Botmeur se lance à son tour dans un projet d’éco-hameau d’habitats réversibles
La petite commune de Botmeur (29), dans les Monts d’Arrée, se lance dans un projet de création d’un éco-hameau d’habitat léger, accompagné par l’association Hameaux Légers. Sur un terrain de 5790 m2 vont pouvoir s’installer 8 foyers. Un appel est lancé pour trouver le collectif d’habitant.e.s qui occupera le lieu.
Après Commana et Plouigneau, c’est au tour de la commune de Botmeur, 225 habitants au cœur des Monts d’Arrée, de lancer un appel pour la création d’un éco-hameau d’habitats réversibles, « à faible empreinte écologique et sans imperméabilisation des sols ».
Un terrain communal de 5790 m2 va être aménagé et loué grâce à un bail emphytéotique de 99 ans, pour permettre l’installation de huit foyers dans des habitats réversibles. Particularité de ce qu’on appelle des « habitats réversibles » : ils doivent être mobiles, biodégradables, transportables ou démontables, et sans fondation en béton, comme par exemple les tiny house, yourte, Kerterre, Ty Paille…
Si chaque foyer possédera son habitation, il faudra aussi partager« des espaces communs avec
ses voisins (buanderie, chambre d’amis, salle commune, etc) afin de réduire les coûts et l’impact
écologique tout en créant du lien. », précise l’association Hameaux Légers, qui accompagne le projet de Botmeur.
Pour trouver les habitant.e.s, de l’éco-hameau, un appel est lancé aux groupes constitués d’au moins trois foyers, et ce jusqu’au 16 juin 2025, pour une installation dès l’été 2026. L’association Hameaux Légers organise des temps de rencontres pour former des groupes, à distance. La prochaine visioconférence aura lieu le 17 mars, de 18h à 20h.
Un week-end spécial sera aussi organisé, les 5 et 6 avril, à Botmeur. Les groupes seront ensuite accompagnés par l’association pour monter leurs projets à remettre au plus tard le lundi 16 juin par mailet en papier en mairie.
Distro, la coopérative bretonne qui développe le réemploi des bouteilles en verre
La coopérative bretonne Distro travaille au développement du réemploi du verre en Bretagne. Dans la campagne de Grand-Champ, non loin de Vannes, elle trie les bouteilles en verre consignées, qu’elle collecte auprès de distributeurs et producteurs bretons, avant de les envoyer dans deux centres près de Nantes pour être lavées. Depuis 2021, plus de 400 000 bouteilles ont ainsi été réemployées. Distro s’apprête à l’expérimentation nationale lancée par Citeo, qui aura lieu dans trois régions françaises, dont la Bretagne. Rencontre.
Située dans la campagne de Grand-Champ, non loin de Vannes (56), la Ferme de l’Oncle Patate est un lieu atypique. De par son nom, déjà. Mais aussi par ses trois activités. La ferme n’est pas seulement un lieu de production de pommes de terre bio, on y trouve aussi la plateforme de la filière « légumes bio » du Morbihan, et, plus étonnant, la coopérative Distro. Celle-ci y a pris ses quartiers « depuis avril 2024 » raconte Robin Langiano, responsable logistique.
La Scic (Société coopérative d’intérêt collectif) Distro est née en 2022, après avoir été pendant quelques années une association. Son objectif : développer le retour de la consigne du verre en Bretagne. Elle structure une filière composée « de producteurs, de points de vente, d’imprimeurs, de citoyen.ne.s… », explique Robin.
Distro gère ainsi la collecte des bouteilles consignées dans une soixantaine de points de distribution (cavistes, réseau Biocoop…), dans le Finistère, les Côtes-d’Armor et le Morbihan. « La collecte se fait également chez certains brasseurs ou cidriers », précise Robin. Dans le hangar de Grand-Champ, elles sont triées et « massifiées », c’est-à-dire stockées par format différent, avant de prendre la route pour deux centres de lavages situés à Clisson et Carquefou en Loire-Atlantique. « La rotation est rapide pour les bouteilles de 75 cl, les plus courantes, mais un peu plus longue pour les bouteilles de vin », analyse le jeune homme. Dans le hangar, des « pallox » sorte de grands casiers, permettent de stocker les bouteilles de bières, de cidre, de vin, de jus…, qui, pour celles du Morbihan, arrivent par casiers, du fait de collectes plus fréquentes. Entre 8000 et 10000 bouteilles transitent ainsi ici chaque mois.
Hormis la collecte et le lavage, Distro accompagne également les producteurs qui souhaitent se lancer dans l’aventure. La coopérative distille des conseils sur le contenant (choix de bouteilles pouvant résister à plusieurs dizaines de cycles) et sur les étiquettes, un enjeu important, car il faut qu’elles puissent se désagréger facilement dans le bain de lavage. Elle travaille pour cela avec des imprimeurs pour trouver la bonne formule.
S’installer à Grand-Champ est un choix intéressant du point de vue logistique, d’après Robin. « Distro collecte les bouteilles chez Biocoop, où sont livrés aussi les légumes via la plateforme de la filière légumes bio. Ceci nous permet de mutualiser les trajets des camions, car les points de livraisons de légumes sont également les points de collectes des bouteilles ». Un avantage économique et environnemental non négligeable pour la coopérative, qui est cohérent avec les valeurs qu’elle porte. « L’économie circulaire et les circuits courts font partie de l’ADN de Distro », affirme Robin. Sans oublier que « l’un des enjeux dans le réemploi est d’optimiser les boucles logistiques. L’objectif in fine est que les bouteilles réemployées reviennent moins cher, ce qui peut être aussi une incitation à y recourir pour le producteur ».
Et de plus en plus de professionnels semblent avoir recours au réemploi. Depuis 2021, ce sont ainsi 400 000 bouteilles qui ont été réemployées grâce à Distro.
A partir de mai, les chiffres devraient s’envoler, du fait du lancement avec Citeo d’une grande expérimentation nationale sur la consigne, dans trois régions de France, dont la Bretagne. Distro se prépare au changement d’échelle. Une activité d’achat groupé de verre neuf réemployable devrait également être lancée dans l’année.
A Glomel (22), deux lieux atypiques s’unissent pour faire découvrir le territoire
Marie, créatrice de la maison d’hôtes éco-responsable Le Vert Nomade, et Dominique, fondatrice du tiers-lieu La Place des Ami.e.s, ont uni leurs forces pour proposer les « Escapades », des week-end de découverte de leur territoire. Au programme : des activités autour du vivant, du savoir-faire local et de l’écologie. Rencontre à Glomel, non loin de Rostrenen.
Première étape au Vert Nomade, dans le quartier de Saint-Michel, à Glomel. C’est là que s’est installée Marie Prévost, qui a ouvert en juillet 2022 son activité d’hébergement. Une reconversion professionnelle pour elle, originaire du Nord-Pas-De-Calais. Auparavant fonctionnaire, Marie travaillait dans le secteur des politiques européennes, à Lille et à Bruxelles. Se sentant « trop déconnectée et frustrée » par son métier, elle décide d’arrêter, de se poser, et d’expérimenter : elle entreprend une formation en savonnerie artisanale, s’intéresse à la permaculture, à la fabrication de tisanes, à l’habitat autonome, aux plantes comestibles… Elle part en Ardèche et dans le Sud-Ouest, puis en Bretagne, et découvre le domaine du Bois du Barde à Mellionnec, où elle fait du woofing. La vie en Centre Bretagne lui plait, et Marie décide alors de s’installer sur ce territoire « très riche en initiatives alternatives et dynamique ».
Au Vert Nomade, Marie dispose de deux chambres doubles et d’un dortoir de quatre lits, prisé des cyclistes qui circulent le long du canal de Nantes à Brest, à quelques kilomètres. L’une des chambres et le dortoir sont équipés de toilettes sèches. La cuisine commune permet les rencontres et les échanges, autour de petits déjeuners bio et/ou à base de produits locaux. Marie propose également des soirées tables d’hôtes, et des massages ayurvédiques.
La Place des Ami.e.s, « lieu de rencontres improbables »
Deuxième escale à deux kilomètres, toujours à Glomel, cette-fois ci au lieu dit Botcanou. Nous voici dans le tiers-lieu « La place des ami.e.s ». L’endroit est chaleureux, avec une ambiance « comme à la maison ». Un bar associatif permet de boire un verre ou prendre un café. On peut également y manger autour d’une grande table commune, comme c’est le cas ce mercredi, jour de l’atelier cuisine. Aux manettes, on retrouve Dominique, avec son mari Patrick, venus tout droit de Lorraine. « Je travaillais dans la santé naturelle », explique la retraitée. Ce qui les a décidés à changer de région ? La période covid, pendant laquelle un festival autour des Lamiacea (familles de plantes à laquelle appartiennent la lavande et le romarin, ndlr) sur lequel Dominique avait beaucoup travaillé a été annulé. La maison étant également devenue trop grande suite au départ des enfants, « c’était l’occasion de tourner la page », se rappelle Dominique. Le destin guide le couple jusqu’à Glomel, où ils achètent une maison mitoyenne, et décident de faire d’une partie de la bâtisse un lieu collectif. Cet « espace de rencontres improbables » comme ils aiment à le définir est géré par une association, qui a été accompagnée par le Tag22. Le lieu devrait être géré par une Scic (Société coopérative d’Intérêt collectif) par la suite. L’objectif, à la Place des Ami.e.s, est « d’observer les lois du vivant, et de se relier au monde qui nous entoure ». Et du vivant, ici, il y en a : de nombreuses activités sont proposées : des cours de cuisine végane, des café-philos, des ateliers cyanotypes, un jeu de piste en été… En projet : l’aménagement d’un atelier pour pouvoir bricoler et réparer, et du grand jardin de 5000 mètres carrés pour découvrir les plantes comestibles, médicinales… ou encore un atelier « musique concrète » pour créer le fonds sonore du lieu ! Les artisans et producteurs locaux sont également mis à l’honneur, aussi bien grâce à une petite vitrine qu’à travers l’activité restauration et bar.
A la découverte des « pépites » du territoire
Marie et Dominique, dont les lieux ne sont qu’à 20 minutes à pied l’un de l’autre, ont uni leurs forces pour faire découvrir et animer leur territoire du Centre-Bretagne qu’elles aiment tant. Elles ont développé ensemble « Les escapades » : « un programme commun mais proposé sous 2 formes : un mode séjour tout compris incluant l’hébergement et l’ensemble des activités (Les Escapades du Vert Nomade) ou un mode à la carte proposant repas et activités (Nomades du Coeur de Bretagne ), sur un week-end par mois. », expliquent-elles. Après une première session en février autour de la laine, avec notamment la visite de la Petite Filature Bretonne, le deuxième week-end des escapades aura lieu les 8 et 9 mars. Cette fois, c’est le loup qui sera mis à l’honneur, avec le samedi une soirée contes et repas végétarien, et le dimanche un brunch et une lecture croisée, le tout animé par Hervé Jaquemeau. Les prochaines « escapades » seront consacrées à la botanique, en avril et mai.
Dans le Pays de Lorient, l’Ecole de Résilience du Littoral lance un cycle de rencontres pour le grand public
« Nouveaux Rivages », ou l’Ecole de Resillience du littoral, a été créée en 2023. Elle est le fruit d’un partenariat entre Aloen, Agence Locale de l’Energie et du Climat de Bretagne Sud, l’UBS (Université de Bretagne Sud), l’organisme de formation Inspir4Transitions, et le tiers-lieu Maison Glaz, basé à Gâvres, et lauréat de l’appel à projets de la Région Bretagne Deffinov, sur les tiers-lieux apprenants.Objectif ? « Faire émerger les compétences nécessaires à l’adaptation de nos territoires littoraux face à l’évolution du trait de côte ». Elle a proposé ainsi à l’automne dernier deux sessions de formations à destination des personnes en recherche d’emploi, pour découvrir les métiers du littoral et le transport à la voile. Cette année, hormis le lancement d’un diplôme universitaire « Résilience des territoires insulaire et littoraux » en septembre, l’école propose aussi un parcours de huit rencontres, destinés au grand public, afin de mieux comprendre le changement climatique et ses impacts sur les littoraux. Démarrage le 1er mars.
Nouveaux Rivages propose notamment des formations à destination des demandeurs d’emplois. « Le but, c’est de pourvoir remettre en selle des personnes éloignées du travail, tout en développement des compétences concernant la résilience des littoraux », expliquent Lisa Croyère et Lucille Hutchison, respectivement chargée de mission et chargée de communication chez Aloen. Deux sessions se sont déroulées à l’automne 2024. L’une, baptisée « stage de pré-qualification voilier de travail », permet de découvrir le métier de métier de marin à la voile, aussi bien dans les filières pêche, fret, transport des passagers, recherche scientifique… Six places sont disponibles.
L’autre, « Découverte des métiers du littoral de demain », est « plus large » et porte sur « l’ensemble des besoin de résilience des littoraux : alimentaire, mobilité, aménagement, biodiversité, travail du bois, tourisme responsable, adaptation du bâti »… développe Lisa. Camille, en stage chez Aloen, a suivi cette formation d’une durée de 4 semaines, qui lui a permis de «comprendre un peu mieux les enjeux », et aussi de « penser la gestion du territoire par l’expérimentation ». « Les participant.e.s avaient de 19 à 56 ans, et avaient un objectif de réorientation professionnelle », ajoute-elle. Une manière de « créer un réseau, de nous pousser à prendre contact avec des professionnels, se remettre en action, le tout dans une démarche différente d’une formation universitaire ». Désormais, Camille souhaite se diriger vers le domaine du réemploi, et plus particulièrement la valorisation des déchets issus du milieu maritime, ou encore vers le transport de passager ou de fret.
Hormis ces deux formation, un Diplôme d’Université « Résilience des territoires insulaire et littoraux » va ouvrir ses portes en septembre 2025.
Nouveaux Rivages a voulu aussi mettre en place un parcours ouvert à toutes et tous, « de 18 à 98 ans ! ». Un cycle de 8 rencontres à destination du grand public est actuellement lancé, et va démarrer le 1er mars, pour s’achever en juin. « Les sessions vont se dérouler à chaque fois le week-end », soulignent Lisa et Lucille. Les objectifs ? « comprendre les enjeux d’adaptation et de vulnérabilité d’un littoral bouleversé, acquérir des compétences pour mieux vivre ces bouleversements, coopérer face aux risques, devenir acteur et actrice dans la transformation du territoire ».
Les premières rencontres, samedi 1er et dimanche 2 mars, auront lieu à Maison Glaz, sur la presqu’île de Gâvres. Au programme le samedi: Le matin, un état des lieux des risques littoraux face au changement climatique avec Laurent Labeyrie, Océanographe et Climatologue au HCBC (Haut Conseil Breton pour le Climat) – Professeur associé à l’Université Bretagne Sud et ancien membre du GIEC, et un échange avec Akira Lavault, fondatrice de Maison Glaz. L’après-midi, place à des ateliers pour imaginer ensemble l’adaptation. Le dimanche matin, « jeu sérieux » Litopia, et l’après-midi, atelier de réflexion.
Il est possible de ne suivre que quelques journées de rencontres, et pas le parcours entier.
Il est aussi possible de dormir à Maison Glaz, qui propose des solutions d’hébergements.
Les partenaires intéressés, et les citoyen.e.s qui souhaitent participer, peuvent s’adresser à Nouveaux Rivages via le site suivant : (tarif des journées du 1er et 2 mars : 12 euros / jour) https://nouveauxrivages.fr/ateliers-conferences/
A voir. Martigné-Ferchaud, la commune bretonne où on préserve le bocage et on replante des haies
Disponible sur la plateforme FranceTv, le documentaire « Le village qui voulait replanter des arbres » de Brigitte Chevet met en lumière la commune de Martigné-Ferchaud, le travail de celle-ci, des agriculteurs, et d’une technicienne bocage, pour planter des haies. Dont celles qui ont disparues lors du remembrement. Un film fort et sensible, sur le rôle important du bocage dans la préservation de l’eau.
Martigné-Ferchaud est une commune agricole du sud de Rennes. Elle fait partie d’un bassin versant où « l’eau est vraiment de mauvaise qualité », de l’aveu même de son maire, Patrick Henry, agriculteur. « Il va falloir vraiment faire des actions fortes pour inverser la tendance. Dès aujourd’hui, il faut planter, il faut améliorer la qualité de l’eau ». Ces propos forts sont extraits du documentaire « Le village qui voulait replanter des arbres », réalisé par Brigitte Chevet, et disponible sur le site de France tv.
Dans ce film, on suit notamment Léa, « technicienne bocage ». Son quotidien : replanter des haies, et rebâtir des talus. Réparer les « conneries » comme le souligne un agriculteur. Celles qui ont été faites pendant le remembrement, il y a 60 ans. Cette grande opération organisée par l’Etat, pour rapprocher les parcelles, au moment du développement de la mécanisation agricole et de la productivité, a entrainé la dispartions des trois-quarts du bocage français. Ce sont ainsi 360 kilomètres de haies qui ont été supprimés à Martigné-Ferchaud. Les arbre.s, les talus, les haies, étaient alors considérés comme inutiles, nuisibles, et le bois avait perdu de sa valeur.
Mais aujourd’hui, on replante. La commune a ainsi décidé de protéger les haies existantes, et d’en créer d’autres. C’est tout le travail de Léa, qui rencontre les agriculteurs du secteur, pour les inciter et les aider dans ces opérations. Elle a ainsi contribué à recréer 15 km de haies dans le secteur. « On veut juste avoir un bocage qui soit fonctionnel, qu’on retrouve une continuité et une densité suffisante. Il faut qu’on arrive à entretenir celui qu’on a », confie-t-elle dans le documentaire.
Brigitte Chevet, dans son documentaire, montre bien les bienfaits du retour à la haie : mieux pour la biodiversité, la retenue de l’eau, la qualité de celle-ci, l’abri du bétail par fortes chaleur…Les agriculteurs le comprennent mieux aujourd’hui, même si la question de l’entretien, des normes environnementales et du coût restent prégnantes, et sont revenues sur le devant de la scène lors des récentes manifestations agricoles. Mais certains viennent désormais spontanément voir la technicienne, pour qui « L’arbre est un couteau suisse. Replanter des couteaux suisses, c’est valorisant ! ».
« Sentinelles de la nature » en Bretagne : plus de 300 alertes reçues en 2024
Le dispositif national « Sentinelles de la nature », déployé dans la région par FNE Bretagne, permet aux citoyen.ne.s de signaler les situations d’atteintes à l’environnement. En 2024, plus de 300 alertes ont été reçues. Les plus nombreuses concernant la dégradation du bocage, notamment les destructions de haies protégées et le défrichement. Mais des initiatives positives sont aussi mises en valeur : renaturation de zones humides, entretien de cours d’eau, retour de la biodiversité…
« Sentinelles de la nature » est le nom d’un dispositif porté par les associations membres de France Nature Environnement, pour « informer, aiguiller et accompagner les citoyen.ne.s pour agir sur la protection de la nature ». Le projet est déployé sur tout l’hexagone, la Guyane et Mayotte.
En Bretagne, Sentinelles de la Nature est porté par FNE Bretagne depuis 2022. Ce projet participatif permet « aux citoyen·ne·s de localiser et signaler sur le territoire des atteintes à l’environnement dans le but de les résorber, à partir d’un site internet (sentinellesdelanature.fr) ou d’une application mobile », explique FNE Bretagne, qui vient de publier le bilan du dispositif pour 2024.
Ce sont ainsi « plus de 220 nouvelles personnes qui ont contribué à Sentinelles de la Nature en 2024 ». 328 signalements ont été reçus par les bénévoles et les salariés. Ce qui arrive en tête de ce triste classement : les atteintes au bocage, notamment la destruction de haies protégées et le défrichement, qui représentent 20% des dégradations signalées. A noter aussi « le déversement de substances polluantes et le dépôt de déchets ». « L’année 2024, comme l’année précédente, a été marquée par une importante augmentation des destructions de haies avec arasement de talus » explique Sullyvan Henrio, chargé de l’animation du réseau Sentinelles de la Nature en Bretagne, qui est constitué de 65 millitant.e.s issu.e.s d’associations membres de FNE Bretagne (Eau & Rivières de Bretagne, Bretagne Vivante, VivArmor Nature…). Ils et elles accompagnent les lanceurs et lanceuses d’alerte dans les signalements et dans les démarches à entreprendre.
On peut également signaler sur la plateforme de Sentinelles de la Nature des initiatives « positives ». Douze opérations portées par des citoyen.e.s ou des associations ont ainsi été référencées, comme par exemple les plantations de haies, la protection de la biodiversité, la renaturation de cours d’eau et/ou de zones humides…