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Paul Ariès : « Il faut une décroissance matérielle mais une croissance en humanité »

Vous vous définissez comme un « objecteur de croissance amoureux du bien-vivre ». Qu’est ce que cela veut dire exactement ?

Je suis pour une décroissance qui n’est pas l’austérité. Il ne s’agit pas d’apprendre à se serrer la ceinture un peu, beaucoup, ou à la folie…mais plutôt d’essayer de changer de style de vie. Il n’y aura pas d’alternatives si on ne suscite pas le désir de changer. Etre un « amoureux du bien vivre » est un clin d’oeil à l’Amérique du Sud, où l’on parle de « buen vivir », de « bien vivre », un concept né là bas, qui renvoie à des alternatives, à « l’écologie des pauvres », à de nouveaux chemins d’émancipation. Je suis très à l’écoute de tous ces nouveaux « gros mots » qui germent à l’échelle mondiale, notamment dans les pays du sud. Je suis convaincu que les principaux « cadeaux théoriques » nous viennent de là-bas.
La planète est actuellement assez riche pour permettre à 7 milliards d’être humains de bien vivre. C’est déjà une bonne nouvelle ! L’ONU ne cesse de répéter qu’il faudrait mobiliser 40 milliards de dollars supplémentaires par an pour régler le problème de la faim dans le monde. Dans le même temps, 1400 milliards de dollars sont dépensés chaque année pour l’armement, et 800 milliards pour la publicité. Il n’y a pas de problème de finances, c’est juste un problème de choix. Il faut changer le modèle, sortir du toujours plus. Il faut donner aux responsables politiques l’envie de penser la transition. Il faut une décroissance matérielle mais une croissance en humanité. Nous ne sommes pas démunis pour cela, il existe une foule d’outils.

Comment peut-on y arriver ? Quels sont ces outils ?

Il est nécessaire de sortir du « toujours plus », en lui opposant quelque chose qui soit aussi fort, comme par exemple le don, le partage, la gratuité des services publiques…On voit actuellement l’émergence de tout un mouvement à ce propos : gratuité dans la restauration collective, la culture, les transports, l’eau. L’essentiel est de s’engager, d’être du côté de la création de lien social. De grands principes structurants sont également nécessaires, comme par exemple la relocalisation, le ralentissement, la désobéissance…L’économie sociale et solidaire peut être aussi un outil extraordinaire. La grande force du système est de rendre ces alternatives, ainsi que la pauvreté, invisibles. L’un des grands enjeux est aussi la mutualisation, accompagnée d’une forte démocratie. Plus la crise s’aggrave, plus on aura besoin d’un surcroît de démocratie. Il faut miser sur l’intelligence collective, et cesser de croire que « plus égal mieux ». Constituer un grand projet collectif, qui redonne espoir.

Quel regard portez vous sur la situation que connait la Bretagne actuellement, secouée par une crise du secteur de l’agroalimentaire ? Que diriez-vous aux salariés qui manifestent ?

Il n’y a pas de réponses, de solutions, dans le cadre du système actuel. Tout doit être fait de façon à ce que ce ne soit pas les salariés qui aient à payer la facture. La Bretagne est la première victime du productivisme agricole, un modèle qui court à la catastrophe. Elle doit devenir maintenant un véritable laboratoire de reconversion dans les domaines économique, écologique, et social. Il est urgent de penser à un plan de reconversion pour la région. S’imaginer qu’on va pouvoir continuer comme ça, ce n’est pas possible. Les politiques doivent penser aux transitions. Comment va-t-on alors vivre ? Instaurer un revenu pour tous est une solution, comme diminuer le temps de travail, et redistribuer les revenus.
Les circuits courts, la relocalisation, peuvent être également d’excellents leviers. Pourquoi ne pas imposer dans les cahiers des charges le recours aux circuits courts ?

 

Votre conférence s’inscrit dans un Forum de l’Economie Responsable. Qu’est ce qu’une « économie responsable » pour vous ?

Je ne suis pas un fétichiste du vocabulaire. Le terme « économie responsable » est symptomatique, cela sous-entend que l’économie n’est pas responsable, sur les plans économique, écologique et humain. Dire qu’il faut construire une économie responsable, c’est avoir une économie qui soit socialement profitable, humainement généreuse et écologiquement responsable. Il est nécessaire de repenser notre façon de produire, ainsi que l’économie politique. Un levier sur lequel il faut s’appuyer pour cela est notamment l’économie sociale et solidaire.

Etes-vous optimiste pour l’avenir ?

Je crois que pour la première fois, le temps de la nature va plus vite que le temps politique. Si l’on ne réagit pas face à la crise, nous allons vers des lendemains qui déchantent. La société est comme un vélo : si on arrête de pédaler, on tombe. Dans le système actuel, si on arrête de produire et consommer toujours plus, on entre en récession, on se casse la figure. Nous devons sortir de ce système. Il faut penser la transition dès maintenant, et montrer que c’est plaisant, qu’on a tout à y gagner, tous. J’ai l’habitude de dire « je ne crois plus aux lendemains qui chantent car je veux chanter au présent ». Il faut montrer qu’on peut y arriver, sans culpabiliser, en donnant envie, en suscitant le désir. La culpabilisation à outrance est injuste et contre-productive. La société du « toujours plus » n’est pas si jouissive que cela, et en face, il faut des réponses qui soient positives.

 

 

Au programme du Fer

 

Jeudi 17 octobre : Conférence de Paul Ariès à 20h30, au Roudour à Saint-Martin-Des-Champs (29) – entrée : 5 euros. Réservations conseillée auprès du Roudour.

 

Vendredi 18 : Concert du trio Signard/Adelen/Besco au bar le Ty Coz à Morlaix (29), dès 20h30.

 

Samedi 19 : 14 h : Table-ronde « Produire et travailler autrement : les formes collectives du travail »

16 h : Table-ronde « Les finances autrement : quels outils pour la finance solidaire, quelle appropriation citoyenne? »

19h30 : Apéro chanté au bar Le Tempo avec le Trio Devojke et Les Vocales Têtues

 

Dimanche 20 : 11 h : table-ronde « commercer et échanger autrement : quel développement des circuits-courts ? »

14 h : table-ronde « Les énergies autrement »

16h30 : Conférence de clôture « Alternatives et territoires : quelles reprises en main citoyenne de l’économie ? Quelles mises en réseaux pour changer d’échelle ? »

 

Et tout au long du week-end à l’Auberge de jeunesse (où se déroule le Fer), des stands d’informations et d’échange, un espace presse et librairie, restauration/buvette…

Plus d’infos et programme détaillé sur http://forumeco.wordpress.com/

 




Le Carnet de Bord, un lieu pas comme les autres

 

L’association « Projets, échanges et développement » existe depuis 5 ans. Elle veut être une structure impliquée dans la qualité de vie du territoire, avec la participation de ses habitants, et compte une soixantaine d’adhérents. « Nous travaillons beaucoup en commissions », explique Sylvie Briand : travail avec les populations fragilisées, les jeunes, réflexion sur l’avenir du territoire…L’association gère aussi un lieu de vie et d’hébergement, au Diben, « Le Carnet de Bord ». Un endroit atypique, « une deuxième maison, pour créer de la rencontre, du lien ». Animé par des bénévoles, chacun peut apporter des objets, des idées. Des ateliers peuvent y être aussi organisés, « en partant des désirs de chacun », précise Sylvie Briand.

 

 

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legiteducarnetdebord.wordpress.com




Le Carnet de Bord, un lieu pas comme les autres

 

L’association « Projets, échanges et développement » existe depuis 5 ans. Elle veut être une structure impliquée dans la qualité de vie du territoire, avec la participation de ses habitants, et compte une soixantaine d’adhérents. « Nous travaillons beaucoup en commissions », explique Sylvie Briand : travail avec les populations fragilisées, les jeunes, réflexion sur l’avenir du territoire…L’association gère aussi un lieu de vie et d’hébergement, au Diben, « Le Carnet de Bord ». Un endroit atypique, « une deuxième maison, pour créer de la rencontre, du lien ». Animé par des bénévoles, chacun peut apporter des objets, des idées. Des ateliers peuvent y être aussi organisés, « en partant des désirs de chacun », précise Sylvie Briand.

 

 

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Le Carnet de Bord, un lieu pas comme les autres

 

L’association « Projets, échanges et développement » existe depuis 5 ans. Elle veut être une structure impliquée dans la qualité de vie du territoire, avec la participation de ses habitants, et compte une soixantaine d’adhérents. « Nous travaillons beaucoup en commissions », explique Sylvie Briand : travail avec les populations fragilisées, les jeunes, réflexion sur l’avenir du territoire…L’association gère aussi un lieu de vie et d’hébergement, au Diben, « Le Carnet de Bord ». Un endroit atypique, « une deuxième maison, pour créer de la rencontre, du lien ». Animé par des bénévoles, chacun peut apporter des objets, des idées. Des ateliers peuvent y être aussi organisés, « en partant des désirs de chacun », précise Sylvie Briand.

 

 

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Peut-on changer le modèle breton ?

Face aux crises du « modèle breton », quelles ambition soutenables, durables et solidaires ? Ce sont les questions auxquelles ont tenté de répondre les intervenants et le public, lors de la nouvelle journée de l’Institut de Silfiac, organisée à Cléguérec (56). Pacte d’Avenir, modèle productiviste agricole, filière agroalimentaire…ont été au cœur du débat. « Aujourd’hui nous arrivons en fin de cycle d’un certain modèle breton, qui a fait ses preuves dans les années 60, qui a continué avec sa force d’intertie sur sa lancée, et qui faute d’avoir pu prendre à temps une autre orientation, est dans le mur », souligne ainsi Mona Bras, conseillère régionale pour l’Union Démocratique Bretonne (UDB). « Il est sûr qu’il y a une crise, en tout cas, des difficultés », relève quant à lui Pierre Maille, président du conseil général du Finistère, département particulièrement touché. « Et je pense que leur retentissement a été d’autant plus fort que la Bretagne était considérée jusque là comme une région quelque peu à l’abri des grandes crises industrielles », poursuit-il. Mais, « Je ne suis pas convaincu qu’il y ait un modèle breton », affirme-t-il. « Il y a sans doute eu un mode de développement breton depuis les années 50-60, qui était plutôt me semble-t-il du « rattrapage » par rapport à ce que connaissait la France. La région a formidablement rattrapé son retard, par la modernisation de l’agriculture, par un niveau de formation élevé, par un développement de la recherche, de centre de formation, de nouvelles technologies… et par un tissu de chef d’entreprise issus de la région, et qui ont développé des actvités souvent leaders dans leur secteur », fait-il remarquer. « Je ne suis pas convaincu qu’il y ait un modèle dans le mur, à bout de souffle, exténué, épuisé, qu’il faille totalement abandonner », poursuit-il, « ce qui ne veut pas dire qu’il n’y pas eu d’excès non plus ». « Nous savions qu’il y allait y avoir une fin au système qui était organisé pour produire beaucoup et à pas cher. Il y a ceux qui ont su anticiper, et ceux qui ne l’ont pas su », analyse quant à lui René Louail, Conseiller Régional EELV.

 

« Des avancées sociales à ne pas nier »

 

 

Le pacte d’avenir peut-il alors être une solution ? « Le pacte n’est pas une fin en soi », selon Thierry Gourlay, secrétaire général du Comité Régional CGT Bretagne. Pour Mona Bras, qui représente l’UDB, qui a voté contre le pacte alors que l’UDB se situe dans la majorité du conseil régional, « Il y a des avancées sociales qu’on ne peut pas nier, tout n’est pas à jeter, mais nous aurions voulu un vote séparé sur les différentes parties du pacte. Ensuite, certains éléments ne nous convenaient pas, comme par exemple l’assouplissement réglementaire et la simplification administrative, qui ouvre la porte à une nouvelle guerre du porc », explique Mona Bras. « Le pacte avait d’abord à répondre à des situations d’urgence », rappelle Pierre Maille. « Mais il ne se limite pas à l’agroalimentaire, puisqu’il élargit l’horizon à d’autres enjeux, et mobilise une série de leviers. C’est un travail intéressant. Mais le pacte est un chantier qui n’est pas terminé, il ouvre des pistes », précise le président du Conseil Général.

 

Des blocages pour changer de modèle

 

Quelles alternatives au modèle dominant, basé sur le productivisme, peuvent être alors proposées ? « Quasiment dès sa mise en œuvre, le modèle breton dominant a entrainé des réactions, notamment environnementales et syndicales, et même agricole comme avec la création d’Eau et Rivières de Bretagne, de la Confédération Paysanne, du Réseau Agriculture Durable ou du Cedapa », explique Jean-Claude Pierre, pore parole du réseau Cohérence et membre du Ceser. « La question qui se pose, c’est de savoir où sont les freins au changement de modèle. Quels sont les obstacles, alors qu’on sait que les méthodes dites « agri-environnementales » sont bonnes sur le plan économique, social, environnemental ? », interpelle-t-il. « Ces blocages existent, ils nous faut bien les connaitre et les analyser. Si nous arrivons à bien mettre le doigt dessus, nous arriverons peut-être à mettre en œuvre cette transition à laquelle de toute façon nous n’échapperons pas. ». Le Réseau Cohérence, mais aussi le Réseau Agriculture Durable ou encore le Cedapa proposent des alternatives : cahier des charges pour une production porcine sans OGM, avec du lien au sol, sans antiobiotiques, et élevage sur litière pour le réseau Cohérence ; approche globale des systèmes de production, autonomie, économie pour le Cedapa ; utilisation de systèmes herbagers chez les agriculteurs membres du Réseau Agriculture Durable (Rad)…sont des exemples d’alternatives qui semblent fonctionner. Pour Claude Berenger, directeur de recherche honoraire à l’Inra, « Cela fait 30 ans que l’on sait que les systèmes herbagers fonctionnent, alors pourquoi ne pratique-t-on pas plus ? La difficulté est vraiment de changer de système, pas seulement de changer de techniques. Nous sommes dans une société du « tout technique », qui prévaut sur le système. Il y a également le mythe permanent du « toujours plus », qui est culturellement compliqué à faire évoluer », explique-t-il. « Tant que nous aurons une vision libérale et univoque, il sera compliqué de changer », conclut le chercheur.

 

Plus d’infos

http://institutdesilfiac.org/




Peut-on changer le modèle breton ?

Face aux crises du « modèle breton », quelles ambition soutenables, durables et solidaires ? Ce sont les questions auxquelles ont tenté de répondre les intervenants et le public, lors de la nouvelle journée de l’Institut de Silfiac, organisée à Cléguérec (56). Pacte d’Avenir, modèle productiviste agricole, filière agroalimentaire…ont été au cœur du débat. « Aujourd’hui nous arrivons en fin de cycle d’un certain modèle breton, qui a fait ses preuves dans les années 60, qui a continué avec sa force d’intertie sur sa lancée, et qui faute d’avoir pu prendre à temps une autre orientation, est dans le mur », souligne ainsi Mona Bras, conseillère régionale pour l’Union Démocratique Bretonne (UDB). « Il est sûr qu’il y a une crise, en tout cas, des difficultés », relève quant à lui Pierre Maille, président du conseil général du Finistère, département particulièrement touché. « Et je pense que leur retentissement a été d’autant plus fort que la Bretagne était considérée jusque là comme une région quelque peu à l’abri des grandes crises industrielles », poursuit-il. Mais, « Je ne suis pas convaincu qu’il y ait un modèle breton », affirme-t-il. « Il y a sans doute eu un mode de développement breton depuis les années 50-60, qui était plutôt me semble-t-il du « rattrapage » par rapport à ce que connaissait la France. La région a formidablement rattrapé son retard, par la modernisation de l’agriculture, par un niveau de formation élevé, par un développement de la recherche, de centre de formation, de nouvelles technologies… et par un tissu de chef d’entreprise issus de la région, et qui ont développé des actvités souvent leaders dans leur secteur », fait-il remarquer. « Je ne suis pas convaincu qu’il y ait un modèle dans le mur, à bout de souffle, exténué, épuisé, qu’il faille totalement abandonner », poursuit-il, « ce qui ne veut pas dire qu’il n’y pas eu d’excès non plus ». « Nous savions qu’il y allait y avoir une fin au système qui était organisé pour produire beaucoup et à pas cher. Il y a ceux qui ont su anticiper, et ceux qui ne l’ont pas su », analyse quant à lui René Louail, Conseiller Régional EELV.

 

« Des avancées sociales à ne pas nier »

 

 

Le pacte d’avenir peut-il alors être une solution ? « Le pacte n’est pas une fin en soi », selon Thierry Gourlay, secrétaire général du Comité Régional CGT Bretagne. Pour Mona Bras, qui représente l’UDB, qui a voté contre le pacte alors que l’UDB se situe dans la majorité du conseil régional, « Il y a des avancées sociales qu’on ne peut pas nier, tout n’est pas à jeter, mais nous aurions voulu un vote séparé sur les différentes parties du pacte. Ensuite, certains éléments ne nous convenaient pas, comme par exemple l’assouplissement réglementaire et la simplification administrative, qui ouvre la porte à une nouvelle guerre du porc », explique Mona Bras. « Le pacte avait d’abord à répondre à des situations d’urgence », rappelle Pierre Maille. « Mais il ne se limite pas à l’agroalimentaire, puisqu’il élargit l’horizon à d’autres enjeux, et mobilise une série de leviers. C’est un travail intéressant. Mais le pacte est un chantier qui n’est pas terminé, il ouvre des pistes », précise le président du Conseil Général.

 

Des blocages pour changer de modèle

 

Quelles alternatives au modèle dominant, basé sur le productivisme, peuvent être alors proposées ? « Quasiment dès sa mise en œuvre, le modèle breton dominant a entrainé des réactions, notamment environnementales et syndicales, et même agricole comme avec la création d’Eau et Rivières de Bretagne, de la Confédération Paysanne, du Réseau Agriculture Durable ou du Cedapa », explique Jean-Claude Pierre, pore parole du réseau Cohérence et membre du Ceser. « La question qui se pose, c’est de savoir où sont les freins au changement de modèle. Quels sont les obstacles, alors qu’on sait que les méthodes dites « agri-environnementales » sont bonnes sur le plan économique, social, environnemental ? », interpelle-t-il. « Ces blocages existent, ils nous faut bien les connaitre et les analyser. Si nous arrivons à bien mettre le doigt dessus, nous arriverons peut-être à mettre en œuvre cette transition à laquelle de toute façon nous n’échapperons pas. ». Le Réseau Cohérence, mais aussi le Réseau Agriculture Durable ou encore le Cedapa proposent des alternatives : cahier des charges pour une production porcine sans OGM, avec du lien au sol, sans antiobiotiques, et élevage sur litière pour le réseau Cohérence ; approche globale des systèmes de production, autonomie, économie pour le Cedapa ; utilisation de systèmes herbagers chez les agriculteurs membres du Réseau Agriculture Durable (Rad)…sont des exemples d’alternatives qui semblent fonctionner. Pour Claude Berenger, directeur de recherche honoraire à l’Inra, « Cela fait 30 ans que l’on sait que les systèmes herbagers fonctionnent, alors pourquoi ne pratique-t-on pas plus ? La difficulté est vraiment de changer de système, pas seulement de changer de techniques. Nous sommes dans une société du « tout technique », qui prévaut sur le système. Il y a également le mythe permanent du « toujours plus », qui est culturellement compliqué à faire évoluer », explique-t-il. « Tant que nous aurons une vision libérale et univoque, il sera compliqué de changer », conclut le chercheur.

 

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http://institutdesilfiac.org/