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Ti Miam, ou une restauration rapide différente et solidaire

Après les Jardins de Brocéliande (lieu d’éducation à l’environnement et à la biodiversité) un restaurant d’application, un restaurant d’entreprise, et une activité « entretien des espaces verts », l’APH du Pommeret a lancé fin novembre à Rennes une nouvelle activité, dans le domaine de la restauration rapide. Baptisé « Ti Miam », le lieu se trouve rue Vasselot, en plein centre ville. « Nous nous sommes aperçus que le secteur de la restauration rapide est un domaine de la restauration qui pouvait convenir aux personnes handicapées, de par les contrats à temps partiels et la flexibilité des horaires, qui permet à certains d’être moins fatigués », explique Gérard Breillot, le directeur de l’APH et gérant de Ti Miam. Ce sont ainsi trois travailleurs handicapés qui y oeuvrent, sous la houlette d’un encadrant et d’un responsable. « L’objectif est de créer une véritable plateforme d’apprentissage et d’activité professionnelle pour les personnes en situation de handicap », souligne le gérant.

 
Des produits avant tout locaux et de saison

 

Concernant la nourriture, le restaurant propose une restauration rapide à base de produits frais, naturels, et issus de circuits courts, issus du commerce équitable, le tout fait maison. « Nous utilisons 20 à 25% de produits bio », souligne Gérard Breillot. Thé breton aux algues, sarrasin, courges…sont autant de denrées travaillées et proposées au public, à des prix se voulant « accessibles ». Ti Miam veille également à utiliser des produits d’entretien respectueux de l’environnement, utiliser des matériaux recyclés et/ou durable pour le mobilier et les fournitures, et à faire participer les clients au tri sélectif. Seule ombre au tableau : le prix très élevé d’un local à Rennes. « De fait, Ti Miam n’est pas accessible aux personnes en fauteuils. On a été obligés de faire un choix », regrette le gérant.

Une autre particularité du lieu, hormis son concept original, est son statut juridique. Ti Miam est en fait une société à responsabilité limitée, donc l’associé unique est l’APH, structure associative. « La gestion du restaurant est bénévole », commente Gérard Breillot. « Pour nous, c’est une autre façon de faire de l’économie. Et un véritable pari ! », conclut-il.

 
Plus d’infos

http://www.jardinsdebroceliande.fr/aph-esat-le-pommeret.php




Inondations à Morlaix : comment limiter l’impact ?

« A Morlaix, il y aura toujours des inondations, du fait de la situation géographique de la ville », explique Jean-Charles Pouliquen, maire-adjoint au développement durable et vice-président du Syndicat Mixte du Trégor. Comment faire alors pour limiter l’impact d’un tel phénomène ? Plusieurs mesures sont mises en œuvre. « Nous avons édité un Dicrim (Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs, ndlr), qui décrit les mesures à prendre en cas d’inondation », commente l’adjoint. « Nous recevons également des alertes de la préfecture en cas de montée des eaux, de même que des alertes Vigicrues. La Ville a aussi instauré un dispositif d’alerte aux riverains de zones inondables, par envoi de sms, messages vocaux ou emails ». Des sacs de sables, et des batardeaux, dispositifs servant à empêcher l’eau d’entrer dans les habitations ou commerces, sont également mis en place. « Des suivis réguliers avec les éclusiers sont également réalisés », souligne l’adjoint. De même que l’installation de grilles pour empêcher des branches ou arbres de s’infiltrer et de boucher les galeries souterraines parcourues par les rivières, ainsi qu’un nettoyage et une surveillance des berges des cours d’eau locaux par les « techniciens rivières » du Syndicat Mixte du Trégor.

D’un point de vue plus large, un Plan de Prévention des Risques d’Inondations (PPRI) a été approuvé par l’Etat en 2004, sur les communes de Morlaix, Saint-Martin des Champs et Plourin-Les-Morlaix. Ce document réglementaire, réalisé par l’Etat, définit les zones inondables, réglemente leur occupation. Il s’impose au Plan Local d’Urbanisme

 
Un Plan d’Action de Prévention des Innondations sur les rails

 

D’autres leviers peuvent être également mobilisés, pour tenter de freiner la montée des eaux. C’est le cas par exemple de certaines mesures du contrat Breizh Bocage, qui a pour objectif l’amélioration de la qualité de l’eau en Bretagne. « Avec le Syndicat Mixte du Trégor, nous avons réussi à obtenir une adaptation de ce plan sur le bassin du Douron, afin de financer un talus de ceinture, ce qui permet de limiter les écoulements.Nous souhaitons maintenant que cette mesure s’applique également pour le Queffleuth et le Jarlot, les deux cours d’eau traversant Morlaix », indique Jean-Charles Pouliquen.

Autre élément : l’élaboration d’un Plan d’Action de Prévention des Innondations (Papi), issu d’un partenariat entre l’Etat et les Collectivités Territoriales. « C’est un programme d’action qui prend en compte des paramètres sociaux, environnementaux, agricoles…pour la prévention des inondations, sur tout un bassin versant », commente l’adjoint. « Dès 2004, une étude a eu lieu, suivie de préconisations. En 2009, les services de l’Etat ont demandé une réactualisation des études et l’analyse du rapport coûts/bénéfices. Après de nouvelles analyses en 2012, il n’y a rien eu de neuf. Pour lancer le Papi, il faut que les services de l’Etat décident la réunion du comité de pilotage. Phlippe Martin, ministre de l’écologie, a annoncé son accord de principe lors de sa venue à Morlaix », ajoute Jean-Charles Pouliquen. « Nous sommes en mesure d’avancer sur ce programme, on sait que les préconisations émises en 2004 sont économiquement efficaces ». « Le Papi est un plan d’action de solidarité territoriale, il ne s’agira pas juste de limiter les innondations en centre-ville de Morlaix, mais sur tout le territoire, notamment dans des zones situées en amont, et en hauteur », conclut-il.

 

 

 

           

 




Inondations à Morlaix : comment limiter l’impact ?

« A Morlaix, il y aura toujours des inondations, du fait de la situation géographique de la ville », explique Jean-Charles Pouliquen, maire-adjoint au développement durable et vice-président du Syndicat Mixte du Trégor. Comment faire alors pour limiter l’impact d’un tel phénomène ? Plusieurs mesures sont mises en œuvre. « Nous avons édité un Dicrim (Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs, ndlr), qui décrit les mesures à prendre en cas d’inondation », commente l’adjoint. « Nous recevons également des alertes de la préfecture en cas de montée des eaux, de même que des alertes Vigicrues. La Ville a aussi instauré un dispositif d’alerte aux riverains de zones inondables, par envoi de sms, messages vocaux ou emails ». Des sacs de sables, et des batardeau, dispositifs servant à empêcher l’eau d’entrer dans les habitations ou commerces, sont également mis en place. « Des suivis réguliers avec les éclusiers sont également réalisés », souligne également l’adjoint. De même que l’installation de grilles pour empêcher des branches ou arbres de s’infiltrer et de boucher les galeries souterraines parcourues par les rivières, ainsi qu’un nettoyage et une surveillance des berges des cours d’eau locaux par les « techniciens rivières » du Syndicat Mixte du Trégor.

D’un point de vue plus large, un Plan de Prévention des Risques d’Inondations (PPRI) a été approuvé par l’Etat en 2004, sur les communes de Morlaix, Saint-Martin des Champs et Plourin-Les-Morlaix. Ce document réglementaire, réalisé par l’Etat, définit les zones inondables, réglemente leur occupation. Il s’impose au Plan Local d’Urbanisme

 

Un Plan d’Action de Prévention des Innondations sur les rails

 

D’autres leviers peuvent être également mobilisés, pour tenter de freiner la montée des eaux. C’est le cas par exemple de certaines mesures du contrat Breizh Bocage, qui a pour objectif l’amélioration de la qualité de l’eau en Bretagne. « Avec le Syndicat Mixte du Trégor, nous avons réussi à obtenir une adaptation de ce plan sur le bassin du Douron, afin de financer un talus de ceinture, ce qui permet de limiter les écoulements.Nous souhaitons maintenant que cette mesure s’applique également pour le Queffleuth et le Jarlot, les deux cours d’eau traversant Morlaix », indique Jean-Charles Pouliquen.

Autre élément : l’élaboration d’un Plan d’Action de Prévention des Innondations (Papi), issu d’un partenariat entre l’Etat et les Collectivités Territoriales. « C’est un programme d’action qui prend en compte des paramètres sociaux, environnementaux, agricoles…pour la prévention des inondations, sur tout un bassin versant », commente l’adjoint. « Dès 2004, une étude a eu lieu, suivie de préconisations. En 2009, les services de l’Etat ont demandé une réactualisation des études et l’analyse du rapport coûts/bénéfices. Après de nouvelles analyses en 2012, il n’y a rien eu de neuf. Pour lancer le Papi, il faut que les services de l’Etat décident la réunion du comité de pilotage. Phlippe Martin, ministre de l’écologie, a annoncé son accord de principe lors de sa venue à Morlaix », ajoute Jean-Charles Pouliquen. « Nous sommes en mesure d’avancer sur ce programme, on sait que les préconisations émises en 2004 sont économiquement efficaces ». « Le Papi est un plan d’action de solidarité territoriale, il ne s’agira pas juste de limiter les innondations en centre-ville de Morlaix, mais sur tout le territoire, notamment dans des zones situées en amont, et en hauteur », conclut-il.




Quelle place pour les femmes dans le monde rural et agricole ?

La possibilité pour une femme de s’intaller en tant qu’agricultrice sans avoir à demander l’autorisation à son mari date de 1964. C’est dire la place réservée aux femmes dans le milieu agricole jusqu’à cette date. Au fil du temps, leur statut et leur rôle a évolué. « Après la guerre, les campagnes ont été vidées de la petite paysannerie. Les hommes sont partis travailler dans les usines, comme ce fut le cas autour de Rennes, à l’usine Citroën par exemple », explique Nicole Le Fur, agricultrice, mère de famille, et engagée dans la vie associative. « Les femmes sont restées à la ferme, et se sont occupées du petit élevage », rappelle-t-elle. Les lois agricoles de 1960-62 ont ensuite orienté l’agriculture vers davantage de productivisme. « Avec l’industrialisation, les femmes ont déserté les laiteries, les hommes sont revenus, notamment grâce aux machines à traite pour les vaches », souligne-t-elle. « On a vu petit à petit un changement de mentalité chez les femmes, qui ont demandé alors des améliorations de confort dans la maison ».

 
Des leviers pour l’installation des femmes en milieu rural identifiés

 

Nicole Le Fur, mariée à un agriculteur, a néanmoins le sentiment d’être considérée encore parfois comme une « femme de ». « Certains ne nous demandent rien, et préfèrent s’adresser au mari, ce qui est un peu énervant, car nous travaillons aussi sur l’exploitation », fait-elle remarquer. « Certaines choses restent encore réservées au femmes d’agriculteurs, comme la comptabilité, le ménage, la préparation des repas…Je voudrais dire aux hommes tout le bonheur qu’ils perdent à ne pas partager les tâches », lance Nicole Le Fur.

Selon Jean-Claude Balbot, paysan et secrétaire général de la fédération nationale des Civam, la situation tend à évoluer. « Il y a actuellement 32% de femmes installées en actvités de transformation. On voit arriver beaucoup de gens qui veulent s’installer en milieu rural pour créer une activité, et cela en dehors de toute histoire familiale liée à ce milieu. Parmi eux, la moitié sont des femmes », souligne-t-il . « On commence à identifier les leviers pour développer cela », précise-t-il. « En agriculture, les femmes peuvent avoir la chance de prendre leur place », estime Nicole Le Fur, « Mais cela n’est pas pour autant gagné d’avance ». Plus largement, la question de l’installation en milieu rural est aussi au cœur du débat. « Il faut que les politiques publiques donnent les moyen de venir vivre et créer son activité dans ces territoires », conclut Jean-Claude Balbot.

 

 

Pour aller plus loin :

 

http://eso.cnrs.fr/spip.php?article371

« Femmes du milieu rural : entrepreneuses et créatrices d’activité », reccueil édité par l’association WECF (Women in Europe for a Common Future)




Création: Les FabLabs bretons tissent leur toile

Brest, Lannion, Vannes, mais aussi Rennes et Saint-Brieuc. Les FabLabs (ou « laboratoires de fabrication » ) essaiment en Bretagne. Depuis quelques mois, des projets naissent, et commencent à faire parler d’eux. Des particuliers, mais aussi des associations, se lancent dans l’aventure. C’est le cas par exemple pour le FabLab de Vannes, porté par l’association Makerspace 56. « L’idée a pris forme suite à la rencontre entre Christophe Augier (président de MakerSpace56) et la technopole de Vannes (VIPE). Christophe cherchait un lieu pour pouvoir partager et échanger sur l’impression 3d, Arduino et le mouvement maker. VIPE nous l’a fourni, et au vu du succès des premières réunions « ouvertes », l’idée de développer un FabLab a germé», explique Nicolas Lebastard, secrétaire de Makerspace 56. Du côté de Brest, une première réunion a eu lieu en 2011, pour aboutir à la création de TyFab, un FabLab associatif de Brest, projet porté aujourd’hui par la Maison du Libre. A Lannion, le projet a été impulsé par Yann Lossouarn, adepte du DIY (« Do It Yourself », ou l’art de faire soi-même, ndlr). « J’ai lancé l’idée de création d’un Lab Fab sur twitter, et nous nous sommes retrouvés à quelques uns pour en discuter. Il y a eu après un effet boule de neige… », souligne celui qui est aujourd’hui président de FabLab Lannion, qui existe depuis un an.

Des « FabLabers » de 15…à 60 ans

Les Fab Labs bretons fédèrent aujourd’hui un public très varié. « Nos réunions hebdomadaires rassemblent des profils très différents  : ingénieurs, professeurs, électricien, passionnés d’informatique, retraités, étudiants, designers….de 15 à plus de 60 ans ! », raconte Nicolas Lebastard, de Makerspace 56. « Parmi les personnes qui viennent nous voir, il y a essentiellement des particuliers », commente David Bozec, l’un des initiateurs de TyFab à Brest, et par ailleurs trésorier de la Maison du Libre. « Mais nous commençons aussi à intéresser des entrepreneurs, qui viennent par exemple faire du prototypage, ou découvrir des nouvelles technologies », poursuit-il. Car l’objectif des FabLab, c’est avant tout de fabriquer soi-même des objets, et d’apprendre à le faire. « Nous avons en quelque sorte deux types d’activités », détaille Yann Lossouarn. « Les personnes peuvent venir nous voir avec un projet très précis, comme par exemple vouloir créer une variante d’une pièce en plastique pour un vélo. Ou alors, certains viennent avec des projets plus élaborées, mais sans les compétences pour les mener à bien. Un apiculteur amateur par exemple est venu nous voir, car il souhaitait pouvoir concevoir une aide à distance pour la surveillance d’essaimage de ses ruches. Une petite équipe s’est alors formée, pour les parties mécaniques, électroniques et informatiques, car il avait l’idée, et le FabLab les compétences », précise-t-il. Du côté de Brest, un drône destiné aux prises de vues photographiques est en fabrication par exemple.

 

 

Au FabLab Lannion – CC-By-SA

 

Des partenariats avec des associations locales

Ouverture, mais aussi pédagogie, collaboration et innovation sont les maitre-mots des FabLabs. Des travaux en commun avec d’autres associations locales ont ainsi été mis en place. « Nous montons un projet avec l’association des Petits Débrouillards et le FabLab de Télécom Bretagne, dans le cadre de l’appel à projet lancé par le gouvernement sur les FabLabs. Baptisé « Les Fabriques du Ponant », il sera notamment dédié à la médiation scientifique », développe David Bozec. A Lannion, le FabLab est basé au cœur du Lycée Felix Le Dantec, ce qui permet « l’hébergement du FabLab, et l’accès à un certain nombre de machines », se réjouit Yann Lossouarn. « Nous essayons aussi d’aller vers le jeune public », poursuit-il. « Avec l’organisation de stages ou d’ateliers, avec les Petits Débrouillards ».

Idem à Vannes, ou des rapprochements avec des lycées et universités ont été opérés. Quid de rapprochements entre FabLabs ? Un hashtag « #bzhlab » permet déjà aux afficionados de se retrouver et de communiquer facilement sur Twitter. « Les FabLabs communiquent et s’organisent en un réseau des FabLabs bretons », confirme Nicolas Lebastard, de Makerspace 56. L’engouement autour de ces lieux de création et d’innovation semble bien réel dans la région. « La Bretagne n’est pas en retard dans le domaine, nous sommes l’une des régions les mieux placées », affirme David Bozec, de Ty Fab. « Nous avons des visites toutes les semaines ! », se réjouit Nicolas Lebastard. « Il y a une vraie dynamique », commente Yann Loussouarn, du FabLab lannionais, « mais il y a aussi d’autres régions où les FabLabs sont moins nombreux, mais pour certains mieux équipés, et ce depuis plus longtemps ».

Nombreux sont les FabLabs bretons qui attendent désormais les résultats de l’appel à projets lancé par la ministre délégué à l’économie numérique pour pouvoir parfaire leurs équipements et développer leurs activités.

 

 

Qu’est ce qu’un HackerSpace ?

Les HackerSpaces sont des espaces de type « laboratoires communautaires » regroupant des personnes avec des intérêts communs, tournants souvent autour de l’informatique, du logiciel libre, du DIY (Do It Yourself), de la création artistique, des médias alternatifs…En Bretagne, on en trouve à Rennes, Saint-Brieuc et Quimper.

Plus d’infos

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hacklab

 

 

Le libre, l’open source…

Les logiciels dits « libres » sont des logiciels dont l’utilisation, la diffusion, ma modification sont permises légalement. Le « code source » est ouvert (« Open source »), ce qui fait que chacun peut apporter des modifications à sa guide, selon une licence peu restrictive.

 

 

 

Plus d’infos:

La page Wikipedia consacrée aux FabLabs, avec une définition

http://makerspace56.org

http://tyfab.fr

http://mdl29.net/

www.lespetitsdebrouillards.org/< /p>

http://fablab-lannion.org

 

 

La carte des FabLabs et HackerSpace bretons

 




L’auberge de jeunesse, un lieu de rencontres avant tout

 

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Plus d’infos

www.aj-morlaix.org/