Les coups de cœur littéraires de Novembre d’Eco-Bretons.

Eco-Bretons vous propose en ce mois de novembre ses coups de cœur littéraires. Trois livres : un roman graphique sur le travail dans le monde, et deux romans naturalistes, sur les traces des ours et des loups, dans les Pyrénées et les Highlands écossais. Place au voyage et au sauvage !

« Les reflets du monde – Et travailler et vivre », de Fabien Toulmé – Edition Delcourt, par Damien Ladan, administrateur d’Eco-Bretons

Le gwarosa, vous connaissez ?

C’est un terme coréen qui signifie « mort par surmenage ».

Pourquoi vous en parler ?

Vendredi dernier, un ami, connaissant mon intérêt pour le monde du travail, m’a prêté cette BD-reportage de Fabien Toulmé.

On y suit son aventure aux États-Unis, en Corée du Sud et aux Comores, le tout parsemé d’échanges avec Dominique Méda sur le travail en général.

On découvre des rencontres variées : des personnes ayant changé de vie, d’autres qui y aspirent, et certaines qui racontent un quotidien difficile et épuisant.

J’ai apprécié les différentes histoires, mais c’est surtout le récit sur la Corée du Sud qui m’a marqué. On y découvre le rapport à l’excellence, l’énorme pression subie dès le plus jeune âge, la semaine de 52 heures, et une relation au travail très particulière.

Si le thème vous intéresse, je vous conseille fortement cette lecture ! 


« Et vous passerez comme des vents fous », de Clara Arnaud – Editions Actes Sud, par Marie-Emmanuelle Grignon, journaliste à Eco-Bretons

Gaspard est berger dans les Pyrénées, et s’apprête à remonter dans les estives, encore sous le coup d’un accident tragique survenu l’été dernier. Alma, éthologue, vient d’arriver au Centre National de la Biodiversité, pour étudier les ours et tenter d’apporter des solutions aux phénomènes de prédation sur les troupeaux. En parallèle, nous suivons en flashback l’histoire de Jules, montreur d’ours parti aux Etats-Unis au début du XXème siècle.

Un livre qui nous entraine en pleine montagne, milieu rude par excellence, mais aussi de toute beauté, à la découverte de personnages liés de différentes manière au vivant et à l’ours. Fascination pour l’animal, mais aussi haine, les sentiments sont ambivalents. On part sur les traces de Gaspard, d’Alma, de Jules, on s’attache à leur destinée, et on prend conscience de la complexité des relations entre l’homme et l’animal. Un beau voyage sauvage, âpre et saisissant.


« Je pleure encore la beauté du monde », de Charlotte Mc Conaghy – Editions Gaïa, par Marie-Emmanuelle Grignon, journaliste à Eco-Bretons

Cette fois-ci, place non pas à l’ours, mais au loup. Inti est biologiste et mène en Ecosse, dans les Highlands, un programme de réintroduction de l’animal, qui doit pouvoir aider un écosystème en crise à aller mieux. Elle aussi, comme Alma dans « Et vous passerez comme des vents fous », se heurte à l’hostilité des habitants, notamment des éleveurs qui veulent protéger leur bétail. Quand l’un de ceux-ci est découvert mort et mutilé, Inti prend la décision de cacher le corps, pour protéger les loups, coupables désignés. Mais sont-ils les responsables ? A la fois thriller et livre naturaliste, «Je pleure encore la beauté du monde » nous emmène dans des paysages incroyables, magnifiquement décrits. L’attachement d’Inti pour les loups, mais aussi pour ses proches, qu’elle protège coûte que coûte, nous émeut. On en apprend également beaucoup sur l’animal, grâce à un gros travail de documentation réalisé par l’auteure. Un livre et une héroïne attachants qu’on n’oubliera pas de sitôt, une fois la dernière page refermée. Une belle lecture pour cette fin d’année.




L’environnement, l’ESS et le droit des peuples à l’honneur en Novembre en Bretagne

Novembre signe le retour des campagne citoyennes en Bretagne ! Mois de l’ESS, Festival Alimenterre, Festisol…Ces différents événements s’associent encore une fois pour proposer un programme riche, porté par de nombreux acteurs : associations, collectivités, entreprises de l’ESS…Plus de 600 actions sont prévues, autour des thèmes de la solidarité, de l’alimentation, de l’environnement, du droit des peuples, de l’économie sociale et solidaire, des transitions écologiques…

Le mois de l’ESS

Novembre est traditionnellement le mois de l’économie sociale et solidaire, depuis 2005. « L’économie sociale et solidaire n’est pas un secteur d’activité, mais une façon de faire et d’entreprendre qui rassemblent des organisations alliant performances, démocratie et utilité sociale ». Telle est l’ESS définie par la Cress (Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire) de Bretagne. Elle repose sur des principes forts : une utilité collective ou sociale, un fonctionnement démocratique, et un modèle économique spécifique (pas d’actionnaires à rémunérer, les excédents sont prioritairement destinées au développement de l’activité).

L’ESS est un secteur qui se porte bien en Bretagne. La région est ainsi la première pour le poids de l’ESS dans l’économie. 164 000 salarié.e.s, soit 13,8 % de l’emploi, travaillent dans ce secteur, avec la présence de nombreuses associations, coopératives, mutuelles et fondations.. Plus de 200 événements sont organisés du 1er au 30 novembre dans la région, afin de sensibiliser le grand public à cette économie plus respectueuse de l’humain, et de montrer la diversité des acteurs de l’ESS dans la région.

Tout le programme est disponible sur www.mois-ess.org


Le festival Alimenterre

Chaque année, le Festival Alimenterre revient en France et dans d’autres pays. Pour cette édition 2024, qui se déroule du 15 octobre au 30 novembre, les objectifs de l’événement restent les mêmes : « amener les citoyens à s’informer et comprendre les enjeux agricoles et alimentaires en France et dans le monde, afin qu’ils participent à la co-construction de systèmes alimentaires durables et solidaires et au droit à l’alimentation », et ce via notamment la projection de neuf films documentaires.

Plus d’informations sur le site : https://www.bretagne-solidaire.bzh/les-campagnes-citoyennes/


Le Festisol

Le Festisol, ou Festival des Solidarités, revient aussi pour une nouvelle édition, autour de la thématique « Environnement et droits des peuples ». Coordonné au niveau national par le CRID (Centre de Recherche et d’Information pour le Développement), le Festisol est supervisé en Bretagne pour l’animation par le Réseau Bretagne Solidaire, qui appuie les acteurs locaux voulant organiser des événements. Ce sont ainsi une dizaine de collectifs, regroupant près de 200 acteurs locaux, qui proposent collectivement des événements pour les scolaires et le grand public.

Parmi les collectifs particulièrement actifs cette année, on peut citer Brest, Saint-Brieuc, Rennes, Pontivy, et Morlaix, avec le collectif « Maison du monde », animé par le Resam. Une trentaine de structures locales y sont présentes (dont Eco-Bretons, ndlr), et proposent cette année une trentaine d’animations, un record ! Au programme : des projections, balades autour de l’eau, conférence sur le vivant, journée « coup de mains » à la ferme, expositions…et un « village des assos » les samedi 16 et dimanche 17 novembre à la MJC de Morlaix.

Pour le programme général du Festisol : https://www.festivaldessolidarites.org/evenements/

Pour le programme morlaisien : https://www.resam.net/




Avec leur association, Christie et Marie veulent transformer des coques de bateaux abandonnés en mobilier urbain

L’association Crab souhaite récupérer les coques de bateaux abandonnées qui encombrent les côtes bretonnes, pour les transformer en mobilier urbain, notamment en « bateau-livres », boites à livres revisitées. L’installation dans l’espace public, sur la Côte d’Emeraude pour le moment, permettra aussi de sensibiliser le public à la pollution provoquée par l’abandon des bateaux, une problématique encore peu abordée. Un financement participatif est lancé, pour la réalisation du projet.

Offrir une nouvelle vie aux coques de bateaux abandonnées en Bretagne, c’est l’objectif de la toute jeune association Crab, acronyme de Coopération, Revalorisation et Aménagement de Bateaux. A l’origine : un projet de Christie et Marie, alors toutes deux étudiantes en master de gestion de projets d’innovation sociale et solidaire. « On voulait monter un projet de récupération de coques de bateau pour les transformer en habitat léger », rembobine Marie. « Mais nous nous sommes vite aperçues que c’était compliqué pour un lancement, notamment en termes de normes ». Si l’idée reste toujours en tête des jeunes femmes pour le futur, elles ont réorienté la finalité du projet. « On a terminé deuxième de la Social Cup l’année dernière, un concours d’entreprenariat social, et on a vu que récupérer les coques de bateaux était une idée qui plaisait. On s’est dit alors qu’on allait partir sur quelque chose de plus simple à mettre en œuvre ». Les voilà donc qui imaginent créer du mobilier urbain, et notamment des « bibliothèques ». Un premier prototype a été imaginé : un « bateau-livre », une boite à livres réalisée à base de coque de bateau en fin de vie. Celle-ci sera installée par la suite sur une commune de la Côté d’Emeraude, en Ille-Et-Vilaine. « Et s’il pouvait y en avoir partout en Bretagne, ce serait le rêve ! », s’exclame Marie.

Afin de mener à bien leur projet, Marie et Christie créent leur association en septembre. « L’idée, c’est de créer un collectif regroupant des menuisiers, des architectes, des professionnels du nautisme, des personnes pour travailler avec nous, car nous ne serons pas salariées de notre association », souligne Marie. Autre objectif : sensibiliser le public à la pollution créée par les coques de bateaux abandonnées, et que celui-ci, ainsi que les collectivités, passent à l’action. « On en trouve partout sur les côtes, dans les ports, les chantiers navals…la problématique est là, mais elle passe encore sous les radars », selon Marie.

L’association Crab et ses deux fondatrices viennent de lancer un financement participatif, sur la plateforme KissKissBankBank. Objectif : récolter 10000 euros, qui serviront à la réalisation du premier prototype et au développement d’un second. Chacun.e peut contribuer selon ses moyens, à prix libre, ou alors à partir de 30 euros pour recevoir en contrepartie une invitation à visiter le chantier.

Pour participer : https://www.kisskissbankbank.com/en/projects/bibliotheque-urbaine-en-coque-de-bateau




La recette. Tarte au potimarron et noix.

Recette pour un moule de 26 centimètres

Ingrédients :

Pate sablée

250g de farine

125g beurre  en morceau

50 g de miel 

1 oeuf

Garniture 

300 g  de potimaron cuit

120 g de noix en morceaux

3 Cuillerées à Soupe de sucre cristalisé ou de canne

40g de beurre mou

200g de crème fraiche

une pincée de Gingendre, de noix de muscade, de cannelle en poudre, sel

2 cuillerées de miel liquide

2 oeufs

un peu de rhum ! 

Préparation :

Garniture : mélanger les noix, le sucre, le beurre

Etaler la pâte dans votre moule fariné garnir avec le mélange (noix, sucre,beurre)

Mélanger les autres ingrédients et verser dans le moule

Faire cuire à four préchauffé à 230° C pendant 10 minutes puis  40 minutes à 190° C 

Merci à Nathalie pour la recette !

Vous voulez nous faire partager votre recette (de préférence à réaliser avec des produits de saison) ? Envoyez la nous à info@eco-bretons.info




A Morlaix, des frites bio, locales, et à vélo !

« On perd pas l’nord », c’est le nom de la friterie itinérante à vélo qu’on verra bientôt sillonner les routes de Morlaix et ses environ proches. Au guidon : Clément De Larochelambert et Léa Lateur, deux ch’tis qui veulent faire (re)découvrir les frites, la fricadelle, la flammiche…à base de produits locaux et bios. Réduction des déchets, réutilisation de matériaux, mobilité douce, inclusion du public…sont aussi au menu.

Des frites, des frites, des frites ! Et surtout des bonnes. C’est parce qu’ils voulaient retrouver le goût de leurs chères frites du Nord que Léa et Clément, deux ch’tis habitant désormais dans le Finistère Nord se sont lancés dans un projet original : la création d’une friterie itinérante, à vélo. « Tout est parti d’une blague » rembobine Clément. « On s’est dit que puisque les frites nous manquaient, on n’avait qu’à créer notre propre friterie ! Mais avec nos valeurs : ouverte au plus grand nombre, éthique, bio, locale ». Un projet qui s’inscrit aussi en parallèle à celui-ci de tiers-lieu, porté par le collectif Joyeux Chahuts, auquel Clément et Léa appartiennent.

Baptisée « On perd pas l’ Nord », la friterie du duo sillonnera le territoire de Morlaix et des communes proches. Il y aura quatre point de vente : deux le midi, et deux le soir, à Morlaix, Plouezoc’ch et Plougasnou. « Pas trop loin, car on sera à vélo ! », rappelle Clément. On pourra aussi retrouver la friterie sur des événements locaux, une fois par mois dans l’idéal.

Côté menu, les deux nordistes vont proposer des frites, avec des pommes de terre de variété Maiwenn, en bio, issue de la production locale de la ferme « Savez-vous planter des choux », de Saint-Pol-de-Léon. Elles seront cuites grâce à de la graisse végétale, et non à partir de graisse de bœuf, comme c’est le cas traditionnellement. On trouvera également, outre des soupes et salades bios, des plats du Nord telles que la flammiche au maroilles ou encore la fameuse fricadelle en version végétarienne. « Pour celle-là, on va travailler avec la boulangerie des Cent Marches à Morlaix, qui va nous fournir du pain invendu », précise Clément. Limiter les déchets est aussi l’un des objectif de la friterie : on pourra venir avec son propre saladier, et bénéficier d’une remise de 5% sur le tarif. Les équipements utilisés dans la friterie seront également de seconde main. Le duo n’oublie pas non plus la sensibilisation du public. « On va essayer de se poser dans des endroits où il pourrait y avoir aussi des animations, par exemple près de la bibliothèque du quartier de la Boissière. On peut imaginer des ateliers autour de la réduction des déchets, avec d’autres acteurs ».

Et pour la circulation de la friterie ? Léa et Clément utiliseront leurs guiboles et leurs vélo. Une carriole sera accrochée derrière, réalisée suivant un modèle de châssis développé par l’association ligérienne Véloma. La structure sera fabriquée à base de matériaux de récupération ( bois, inox…), en compagnie de la recycleie Le Repair, basée à Pleyber-Christ. « Et on travaille aussi à la conception avec Roold, atelier basé à Saint-Thégonnec, qui récupère des vélos hors d’usage et réutilise les cadres pour en construire de nouveaux », développe Clément.

Avant de se lancer sur les routes du secteur de Morlaix avec leurs frites et autres fricadelles, Clément et Léa ont lancé un financement participatif sur le site breton Kengo. Objectif : collecter des fonds pour le démarrage de leur activité, prévue pour décembre : achat et montage du châssis de la carriole, achat des matériaux pour la fabrication, aménagement de l’espace….

Pour apporter sa pierre (ou sa patate) à l’édifice (ou à la friterie), c’est par ici : https://kengo.bzh/projet/4762/on-perd-pas-lnord




L’idée sortie. L’éco-habitat ouvre ses portes

Ce week-end ont lieu les désormais traditionnelles « portes-ouvertes » du réseau Approche Eco-Habitat. Au programme de cette treizième édition, 29 réalisations en habitat écologique, à découvrir dans le Finistère et les Côtes-d’Armor.

Approche Eco-Habitat est un réseau breton fédérant plus de 100 adhérents, professionnels, citoyens, ou élus, tous engagés dans une démarche d’habitat durable. L’association a pour objet de « Promouvoir un habitat, des lieux de vie et de travail sains, économes en ressources, matériaux et énergie, respectueux de l’environnement, de la culture et des générations futures ». Elle organise pour cela des formations, conférences, ateliers, cafés-débats, speed-meeting de l’habitat écologique…et une opération portes-ouvertes annuelles.

L’édition 2024 de ces portes-ouvertes a lieu ce week-end. Au programme : pas moins de 29 réalisations à visiter, autour des thèmes du neuf, de la rénovation, de l’agrandissement, de l’aménagement intérieur, du patrimoine, de la construction bois…On pourra par exemple découvrir une rénovation thermique à Ploumoguer (29), une extension bois sur deux niveaux à Plouzané (29), un assainissement par phytoépuration à Douarnenez (29), la réhabilitation d’une ancienne ferme à Plouha (22)…Toutes les visites seront l’’occasion d’échanger avec les propriétaires et les professionnels, artisans et concepteurs, qui sont intervenus sur les chantiers.

Plus d’infos : https://www.approche-ecohabitat.org/portes-ouvertes-2024/