Un diplôme mention ESS à Saint-Brieuc

Le défi :

Comment former les porteurs de projets à la création d’activité dans l’ESS?

 

L’action

La Coopérative d’activités Avant-Pemières et l’IUT de St Brieuc ont créé le pre-mier diplôme universitaire de créateur d’activité – mention ESS : une forma-tion diplômante pour concrétiser son projet de création d’entreprise.
Le dispositif associe des acteurs de l’enseignement supérieur, des acteurs de l’accompagnement et de l’insertion sociale, des acteurs techniques de la créa-tion d’activité. Il permet à des porteurs de projet, sans condition de niveau de formation initiale, d’accéder à un diplôme universitaire de niveau IV (bac+1).
La validation universitaire renforce l’image du porteur de projet auprès de ses partenaires financiers et commerciaux, et lui ouvre l’opportunité d’accéder à des formations supérieures sur la problématique de la gestion d’entreprise et sur le sujet de son activité.

 

Perspectives

Cette formation d’accès infra bac peut être une passerelle vers l’enseignement supérieur et valorise des pratiques de créateur de structure de l’ESS ou d’entreprise classique.

 

Chiffres-clés

19 diplômes délivrés sur les 2 pre-mières promotions
48 participants à la phase « émergence du projet » (1 mois)
34 participants à la formation universitaire (7 modules)

 

Partenaires

Rich’ESS, Syndicat de Gestion du Pôle Univer-sitaire, Conseil Général 22, Conseil Régional Bretagne, St-Brieuc Agglomération, St Brieuc Entreprises, Mission locale, CRESS Bretagne.

 

Contacts

Dominique Babilotte, Avant-PREMIERES—02 96 52 19 69
contact@cae22.coop
Dominique Bertho, IUT de St Brieuc—02 96 60 96 73
dominique.bertho@univ-rennes1.fr




Des insectes en tournée !

Depuis mars, un camion original s’aventure sur les routes de l’Ille et vilaine : l’Insecto bus. L’exposition itinérante intitulée « Tous ensemble, tous terriens », qui y est présentée, a pour but de sensibiliser la population à la protection de la biodiversité. Au véhicule de sept mètres de long sont adossées deux tentes, offrant au total une surface de 40 mètres carré d’exposition. Y sont aménagés 22 vivariums abritant 21 espèces d’insectes ainsi qu’un ensemble de visuels et de jeux pédagogiques. En présentant des insectes vivants, l’Insecto bus facilite la démarche pédagogique. « Le but est de faire comprendre l’intérêt de protéger les insectes en faisant découvrir leur monde aux visiteurs. C’est pourquoi l’exposition présente des animaux vivants, cela provoque de la sympathie chez l’observateur » explique Raphaël Gamand, gérant du projet. Il anime l’exposition avec Frédéric Bac, autre passionné de la biodiversité. Tous deux sont des professionnels du domaine environnemental et jouent aussi un rôle de médiateur pour la défense des insectes : « Des gens viennent nous voir pour savoir comment détruire des insectes qu’ils jugent envahissants et on arrive à dialoguer, à proposer des alternatives ».

La mobilité pour toucher plus de monde

Partie au départ sur l’idée de créer une exposition fixe sur les insectes, l’équipe a vu dans la mobilité un avantage certain : se trouver au contact de personnes qui n’iraient pas d’elles-mêmes s’informer sur le sujet. L’exposition s’adresse en premier lieu aux groupes scolaires. En effet, la mise en place de l’exposition dans l’établissement est bien adaptée au manque de temps et de moyens de l’éducation nationale. La curiosité des enfants rend l’aspect pédagogique intéressant. Dans la poursuite de l’idée de sensibilisation des jeunes, l’équipe pédagogique effectue aussi beaucoup de représentations dans les centres aérés. Mais l’Insecto bus s’adresse également aux adultes. C’est le cas lors d’événements sur la nature, comme le salon Ille-et-bio, par exemple. L’intervention se fait aussi là où on l’attend moins, dans des foires commerciales comme la foire de Rennes, notamment. « C’est là tout l’intérêt de la mobilité. On croise un public très divers et surtout on touche des personnes qui habituellement ne prendraient pas le temps de s’arrêter sur ces questions. » constate l’animateur. Le succès de l’exposition a poussé l’équipe à diversifier les animations. Deux nouveaux thèmes sont en préparation : l’un sur les fourmis et l’autre sur les abeilles de ruche.

 

Site de l’Insecto: http://www.insecto.fr/




Les Trophées du développement durable décernés à six lauréats

Les lauréats :

 

Catégorie « association »

 

Cohérence, Plérin (22), pour son projet de développement de la filière «le porc authentique sur paille ».

Créée en 2012 suite à la mise en place d’un plan de lutte contre les algues vertes dans les Côtes-d’Armor, le projet « porc authentique élevé sur paille » a été lancé. Cohérence met en relation des éleveurs et des charcutiers d’un même territoire pour proposer aux consommateurs une alternative aux circuits habituels, avec un prix juste pour un produit de qualité, garanti sans OGM, sans antibiotiques, et avec une alimentation enrichie en lin. L’association souhaite maintenant développer cette filière sur d’autres territoires.

 

 

Catégorie « Etablissement d’enseignement »

Deux lauréats ex-aequo

 

Lycée Coëtlogon et l’association Tribu du Monde Bretagne (Rennes), pour le projet d’amélioration des conditions de vie et d’enseignement des élèves et des personnels à l’école « Ma patrie » au Togo.

Douze lycéens des sections santé et électronique du lycée ont construit un projet solidaire au Togo, en équipant l’école « Ma patrie » de Lomé de douches et de sanitaires, et en sensibilisant les plus jeunes à l’hygiène de base, et ce durant 3 semaines sur place.

 

Ecole Notre-Dame de Landéan (35), pour son projet de jardin naturel aux circuits courts alimentaires.

L’école a lancé un projet à long terme autour du thème de l’alimentation, qui mobilise l’ensemble de la commune, notamment la mairie, qui a aménagé un espace potager pédagogique où le jardinage se fait au naturel et que les enfants entretiennent au quotidien. Des produits issus de ce potager sont également cuisinés en cantine.

 

 

Catégorie « entreprise »

450 à Plougonvelin pour le « compte épargne Co2 »

Lancé fin 2013, « le compte épargne Co2 Bretagne territoire carbone » est un outil qui récompense les actions de réduction de Co2 des citoyens, entreprises et institutions. Il permet de revendre ses kilos de Co2 à des compensateurs, ou de les échanger contre des bons d’achat. Le site compte actuellement 26 000 inscrits selon Jean-Luc Baradat, le fondateur de la société.

 

 

Catégorie « acteur public »

Ville de Concarneau (29), pour le projet « Du champ à l’assiette »

Le CCAS et la ville de Concarneau se sont engagés dans un projet mêlant écologie, économie et solidarité. Une épicerie sociale a été créée en centre-ville, fournie par des jardins potagers mis en place sur une ancienne exploitation agricole, dans lesquels travaillent 12 personnes en insertion.

 

 

Trophée spécial « santé », Association les Ptits Doudous de l’hopital, pour son projet d’accompagnement des enfants hospitalisés

Lire notre acticle sur le sujet.

 

 

Plus d’infos

http://www.tropheesdd-bretagne.org/

 

 

 

 




Le monde rural breton coopère et innove !

Services à la population, circuits de proximité, énergie, santé, culture…toutes ces thématiques sont abordées par le réseau rural régional breton. Crée en 2011, il fédère aujourd’hui différents acteurs du monde rural breton, sous un co-pilotage Etat-Région. « Son premier rôle est d’être un espace de contact et d’échanges », explique Michel Morin, deuxième vice-président du Conseil Régional de Bretagne chargé de l’agriculture et de l’agroalimentaire. C’est dans cette optique que le réseau a organisé mercredi 5 novembre ses deuxièmes rencontres régionales au lycée agricole de Suscinio.

Au programme : ateliers et échanges d’expériences, axés cette année autour du thème de la « coopération ». « L’accent est mis durant ces rencontres sur les financements européns, montrer que sur des territoires ruraux, on peut aussi en bénéficier », explique Jérôme Guesdon, de l’Aric (Association Régionale d’Information des Collectivités Territoriales), organisme correspondant du réseau régional rural. En effet, la coopération, soutenue par divers outils de financement européens tels que Leader, Feader ou Interreg, peut s’avérer un outil intéressant pour le développement local.

 

Une collaboration « transmanche »

 

Et la coopération en milieu rural peut se faire entre territoires français ou européens. C’est le cas par exemple avec l’asssociation Les Petits Débrouillards de Bretagne, qui a mené une action de coopération sur le thème de l’eau, entre les Pays de Morlaix et le Pays S.U.D (Serre-Ponçon, Ubaye, Durance), et le Pays de Haute Provence situés en région Paca. « Nous avons ainsi proposé 20 journées d’animations, des cafés des sciences en partenariat avec Surfrider Foundation et l’association du Café des Sciences de Morlaix et organisé des séjours entre les Pays », explique Hélène Bréard, animatrice aux Petits Débrouillards.

Même esprit, mais cette fois « transmanche » avec le projet  « local wood hub ». La filière forêt-bois du Centre Ouest Bretagne (Cob) s’est en effet regroupé au sein de l’association « Sitcob » en 2010, avec pour volonté de « créer un écosystème favorable au développement et la pérennisation de la valorisation locale de la ressource », indique Désiré Mahé, vice-président de l’association. Sitcob travaille en partenariat avec deux partenaires en angleterre, à quelques kilomètres de Londres, dans le cadre du projet « Local Wood Hub », qui a bénéficé de financements européens Interreg IV A France-Angleterre, et qui prendra fin en juin 2015. « Le partenariat établi a souhaité travailler sur le développement durable des fillières bois-bois en Centre Ouest Bretagne et dans le Surrey, pour développer les usages et débouchés, et amélioter l’image de ces filières auprès du grand public, des deux côtés de la Manche », précise Amélie Goosens, chargée de mission au sein de Sitcob. « Les fonds européens sont intéressants pour les structures bretonnes, notamment associatives », conclut-elle. « Ils permettent de mettre en œuvre des stratégies et programme d’actions. Ce sont des réels atouts ».

 

 

 

Plus d’infos

www.reseaurural.fr/region/bretagne




Les arbres remarquables à l’honneur à la MCE de Rennes

386. C’est le nombre actuel d’arbres remarquables dans la région Bretagne. Mais qu’entend-on par « arbre remarquable » ? « C’est un arbre qui présente des caractéristiques particulières en terme d’âge, de taille, de circonférence, d’histoire, et de singularité », explique Jacqueline Le Vacon, chargée de mission environnement à la Maison de la Consommation et de l’Environnement de Rennes. Ceux-ci sont désormais tous identifiés et répertoriés, grâce à un long recensement participatif démarré en 2007. L’opération, baptisée « Arbres remarquables en Bretagne », a été coordonnée par la MCE, en coopération avec différentes associations (Bretagne Vivante, CPIE Forêt de Brocéliande, Gallo’Tonic et Vivarmor) sur les quatre départements. « Une centaine de bénévoles ont également répondu présents », précise Jacqueline Le Vacon. « Des bénévoles sans qui le travail de fourmi de recensement et de vérification sur le terrain n’aurait pas pu être fait », poursuit-elle. De fil en aiguille, c’est ainsi pas moins de 2000 fiches qui ont été récoltées. Un comité d’homologation a alors travaillé dans chaque département, pour déterminer parmi toutes ces fiches quels sont les arbres pouvant être considérés comme « remarquables ».

 

Formation, exposition, conférence et livre

 

Le projet, s’il est terminé, continue cependant de vivre. La MCE assure une veille sur la base de données des arbres, qui, pour certains, disparaissent malheureusement au cours des années. Un site web présentant le projet et recensant les arbres a été créé, de même que plusieurs outils pour sensibiliser le public. « Un kit pédagogique a été inventé, qui permet aux animateurs, bénévoles, enseignants, d’aller sur le terrain pour observer les arbres et faire des activités autour de ce thème », développe Jacqueline Le Vacon. Une exposition, dupliquée en 4 exemplaires (un par département) a aussi été mise au point, avec des photos de quelques arbres remarquables de Bretagne. Elle sera présentée du 20 novembre au 20 janvier à la Maison de la Consommation et de l’Environnement de Rennes. A noter aussi, une formation destinée aux animateurs pour apprendre à « remarquer les arbres », le 20 novembre à l’éco-centre de la Taupinais. Le samedi 22 novembre aura lieu une conférence avec Georges Feterman, président de l’association françaises Arbres (Arbres remarquables : bilan, recherche, etudes et sauvegarde). « Et un livre qui sortira au printemps 2015 », indique Jacqueline Le Vacon.

 

 

Plus d’infos

http://www.arbres-remarquables-bretagne.org




Vers la fin d’une « sacrée croissance ».

Finie la dénonciation, place à l’action. Dans son nouveau film « Sacrée croissance ! », Marie-Monique Robin choisit de montrer différentes alternatives, de par le monde, pour enrayer la course folle à la croissance et au PIB. Du Brésil au Canada, en passant par le Népal ou l’Allemagne, la journaliste a été promener sa caméra et recueillir les témoignages d’acteurs locaux. Et mettre en lumière différentes initiatives. Du maraichage bio en milieu urbain au Canada ou en Argentine, des énergies renouvelables financées par les citoyens au Danemark, le développement de la micro hydroélectricité au Népal, qui permet d’alimenter tout le pays en « électricité propre », les monnaies locales complémentaires au Brésil ou en Allemagne, avant de finir par un passage au Bhoutan, petit pays d’Asie du Sud où l’on a abandonné le calcul du PIB pour celui du BNB (Bonheur National Brut).

Chaque initiative présentée par Marie-Monique Robin est entrecoupée d’interviews de spécialistes et d’économistes (Jean Gadrey, Tim Jackson…), qui expliquent que le temps de la croissance à tout prix est bel et bien fini, et qu’il est urgent de s’inscrire dans un nouveau paradigme. Rob Hopkins, le cofondateur du mouvement des « villes en transition », témoigne également.

 

Si le documentaire « Sacrée croissance » est particulièrement intéressant et positif, avec de beaux extraits d’interviews, il n’en reste pas moins qu’il sensibilisera davantage les néophytes. Les citoyens déjà engagés dans des alternatives de transition n’y apprendront pas grand chose de neuf. A noter également, l’absence d’expériences françaises : les monnaies locales, les territoires en transition ou encore les énergies renouvelables citoyennes existent pourtant aussi chez nous et auraient mérité également un coup de projecteur.

 

 

 

La bande-annonce du documentaire :

Sacrée Croissance ! (trailer) from M2R Films on Vimeo.

 

 

 

Plus d’infos

http://www.m2rfilms.com/

http://www.arte.tv/sites/fr/robin/