller à la découverte des bonnes pratiques collectives bretonnes en matière de réduction des déchets.

Côte Waste. Derrière ce joli jeu de mots se cache une association dédiée…au zéro déchet évidemment ! Fondée dans le Finistère Sud par Claire Cariou, elle propose différentes activités liées au zéro déchet : des ateliers, des interventions dans les écoles, des conférences… « L’idée, c’est de montrer de façon simple qu’on peut faire autrement », explique Claire, qui accompagne également des entreprises dans les changements de pratiques, et forme ainsi des salariés pour qu’ils soient les moteurs de la démarche. Une chaine Youtube est également disponible, qui permet de « communiquer sur le zéro déchet, et aussi sur un mode de vie plus sobre ». On peut y découvrir notamment des gestes simples permettant de réduire le volume de sa poubelle, comme par exemple la fabrication maison d’une crème hydratante, d’un furoshiki, de la lessive au lierre…

Claire, qui ne manque pas d’idées, veut aller plus loin et se lance dans un projet de « Tour de Bretagne zéro déchet ». C’est à vélo qu’elle effectuera son périple. « Au départ, je voulais le faire en van. Mais des copains m’ont motivé à enfourcher la bicyclette, même si je vais avoir du mal dans les côtes ! » souligne-t-elle en riant. Elle compte circuler sur les cinq départements, à la découverte « des bonnes pratiques ». « Je ne vais aller voir que des initiatives collectives : par exemple des entreprises qui ont réussi à faire baisser le volume de leurs déchets en interne, des écoles qui travaillent sur le gaspillage alimentaire, des collectivités, des restaurants, des food trucks…. », précise la jeune femme, qui est en train de préparer les différentes étapes, et a déjà récolté beaucoup de contacts. Elle s’élancera mi-avril, si la situation sanitaire le permet, et invite celles et ceux qui le veulent à la rejoindre le temps de quelques kilomètres, pour un trajet « festif et convivial ». Un groupe facebook a été créé, afin de suivre le projet : Tour de Bretagne du zéro déchet (5 départements)




La Cantine Mutine, un traiteur-food-truck bio, végétarien et zéro déchet à Douarnenez

A Douarnenez (29), Clémentine et Saïda ont créé « La Cantine Mutine ». Un traiteur et caravane food-truck qui propose une cuisine locale, bio, végétarienne, et zéro déchet.

La Cantine Mutine, c’est le nom du projet imaginé par Saïda et Clémentine. Un food-truck et traiteur dont l’idée à germé il y a trois ans à Douarnenez suite à la rencontre des deux jeunes femmes, et qui est opérationnel depuis août 2019. « Nous avions toutes les deux des envies similaires, créer quelque chose autour de la nourriture », explique Clémentine. Saïda, d’origine russe, a vécu un moment au Canada, où elle suivait des études en relations internationales, puis a décidé de changer d’orientation pour se tourner vers sa passion, la cuisine. Clémentine, elle, était auparavant journaliste reporter d’images. La création de la Cantine Mutine est donc pour les deux jeunes femmes un véritable virage professionnel.

Le concept de leur entreprise de restauration s’articule autour du bio, des produits locaux, et du végétarisme. « On utilise les ressources qui sont autour de nous pour cuisiner : par exemple du chanvre, des algues… », précise Clémentine. Des recettes sont ainsi revisitées : ainsi les fameuses « feuilles de vignes » ont été réinventées avec du millet de Plounéour-Lanvern !

La Cantine Mutine a mis également en place une démarche « zéro déchet » . « La vaisselle utilisée est lavable, on invite les gens à venir avec leurs propres boîtes, et on cuisine nos plats dans cette optique, pour que ça soit facile de les transporter », évoque Clémentine, qui composte également les déchets organiques.

Si le Food Truck est actuellement en pause et reprendra du service fin avril, la Cantine Mutine propose des plats à emporter à retirer à l’Epicerie Locale de Douarnenez. Des desserts sont aussi disponibles à emporter à la librairie de L’Angle Rouge, une librairie coopérative située dans la même ville. L’été, le Food Truck se déplace sur le marché bio de Pont-Croix. Et dès que la situation sanitaire le permettra, « on reprendra l’activité traiteur sur les événements et le catering », conclut Clémentine.

Plus d’infos et contact : La page Facebook de La Cantine Mutine

Email : lacantinemutine@netcourrier.com




Rennes. Elles collectent les déchets alimentaires en vélo pour en faire du compost

Mêlant valorisation des biodéchets et mobilité douce, le projet « Les Rennes du Compost » trace son chemin à Rennes. Aux commandes de la toute jeune association : Hélène, Amel et Sophie, qui collectent en vélo électrique auprès des professionnels (et des particuliers dans le futur) des déchets alimentaires pour les transformer en compost.

Elles s’appellent Hélène, Amel et Sophie. Toutes trois sont rennaises, et fondatrices de l’association « Les Rennes du Compost ». Un projet qui a pris naissance il y a un an, à l’été 2020. «Anciennes collègues de travail dans un établissement de santé, nous étions toutes en réflexion sur notre vie professionnelle », explique Hélène « Nous voulions passer à l’action à la fois sur les plans environnementaux et sociaux, et appliquer ce que nous faisions dans notre vie privée dans notre travail ». A savoir, le compostage, et pour Sophie, la passion du vélo.

C’est ainsi que démarre l’aventure des « Rennes du Compost ». Dès l’automne 2020, les trois jeunes femmes se mettent en selle et démarrent une étude de marché, entament une formation en entrepreneuriat. Leur projet : mettre en place à Rennes un système de collecte de biodéchets, à destination des professionnels (restaurateurs, entreprises, écoles, boulangeries, fleuristes…), le tout grâce à un vélo électrique équipé d’une remorque qui peut supporter un poids de 300 kg.

Titulaires d’une formation de maitresses-composteuses, Hélène, Amel et Sophie mènent toutes les trois les collectes à vélo. Chacune a cependant son domaine de prédilection. « Comme on avait déjà travaillé ensemble, ça a été plus facile d’identifier ce qu’on voulait faire », précise Amel, qui gère la partie gestion. Hélène gère ainsi la partie compostage, la valorisation des biodéchets, et s’occupera des futurs ateliers de sensibilisation. Sophie, quant à elle, s’occupe de la recherche des clients et de la commercialisation. « Et on attache une grande importance à notre qualité de vie, au bien-être au travail, à l’équilibre maison-boulot », précise Amel.

L’association Les Rennes du Compost a démarré ses activités sur les chapeaux de roue, puisqu’elle continue sa phase d’expérimentation et compte déjà une vingtaine de clients, depuis le début des tournées en mai. Tous ont bénéficié dans un premier temps d’un diagnostique, qui permet d’évaluer le gisement de biodéchets. « Après, on fournit des bacs ou bio-seaux, qu’on collecte ensuite à chaque passage. On emmène ensuite le tout grâce à notre vélo sur notre zone de compostage », détaille Hélène. Une zone qui se situe dans le quartier de la Prévalaye, au sein du Jardin des Mille Pas. Après six à neuf mois de maturation, le compost va être ensuite « normé », afin de vérifier « le taux de carbone, d’azote et de pesticides, important pour les maraîchers et les agriculteurs à qui nous souhaitons le vendre ensuite, ainsi qu’aux particuliers », détaille Amel. Le compost sera aussi troqué avec Le Jardin des Mille Pas.

Mais le projet ne s’arrête pas là, puisque les trois jeunes femmes comptent aussi s’adresser pour leur collecte directement aux habitants de Rennes, notamment ceux de l’hyper-centre, dans lequel des composteurs collectifs sont compliqués à installer. Le tout en concertation avec les autres acteurs du territoire, notamment Rennes Metropole. Une expérimentation devrait ainsi être menée avec une copropriété à la rentrée. A noter aussi, l’organisation future d’ateliers de sensibilisation au compostage, et la mise en place de point d’apport volontaires de biodéchets, dans des épiceries de vente en vrac par exemple.

En attendant, l’association va être accompagnée dans les prochains mois par le Tag35, afin de travailler à un futur passage en société coopérative.

Plus d’infos : La page Facebook de Rennes du Compost




A Belle-Ile-En-Mer, Marie s’installe pour cultiver des plantes aromatiques et médicinales

Marie Tarteret, 35 ans, se lance en agriculture biologique à Belle-Ile-En-Mer. Son projet : une production en plantes médicinales, aromatiques, et une diversification en fruitiers. Elle souhaite développer une gamme alimentaire et cosmétique à partir de ses plantations. Sélectionnée par le programme Les Cultiv’actrices, on peut la soutenir via un financement participatif.

Belle-Ile-En-Mer, située au large de Quiberon, s’étend sur 84 km². C’est sur cette île, la plus grande des îles bretonnes, que Marie Tarteret a voulu développer son projet : une exploitation agricole en plantes aromatiques et médicinales, avec une diversification en production fruitière, le tout en bio. La jeune femme de 35 ans est originaire de l’île et a y passé sa jeunesse. Après son bac en 2003, elle poursuit ses études sur « le continent », et entame un double parcours professionnel, entre le journalisme et la marine. « L’été, je travaillais sur les bateaux qui font la liaison entre Quiberon et Le Palais, et l’hiver, j’étais à l’étranger pour exercer mon activité de journaliste indépendante », explique-t-elle. Le changement de cap est intervenu il y a maintenant 4 ans. « Mon compagnon souhaitait rester sur l’île, moi je voulais repartir. Je me suis alors demandé ce que je pouvais développer comme activité si je restais ». Marie imagine alors un projet pouvant contribuer au développement du territoire, « une activité en extérieur, qui n’existait pas déjà, qui ne soit pas touristique ». Ce sera donc l’agriculture. « Il faut savoir qu’ici il y a très peu de production par rapport à la demande locale, les activités de transformation sont rares. 95 % des produits alimentaires sont importés du continent », analyse-t-elle. « Il y a seulement trois maraichers, dont un seul produit des légumes toute l’année ! ».

Ce ne sera pourtant pas le maraichage que va choisir Marie, mais l’herboristerie. Celle qui « n’était pas du tout destinée à se lancer dans l’agriculture » a découvert la science des plantes médicinales par hasard. « Je me suis prise de passion en lisant beaucoup de livres, en me rendant compte que ces plantes, présentes dans notre quotidien, au plus près de chez nous, sont une source inépuisable de savoirs perdus. Les retrouver, ça m’intéresse ». Elle suit alors une formation à distance, et en parallèle un BTSA production horticole à l’école supérieure agricole d’Angers, qu’elle achèvera bientôt. En attendant, elle suit des stages par périodes fractionnées, et dispose déjà de terres pour s’installer. Deux parcelles obtenues après un « parcours du combattant » et des recherches qui ont démarré il y a trois ans. « On a sur Belle-Ile des gros soucis d’accès au foncier. Du fait du fort attrait touristique, c’est compliqué de trouver des terrains. Il y pourtant ici 1200 hectares de friches agricoles », fait-elle remarquer. Les plantations démarreront entre l’été et l’automne prochain, après un travail de préparation et de défrichage.

Dans l’exploitation de Marie, on trouvera donc des plantes médicinales et aromatiques, avec une diversification en production fruitière (mûres, framboises, pommes, poires…). Deux gammes de produits y seront développées : de l’alimentaire (des tisanes, des aromates, des confits, des pickles…) et des cosmétiques, grâce aux plantes : savons, macérat huileux, hydrolats…). Par la suite, elle projette de développer une gamme d’huiles essentielles, et d’avoir une troisième parcelle.

Son projet a été sélectionné dans le cadre de l’opération Les Cultiv’Actrices, dont l’objectif est de soutenir des initiatives agricoles portées par des femmes sur tout le territoire français. Le programme comprend deux volets : un premier, axé sur le mécénat d’entreprises, et un deuxième, sur la contribution des citoyens via un financement participatif. Les fonds que Marie récoltera grâce à ces deux dispositifs lui permettront de mener à bien son installation et d’acheter entre autres matériels un séchoir solaire mobile, nécessaire pour ses plantes aromatiques et médicinales.

Pour en savoir plus et soutenir Marie : https://www.lacagnottedeschamps.fr/lesprojets/marie-demarre-une-activite-bio-de-plantes-aromatiques-et-de-production-fruitiere/