La recette. Tian aux légumes de saison

Ingrédients

– Des légumes de saison (ici, butternut, potimarron, courgette, navet; rutabaga). Comptez environ 600 grammes de légumes épluchés pour 4.

– une gousse d’ail

– Romarin, thym

– Huile d’olive

– fromage

 

 

Préparation

– Préchauffer le four à 180 degrés

– Laver tous les légumes, les couper en fines rondelles

– Eplucher et écraser une gousse d’ail (obtenir 1cc de pulpe pour un plat)

– Huiler un plat à gratin, faire passer la gousse d’ail sur tout le plat

– Effeuiller une branche de romarin, du thym, et répartir dans le plat

– Ranger les tranches de légumes bien serrées, en alternant, de manière à obtenir un plat harmonieux et plein de couleurs

– Saler, poivrer et verser en filet de l’huile d’olivie (environ 4 cuillères à soupe)

– Parsemer de fromage (emmental rapé, parmesan, tomme de chèvre ou brebis en copeaux, fromage frais aux herbes…)

– Enfourner pour 1/2 heure

 




Réseaux et développement durable : du local au global

Peut-on définir ce qu’est un réseau ?

On peut voir deux dimensions dans le terme « réseau ». C’est à la fois un terme utilisé par les acteurs, les mouvements sociaux, voire même les entreprises, et un terme qu’on utilise aussi en sciences politiques comme une « notion ». On a observé ainsi une « mise en réseau » d’acteurs juste après le Sommet de la Terre en 1992 à Rio.

C’est un mot qui donne également une impression de « dynamique », qui renvoie à la mise en contact de personnes.

Mais le terme « réseau » est compliqué à définir, il peut être aussi récusé, voire connoté péjorativement. Cela renvoie également à un côté « non transparent », le terme peut être discrédité. On a vu, notamment dans le domaine des ONG, des réseaux qui ne se connaissaient pas, qui avaient des difficultés à se comprendre entre eux.

Quels sont les modes de fonctionnement des réseaux ?

On observe deux types de fonctionnement. Premièrement, les réseaux anciens, ceux qui ont toujours existé. Ils sont basés sur du millitantisme de longue durée, des réunions où les personnes échangent… ils peuvent avoir aussi une activité d’expertise. Une forme de réseau, plus jeune et récente, a émergé, avec l’utilisation d’Internet. Parfois ce sont des individus qui se sont connus via la Toile, et arrivent à mettre en place ensuite des actions dans l’espace public. Là, nous sommes davantage dans l’action ponctuelle, symbolique, avec des personnes qui aiment l’action, qui veulent interpeller et faire parler. Les actions, les attentes, les façons de travailler ne sont pas les mêmes entre les deux types de réseaux, même s’il peut y avoir des rapprochements.

Comment s’inscrivent ces réseaux dans le milieu associatif, et plus spécifiquement dans le domaine du développement durable ?

Le Sommet de la Terre à Rio en 1992 a été un moment phare pour beaucoup d’individus et d’associations. Ils ont eu l’occasion de se rencontrer là-bas, et par la suite ont voulu garder le contact, à travers le monde. Au départ, le réseau servait essentiellement à diffuser l’information, à faire savoir ce qui se passait dans le monde, notamment au sein de sphères de décisions qui sont de plus en plus éloignées. De même, l’avènement de grandes problématiques telles que le changement climatique ou les OGM a demandé aussi une organisation au niveau mondial.

Il est souvent admis que les environnementalistes, les écologistes ont été les premiers à se servir d’internet pour se mettre en réseau, d’autant plus qu’ils raisonnent souvent au niveau mondial. Alors que d’autres mouvements, par exemple les syndicats, restent davantage ancrés au niveau national.




« Orange givrée » vitamine le monde rural

En plein cœur du bourg de Peillac (56), un panneau orange attire l’attention sur un hangar. Il s’agit là du terrain de jeu de la compagnie de théâtre Orange Givrée, créée par Anthony Serazin. Originaire de la commune, après avoir été directeur de la radio associative Plum’Fm durant 7 ans, il a choisi de revenir à ses premières amours : le théâtre. « C’est un projet plus personnel, qui me tenait à cœur », explique-t-il. Il a alors décidé de fonder la compagnie Orange Givrée. Un nom qui se veut « hors du temps, un peu décalé », précise Anthony. « L’idée, avec la compagnie, était de monter un projet avec une vraie vie associative derrière, de créer un collectif, une dynamique, c’est pourquoi il y a un conseil d’administration, qui se réunit une fois par mois, et de nombreux allers-retours avec le président », poursuit-il. Un projet qui se veut aussi ancré sur son territoire. « Ici, à Peillac, il y a une bonne dynamique au niveau culturel. C’est un bon terrain d’expérimentation pour dire que la culture peut être créatrice de lien social. Cela permet aussi de réfléchir à la place de l’artiste, de la culture, au sein du monde rural  », développe Anthony.

 

Un projet autour de l’artisanat et du petit commerce

 

Et des expériences, la compagnie Orange Givrée en réalise. Anthony propose notamment, en collaboration avec la compagnie La Famille Petitplus, un spectacle pluridisciplinaire familial en langue gallèse, intitulé « Ujène ». « On avait envie de travailler autour du talus linguistique entre les langues bretonnes et gallèses, et de parler du droit à la différence, tout en faisant le pari d’un spectacle en gallo pour les grands et petits », commente Anthony. L’histoire est celle d’Ujène, un petit garçon qui vit avec sa mère, qui ne veut pas qu’il s’éloigne de la maison et franchisse la barrière pour accéder au Grand Talus. Mais un jour, sur sa « charrette à pédales », il s’en va… « Il va faire des rencontres qui vont lui forger une idée sur ce qu’est l’autre », précise Anthony. Déjà joué sur deux dates, le spectacle devrait refaire parler de lui en 2014.

Autre projet, dans les cartons de la compagnie, un travail d’expérimentation autour du patrimoine, pour 2015. « Il s’agirait de travailler avec les habitants, en faisant notamment appel à leurs témoignages, leurs souvenirs, leurs photos, sur l’artisanat et le petit commerce local d’antan, afin de sensibiliser à l’importance du commerce de proximité notamment », évoque Anthony. « là encore, nous sommes vraiment sur de la création ! », conclut-il.

 

 

 




Le Festival Natur’Armor prend ses quartiers à Saint-Brieuc (22)

Comment est née l’idée d’un tel festival ?

 

Le festival Natur’Armor est né en 2006, à l’initiative de l’association Viv’Armor. L’idée était de créer une fête annuelle consacrée à la biodiversité bretonne, et qui permettrait également de mettre en valeur le travail accompli au quotidien par les associations naturalistes sur le terrain. Ce qui nous a amené à l’idée d’organiser un tel événement est un simple constat : nous collections énormément d’informations et de chiffres concernant la richesse de la biodiversité bretonne, mais le public n’en avait pas connaissance. Qui sait qu’il y a des requins de 12 mètres dans la mer d’Iroise, et des mygales dans les jardins de la région ? Aujourd’hui, beaucoup en connaissent davantage sur la faune de l’autre bout de monde que celle du territoire.

 

 

Quel est en l’objectif ?

 

L’objectif d’un tel festival est de faire connaître au maximum la biodiversité de la région Bretagne au grand public, de faire avancer les connaissances sur le patrimoine naturel et la biodiversité. Le fait que le festival soit itinérant est un élément extrêmement important. Il y a près de 75% de turn-over dans le public, ce qui signifie qu’à chaque édition nous touchons de nouveaux visiteurs. Cela nous motive toujours plus, d’année en année !

 

 

Quels seront les grand temps forts cette année ?

 

Cette année, parmi les expositions présentées, le Museum d’Histoire Naturelle de Paris proposera une exposition sur les amphibiens de Bretagne. Il y aura également pour la première fois un stand consacré aux cinéastes animaliers bretons. Le Centre de découverte du son de Cavan (22) proposera également une « sieste sonore » en compagnie de bruits de la nature. Des ateliers de découverte pourront accueillir pas moins de 800 enfants, dont du maquillage pour les plus petits. Enfin,, six conférences sont proposées au public, sur des thèmes variés tels que « découvrir les trames vertes et bleues », «  les fourmis », « cohabiter avec la faune sauvage au quotidien », « c’est quoi un oiseau », « belles étrangères ou méchantes invasives » ou encore « les vers de terre, pourquoi sont-ils super importants ». Et le samedi soir aura lieu une conférence spéciale autour du thème « toutes les bêtises sur la nature que les grands racontent aux enfants ». Le tout dans une ambiance que nous voulons familiale et intergénérationnelle !

 

 

Tout le programme détaillé est disponible sur www.vivarmor.fr/nos-actions/decouvrir-la-nature/le-festival-naturarmor.html




Révision du Sdage : l’action locale au cœur d’un schéma global

Sdage. Derrière cet acronyme quelque peu mystérieux se cache en réalité le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau, un outil qui permet d’établir la politique de gestion de l’eau au niveau d’un bassin, comme celui de Loire-Bretagne par exemple. L’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, établissement public qui œuvre à l’échelle de ce bassin, le définit comme « un véritable programme de reconquête de la qualité de l’eau sur le bassin Loire-Bretagne qui fixe des objectifs, des échéances, des orientations et des dispositions à caractère juridique pour y parvenir.

Un Sdage est établi pour une durée de 6 ans. « En effet, il dépend de la directive cadre sur l’eau, qui est un cadre européen.et qui organise la gestion de l’eau par cycle de six années » explique Ingrid Ingrid Hermiteau, chef du service économie et gestion des eaux, direction de l’évaluation et la planification agence de l’eau Loire-Bretagne. En 2015, un nouveau Sdage sera donc instauré, jusqu’en 2021. Pour se faire, deux étapes, « piliers » du schéma, ont déjà été validées. Il s’agit de l’élaboration des « questions importantes », ainsi que l’adoption d’un état des lieux du Sdage actuel.

« Les questions importantes tournent autour de quatre grands enjeux : la qualité de l’eau, les milieux aquatiques, la quantité d’eau et la gouvernance », précise Ingrid Hermiteau. Le public a d’ailleurs été consulté sur ces questions importantes. Pas moins de 2400 remarques ont ainsi été collectées, qui ont contribuées à faire évoluer la rédaction de ces questions. « Il y a eu une demande de meilleure prise en compte des aspects économiques, ainsi que de l’anticipation face aux changements climatiques », raconte Ingrid Hermiteau.

Le Sdage 2014-2020 sera aussi construit sur un « état des lieux ». « Nous savons que 31% des eaux de surface du bassin Loire-Bretagne étaient en bon état écologique en 2011 », note Ingrid Hermiteau. Mais ce chiffre doit être doublé d’ici 2015, d’après les objectifs fixé par le Sdage en 2010. « Depuis 5 ans, l’état de l’eau se stabilise », d’après Ingrid Hermiteau, « Mais cette statbilité cache néanmoins un certain nombre d’hétérogénéité », notamment concernant la pollution par toxiques, encore mal appréhendée.

 
« Plus réalistes sur les objectifs à atteindre »

 

« Notre priorité est de diminuer les pollutions diffuses, qu’elles viennent de l’agriculture, de l’assainissement, ou des eaux pluviales », déclare quant à elle Virginie Dumoulin, sous-directrice de l’action territoriale, à la direction de l’eau et de la biodiversité, au Ministère de l’Ecologie. « Les premiers Sdage ont permis d’établir des connaissances sur les masses d’eau. Mais nous avons sous-estimé le temps de réaction des milieux », explique-t-elle. « Nous sommes désormais beaucoup plus réalistes sur les objectifs à atteindre, et pour cela, nous comptons beaucoup sur l’action locale, à savoir notamment les Sage (Schémas d’Aménagement et des Gestion des eaux, déclinaison à l’echelle locale d’un Sdage, ndlr), et sur l’aspect participatif dans les comités de bassins ».

« Il faut être réaliste et tirer les enseignements de ce qu’on a fait », commente Noël Mathieu, directeur général de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne. « Il faut prendre la mesure de la difficulté, ainsi que les moyens mis en oeuvre », poursuit-il.

 

Préserver les zones humides

 

Et concernant la région Bretagne, première région de France a ête entièrement couverte par les Sage ? Thierry Burlot, vice-président au conseil régional, chargé de l’environnement, affirme que « La Région s’inscrira pleinement dans le travail autour du Sdage, mais revendiquera ces spécificités régionales ». « Aujourd’hui, nous avons fait du chemin », reprend-il. « Il ne s’agit pas de nier nos responsabilités. Nous alons essayer de poursuivre le dialogue avec es acteurs économiques et sociaux, notamment les agriculteurs ».

Quelles perspectives alors pour la suite, et le prochain Sdage ? Pour Thierry Burlot, « Chaque Sage devra s’inscrire dans le Sdage, avec ses propres ambitions. Le Sdage doit être l’émanation des Sage ». « Maintenant, nous allons essayer d’atteindre au moins la barre des 61% de masses d’eau en bon état écologique », souhaite Joël Pelicot, président de la commission plannification au comité de bassin Loire-Bretagne. « Les zones humides sont également un élément extrêmement important. Il faudrait amener tous les départements du bassin à réaliser un relevé exshaustif de celles-ci, pour l’élaboration du Sdage », ajoute-il. « Les problème que nous avons, c’est l’affirmation d’une forte ambition », résume René Régnault, président de la commision locale de l’eau (Cle) du Sage Rance-Frémur-Baie de Beaussais. « Il faut conjuguer ambition globale et spécifificité locales, être ambitieux et pragmatiques », conclut-il.

 

L’association Eau et Rivières de Bretagne vigilante

 

L’association Eau et Rivières de Bretagne était présente cette année encore au Carrefour de la gestion locale de l’eau, où elle tenait un stand auprès des collectivités locales bretonnes. Sa présidente, Pascale Le Coustumer, a également participé à la séance pleinière du jeudi, sur le thème « La gouvernance de l’eau, quels enjeux et quelles pistes de réflexions en Europe, en France, en Bretagne ? ». Elle y a défendu 2 points : « D’abord, si une nouvelle forme de démocratie, qui rapproche les décisions concernant l’eau des territoires et des citoyens, voit le jour en Bretagne, alors cela doit nécessairement passer par un rééquilibrage dans les instances de décisions (comité de bassin, CLE des Sages, Coderst…) où les industriels et tenants du modèle agricole industriel sont sur-représentés et les usagers et simples citoyens bien impuissants. Ensuite, améliorer la formation des citoyens et des acteurs (élus notamment) impliqués dans la construction des schémas d’aménagement, aux enjeux environnementaux du 21ème siècle, pour leur permettre de résister aux pressions extérieures. », peut-on lire sur le site internet de l’association.

 

 
Plus d’infos

www.eau-loire-bretagne.fr/sdage

www.eau-et-rivieres.asso.fr/




Un rendez-vous autour de l’eau à Rennes

Assainissement non collectif, accès à l’eau pour tous, tarification sociale, récupération d’eau de pluie…tous ces thèmes, et bien d’autres encore, seront abordés lors de la quinzième édition des carrefours de gestion locale de l’eau qui se déroulera mercredi et jeudi au Parc des Expos de Rennes. Un rendez-vous auquel seront présents notamment la Région Bretagne, ainsi que l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne.

Ce sera l’occasion notamment pour la Région d’y évoquer « la nécessaire harmonisation des politiques publiques relatives à l’eau ». « La région s’est fortement mobilisée sur la reconquête de la qualité de l’eau », a rappelé ainsi Thierry Burlot, vice-président chargé de l’aménagement du territoire et de l’environnement, lors de la visite organisée à la station d’élevage de la moule perlière de Braspart (29) il y a quelques jours. « Elle a su se doter d’outils performants pour concilier développement économique, développement du territoire, et environnement », a-t-il poursuivi, en évoquant notamment les bassins versants ou les Sage (Schéma d’Aménagement et de Gestion de d’eau), qui maillent désormais tous les territoires bretons.

Le Sdage (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau), élaboré à l’échelle du bassin Loire-Bretagne, sera d’ailleurs débattu lors de la séance pleinière d’ouverture du quinzième Carrefour des gestions locales de l’eau.

 

11% des communes bretonnes sans phytosanitaires

 

Autre rendez-vous : la remise des trophées « zéro phytos ». Une opération pilotée par la Région Bretagne depuis 2009. Cette année, 21 communes et 23 jardineries seront récompenseés pour leurs efforts et leur choix de ne plus utiliser ou proposer à la vente des produits phytosanitaires. Trégueux (22) et Landerneau (29) recevront par ailleurs un prix spécial en tant que communes labellisées « Villes et Villages fleuris » et n’utilisant pas de pesticides. Ce sont ainsi 139 communes bretonnes qui sont passées au « zéro phyto », soit 11% des communes de la région et 270 000 bretons concernés par l’opération. Un prix qui ne devrait cependant par perdurer au delà de 2020, car c’est à partir de cette date que les collectivités auront l’obligation de ne plus utiliser de pesticides, du fait du vote il y a quelques jours de la loi portée par le sénateur morbihannais Joël Labbé !

 

 

Une exposition à destination du grand public

Ideal Connaissances, organisateur, avec la Région Bretagne, propose une expostion photos à destination du grand public. Baptisée « l’eau, source d’ambition », elle est composée de 16 photographies grand format, et se tient du 24 au 31 janvier à Rennes, place Hoche.

 

 

Plus d’infos

www.carrefour-eau.com/2014/index.php