Eoliennes en Pays de Vilaine : "Pour une reprise en main de l'énergie par les acteurs locaux"


Michel LECLERCQ (Eoliennes en Pays de Vilaine… par BD_info

 

 

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Des étudiants veulent mobiliser contre le gaspillage alimentaire

Chaque année, un tiers des aliments produits dans le monde finit à la poubelle. Et chaque Français jette en moyenne sur une année 260 kilos. Partant de ce constat, un groupe de huit étudiants de Telecom Bretagne, dans le cadre d’un module de leur formation consacré au développement durable, a décidé de monter un projet autour de cette thématique. Baptisé « Gaspillons moins, luttons contre la faim ! », il a pour objectif de sensibiliser le public, et notamment les étudiants, à l’importance de leur rôle dans la lutte contre la faim, en réduisant le gaspillage alimentaire. « Nous savons que la famine est l’un des premiers problèmes sanitaires dans le monde : 25 000 personnes en meurent chaque jour », explique Anis, l’un des étudiants du projet. « D’un autre côté, il y a ce gaspillage alimentaire massif. Cela a fait « tilt » chez nous, et nous avons donc décidé de travailler autour de cette thématique », précise-t-il. Et plus précisément sur le parallèle entre faim et gaspillage. « Tout le monde n’est pas encore sensible à cela », déplore-t-il. « Nous avons donc décidé de mettre la lumière sur ce problème, et de travailler à notre niveau, c’est-à-dire à l’école », précise Anis.

Un partenariat avec les Restos du coeurs

Direction alors le restaurant du campus, le Rak. Le petit groupe s’est entretenu avec le responsable du lieu pour recueillir son témoignage sur le gaspillage alimentaire, et prendre des photos pour illustrer le phénomène. « Nous avons discuté des solutions qui pouvaient être trouvées. Pour le moment, le restaurant dispose d’une vitrine réfrigérée permettant de stocker et conserver les produits qui ne sont pas consommés pour les redistribuer sous 3 jours, au lieu de les jeter directement. Il y a aussi un accord qui est passé avec les Restos du Coeur : l’association vient récupérer certains produits. Et nous avons proposé de réduire la taille des portions dans les assiettes, et d’avoir la possibilité d’aller se servir à nouveau plutôt que de jeter », détaille Anis. Mais tout n’est pas réglé pour autant : environ 15% de ce qui est servi, d’après les calculs des étudiants, finit encore dans les poubelles.

« Les étudiants connaissent le problème mais sont encore un peu passifs »

Le groupe s’est également intéressé aux grandes surfaces. « Le consommateur n’est pas le seul responsable. Il faut l’inciter à opter pour des dates de péremption plus courte, et lui apprendre à ne pas acheter plus que nécessaire », estime Anis. Toutes ces rencontres et observations ont donné lieu à une vidéo, que les huit étudiants ont projetée durant le forum « enjeux du développement durable et défis de demain », qui s’est déroulé mercredi 2 avril, dans l’enceinte de Telecom Bretagne. L’occasion également de sensibiliser leurs confrères, « qui connaissent le problème mais restent encore un peu passifs », selon Anis. Le groupe participe d’ailleurs avec l’association Acted à l’opération européenne « Food Right Now », en proposant des outils de communication (cartes postales, posters) dans le restaurant universitaire et sur le campus. Et espère par ce biais arriver à mobiliser les étudiants sur le sujet !

 




Les circuits courts et leur développement en débat à Morlaix

Un sur cinq. C’est le nombre de producteurs pratiquant la vente en circuits courts en France, selon des chiffres du recensement agricole de 2010. Un chiffre élevé, mais qui cache cependant des disparités selon les régions. En Bretagne, d’après des données récoltées par le Civam (Centre d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu Rural), 3129 producteurs pratiquent la vente en circuits courts, soit 1 sur 10. La région Rhône-Alpes, quant à elle, figure en tête du classement des régions pratiquant ce type de vente, avec une exploitation sur trois vendant en direct ou avec un seul intermédiaire. C’est ce qu’on peut voir dans le film « Cultivez local ! », réalisé par l’association Pims et par l’Ardear (Association pour le développement de l’emploi et agricole) Rhône-Alpes, et qui a voulu mettre en valeur des initiatives locales en matière de circuits courts, dont 3 dans cette région. Toutes sont portées tantôt par les agriculteurs eux-mêmes, ou par les consommateurs, ou encore les élus. On découvre ainsi un restaurant scolaire municipal approvisionné par des produits locaux, un magasin bio de producteurs en coopérative, une association regroupant une vingtaine de fermes qui propose de la vente en paniers dans la Drôme, une fromagerie bio créée par des éleveurs laitiers ou encore un abattoir repris par les éléveurs et pratiquant la vente directe en Mayenne.

« Valorisant pour la production »

Projeté au cinéma La Salamandre, le documentaire a été le point de départ d’un temps d’échange entre le public et différents acteurs du Pays de Morlaix, pratiquant la vente en circuit courts ou développant un projet. C’est le cas de Briac, qui cultive des légumes grâce à la traction animale, sur la ferme de Trézenvy, à Plougasnou. « Je vends des paniers directement à la ferme, une fois par semaine », explique-t-il. Sandrine, quant à elle, porte avec son compagnon et d’autres agriculteurs du secteur un projet de création de magasin de producteurs à Pleyber-Christ. « Nous avons répondu à un appel à projet de la mairie de Pleyber-Christ, qui cherchait à créer ce type d’activité dans de nouveaux locaux construits par Morlaix Communauté. Le magasin doit voir le jour au printemps 2015 », précise-t-elle. Mais qu’est ce qui a poussé ces jeunes agriculteurs à se lancer dans les circuits courts ? « Je n’y vois que des avantages », répond Briac. « C’est particulièrement valorisant pour notre production, et puis nous entretenons ainsi un lien direct avec le consommateur », explique-t-il. Même son de cloche du côté de Sandrine. « Nous avons toujours voulu faire de la vente directe. Au départ nous avons voulu nous lancer dans le concept de la Ruche qui Dit Oui, mais la philosophie de la société, qui est devenue une start-up, ne nous correspondait plus. Alors après avoir envisagé de la vente sur les marchés, nous nous sommes tournés vers le magasin de producteurs », détaille la jeune femme de 24 ans. « La vente directe nous permet de mieux maitriser notre travail », poursuit-elle. Mais vendre directement n’entraine-il pas des contraintes ? Si Briac, qui a toujours travaillé en vente directe, ne voit pas d’inconvénients, pour Sandrine, « C’est sûr que les circuits courts demandent du temps et de l’organisation. Il faut pouvoir concilier vente et production », reconnait-elle.

Aux consommateurs d’agir ?

Alors, comment développer les circuits courts sur le Pays de Morlaix, qui, s’ils sont présents, constituent encore bien souvent des initiatives isolées ? « Ce sont aux consommateurs d’agir », affirme Sandrine. Briac verrait, quant à lui, la création d’une Amap (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, ndlr) d’un très bon œil, ayant précédemment travaillé avec deux structures de ce types du côté de Brest et Crozon. « Les Amap permettent aux consommateurs de réellement s’engager, cela permet de renforcer les liens entre citoyens et producteurs. Et puis, ce n’est pas aux agriculteurs de prendre les risques seuls, c’est bien que les habitants y soient aussi associés », explique-t-il. Sans oublier « les politiques, qui peuvent aussi contribuer au développement de ces pratiques », a souligné quelqu’un dans le public. La création d’une monnaie locale, actuellement en projet sur le secteur de Morlaix, pourrait aussi contribuer à leur expansion. « Utiliser une monnaie locale, qu’on fait circuler sur le territoire, permet de développer les circuits courts, et ce dans tous les domaines, car elle n’est acceptée que par des prestataires définis sur un territoire donné », explique Florent, membre de l’association qui porte ce projet de monnaie locale. A noter également, la constitution d’un groupe de travail autour des circuits courts dans le collectif « Morlaix en transition » qui est en train de se mettre en place. De quoi alimenter les débats et peut-être donner naissance à de nouveaux projets dans le secteur !

 




Des étudiants inventifs au service du développement durable

Cendrine Le Locat, responsable développement durable et solidaire de Telecom Bretagne, explique en quoi consiste le forum organisé sur le campus, et quelle est la démarche de l’école en terme de développement durable et sa place dans la formation des étudiants.

 

 

 

 

 

 

 

Un groupe d’étudiants de Telecom Bretagne a mis au point une application pour Smartphone permettant aux brestois de localiser les espaces de tri des déchets, de savoir quel déchet déposer dans quelle poubelle, et aussi de connaitre l’économie de Co2 réalisée en effectuant ce geste. Ils ont reçu un prix par Brest Métropole Océane pour leur travail.

 

Modachir Rossanaly Vasram, Elie Radzik, Arnaud Castel et Quentin Dusserre proposent une application permettant de localiser facilement les points de tri des déchets à Brest.

 

 

 

 

Les explications d’Arnaud Castel, chef du projet :

 

 




A la rescousse des races anciennes bretonnes

Vache pie noire, porc blanc de l’Ouest, coucou de Rennes ou encore moutons des landes de Bretagne… toutes ces races locales ont bien failli disparaître au cours du vingtième siècle. Grâce à des éleveurs passionnés, elles sont aujourd’hui mieux représentées. Une fédération a même été créée en 2011. Elle regroupe aujourd’hui 1 000 éleveurs, dix associations, représentant onze races différentes. Tous les membres ont pour ambition de développer leur production en circuits courts, essentiellement en agriculture biologique, et expliquent que « l’intérêt de la valorisation de ces races est multiple : à la fois culturel, biologique, environnemental, gastronomique et économique ».

Cette fédération vient de lancer, en partenariat avec le GIE (Groupement d’Intérêt Economique) de Bretagne (organisation régionale interprofessionnelle des filières d’élevage bovin, ovin, caprin et avicole), et avec le Conseil Régional de Bretagne, un programme d’actions pour « développer et revaloriser les races anciennes ». Celui-ci se décline autour de quatre axes principaux : maintenir et diffuser une génétique saine et diversifiée dans chacune des races, valoriser celles-ci, soutenir leurs éleveurs, et promouvoir leurs produits, préserver et diffuser les savoir-faire agricoles territoriaux, et mettre en place un appui technique pour les professionnels de l’élevage et à l’installation en race locale. Une attention particulière est également portée à l’information envers le grand public, les éleveurs potentiels, et les professionnels de la restauration.

Vincent Thébault est éleveur de vaches bretonnes de race pie noire, à Saint-Congard dans le Morbihan, et président de l’association Union Bretonne Pie Noire. Il est installé depuis 18 ans, et transforme son lait en fromage, en étant dans un système autonome « du début à la fin ». Il évoque l’intérêt des races bretonnes, la création de la fédération, ou encore la vente directe.

 


Vincent THEBAULT (Union Bretonne Pie Noir) au… par BD_info

 

 
Plus d’infos

http://www.races-de-bretagne.fr/




En route pour une semaine consacrée au développement durable

« Consommer autrement », c’est le thème de l’édition 2014 de la semaine du Développement Durable qui se déroule, comme chaque année, durant la première semaine du mois d’Avril. Cette année, un focus particulier sera fait sur « l’économie circulaire » . Cette démarche prend en compte la réduction des ressources utilisées, la réduction de la production de déchets, la baisse de la consommation d’énergie dans le processus de production, et englobe aussi le recyclage.

Associations, collectivités, et professionnels se mobilisent ainsi durant une semaine.

Voici un petit tour d’horizon (non exhaustif) par départements :

Côtes d’Armor :

Le 1er avril est organisé par le cinéma Quai des Images et le Pays de Loudéac un ciné-débat sur le gaspillage alimentaire, à Loudéac (22), autour du film « Super Trash ». A Lanrodec, le 5 avril, c’est un atelier « brico-récup » qui est proposé par « On n’est pas que des cageots », une association qui veut sensibiliser à la réutilisation des déchets. A Dinan, l’association Monnaie Locale de Rance proposera une visite de l’atelier où s’impriment les billets de la Maillette, la monnaie locale qui sera lancée le 17 mai.

Finistère

A Brest, le 2 avril, France Telecom Bretagne propose au grand public un forum intitulé « Enjeux du monde et défis du développement durable », durant lequel des étudiants présenteront des projets qu’ils ont réalisé en équipe. A Briec (29), le jardin partagé de Parc Ar Roz ouvrira ses portes le 5 avril. Le même jour, un forum autour de la nutrition se tiendra à Plounéour-Lanvern, organisé par l’association Tamm Kreiz. Tandis qu’à Plouzané, une conférence autour du thème de la mer et des pressions auxquelles elle est soumise sera organisée le 2 avril. Ce même jour de 9h à midi, le centre de tri de Fouesnant ouvre ses portes au grand public pour une découverte du fonctionnement de l’usine: reception et tri des emballages, conditionnement pour le recyclage…

Ille et Vilaine

Le 3 avril, deux entreprises (Xelis et Od Plast) du Pays de Vitré présenteront lors d’une conférence les démarches environnementales qu’elles mettent en œuvre, à Vitré. L’association « Aux gouts du jour » proposera des animations autour du gaspillage alimentaire le 2 avril à Rennes. Une exposition de photos sur l’eau est proposée à Cancale (35), du 1er au 7 avril, à l’auberge de jeunesse, tandis qu’à Gévézé, le public pourra visiter une installation de pompe à chaleur murale assistée solaire, le 4 avril.

Loire-Atlantique

A Rezé, la commune organise du 1er au 19 avril un concours photo sur le thème de la nature en ville. A Saint-Michel-Chef-Chef, le 3 avril, les citoyens accompagnés de scolaires, sont invités à participer à une opération « plage propre ». Le 5 avril, direction la Chapelle-Basse-Mer pour un inventaire participatif de la biodiversité, dans la coulée verte, un site naturel à proximité du bourg, animé par la LPO. A Derval, la communauté de communes procédéra à une collecte de matériel informatique usagé, du 31 mars au 11 avril. Et le 5 avril, la Scop Araïs, qui édite la plateforme « consommez responsable », propose une balade à vélo dans Vertou à la découverte de lieux alternatifs en matière de consommation et d’alimentation.

Morbihan

Le 5 avril, un atelier spécial « Land’art » sera mis en place à Brec’h, avec l’artiste plasticien Vincent Brodin. Le même jour, un marché de produits fermiers locaux est organisé à Bubry. Et à Auray, une « zone de gratuité » (chacun peut donner ou prendre des objets) sera proposée par l’association Pourquoi Pas ?, à l’espace Athéna. Toute la semaine, le public pourra aussi découvrir le camping La Fontaine du Hallate, premier camping au monde certifié Green Globe, à Plougoumelen.

Tout le programme de la Semaine du développement durable est disponible sur http://www.developpement-durable.gouv.fr/-La-Semaine-du-developpement,6917-.html

Un ciné-débat autour des circuits courts à Morlaix

A Morlaix, le jeudi 3 avril, l’association Bretagne Durable et Solidaire, animera en partenariat avec Morlaix Communauté et le Cinéma La Salamandre un ciné-débat consacré aux circuits courts. Co-réalisé par Patrick Viron de l’association « Pim’s »et l’Ardear Rhône-Alpes (réseau agriculture paysanne), le film « Cultivez local » présente cinq initiatives de circuits courts et initiatives locales, dans le Rhône, la Drôme et la Mayenne (Distribution de paniers, achats de produits locaux pour une cantine scolaire, magasin de producteurs, coopérative agricole, abattoir vendant directement au consommateur…). Un temps d’échanges aura ensuite lieu avec des pratiquants de vente directe, porteurs de projets, ainsi qu’avec l’association pour le développement d’une monnaie locale dans le Pays de Morlaix.

La bande-annonce du film :

 

Bande annonce « CULTIVEZ LOCAL! » from PIMS association on Vimeo.

 

Pratique : Ciné-débat, dès 20h00, au cinéma La Salamandre à Morlaix. Entrée aux tarifs habituels.