1

A Bruz (35), le lien social est dans l’assiette avec Les Petites Cantines

Alimentation durable et lien social sont au menu des « Petites Cantines », réseau national de cantines de quartier qui proposent des repas à prix libres, cuisinés collectivement à partir de produits bio, locaux, ou issus d’invendus. La première du genre en Bretagne ouvrira ses portes début 2024 à Bruz, tout près de Rennes.

« Un réseau non lucratif de cantines de quartier, où les convives s’accueillent et se rencontrent au travers de repas durables, participatifs et à prix libre ». Voilà comment se définissent « Les Petites Cantines ». Ce projet national, a vu le jour grâce à une association créée en 2015 à Lyon, à l’initiative de Diane Dupé La Tour et Etienne Thouvenot. Au fil des années, le nombre de Petites Cantines progresse. Douze sont aujourd’hui opérationnelles, à Paris, Grenoble, Lyon, Strasbourg, Mâcon…et au moins autant sont en projet.

En Bretagne, c’est à Bruz, près de Rennes, que va s’ouvrir la première « Petite Cantine » de la région, et de l’Ouest de la France. A l’origine de l’aventure bretonne : un groupe de quatre femmes, Laurence, Valérie, Mathilde et Anne-Sophie. « C’est en 2021 que le projet s’est mis en route », relate Mathilde. « L’objectif, c’est d’être un lieu ouvert à toutes et tous. La cuisine est un bon moyen pour créer de la rencontre et de la discussion », complète-elle.

Concrètement, les « Petites Cantines » fonctionnent sur un mode participatif : chacun.e peut venir cuisiner, ou manger, ou bien faire les deux. Les repas sont concoctés à partir de produits bios, locaux, ou encore d’invendus récupérés. Le prix du repas est libre. « On affiche le coût de revient, mais on donne ce qu’on veut et peut », souligne Mathilde. Un maitre ou une maitresse de maison sera recruté.e afin d’organiser la cantine, animer le lieu, coordonner les bénévoles. Il ou elle pourra être accompagné.e de stagiaires ou de services civiques.

A Bruz, le local est trouvé, au centre-ville, et l’ouverture est prévue pour début 2024. En attendant, l’équipe organise des « Petites Cantines Ephémères », qui se déroulent sur une journée, et dont les prochaines éditions auront lieu à la rentrée. D’ici là, on peut voter pour Les Petites Cantines de Bruz, qui a été sélectionné pour le budget participatif du département d’Ille-Et-Vilaine, et ce jusqu’au 30 juin : https://jeparticipe.ille-et-vilaine.fr/project/budget-participatif/collect/vos-idees-pour-lille-et-vilaine/proposals/ouvrir-une-petite-cantine-a-bruz-lien-social-et-transition-ecologique

 

Prochain rendez-vous : le samedi 17 juin pour l’inauguration du Tiers-Lieu « Le Quai de la Seiche » à Noyal-Chatillon-Sur-Seiche (35).

 

Plus d’infos : 

https://www.lespetitescantines.org

 


 

Eco-Bretons vous propose une information gratuite. Pour pouvoir continuer à le faire, nous avons besoin de vos contributions financières ! Chaque don, même tout petit, compte. Et en plus, c’est déductible de vos impôts, Eco-Bretons étant une association reconnue d’intérêt général ! Nous pouvons vous délivrer un reçu fiscal.
Vous pouvez contribuez directement en ligne :

Ou par voie postale : Eco-Bretons, 52 Route de Garlan- Kerozar-29600 Morlaix
Toute l’équipe vous remercie !




Portrait de femme n°17. Emilie Cariou-Ménès ou la fibre de l’engagement social et solidaire

Rencontre avec Emilie Cariou-Ménès, chargée de mission au pôle ESS du Pays de Morlaix. Juriste de formation, elle évoque son parcours au sein du milieu de l’économie sociale et solidaire et l’étude qu’elle a réalisée sur le projet de tiers-lieu des transitions en pays de Morlaix. Ainsi que l’engagement et la curiosité intellectuelle qui la caractérisent.

A quelques encablures du centre ville de Morlaix, sur la route de Garlan, se dresse le château de Kerozar. Dans son parc, riche de nombreuses espèces végétales dont un tilleul sûrement plusieurs fois centenaire, se cache un bâtiment qui est le siège d’une belle diversité lui aussi, mais de structures. C’est là que travaille depuis maintenant deux ans et demi Emilie Cariou-Ménès, au sein de l’Adess du Pays de Morlaix, le pôle de développement de l’économie sociale et solidaire. « C’est une association, il en existe 18 autres en Bretagne. On travaille tous à l’échelle d’un Pays, par exemple ici sur trois intercommunalités », explique la jeune femme. « Nous sommes financés en majorité par la Région Bretagne, sur le développement économique de l’entrepreneuriat ESS, un axe « promotion » de projets collaboratifs. On sensibilise aussi à l’économie sociale et solidaire, par le biais d’intervention auprès des scolaires par exemple, ou sur des choses un peu plus pointues en fonction de la demande de nos structures adhérentes, qui sont 58 aujourd’hui », poursuit-elle. Les questions de mobilité, d’énergie, d’enseignements, d’éducation, et d’autres…sont ainsi abordées par l’Adess Morlaix, ses deux salariées et ses adhérents. « Nous faisons aussi de l’animation territoriale, ce n’est pas quelque chose qui est figé, on réagit en fonction des thématiques qui remontent des territoires, par exemple ici la question des transitions », précise Emilie.

Droit du patrimoine, ruralité, et habitat groupé

Mais qu’est ce qui l’a poussée à s’investir dans ce grand champ des possibles qu’est l’économie sociale et solidaire ? « On va dire que j’ai toujours eu la fibre de l’engagement », sourit-elle. « J’ai été élevée comme ça, ainsi que dans une grande curiosité intellectuelle. On m’a laissé faire mes propres choix ». La découverte de l’ESS s’est faite cependant assez tard dans son parcours. Juriste de formation, Emilie suit ses trois premières années de formation à la fac de Brest, dans un parcours mi-privé mi-public, hésitant à choisir. « En master, je me suis spécialisée en droit du patrimoine, parce que je voulais travailler dans le milieu de la ruralité », rembobine-t-elle. Elle effectue alors un stage de six mois au sein d’un syndicat agricole, qui lui a permis de découvrir un type de militantisme qui ne lui convient pas. « Cela me dérangeait car il n’y avait pas d’intérêt porté aux gens, à l’humain ». Une expérience qui lui a fait prendre conscience de ce qu’elle ne voulait pas dans sa carrière professionnelle. Elle entame ensuite de nouvelles études, toujours à Brest, cette fois dans un master en droit notarial, afin de « se spécialiser ». Petit effectif, grandes discussions, et ambiance pleine de motivation : Emilie s’y sent bien. La venue d’un responsable d’un master « mutualisme et coopération », recherchant des profils de juristes avec une spécialité patrimoine, l’amène à vouloir compléter sa formation et à y candidater. Elle est retenue dans ce master pro, et doit maintenant trouver un stage. Elle passe alors un entretien dans une grande banque coopérative, mais n’en sort pas complètement convaincue. C’est à ce moment que les routes de la jeune finistérienne et de l’économie sociale et solidaire vont vraiment se croiser : après un envoi de CV au tout jeune pôle ESS de Brest, la salariée l’appelle pour travailler sur la question des bailleurs sociaux et des porteurs de projets en habitat groupé. « Je n’y connaissais rien », avoue Emilie, qui accepte cependant de les rencontrer, dans une petite épicerie éthique de la ville. « Le courant est super bien passé, j’ai senti une certaine chaleur humaine avec la coordinatrice et le co-président de l’époque ». Emilie fait alors son stage durant neuf mois au sein de la structure, sur la mission qui lui est proposée. « On est en 2012, il n’y a pas encore la loi Alur, c’est le défrichage total ! Je passe une année d’étude complètement folle à découvrir un sujet qui me passionne, je monte un comité de pilotage, un comité d’études, avec des universitaires, des collectivités, des associations… ». Elle découvre aussi les premières missions du pôle ESS. « Il faut aller au charbon, voir les élus. On a de la chance à Brest d’être accueillis dans les locaux de Don Bosco, avec aussi l’antenne finistérienne de la Cress (Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire, ndlr). L’occasion d’un « apprentissage en accéléré ».

Son stage fini, Emilie a envie d’aller plus loin, de poursuivre son compagnonnage avec l’ESS, et de continuer sur la question de l’habitat groupé. Alors pourquoi pas un parcours de thèse, avec l’Adess Brest ? Emilie devient au même moment adhérente de l’association, et rapidement propulsée au conseil d’administration. Et devient carrément co-présidente la même année ! « Une ascension fulgurante au sein de l’ESS » rigole-t-elle. Elle s’investira à ce poste durant neuf ans, et verra éclore de nombreux projets, dont la monnaie locale Heol et le groupement d’employeur associatif, le Geai29. Et continuera le travail entamé sur l’habitat participatif, avec de nombreuses visites et rencontres sur le sujet au travers la Bretagne. L’occasion de découvrir une Economie Sociale et Solidaire un peu différente, portée par des citoyens militants et des structures, qui placent tous et toutes l’humain au premier plan, et qui « le démontrent tous les jours ».

Après 10 ans faits d’engagement sur le terrain, d’un mandat d’élue locale, de cours dispensés à l’université et d’un parcours de thèse, Emilie décide de tout arrêter et de « prendre du temps » pour elle. « Il y a un trop plein, je n’yarrive plus. Je suis tellement partout que je ne suis finalement nulle part ».

Mais l’appel de l’ESS se fait sentir…

Un poste se libère sur Morlaix, pour un remplacement de congé maternité, à temps partiel. Emilie hésite, prend conseil, et finalement dépose sa candidature au dernier moment. Retenue en entretien, elle est prise pour le poste. On est alors en pleine période de covid. Pas forcément évident…Mais l’essai sera transformé car on lui propose de rester, une fois la salariée en poste revenue.

La possibilité d’un « tiers-lieu des transitions »

Elle travaille alors sur une mission dédiée à un projet de « tiers-lieu des transitions ». « L’idée d’avoir un nouveau lieu surgit régulièrement lors des assemblées générales de l’adess Morlaix depuis quelques années », précise-t-elle. Un souhait des adhérents couplé au fait que les locaux de Kerozar, occupés depuis 2017, deviennent étroits, et sont de surcroît obsolètes du point de vue énergétique.

Emilie se lance alors durant un an, de novembre 2021 à octobre 2022, dans un grand diagnostic, soutenu financement par le programme européen Leader et par Morlaix Communauté. « Nous, on a cette idée de lieu, d’évolution, qu’on voit remonter,, mais ce qu’il faut qu’on approfondisse, c’est de savoir si c’est un projet du territoire ou de nos adhérents, ce qui n’est pas la même chose », observe-t-elle. Un questionnaire est alors lancé, suivi par des entretiens individuels. Mais il faut tout d’abord préciser cette notion de tiers-lieu, pas toujours simple à appréhender. « La question, c’est de savoir ce que nous, on veut mettre derrière ce mot », affirme Emilie, qui a alors réalisé tout un travail de recherche, comme en écho à son expérience autour de l’habitat groupé à Brest et à son passé à la fac. « On finit par se dire que sur le territoire, on ne veut pas exclure de gens, mais les amener à prendre conscience de ce que la notion de tiers-lieux inclut par l’ancrage territorial, la communauté d’acteurs, la réponse aux besoins des habitants, le faire ensemble. Par exemple dans la définition qui est faite par le Larousse il n’y a pas forcément le tiers-lieu en tant qu’initiative de collectivités, eu égard aux critères précités, mais ici ça existe, ça fait aussi partie d’un ensemble qui est plus complexe que ça ». Fab labs, tiers-lieu agro-culturel, cafés associatifs, espace de co-working…La chargée de mission constate qu’il existe tout un maillage de « tiers-lieu » en Pays de Morlaix. Elle en recense ainsi plus de 90, dont la moitié sont par ailleurs des bibliothèques et médiathèques.

Vient alors le temps des questionnaires, qui permet « de déterminer ce que les personnes interrogées mettent derrière le terme de « tiers-lieu des transitions ». Au fil du travail de traitement des 120 réponses obtenues, suivis d’une vingtaine d’entretiens, la jeune femme s’aperçoit que plus de la moitié des sondé.e.s perçoivent un tiers-lieu des transitions comme un « lieu physique », fonctionnant autour d’une dynamique collective, avec du lien social et des solidarités, central, et accessible facilement. L’association des acteurs, le travail en coopération semble aussi primordiale. L’une des thématiques qui ressort est celle « des bâtiments : tout ce qui est habitat, éco-habitat ». « C’est un thème fort sur le pays de Morlaix », note Emilie. Autre fait marquant : la grande place faite à la jeunesse dans les réponses, et la nécessité de faire réseau. Certain.e.s imaginent également des espaces de documentation, d’information sur les transitions, avec pourquoi pas un fab lab, et plus largement d’espaces de créativité. « L’idée, c’est aussi que chacun enrichisse le lieu, et que les rencontres soient favorisées ». L’étude, close, a été présentée lors d’un temps d’échange, et une rencontre a été organisée entre les différents tiers-lieux du Pays de Morlaix. « Il y a aussi un groupe de travail qui a été monté au sein du Conseil d’Administration de l’Adess ». La réflexion suit donc son cours, avec des demandes de financement encore en attente. « Qu’est ce qu’il va se passer ensuite ? Je ne sais pas encore », avoue la chargée de mission. « En tout cas il y a une envie des acteurs ». Pour l’instant la priorité est mise sur le partenariat Résam/ Ulamir/ Pôle ESS relatif à une étude sur la structuration des coopérations en terme de transitions sur le territoire mené par le Résam et accompagné parla Fonda. « On sent qu’il y a une envie d’avancer sur toutes ces questions », souligne la jeune femme, pour qui ce diagnostic a été l’occasion de renouer avec le monde de l’université, qui est lui est cher. « Il a fallu que je me réabonne à la BU, que je retrouve mes réflexes de chercheuse, ça m’a fait plaisir. J’ai cette curiosité intellectuelle, ça me titille ». Les rencontres ont été également riches, avec de nombreux acteurs et actrices locaux du secteur de l’économie sociale et solidaire. « J’ai aussi fait pas mal de mise en réseau, ce qui fait partie aussi de notre travail d’animation territoriale ». Une mission qui a permis à Emilie, outre l’intérêt évident pour l’Adess de travailler sur ce thème, d’être dans une belle démarche de stimulation intellectuelle, qui lui tient à cœur. Celle qui avoue en riant « avoir quinze nouveaux projets en tête par minute » voit les transitions comme un « sujet et un défi qui nous dépassent », « où chaque petits pas compte ». Il faut alors « réussir à travailler ensemble, en équipe, et pas sur une seule thématique. C’est transversal, il faut arrêter de cloisonner, de penser en silo ». Si tout ne va pas aussi vite que voulu, ce n’est finalement pas si grave pour Emilie, pour qui, avec des « petites graines », les choses commencent à avancer, telle la fameuse fable du colibri.

 

 


Eco-Bretons vous propose une information gratuite. Pour pouvoir continuer à le faire, nous avons besoin de vos contributions financières ! Chaque don, même tout petit, compte. Et en plus, c’est déductible de vos impôts, Eco-Bretons étant une association reconnue d’intérêt général ! Nous pouvons vous délivrer un reçu fiscal.

Vous pouvez contribuez directement en ligne : 

Ou par voie postale : Eco-Bretons, 52 Route de Garlan- Kerozar-29600 Morlaix

Toute l’équipe vous remercie !




L’idée sortie. L’opération « Bienvenue dans mon jardin au naturel »

Et si on profitait des éclaircies de ce week-end pour aller faire un tour au jardin ? Grâce à l’opération nationale « Bienvenue dans mon jardin au naturel », qui se déroule samedi et dimanche pour la onzième fois, on peut s’initier aux techniques de jardinage au naturel, sans pesticides ni engrais chimiques, grâce à de nombreux jardinier.e.s amateur.e.s qui ouvrent leurs portes aux visiteurs et visiteuses, avec la participation des CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement). En Bretagne, on pourra faire de belles découvertes jardinières. 

Pour cette onzième édition de l’opération qui se déroule ce week-end, plus de 500 jardins ouvriront leurs portes au grand public, et ce dans une cinquantaine de départements. Les jardiniers et jardinières seront accompagnés par près de 50 CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement), qui les aideront à accueillir au mieux le public et à faire connaître leurs pratiques. Car l’un des objectifs de l’opération est de « créer du lien entre les habitants en favorisant le partage d’expérience et de techniques vers un jardinage sain et favorable à l’environnement. ». Les visiteurs pourront alors découvrir les différentes techniques : paillage, compostage, récupération d’eau, utilisation d’insectes auxiliaires…

En Bretagne, des jardins seront ouverts en Ille-Et-Vilaine : jardin de l’éco-lieu de la Guette à Paimpont, les Jardins de Toucanne à Boisgervilly, le jardin de Michel et Marie-France à Restif…

Dans le Morbihan, on pourra visiter le jardin de Lazare à Concoret, ou encore les jardins partagés de Locmaria à Belle-Ile-En-Mer.

Du côté du Finistère, on pourra participer à l’opération à Carantec le samedi, aux jardins partagé rue Kerrot, en compagnie des associations Au Fil du Queffleuth et de la Penzé et Les Jardiniers en Herbe. Le dimanche, direction Lanmeur, au jardin rue Ty Pistel, avec l’Ulamir-CPIE Pays de Morlaix-Trégor.

L’entrée sur tous les sites est gratuite.

Tous les horaires et tous les lieux précis sont disponibles sur le site de l’opération : http://mon-jardin-naturel.cpie.fr




Une « ode au vélo » tout en dessins grâce à Maurèen Poignonec

Merci à la dessinatrice Maurèen Poignonec, qui nous permet de publier ici sa belle « ode au vélo »

 

 

 

Pour découvrir le portrait que nous avons consacré à Maurèen, c’est par ici : http://www.eco-bretons.info/portrait-de-femme-n15-maureen-poignonec-le-crayon-en-action/




La Fête de la Nature revient riche d’une centaine d’événements en Bretagne

A partir de mercredi 24 mai, jusqu’au lundi 29, c’est la Fête de la Nature. L’occasion de partir à la découverte de la faune et de la flore au plus près de nous. En Bretagne, plus d’une centaine d’animations sont organisées : expos, sorties nature, conférences, ateliers…

Le 22 mai, nous avons célébré la Journée Internationale de la Biodiversité. Chaque année, aux alentours de ce moment important, on fête également la Nature. Une idée qui a germé en 2007, grâce au Comité Français de l’Union Internationale de Conservation de la Nature et au magazine Terre Sauvage. Aujourd’hui, la Fête de la Nature est coordonnée par l’association du même nom. De nombreux acteurs se mobilisent en métropole et en Outre-Mer pour organiser des milliers d’événements : associations de conservation et d’éducation à la nature, collectivités locales, établissements scolaires, entreprises…

En Bretagne, pour cette 17ème édition, les événements seront encore nombreux : plus d’une centaine sont organisés. Voici quelques suggestions :

  • A Plougasnou (29) : inventaire participatif pour l’Atlas de la Biodiversité Communal avec la commune, Bretagne Vivante, Au fil du Quffleuth et de la Penzé et le Lycée Agricole de Suscinio, le 28 mai.
  • A Concarneau (29) : Découverte des hirondelles et autres passereaux des villes avec Bretagne Vivante, le 27 mai.
  • A Acigné (35), inauguration du chemin de ronde avec la Commune et l’association La Musaraigne.
  • A Saint-Ouen-Des-Alleux (35), porte-ouverte et visite guidée d’un jardin au naturel de 3000m2, les 28 et 29 mai.
  • A Tonquédec (22) : Balade sonore à l’écoute des oiseaux, en compagnie d’une animatrice du Centre de Découverte du Son de Cavan (22), avec Lannion Trégor Communauté, le 39 mai.
  • A Perros-Guirec (22) : Balade accompagnée à la découverte de l’histoire géologique de Ploumanac’h, avec l’association La Vie en Roz et le Conservatoire du Littoral, le 28 mai.
  • A Queven (56) : Jeu « A la rencontre de la mer et de la terre », avec l’association Trisk’Ailes, le 27 mai.
  • A Peillac (56), la Fête de la Nature (ateliers, balades, jeux nature, expo photos…) avec l’association Saute Ruisseau, le 28 mai.
  • A la Haye-Fouassière (44) : inventaire naturaliste citoyen dans le cadre de l’Atlas de la Biodiversité Communale, avec la Mairie, le 27 mai.
  • A Guérande (44) : Découverte des marais salants, avec l’association La Maison des Paludiers, le 28 mai.

 

Toutes les information et le programme détaillé sont sur le site https://fetedelanature.com




La Butineuse, une maison d’édition « slow » et atypique à Auray (56)

Dans une démarche de « Slow édition », la Butineuse, créée par Audrey Carpentier et François Barnaud, déploie ses ailes à Auray (56). Elle propose, en petit tirage, des ouvrages éco-conçus qui traite de sujets tels que l’agriculture, l’alimentation, l’eau ou encore le compost. Avec comme ligne éditoriale « l’impact des activités humaines sur le monde ».

C’est en 2020 que se déploient les éditions la Butineuse, à Auray. Aux racines du projet, on trouve Audrey Carpentier et François Barnaud. Tous deux, arrivés de Région Parisienne il y a une poignée d’années, exerçaient auparavant dans le département édition d’une organisation internationale pour François, et dans le domaine de l’édition et de la culture pour Audrey. Face à des pratiques qu’ils décrivent comme « peu vertueuses », ils choisissent de quitter les entreprises dans lesquelles ils travaillaient. « Le métier d’éditeur nous habite, mais le milieu de l’édition ne nous plait pas », explique François. « Il y a beaucoup de surproduction, de logiques industrielles…on assiste à la fusion de groupes qui détiennent des centaines de marques, les auteurs sont mal rémunérés, les imprimeurs sont sous la pression des prix… ». Un constat en effet peu reluisant, malgré « une image affichée qui est très positive ».

Tous deux se lancent alors dans l’aventure de la création de leur propre maison d’éditions, en terres bretonnes. La ligne directrice est trouvée : ce sera « les impacts des activités humaines sur le monde ». Les formats se veulent hybrides, au croisement entre livre, revue et média en ligne.

Les ouvrages, en format numérique ou papier, sont disponibles en vente directe sur le site de la Butineuse, mais aussi dans des librairies, comme par exemple Le Temps qu’il Fait à Mellionnec (22), Dialogues à Brest (29). « Ce sont de petits tirages, imprimés en France », expliquent François et Audrey. « Et nous n’avons pas de stocks ».

Pour le moment, dix titres sont disponibles, dans trois collections : « Néo Métiers », « Planète sensible », et « Cultures croisées ». On peut citer par exemple « Terre et climat », de Patrick Love, qui travaille avec l’OCDE, et qui propose un éclairage sur le rapport spécial du Giec sur les terres émergés, ou « Hydrater la terre », d’Anada Fitzimmons, qui explique les liens entre assèchement des terres par les activités humaines et réchauffement climatique. D’autres livres sont consacrés à l’agriculture, au compost, aux émotions liées à la transition. «On propose des ouvrages qui permettent d’éclairer des sujets », résume François. La Butineuse a également lancé un sondage en ligne, afin de connaître les préférences des visiteurs et visiteuses en terme de sujets à traiter dans les parutions. Une façon d’impliquer davantage le public.

Hormis le site internet et les librairies, on peut également retrouver la maison d’édition sur des événements bretons. Ce sera le cas le samedi 3 juin à la médiathèque d’Auray, dans le cadre de la semaine du développement durable. Et le 13 juin, à Pluvigner (56), pour le Forum des Circuits Courts et de l’accueil à la ferme.

 

Plus d’infos : https://www.editions-labutineuse.com/