Un film pour partir « en quête de sens »

Deux amis d’enfance, Marc et Nathanaël, se retrouvent 10 ans après leur dernière rencontre. L’un vient de terminer un documentaire consacré à l’environnement et tourné en Inde, l’autre travaille à New-York pour une multinationale. Après un accident en 2008, la vision de Marc sur le monde change et il part rejoindre Nathanaël en Inde. Là, équipés d’une caméra, ils partent collecter différents témoignages, en Inde mais aussi au Mexique, Guatemala, Etats-Unis et en France. Ils vont ainsi à la rencontre de différents acteurs tels que Vandana Shiva, physicienne indienne engagée, Pierre Rabhi, l’un des précurseurs de l’agroécologie et initiateur du mouvement des Colibris, Frédéric Lenoir, sociologue, Hervé Kempf, journaliste et écrivain… mais également un jardinier urbain, un chamane itinérant, une cantatrice présidente d’ONG…

A travers toutes ces rencontres, le duo se questionne et réfléchit, sur notre rapport au monde, à la Terre, la nature… et également sur les raisons de la crise, la connaissance de soi, ou encore la quête du sens…

Un film atypique, de par son objet, et aussi par son mode de financement et de diffusion. En effet, 963 internautes ont mis la main à la poche grâce à une opération de « financement participatif » (crowdfunding). L’opération a rencontré le succès : 38 988 euros, pour un objectif de 12 300 euros ont été ainsi récoltés. Même principe pour la diffusion du film : de nombreuses associations (dont Bretagne durable et solidaire) et collectifs de citoyens ont eu la volonté d’organiser des diffusions sur leurs territoires. Le mouvement Colibris s’est également mobilisé et a relayé le film dans le cadre de sa campagne citoyenne « Une (R)évolution intérieure ». C’est ainsi que 62 projections sont organisées en France et Belgique, et ce jusqu’en mai.

Rythmé et bien réalisé, le film « En quête de sens » est particulièrement intéressant, inspirant, et provoque la réflexion chez le spectateur. Il amène à s’interroger, mais en douceur, sur notre mode de vie et nos priorités. A visionner en Bretagne à Brest, Lorient, Saint-Brieuc, Rennes et Morlaix !

 

Découvrez  la bande-annonce du film :

 

 

 

Plus d’infos

http://enquetedesens-lefilm.com/




Un plaidoyer pour les pêcheurs, du Nord au Sud


CASI2014 Daniele Le Sauce Collectif Pêche et… par ecobretons

 

 

 

A visionner également

Vandana Shiva : « Nous pouvons tous nous investir pour la liberté des semences »

Omar Esparza Zarate : « Ils ont privilégié le bien-être de quelques multinationales au bien-être des indigènes »

Le mouvement de la paix : un combat toujours d’actualité




Un plaidoyer pour les pêcheurs, du Nord au Sud


CASI2014 Daniele Le Sauce Collectif Pêche et… par ecobretons

 

 

 

A visionner également

Le mouvement de la paix : un combat toujours d’actualité

Omar Esparza Zarate : « Ils ont privilégié le bien-être de quelques multinationales au bien-être des indigènes »

Vandana Shiva : « Nous pouvons tous nous investir pour la liberté des semences »

 

 




La recette. Salade de pommes au céleri et noisettes

Préparation : 20 minutes

 

Ingrédients pour 4 personnes :

– 2 pommes

– 5 branches de céleri

– 100 grammes de noisettes

– 200 grammes de fromage blanc en faisselle

– jus de citron (un demi), sel et poivre

 

Laver le céleri, retirer les feuilles (les réserver) ; et s’il n’est pas assez tendre, l’ébouillanter une minute. Couper les tiges en petits tronçons.

Hacher les noisettes.

Eplucher les pommes. Les couper en petits dés et les arroser du jus de citron. Dans un bol, battre le fromage blanc et ajouter tous les ingrédients.

Servir bien frais.

 

L’association Cap Santé

L’association Cap Santé, basée dans le Finistère, a pour objectif d’étudier, de pratiquer et de diffuser les connaissances et les méthodes de maintien et de protection de la santé. Elle organise des animations auprès du  public toute l’année : journées de formation, ateliers pratiques, sorties botaniques, cours du soir avec ateliers cuisine. Des formations professionnelles courtes ou longues sont également mises en place, ainsi qu’une école d’herboristerie.

 

Plus d’infos

http://www.capsante.net/




Un tour de France des alternatives en livre

« A l’heure où les urgences écologiques et sociales frappent chaque jour avec plus d’insistance aux portes de nos consciences, ces citoyens croient en la possibilité d’un avenir meilleur et le mettent en œuvre dès aujourd’hui », explique Emmanuel Daniel en ouverture de son ouvrage « Le Tour de France des alternatives ». Durant six mois, le jeune journaliste est parti sillonner la France. Utilisant le covoiturage et l’auto-stop, dormant chez l’habitant, il est allé au gré des rencontres à la découverte d’initiatives alternatives portées par des citoyens, seuls ou en groupes. Des « utopies concrètes » comme il les définit. « Partout en France, de simples citoyens montrent non seulement qu’un autre monde est possible, mais qu’il existe déjà. Ils lancent des monnaies locales, créent des coopératives avec des écarts de salaire réduits, réinventent les modes de mobilisation et de participation politique », explique-t-il également. C’est ainsi qu’il est allé à la découverte d’une épicerie associative et solidaire dans un quartier sensible d’Eybens près de Grenoble, a croisé la route d’une jardinière amateure qui participe à la préservation des semences dans le Cher, a découvert le fonctionnement d’une agence de communication en Scop autogérée près de Grenoble, de la monnaie locale complémentaire Sol Violette à Toulouse. L’auteur est également parti en vadrouille sur la Zone à Défendre (Zad) de Notre-Dame-Des-Landes et a donné la parole à ses occupants. La Bretagne n’est pas oubliée : outre la Zad, Emmanuel Daniel s’est aussi penché sur le parc éolien citoyen de Béganne dans le Morbihan, ainsi que sur le collège Montessori (fermé depuis, ndlr) au Rheu près de Rennes. Ce sont ainsi une dizaine d’intiatives qui sont présentées dans le livre.

 

Un Tour de France des Alternatives qui a redonné le moral et de l’envie au jeune journaliste. « Mon immersion dans cette France qui se réinvente par le bas m’a redonné foi en l’humanité et espoir dans le changement », déclare-t-il dans l’ouvrage, dans une partie plus « analytique ». Très accessible et facile à lire, « Le Tour de France des alternatives » est un ouvrage très agréable, qui permet à chacun de se rendre compte de la vitalité et de la diversité des initiatives existantes en France à l’heure actuelle. Il donne des idées et amène à réfléchir sur notre système actuel et la façon dont on peut construire des alternatives. A compléter par la lecture des autres articles (et ils sont nombreux) sur le site d’Emmanuel Daniel : http://www.tourdefrancedesalternatives.fr/

 

Le Tour de France des alternatives, d’ Emmanuel Daniel, éditions du Seuil, collection Reporterre, 133 pages, 10 euros.




Le Guillemot de Troïl, sorti du mazout

L’Erika n’aura pas eu raison du Guillemot de Troïl. Et pourtant, l’interminable agonie de dizaines de milliers d’individus englués dans le bain de mazout qui se substituait à la mer, laissait aux spécialistes le pire présage : l’impact sur les petites colonies bretonnes pourrait entraîner leur déclin. C’était le 12 décembre 1999. Le pétrolier faisait naufrage au large des côtes bretonnes, déversant dans le golfe de Gascogne, 17 000 tonnes de fuel lourd, exterminant plus de 100 000 oiseaux, dont 83 % étaient des Guillemots de Troïl. Si quinze ans plus tard, les colonies de cet oiseau marin de la famille des alcidés prospèrent en Bretagne, c’est en partie du fait de leur situation géographique au moment du naufrage.

Peu de reproducteurs bretons parmi les victimes

« Les reproducteurs des colonies bretonnes se trouvaient sur le littoral nord de la Bretagne et n’ont donc pas été touchés par la marée noire. Les individus décimés sont des jeunes non-reproducteurs ainsi que des individus d’autres colonies. », explique Bernard Cadiou, biologiste ornithologue. Parmi les individus présents à ce moment dans le golfe de Gascogne, on estime à deux tiers le nombre de jeunes de l’année et d’immatures (1 à 4 ans), quand les reproducteurs potentiels et anciens reproducteurs constituaient le tiers restant. Mais surtout, l’endroit était majoritairement peuplé de Guillemots originaires des îles britaniques, venus hiverner. « Un impact a en effet été constaté sur la survie d’autres colonies mais les non-reproducteurs se sont reproduits et l’impact sur la population globale a été résorbée. », rapporte l’ornithologue. Cette capacité qu’a l’espèce à absorber des pertes massives est due au nombre de jeunes reproducteurs supplémentaires, dépassant le nombre d’anciens reproducteurs qui meurent chaque année et constituant ainsi une résèrve d’individus.

« L’effet serait catastrophique si la marée noire se produisait à proximité des colonies en période de reproduction »

Cependant, cette capacité se verrait fortement amoindrie si plusieurs catastrophes de cette ampleur venaient à se succéder et les répercutions sur la population peuvent énormément varier selon la zone impactée et la période. « L’effet serait catastrophique si la marée noire se produisait à proximité des colonies en période de reproduction, car elle décimerait alors une grande part des reproducteurs. », prévient Bernard Cadiou. Par ailleurs, l’Erika n’a pas épargné toutes les espèces d’oiseaux marins : l’Eider à duvet, qui comptait 24 couples présents dans le golfe de Gascogne, a complétement disparu. Face à la rapidité et l’ampleur d’une telle marrée noire, les opérations de sauvetage semblent vaines. Sur 74 000 oiseaux retrouvés englués sur le littoral français, seuls 2150 ont pu être sauvés. « Le meilleur moyen de lutter est de renforcer le contrôle des bateaux, soutient l’ornithologue, car en situation de crise les structures ne peuvent gérer l’arrivée massive d’oiseaux. »