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A voir. « Croquantes », un film sur la puissance de la sororité et la place des femmes dans le milieu agricole

 

La force de la sororité et du collectif chez les femmes du monde agricole, malgré la faible reconnaissance de leur travail par la profession. C’est le message qui est distillé dans le film« Croquantes », réalisé par Tesslye Lopez et Isabelle Mandin, et produit par l’association Hector et Nestor. Le film, tourné en Loire-Atlantique, fait cette semaine l’objet d’une tournée de projections dans le Morbihan, le Finistère et les Côtes d’Armor, avec le soutien de la Direction Régionale à l’Egalité et aux Droits des Femmes et la Mutualité Sociale Agricole.

 

Dans ce documentaire sorti en septembre 2022, on suit Emilie, animatrice au sein du Civam44, qui a impulsé la création d’un groupe de femmes, suite à la rencontre avec deux agricultrices qui, sans se connaître avant, lui avaient fait part de leurs difficultés. Partant de l’idée que la situation ne devait pas être isolée, l’idée de la mise en place d’un groupe de paroles en non-mixité a germé.

Le collectif de femmes se réunit alors de façon mensuelle, et aborde de nombreux sujets, comme par exemple les règles et le cycle féminin, le genre dans la pratique des activités agricoles…Une vraie «bulle » pour toutes ces exploitantes agricoles, qui, même si leur place dans le milieu progresse d’année en année, sont encore en minorité : 26,2% des chefs d’exploitation aujourd’hui sont des femmes.

Au fil des échanges et afin de porter leurs paroles à l’extérieur, vient l’idée de la création d’une pièce de théâtre, qui serait basée sur leurs vécus et expériences. Le film suit les agricultrices dans l’élaboration des dialogues, de la mise en scènes, des répétitions, jusqu’au « grand soir » où la représentation se déroule dans une ferme, devant un public nombreux formés de conjoints, d’enfants, de voisins… « Le monde agricole allait les regarder et les écouter », raconte Emilie en voix off. Un succès : la pièce, très applaudie, leur a permis d’évoquer des thèmes tels que la charge mentale, la sororité, le féminisme…

Mais, « on n’a vite compris que ça ne suffirait pas à changer les vieilles habitudes », explique l’animatrice. Afin d’aller plus loin et « d’ouvrir un chapitre plus politique », une grande rencontre est organisée durant deux jours, à laquelle participent des femmes issues du milieu rural venues de la France entière. L’occasion entre une fois d’échanger sur les pratiques et sur la place des femmes dans l’agriculture d’aujourd’hui, avant de participer le 8 mars à la manifestation féministe de Rennes, et de mettre en lumière de façon plus large la condition des femmes en milieu rural.

On prend plaisir à suivre ce beau groupe de « croquantes » qui prend corps au gré des réunions et des temps d’échanges. Toutes ensembles, s’appuyant les unes sur les autres dans une démarche collective, elles osent prendre leur place dans le milieu agricole. Leurs paroles, précieuses, fortes et libérées, sont importantes, pour toutes les femmes. Un bel exemple de la puissance de la sororité.

 

Le film sera projeté :

  • le 22 mai à Questembert (56) à 20h30, à l’Iris Cinéma, en partenariat avec La Marmite, Les Rurales du Planning Familial, Les Prés sur Terre
  • Le 23 mai à Pontivy, lycée agricole du Gros Chêne (séance scolaire en journée) et à Locminé (56), à 20h45, au cinéma Le Club, en partenariat avec le CIVAM 56, le GAB 56, le Planning Familial antenne de Lorient
  • Le 24 mai à Douarnenez (29), à 20h, à l’auditorium de la bibliothèque, En partenariat avec le CIVAM 29, le Planning Familial antenne de Douarnenez, la Chambre d’agriculture, la MSA
  • Le 25 mai à Plougastel-Daoulas (29), à 20h30, au cinéma l’Image, en partenariat avec le GAB 29, l’Ecopôle Vern Ar Piquet de Daoulas et le Planning familial
  • Le 26 mai à Morlaix (29), lycée agricole de Suscinio (séance scolaire en journée) et à Trédaniel (22) à 20h à la Salle des Fêtes, en partenariat avec le GAB 22, la Bibliothèque de Trédaniel, les Voisins de paniers, le Planning Familial antenne de Morlaix.
  • Le 27 mai à Dinan (22), à 17h15 à l’Emeraude Cinéma, en partenariat avec Agricultrices de Bretagne, la Chambre d’Agriculture, la MSA, et Dinan Agglomération.

 

La bande-annonce du film :

 

Plus d’infos :

https://lesfilmshectornestor.org/Croquantes-1




Trégor : un cycle de rencontres autour du réemploi dans la construction et le paysage

Le collectif « Frugalité heureuse et créative » du Trégor propose, de mai 2023 à avril 2024, un cycle de rencontres autour du réemploi dans la construction et le paysage. Objectif : sensibiliser le grand public et les professionnels à l’utilisation du réemploi dans ces domaines. La première rencontre aura lieu du 24 mai à 20 juin, avec au programme la projection d’un documentaire, une exposition, un temps de formation et une conférence.

« Développer des établissements humains frugaux en énergie, en matière et en technicité, créatifs et heureux pour la terre et l’ensemble de ses habitants, humains et non humains ». Voilà le message délivré par le Manifeste pour une Frugalité heureuse et créative, lancé le 18 janvier 2018 par Dominique Gauzin-Mûller, architecte-chercheur, Alain Bornarel, ingénieur, et Philippe Madec, architecte et urbaniste. En réponse à cet appel, un mouvement s’est lancé avec une association nationale, et des groupes locaux ont été créés. C’est le cas en Bretagne, avec notamment la création en 2022 d’un collectif sur le Trégor.

Celui-ci lance un cycle sur le « réemploi dans la construction et le paysage », de mai 2023 à avril 2024. Objectif : « Sensibiliser le grand public au réemploi, permettre aux professionnels et acteurs de la construction (communes, bailleurs) de gagner en compétences sur le sujet, encourager la construction d’un réseau local et une évolution des pratiques. Il s’agit de montrer que le réemploi est « faisable » et propose des réalisations de « qualité », tant dans le bâtiment, qu’au jardin ou dans les espaces publics.  », précise le groupe dans un communiqué.

Le cycle se compose de 4 rencontres. Certaines sont destinées au grand public, d’autres traitent d’aspects plus techniques et sont plutôt dédiées aux professionnel.le.s de la construction.

La rencontre numéro 1, baptisée « introduction sur le réemploi dans la construction », est en quelque sorte le « temps fort » du cycle. Elle se déroule sur plusieurs semaines, du 24 mai au 20 juin 2023.

 

Au programme de cette rencontre d’ouverture :

 

  • Le mercredi 24 mai à 20h : Projection du film « Hacer Mucho Con Poco » (« faire beaucoup avec peu »), au Café Théodore à Trédrez-Locquémeau, avec les associations Tohu Bohu et 20 000 docs sur la Terre.Le documentaire évoque l’architecture en Amérique Latine, où le contexte de crise permanente oblige à se réinventer et à innover avec les ressources locales.

    La projection sera suivie d’un temps d’échange.

  • Le jeudi 8 juin de 17h à 19h : Formation « Construire avec les matériaux de réemploi », par Mathilde Billet, architecte de formation, qui a travaillé 7 ans au sein de l’association Bellastock comme assistante à maîtrise d’ouvrage (A.M.O.) sur des projets de réemploi des matériaux de construction.Formation se déroulant à la Salle de Conférence de l’Espace Sainte-Anne à Lannion, et destinée au public professionnel et aux personnes intéressées. Sur inscription.
  • Le jeudi 8 juin à 20h30 : Conférence « Le réemploi : travailler avec la contrainte », par Catherine Rannou architecte, artiste, Professeure en école d’architecture et chercheuse au laboratoire CRH-LAVUE. La modération sera effectuée par Christophe Gauffent, directeur du CAUE 22. 

    Conférence tout public, sur inscription

     

  • Du 6 au 20 juin : Exposition « Matière grise ». Julien Choppin et Nicola Delon de l’agence d’architecture généraliste Encore Heureux ont monté en 2014 cette exposition qui propose de « penser plus pour consommer moins ». Pour eux « les architectes ne peuvent se dérober à la responsabilité du monde qui advient et donc à la nécessité d’imaginer ce qui, demain, doit exister ».Visible dans la Salle d’Animation de l’Espace Sainte-Anne à Lannion.

    Tout public, entrée libre.

    Pour en savoir plus sur l’exposition, notre article : http://www.eco-bretons.info/morlaix-lexposition-matiere-grise-a-la-manu-reflexion-collective-et-reemploi-dans-larchitecture/

 

Les rencontres suivantes mettront à l’honneur le partage de pratiques en terme de réemploi sur les chantiers, le cadre réglementaire du réemploi, et le réemploi dans le paysage.

 

 

Plus d’infos :

https://frugalite.org/2023/04/24-05-2023-au-20-06-2023-a-lannion-22-demarrage-du-cycle-reemploi-dans-la-construction-et-le-paysage/




Festivals bretons : A vélo jusqu’au pogo !

D’après l’étude « Décarbonons la culture » du Shift Project parue en 2021, un festival comme les Vieilles Charrues, qui accueille 280 000 festivaliers sur 4 jours en zone périphérique, émet potentiellement 15656 tonnes équivalent CO2. 80% des émissions d’un événement de ce type sont liées au transport, que ce soit celui des artistes, des équipes techniques, ou des festivaliers. Comment faire pour diminuer l’impact de ces trajets sur les bilans carbones des festivals ? Certains organisateurs mettent à l’honneur depuis quelques années le vélo, que ce soit pour venir à la fête, ou pour la logistique en interne. Exemple avec deux événements, tout deux accompagnés par les Collectif des Festivals, et qui se déroulent les 26, 27 et 28 mai : Art Rock à Saint-Brieuc, et Les Petites Folies d’Iroise à Lampaul-Plouarzel (29).

 

Le Festival Art Rock, à Saint-Brieuc 

Depuis quelques années, le Festival Art Rock, qui va fêter ses 40 ans les 26, 27 et 28 mai à Saint-Brieuc, place le vélo en bonne place sur l’affiche. « On déployait déjà des actions « basiques » en terme de développement durable », explique Carol Meyer, directrice du festival depuis 2018. « Et en 2019, nous avons mis en place un parking à vélos surveillé ».Une première initiative qui en a appelé d’autres : une « véloparade » a ainsi eu lieu en 2022, le dimanche matin, dans le centre ville de Saint-Brieuc, en compagnie de l’association Vélo Utile, avec un DJ Set.

Cette année, le festival lance la collecte de compost en vélo-cargo pour l’espace restauration (4000 repas en 5 jours) , avec l’entreprise briochine spécialisée Griffon Logistique. Et va utiliser d’autres vélos électriques avec remorques pour les livraisons et la logistique entre les différents sites du centre-ville, «Cela permet de remplacer la voiture pour tous les petits trajets du quotidien sur l’événement , précise Carol Meyer.

A noter aussi, l’initiative originale d’un festivalier, qui partira de Gif-Sur-Yvette en région parisienne pour rejoindre Saint-Brieuc à bicyclette, pour un voyage de 3 jours aller et 3 jours retour !

Art Rock, comme Les Transmusicales, Les Petites Folies, en Pays d’Iroise, Astropolis, Panoramas, et le Festival Photos de la Gacilly, fait aussi partie d’un programme national sur la mobilité, baptisé « Festivals en mouvement », et qui vise à réduire « les émissions de gaz à effets de serre liées au transport, à l’horizon 2030 ». « Cette année, une grande enquête sera menée auprès des festivaliers, pour connaître leur pratique en terme de mobilité pour venir sur l’événement », relate la directrice. Deux saisons d’expérimentation suivront, et un bilan sera fait en 2025.

Plus d’infos : https://www.artrock.org/

 

 

 

Les Petites Folies en Pays d’Iroise, à Lampaul-Plouarzel (29) 

Au festival Les Petites Folies, la réflexion sur la mobilité date aussi de l’avant-covid. « Dès 2019, nous avions déjà en tête un certain nombre de questionnements sur les déplacements, notamment pour les décarbonner », explique Yann Autret, directeur du festival, qui a par ailleurs profité de la période de crise sanitaire et d’annulation des événements pour se former et passer un Master en Ecologie Industrielle et Territoriale. Dès 2022, avec le retour du festival, est lancée une première étape de réflexion sur les mobilités. « Elle s’est déclinée autour de trois axes : le co-voiturage et la co-construction des mobilités avec les festivaliers et les acteurs du territoire, le développement des transports en commun avec la multiplication des cars, et un travail autour du vélo ». Sur ce dernier axe, une réflexion a été menée avec Brest à Pieds ou à Vélo (Bapav), afin de co-construire une « caravane » de festivaliers à vélo, au départ de la gare de Brest, ce qui permet aussi une intermodalité des transports, avec le train. Le groupe a été ainsi accompagné par Bapav sur un trajet d’une trentaine de kilomètres. « Quand les cyclistes arrivent au festival, on valorise leur implication. On cherche à sensibiliser à la pratique du vélo en zone péri-urbaine, où se situe Lampaul-Plouarzel, et en zone rurale. On veut montrer que c’est possible », déclare le directeur. L’expérience est reconduite pour l’édition 2023 du festival, qui accueillera également des ateliers de réparation de vélos, toujours avec Bapav.

Plus d’infos : https://www.lespetitesfolies-iroise.com

 

 

Pour en savoir plus sur le programme « Festivals en mouvement » : https://www.lecollectifdesfestivals.org/collectif/festivals-en-mouvement/




Défi « Tout à vélo » : la monnaie locale Le Buzuk a aussi son équipe !

« Tout à vélo », le challenge consacré à l’utilisation du vélo dans les déplacements utilitaires du quotidien, revient pour une nouvelle édition. Cette année, on pourra former des équipes dans neuf villes bretonnes : Brest, Quimper, Carhaix, Concarneau, Lannion, Lorient, Vannes, Redon-Pontchâteau et Morlaix. Dans cette dernière commune, la monnaie locale, le Buzuk, participera avec son équipe. Une démarche logique, tant les valeurs véhiculées par la monnaie locale et par la pratique du vélo au quotidien sont proches.

Depuis le 8 mai, le challenge « Tout à vélo » (ou Marc’h Houarn Challenge en breton) est relancé ! Ce défi breton est organisé dans neuf villes de la région, par des associations d’usagers de la bicyclette. On pourra ainsi y participer du côté de Brest, Quimper, Carhaix, Concarneau, Lannion, Redon-Pontchateau, Lorient, Vannes et Morlaix, avec les associations et organisations Bapav (Brest à Pied ou à Vélo), Kernavelo, Le Velo Bleu, Trégor Bicylcette, Energies Citoyennes en Pays de Vilaine, la Sonnette, le Collectif des Mobilités Douces, Skylett  Wimoov, Velomotive, et l’APAV Morlaix. Le but du jeu : créer une équipe, et comptabiliser ensemble tous les kilomètres parcourus en vélo, durant cinq semaines, lors des trajets utilitaires du quotidien (aller au travail, faire des courses…). L’année dernière, c’est Lannion qui avait reporté le défi, devant Brest et Morlaix.

Dans cette ville, la monnaie locale le Buzuk participe à l’aventure depuis 2021. Pour cette année, elle se remet en selle ! « On est plusieurs dans l’association à pratiquer le vélo au quotidien, ça nous semblait logique de participer », expliquent Chantal Jaouen-Quiviger, bénévole de la première heure, et Nicolas Makeiew, salarié. « Et puis, cela colle bien avec les valeurs défendues par la monnaie locale : la proximité, éviter l’utilisation des énergies fossiles… on a aussi pas mal d’utilisateurs du Buzuk qui sont membres de l’APAV Morlaix», précisent les deux adeptes du vélo. Chantal est par ailleurs l’une des chevilles ouvrières des « Vélorutions » qui sont organisées depuis quelques mois sur Morlaix, afin de sensibiliser et d’inciter les citoyen.nes à utiliser la bicyclette, notamment sur les routes qui longent la rivière. « J’expérimente aussi le fait de ne plus avoir de voiture. Cela oblige à une nouvelle organisation, à repenser les déplacements », souligne-t-elle. 

Nicolas, quant à lui, est un utilisateur de la bicyclette depuis peu de temps. La location de vélo électrique, grâce à Morlaix Communauté, lui a permis de tester ce mode de déplacement, notamment pour rejoindre le bureau du Buzuk, sur les hauteurs de Morlaix. « Je loue le vélo durant un an, au tarif de 16 euros par mois, ça reste abordable. Une fois que je l’aurai rendu, j’en achèterai un ». Un essai qui l’a convaincu des bienfaits de la Petite Reine au quotidien. « C’est une pratique qui rend plus heureux ! ».

Pour Nicolas et Chantal , utiliser la monnaie locale et le vélo participent de la même démarche de « remise en question de certains comportements ». « On réfléchit à ses déplacements, à sa consommation. On est davantage acteur, et on créé du lien, que ce soit sur la route ou en utilisant le Buzuk ».

 

Pour en savoir plus sur le challenge « Tout à Vélo » : http://www.challenge-velo.bzh/

Pour en savoir plus sur le Buzuk : https://www.buzuk.bzh/




L’idée sortie. Les 48 heures de l’agriculture urbaine

Depuis 2016, l’Association Française des Professionnels de l’Agriculture Urbaine organise le « Festival des 48 heures de l’Agriculture Urbaine ». L’occasion de découvrir durant deux jours de nombreuses initiatives qui ont pris racine dans les villes. Pour cette édition 2023, qui se déroule les 29 et 30 avril, de nombreux événements partout en France. En Bretagne, les villes de Quimper, Rennes et Nantes sont mobilisées.

Produire des légumes, des fruits, des herbes…en ville : voilà comment on peut définir « l’agriculture urbaine ». Cultiver sur les toits, dans des bacs en pleine rues, sur les balcons, dans des jardins potagers partagés…les possibilités sont nombreuses, et le mouvement ne cesse de prendre de l’ampleur. La FAO (Food and Agriculture Organization, une instance de l’ONU) a d’ailleurs mis en place un « agenda alimentaire urbain », dont l’objectif est de « d’améliorer le développement durable, la sécurité alimentaire et la nutrition dans les zones urbaines et périurbaines, ainsi que dans les zones rurales qui leur sont proches ».

En France, depuis 2016, le Festival des 48 heures de l’agriculture urbaine permet de mettre celle-ci en lumière et de la faire découvrir au plus grand nombre.

Pour cette édition 2023, qui se déroule les 29 et 30 avril, de nombreux événements sont organisés un peu partout sur le territoire national. En Bretagne, les villes de Quimper, Nantes et Rennes sont mobilisées.

Au programme : des ateliers de découverte, des séances de dégustation, des visites de ferme, des balades, des marchés…

Sur Quimper, les événements sont proposés par les associations et collectifs Kempermaculture, l’Espace Associatif, Al’Terre Breizh, la Brouette de Kerivoal, la Pépinière Indigène, les Maraichers de la Coudraie, la MPT de Penhars, Fridays For Future, la Ferme du Braden, les Vignes du Braden et le Secours Catholique. On pourra ainsi découvrir les jardins familiaux du Braden, participer à un atelier de fabrication de conserves de légumes en lacto-fermentation, créer des marionnettes à base de matériel recyclé, visiter le jardin solidaire du Secours Catholique…

A Rennes, les 48 heures sont coordonnées par l’association Les Cols Verts. Au menu : un marché » festif de produits locaux à la Basse Cour, une visite de la ferme de Quincé à Beauregard, une transhumance dans le quartier du Blosne, un ciné-débat autour du film « La Belle Ville »…

Du côté de Nantes, ce sont près de 80 événements qui sont organisés sur la métropole. Samedi 29, une « végéparade » sera ainsi mise en place dans la ville, avec des animations dès 14h. Un « village des 48h » se tiendra tout le week end avec l’Agronaute, avec un village des initiatives, des tables-rondes, des ateliers, des ventes de plantes…Et à Vertou, on pourra participer à une « balade botanique » à la découverte des plantes sauvages comestibles.

 

 

Tout le programme détaillé des 48 heures de l’agriculture urbaine est disponible sur le site https://www.les48h.com




« Mer et bien-être » : une plongée en recettes à la découverte de l’océan et ses bienfaits

La Trégoroise Laëtitia Crnkovic, formatrice en zéro déchet, conférencière, anime de nombreux ateliers pour prendre soin de soi et de la planète. Elle est également auteure de livres. Son nouvel ouvrage, « Mer et bien-être », qui sort le 28 avril, nous invite à découvrir, grâce à de nombreuses recettes cosmétiques et alimentaires, tous les bienfaits des ingrédients issus de l’océan.

Les différentes espèces d’algues sont présentes par milliers, voire millions selon les estimations, dans le monde. Une richesse qui a est encore loin d’avoir livré tous ses secrets ! En effet, le potentiel de ses végétaux est encore sous-estimé. Si dans des pays comme le Japon, elles sont très présentes dans l’alimentation, ce n’est pas le cas encore ici en France. Les usages se développent peu à peu, que ce soit en cosmétique ou en restauration, mais restent encore méconnus du grand public. Dommage, d’autant que tout un chacun.e peut facilement les cueillir et les utiliser au quotidien, pour leurs nombreux atouts ! C’est le message que veut faire passer Laetitia Crnkovic dans non nouvel ouvrage « Mer et bien-être », qui paraît le 28 avril aux Editions Ouest-France.

La bretonne, installée près de Lannion (22), (et dont nous avons fait le portrait ici), est formatrice zéro déchet, autrice, conférencière. Adepte de « l’écologie joyeuse », elle organise et anime également de nombreux ateliers. Devenue végétarienne par conviction écologique et éthique en 2018, elle découvre à cette occasion toutes les possibilités offertes par les algues pour une alimentation végétale. En 2019, elle se forme au métier d’animatrice « algues » en compagnie de la Breizh Algae School et de Food’Algues, et obtient sa certification. Elle peut ainsi proposer des sorties cueillettes sur l’estran, suivies d’ateliers cuisine.

Avec son nouveau livre, elle souhaite mettre en avant ce qui lui tient à cœur, à savoir « être en lien avec la mer, retrouver de l’autonomie, le plaisir de cueillir ce que la mer nous offre, profiter de ses bienfaits et la protéger, la préserver », comme elle l’explique en avant-propos.

Laetitia propose ainsi un large panel de « recettes » à réaliser chez soi, pour amener un peu d’océan au sein de son foyer, dans la salle de bains comme dans la cuisine. On peut ainsi apprendre à utiliser des algues telles que le kombu, le nori, la dulse, le fucus vésiculeux, le haricot de mer ou encore la spiruline. Certaines peuvent être cueillies directement sur l’estran breton, d’autres seront à utiliser de préférence en poudre, et facilement disponibles en magasins bio, bien-être ou encore épicerie vrac. Hormis les algues, les recettes utilisent aussi des plantes de bord de mer, comme la criste marine, la salicorne, mais aussi de la poudre de coquilles d’huitre, du sel de guérande, de l’eau de mer…

Grâce à toutes ces richesses maritimes, on pourra concocter aussi des shampooings solides, des gommages, des déodorants, des baumes, des sels de bains, des hydrolats, macérats huileux…mais aussi, pour la partie cuisine, des tartares d’algues, des salades aux haricots de mer, des rouleaux de printemps, ou encore des desserts ou boissons telle qu’une mousse au chocolat végane ou des smoothies !

Agréable à lire, bien présenté, « Mer et bien-être » nous invite à plonger la tête la première et le corps tout entier à la découverte de l’océan et de ses innombrables richesses. La variété des recettes proposées fait que chacun.e pourra s’essayer aussi bien à la création de cosmétiques qu’à la cuisine aux algues, sans difficulté.

 

« Mer et bien-être », de Laëtitia Crnkovic, 144 pages, éditions Ouest-France, 19,90 euros.