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Les Trophées du Développement Durable 2022 sacrent 7 lauréat.e.s bretons

Cette année encore, Les Trophées du Développement Durable ont récompensé sept initiatives bretonnes en matière de transition écologique et sociale. Pour cette seizième édition, ils ont été remis à Brest, à l’occasion de l’évenement « Plastiques, changement de cap » qui a eu lieu à l’Arena le 1er juillet.

 

Catégorie « Acteur public »

Le prix va cette année à la commune de Lanvallay, dans les Côtes-d’Armor, pour son projet « agricole et solidaire », qui a décidé de réserver 6 hectares de terres situées en entrée de ville pour 3 porteurs de projets, afin de répondre à l’enjeu de l’approvisionnement en ressources locales : une association qui produit des légumes pour le Secours Populaire, une productrice de fleurs coupées sans produits chimiques, et dans le futur un projet de maraîchage pour alimenter les structures locales comme l’ehpad ou les écoles en circuit court.

Plus d’infos : http://www.lanvallay.fr/


Catégorie « Etablissement d’enseignement ».

C’est le Lycée de l’Harteloire à Brest, qui a remporté le trophée. Le projet : une classe de seconde, sensibilisée à la pollution des océans par le plastique, a décidé d’agir en recherchant des alternatives plus respectueuses de l’environnement aux fournitures scolaires traditionnelles.

Plus d’infos : https://www.harteloire.fr/


Catégorie « Association »

Cette année, le prix va à des acteurs rassemblés au cœur du Reeb, le Réseau à l’Education à l’Environnement en Bretagne, qui ont créé l’application « Bernic and Clic ». Elle permet de reconnaître, grâce à des questions-réponses, 130 espèces végétales et animales, présentes sur les littoraux de Bretagne.

Plus d’infos : http://www.eco-bretons.info/les-berniques-a-portee-de-clic-grace-a-lapplication-bernicclic/


Catégorie « Entreprise »

Pour cette édition, le trophée a été remis à l’entreprise finistérienne Gwilen, pour son travail autour de la transformation de sédiments portuaires en matériaux pour le design, l’architecture et la construction.

Plus d’infos : https://www.gwilen.com/


Catégorie « Santé Alimentation »

Le prix va à un groupe de citoyens qui a fondé « Bien Vivre en Bretagne Romantique », une association basée en Ile-Et-Vilaine, qui a pour objectif de « s’appuyer sur les énergies citoyennes pour aller vers une véritable stratégie de développement  local en collaboration avec tous les acteurs du territoire volontaires dans des domaines aussi  variés que l’environnement, la consommation durable et le bien-vivre. ». Un marché ambulant a été créé, et un projet de tiers-lieu culturel et agricole est actuellement en cours de réflexion.

Plus d’infos : https://www.bvbr.org


Catégorie « Mobilité »

La Ville de Landerneau est lauréate, pour son action de création d’un parc de location de vélos à assistance électrique, en libre service et pour de courtes durées.

Plus d’infos : https://www.landerneau.bzh/ti-velo/


Catégorie « Economie circulaire »

L’association « Restachou Mad » est une émanation d’une autre association finistérienne, baptisée Chouet’. Restachou Mad a ouvert un bar-restaurant du même nom, et récupère et valorise des invendus de grandes surfaces et des excédents de producteurs locaux (mareyeurs, maraîchers, éleveurs…)

Plus d’infos : https://www.symettre.bzh/agir-responsable/ressourcerie-alimentaire/




« L’alimentation autrement » s’écoute dans une série de podcasts avec la Corlab

La Corlab (Coordination des Radios Locales Associatives de Bretagne) a lancé la saison 2 de son podcast « L’alimentation autrement ». En 12 épisodes, on peut découvrir des initiatives bretonnes autour de thématique comme le gaspillage alimentaire, l’éducation à l’alimentation ou encore la transition agricole.

La Corlab, ou Coordination des Radios Locales Associatives de Bretagne. Elle fédère actuellement 18 stations réparties sur les quatre départements de la Bretagne administrative. Sa vocation est d’être « un lieu d’échange, de coopération et de concertation entre les radios », peut-on lire sur son site internet. Elle propose aussi des programmes spécifiques, autour de l’économie, du littoral, ou encore de l’alimentation. C’est justement cette thématique qui est à l’honneur actuellement, avec le lancement de la saison 2 du podcast « L’alimentation autrement ». Une série audio qui « vise à médiatiser des projets et initiatives portées par des acteurs et actrices du territoire (entreprises, collectivités, associations, particuliers) qui participent à la promotion d’une alimentation saine et durable en Bretagne », explique la Corlab dans un communiqué.

Civam, Le Champ Commun, Aux Goûts du Jour…

On retrouve ainsi 12 reportages qui font la part belle à des initiatives bretonnes, autour de six thématiques : la justice sociale, l’éducation à l’alimentation, la lutte contre le gaspillage alimentaire, la transition agricole, la transition alimentaire, et les dynamiques territoriales. Des structures comme le Civam, la ferme Du Foin dans les Sabots, Le Champ Commun, Aux Goûts Du Jour ou encore le Gab56 sont ainsi mise à l’honneur. Les podcasts sont réalisés avec le soutien de l’Ademe, et en partenariat avec la Maison de la Consommation et de l’Environnement (MCE) de Rennes et la Coben. Et fin 2022, une exposition photo agrémentée d’audio sera présentée dans les locaux de la MCE, autour des six thématiques développées dans les podcasts.

En attendant, on peut retrouver les épisodes de la saison 2 de « L’alimentation autrement » sur les sites internet et de la MCE, et à l’antenne sur 16 radios de la Corlab. Les autres séries de podcast autour de l’économie et du littoral sont également disponible.

 

Plus d’infos

http://corlab.org




Le Léguer de nouveau en fête jusqu’au 10 septembre

De juin à Septembre se déroule la 26ème édition de l’opération « Le Léguer en fête ». Au programme : balades, expositions, conférence, projections et découvertes, pour apprendre à mieux connaître ce cours d’eau costarmoricain labellisé « Site Rivière Sauvage », et son bassin versant.

 

Le Léguer est une rivière bretonne qui s’étend sur près de soixante kilomètres, dans les Côtes-d’Armor. Rejoint par son affluent le Gouic au niveau de Belle-Isle-En-Terre, son embouchure se situe dans la baie de Lannion. C’est aussi la première et la seule rivière de Bretagne a avoir obtenu le label « Site Rivière Sauvage »,une distinction décernée par l’Association du Réseau des Rivières Sauvages et le Fonds pour la Conservation Des Rivières Sauvages. Ce label national vise à récompenser des « rivières joyaux », et est « un outil au service des gestionnaires des milieux aquatiques d’eau courante pour améliorer la protection et la conservation des rivières qui présentent un bon fonctionnement écologique ». On trouve ainsi une biodiversité variée dans la vallée du Léguer, par ailleurs classée zone Natura 2000 : saumons, mais aussi loutres, lamproie marine, escargot de Quimper…

Chaque année, l’opération « Le Léguer en fête » est organisée. Portée pour cette édition 2022 par les collectivités du bassin versant Vallée du Léguer (Lannion-Trégor- Communauté, Guingamp- Paimpol Agglomération, Morlaix Communauté et le syndicat de Goas koll Traou Long), l’Office de tourisme Bretagne – Côte de granit rose, elle se déroule du 26 juin au 10 septembre.

Au programme : une quarantaine d’animations, pour la plupart gratuite, et qui se déclinent autour de trois grands axes :

– Des balades patrimoines, tous les dimanches jusqu’au 4 septembre, à 17h. Elles auront lieu cette année sur les communes de Guerlesquin, Plounérin, Lannion, Loc Envel, Le Vieux-Marché, Plouaret, Louargat, Belle-Isle-en-Terre, Plougonver, Pluzunet et Ploubezre.

  • Des expositions (photos, sculptures, cartes postales anciennes…) à partir du 1er juillet, en intérieur et en extérieur
  • Des découvertes : visite de fermes, projection de film, conférences, balades, chantier rivière festif, performances musicales…

 

Tout le programme détaillé est disponible sur le site http://www.vallee-du-leguer.com/




Ty Waste, un site internet breton qui facilite la coopération des professionnels

Quand les déchets d’une organisation peuvent devenir les ressources d’une autre…l’entreprise vannetaise Ty Waste met en lien grâce à son site internet des professionnels (entreprises, associations, collectivités) afin de faciliter dons, échanges et ventes, dans le cadre d’une démarche d’économie circulaire.

A l’origine de Ty Waste, on trouve trois amis : Vincent, Romain et Aurélien. « Vincent, qui était ingénieur spécialisé dans le bioplastique, se retrouvait souvent avec du matériel sur les bras, notamment des palettes, et ne savait pas quoi en faire. Pourquoi ne pas en faire bénéficier d’autres organisations, mais comment faire pour qu’elles aient l’information ? », raconte Aurélien. On est en 2018 et ils ont alors l’idée de créer un site qui « serait un peu comme LeBonCoin, mais pour les professionnels ». En 2019 ont lieu les deux premières transactions, dans le domaine de l’évènementiel, qui marqueront le démarrage de l’aventure. « L’entreprise Métro avait des centaines de tabourets en carton, qu’elle ne savaient pas comment utiliser. Le Salon Nautique de Paris les a récupéré. Idem avec de la moquette installée au Palais des Congrès de Lorient, qui a servi pour la course solidaire La Vannetaise.

Avec l’apparition du Covid et la crise sanitaire, les évènements se sont arrêtés. Une période qui a été mise à profit par Ty Waste pour lancer la première version du site internet. « Puis, on a discuté avec Golfe du Morbihan-Vannes Agglomération, et on s’est rendus compte que les collectivités voulaient aussi échanger avec les entreprises et les associations, et développer cette branche de l’économie circulaire qu’on appelle « Ecologie industrielle et territoriale » », précise Aurélien.

Aujourd’hui, grâce au site internet de Ty Waste, les professionnels (Grandes entreprises, TPE-PME, artisans) mais aussi les collectivités et les associations peuvent proposer via des annonces du matériel destiné à la benne, des déchets ou rebuts, qui peuvent devenir une matière première pour une autre organisation. « Il peut y avoir des échanges, de la vente, de la location de machines, des dons », détaille Aurélien. Les annonces sont gratuites. On peut trouver ainsi des chutes textiles en don issues d’un atelier morbihannais, du mobilier d’entreprise (tables, armoires), des planches de coffrage, du broyat de végétaux, des palettes…qui pourront alors trouver une deuxième vie auprès d’une autre organisation. Ty Waste travaille ainsi avec le micro-festival engagé La P’Art Belle à Sarzeau, qui devrait bénéficier de vaisselle pour sa prochaine édition. Sur le site internet, on peut aussi trouver un système de « groupes privés », qui permet aux acteurs d’un même secteur d’activité d’échanger.

Mais le projet de Ty Waste ne se limite pas à un site internet. L’entreprise propose aussi des ateliers « de synergie » pour les collectivités, comme ce fut le cas sur Belle-Ile-En-Mer. « Ce genre d’opération permet de faire se rencontrer les acteurs et de les sensibiliser à l’importance de l’économie circulaire», selon Aurélien, qui aimerait voir Ty Waste dépasser les frontières du Morbihan et travailler à terme dans toute la Bretagne.




Les Low Tech font leur festival à Concarneau

Du 25 juin au 3 juillet, les Low Tech sont à l’honneur à Concarneau, pour neuf jours de festival, à l’occasion du retour du bateau-laboratoire « Nomade des mers » de Corentin de Chatelperron.

Depuis 2016, le « Nomade des mers », bateau-laboratoire spécialisé des low tech, parcourt les mers. Il sera de retour le 25 juin à Concarneau, ville où siège le Low Tech Lab. Cette association loi 1901, fondée en 2013, travaille à recenser, tester et documenter de par le monde et en France les « low tech ». « Le terme low-tech est employé pour qualifier des objets, des systèmes, des techniques, des services, des savoir-faire, des pratiques, des modes de vie et même des courants de pensée, qui intègrent la technologie selon trois grands principes : utile, accessible et durable. », explique-t-elle. 790 initiatives dans 85 pays ont ainsi été recensées, telles que un frigo sans électricité au Maroc, un élevage de grillons en Thaïlande, un concentrateur solaire en Normandie…

A l’occasion du retour du bateau de Corentin De Chatelperron, un festival va faire découvrir au public tout sur les low tech, du 25 juin au 3 juillet. Durant 9 jours, les visiteurs et visiteuses pourront découvrir un grand village des innovations sur 1600m2. Le « Nomade des mers » et un habitat low tech seront ouverts à la visite. Expositions, conférences, projections de films, démonstration de cuisine low-tech et de four solaire, seront au menu. Un programme « hors les murs » de stages et de formations est également prévu.

Tout le programme de l’évènement est disponible sur le site du Low Tech Lab : https://lowtechlab.org/fr/festival-2022/le-programme

 

Et pour en savoir plus sur Nomade des mers, notre précédent article : http://www.eco-bretons.info/low-tech-nomade-des-mers/




A Rennes, dans les quartiers sud, le « circuit court » de l’énergie citoyenne se déploie

Dans les quartiers Sud de Rennes, la coopérative citoyenne Ciren va installer une dizaine de centrales photovoltaïques. Et va proposer une offre d’auto-consommation collective pour les habitant.e.s. Explications.

La coopérative citoyenne Ciren est née en 2019, portée par l’association Energies du Pays de Rennes. Son objectif ? « acheter et faire installer des centrales de production d’électricité de source renouvelable et locale chaque fois que l’opportunité se présente », peut-on lire sur son site internet. C’est ainsi qu’elle a déjà mis en place et financé une première centrale photovoltaïque de 83 panneaux, sur la commune de Laillé. Elle lance maintenant, après trois années de préparation, une opération « d’auto-consommation collective », baptisée « Eclairs », pour « Energie Citoyenne Locale Autoconsommation Innovante Rennes Sud ». « Le but, c’est de proposer aux habitants des quartiers de Rennes Sud, mais aussi aux entreprises, à Bréquigny et Landrel, d’utiliser pour une partie de leur consommation une électricité produite localement par des centrales solaires financées par un collectif citoyen », explique Fréderic Dartois, chargé de mission pour le projet. Les premières centrales, installées cet été, seront déployées sur les toits du groupe scolaire Jacques Prévert et des immeubles du Landrel, grâce à des conventions passées avec la ville de Rennes et le bailleur social Neotoa. « Une petite dizaine de centrales vont être construites à terme », précise Fréderic. « Ce qui va représenter 1500 panneaux ». Le tout permettra de créer deux boucles d’autoconsommation collectives, d’un diamètre de 2 kilomètre chacune. « avec ce projet, l’électricité produite ne sera pas vendu à un opérateur sur le réseau public, elle sera vendue à un prix juste vers les voisins des sites de production. C’est le circuit-court de l’énergie », poursuit Frédéric.

Concrètement, comment tout ça va fonctionner ? Il faut habiter dans le périmètre de l’une des deux boucles, être déjà abonné à un fournisseur d’électricité (n’importe lequel), et avoir dans son habitation un compteur communiquant. Ensuite, sur un principe similaire à celui d’une Amap, on va acheter une certaine quantité de kw/h suivant le contrat qu’on choisit. A chaque intervalle de 30 minutes, l’électricité produite sera alors répartie entre les consommateurs. La quantité qui va être affectée à chaque logement sera déduite du forfait initial, et ensuite « effacée » de la facture du fournisseur d’électricité qu’on reçoit toujours.

Les habitant.e.s intéressé.e.s peuvent s’informer auprès de la coopérative citoyenne Ciren, et la rencontrer tout l’été à la « Station Maif », basée dans la gare de Rennes, et qui met en valeur des initiatives innovantes et respectueuses de l’environnement. Des réunions vont aussi être organisées dans les quartiers. On peut également souscrire à la coopérative, à raison de 50 euros la part.

 

Plus d’infos

https://energiesdupaysderennes.fr/page-2/autoconsommation-collective-a-brequigny/

ou par email eclairs@ciren-sas.fr