Un livre pour expliquer le climat aux plus jeunes

Saviez-vous que le dioxyde de carbone occupe moins de 0,4 millième du volume de l’air ? Que la durée de vie d’un nuage est de 10 minutes ? Que les trois années les plus chaudes depuis 1860 sont 1998, 2002 et 2003 ? Toutes ces informations, et bien d’autres, sont à découvrir dans le livre « Explique-moi le climat », paru aux éditions Nane, une maison d’édition indépendante qui publie des ouvrages consacrés à la citoyenneté, aux institutions ou aux grands personnages historiques. Ecrit par l’Unesco, le livre est à destination du jeune public afin de lui faire comprendre les tenants et les aboutissants du changement climatique. Différences entre climat et météo, explications sur l’effet de serre, sur les saisons, les différents climats sur Terre, les phénomènes tels que El Niño ou le Gulf Stream… sont passés en revue. Des questions telles que « Comment limiter le réchauffement climatique ? » et « Quel climat pour demain ? » sont également abordées. A noter également, la présence d’un lexique ainsi qu’une sélection de liens internet sur le sujet.

Didactique, accompagné de photos et d’illustrations, « Explique-moi le climat » s’avère être un outil intéressant pour accompagner les jeunes dans leur réflexion face à ces bouleversements climatologiques dont ils entendront beaucoup parler cette année, mais aussi inévitablement dans les années à venir. Et les plus grands y trouveront également leur compte, car le sujet et les mécanismes du réchauffement cimatique restent encore parfois difficiles à comprendre.

« Explique-moi le climat« , rédigé par l’Unesco, Nane Editions, 48 pages, 9 euros.

 

Pour télécharger la première partie du 4 pages, cliquez ici

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Qualité de l’eau en Loire-Bretagne : du bon et du moins bon

Cela fait 51 ans que la première grande loi sur l’eau a été promulguée en France. Elle a organisé la gestion de cette ressource dans l’hexagone autour de six bassins hydrographiques, ce qui va donner naissance aux différentes Agences de l’Eau. Depuis cette date, la surveillance et le contrôle de la qualité de l’eau n’a cessé de progresser. « De 1992 à 2007, nous sommes passés de 66 à 895 paramètres étudiés », explique ainsi Jean-Baptiste Chatelain, chef du service « évaluation » à l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne. Au fil des années et des directives européennes (notamment la Directive Cadre sur l’Eau), les normes de qualité ont évolué. « Nous sommes passés d’une surveillance des usages, à une surveillance de l’écologie des milieux », poursuit le chef de service. Le nombre de stations de mesures a également progressé.

 

Moins de phosphates, mais difficile d’évaluer l’évolution des pesticides

 

Une surveillance enrichie, qui permet à l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne d’analyser quelques paramètres. Ainsi, la « demande en oxygène du milieu » (quantité d’oxygène nécessaire pour oxyder les matières organiques, ndlr) a diminué, ce qui signifie « une amélioration de la qualité des eaux », selon Jean-Baptiste Chatelain. Cela peut s’expliquer en partie grâce à la dépollution et la réduction des rejets des stations d’épuration, et à la baisse de certaines pollutions aux matières organiques ou aux métaux lourds qui dominaient dans les années 70. Même phénomène pour les phosphates, qui sont en diminution dans les eaux du bassin. Une diminution des rejets, du fait de l’interdiction de leur utilisation dans les lessives, ainsi que leur traitement en station d’épuration ont permis une amélioration de la situation.

Du côté des nitrates et des pesticides, les résultats sont moins probants. Certes, après une augmentation régulière des concentrations en nitrates jusqu’au début des années 2000, la tendance est à la stagnation (19 mg/litres dans l’ensemble du bassin Loire-Bretagne, chiffre à retrouver dans le document téléchargeable ici). Mais l’évolution est différente selon les territoires : si une amélioration est constée sur la Bretagne, on note une dégradation du côté de la Vendée. Concernant les pesticides, la situation est plus compliquée à évaluer, reconnaît l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne. « Certaines molécules, présentes à de très faibles doses, sont difficiles à détecter », explique Jean-Baptiste Chatelain, chef du service évaluation à l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. D’autres molécules arrivent sur le marché et ne sont pas détectables tout de suite. « Le suivi des nouvelles molécules constitue un enjeu important dans la surveillance de la qualité de l’eau », affirme-t-il. Une surveillance qu’il est nécessaire d’effectuer « sur la durée, avec des réseaux dédiés».

 

 

Un rapport met en avant le non-respect du principe « pollueur-payeur »,

La Cour des Comptes vient de publier un rapport sur la politique de l’eau en France, et a mis en avant le non-respect du principe pollueur-payeur. En 2013, 87 % des redevances ont été payées par les particuliers, contre 6% pour les agriculteurs et 7% pour les industriels, ces deux catégories étant les plus polluantes. « Alors que le bassin Loire-Bretagne est le plus concerné par la pollution due aux nitrates, les redevances à la charge des agriculteurs ne représentent en 2013 que 10% du montant total des redevances, dont 0,6% seulement au titre de l’élevage », établit ainsi la Cour. D’autant plus qu’entre 2007 et 2013, le montant des redevances acquitées par les éléveurs a diminué de 58% dans le bassin Loire-Bretagne. La cour estime également dans son rapport qu’il faut améliorer le fonctionnement des Agences de l’Eau. Elle leur reproche notamment une transparence insuffisante dans les décisions d’aides financières, et une gouvernance qu’il faudrait améliorer.

Le rapport, intitulé « Les Agences de l’Eau et la politique de l’eau : une cohérence à trouver » est téléchargeable sur le site de la Cour des Comptes

 




Avec le Crid, déconstruire les préjugés sur les migrations


CASI2014 Pascale Quivy DG CRID par ecobretons

 

 

 
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Plus d’infos

http://www.crid.asso.fr/




La recette. Tarte à la courge, aux oranges et à la noix.

Ingrédients :

-Un rouleau de pâte sablée

-250g de courge

-80g de noix

-1 orange

-2 œufs

-25cl de crème fraîche

-100g de sucre de canne

-1c. à café de cannelle.

 

Préparation :

-Presser l’orange

-Eplucher la courge, couper la chair en dés ; les placer dans une casserole, les saupoudrer de 50g de sucre, verser le jus d’orange et de l’eau jusqu’à ce que le niveau de liquide affleure.

-Faire cuire à feu doux jusqu’à ce que le liquide soit complètement évaporé, et la courge caramélisée. Mixer le tout

-Hacher 50g de noix.

-Préchauffer le four à 210°.

-Dérouler la pâte, la placer dans son moule, piquer le fond à la fourchette.

-Fouetter la crème, les oeufs, le reste de sucre, y incorporer la purée de courge et les noix hachées, la cannelle, bien mélanger.

-Verser sur le fond de tarte, faire cuire 30 mn.

-Démouler à la sortie du four, laisser refroidir sur une grille et décorer des noix restantes.

 

 

Plus d’infos

http://pm22100.net/JDC/JDC-Dinan.html




Les circuits-courts se développent au Gallo en Pays de Fougères !

Cela fait maintenant sept mois que l’association « Saveurs au Gallo » a germé dans le Pays de Fougères. Le fruit d’un travail entamé il y a un an et demi. « C’est le Pôle ESS du Pays de Fougères, EcoSolidaireS, qui a coordonné le projet, soutenu par la Région Bretagne, le Conseil Général d’Ille-Et-Vilaine et le Pays de Fougères », explique Gwendal Evenou, chargé de mission au pôle ESS. Porté par des acteurs d’origine diverses au sein d’un Comité de Pilotage (Producteurs, Civam, Agrobio35, Région, Conseil Général 35, acteurs associatifs, Chambre d’Agriculture…), le projet a eu dès le départ pour objectif de « créer un outil mutualisé pour les producteurs, afin de développer localement les débouchés de ces derniers, et aussi de faire connaître la production locale et les circuits courts », ajoute Gwendal.

Ce sont donc aujourd’hui 15 producteurs qui se sont regroupés au sein de l’association (ouverte aussi aux acteurs de la société civile), et qui proposent leurs produits aux consommateurs, mais aussi aux professionnels (restauration collective par exemple, commerces de proximité, restaurateurs…), sur le Pays de Fougères. Les commandes peuvent se faire grâce à un site internet, qui permet aussi de choisir le lieu de retraits des produits (viande, légumes, miel, pain, oeufs…) qui sont « disséminés tous les 10 ou 15 kilomètres, sur le territoire du Pays de Fougères, et ouvert du mardi au samedi pour un maximum de flexibilité », précise Gwendal.

 

Vers une agriculture raisonnée

 

Si toutes les productions ne sont pas issues de l’agriculture biologiques, elles doivent en tout cas répondre à une charte, qui interdit notamment l’utilisation des OGM, demande l’utilisation limitée et raisonnée des pesticides, et d’une alimentation animale saine et limitée en antiobiotiques . « L’idée est de valoriser la production issue d’une agriculture artisanale et autonome », commente Gwendal. Participer à l’aventure des circuits-courts peut justement être un levier pour avancer vers une agriculture plus durable. « On veut également montrer que les circuits-courts et l’agriculture raisonnée sont en cohérence, qu’il est possible, de par la progression des pratiques agricoles, de bénéficier de nouveaux débouchés en circuits courts », précise Gwendal.

Saveurs au Gallo a pour ambition également de sensibiliser les habitants du territoire et de favoriser leur accès à une alimentation de qualité et issue de produits locaux. Des actions de sensibilisation à l’alimentation seront organisées, notamment « des formations auprès du personnel de restauration collective ainsi que des ateliers d’exploration culinaire, afin d’apprendre à manger autrement et à utiliser davantage les circuits courts », souligne Gwendal. En attendant, un site web à destination des professionnels devrait ouvrir ses portes dans le courant du mois. 

 

 

Plus d’infos

http://www.saveursaugallo.fr/




Ecophyto : un bon plan ?

Une réduction de 20% de l’usage de pesticides à l’horizon 2020 et de 50% d’ici 2025. Tels sont les nouveaux objectifs annoncés par Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, vendredi. Accompagnés d’un nouveau calendrier (L’objectif initial de 2018 est abandonné, ndlr), ils forment le socle de la nouvelle mouture du Plan Ecophyto. Lancé dans la foulée du Grenelle de l’Environnement, le plan avait pour ambition de réduire « si possible » l’utilisation des pesticides de 50% d’ici 2018, dans le pays qui en est le 3ème consommateur au monde. Mais entre 2011 et 2012, la consommation de ces mêmes produits a augmenté en France de 9,2%. D’où la nécessité de « relancer » le plan. Lequel doit être inscrit « dans une démarche d’agro-écologie », selon le ministre Stéphane Le Foll.

Parmi les nouvelles grandes orientations du plan figure le développement du « biocontrôle », c’est-à-dire l’ensemble des méthodes de protection des végétaux par l’utilisation de mécanismes naturels (algues, insectes…). Le biocontrôle fera d’ailleurs l’objet d’un programme de recherche et développement spécifique. Autre levier mobilisé: le réseau des fermes Dephy, exploitations volontaires pour réduire leur utilisation de pesticides. L’objectif est de les développer et de faire passer leur nombre de 1900 à 3000. La recherche pluridisciplinaire des impacts des produits phytosanitaires sur la santé et l’environnement sera aussi intensifiée. Sur le plan financier, l’enveloppe initiale du plan qui était de 40 millions d’euros sera augmentée de 30 millions supplémentaires.

« Changer de modèle agricole, c’est mieux!’

Les réactions ont été nombreuses et diverses à l’annonce de ce plan version 2. Les industriels, regroupés au sein de l’UIPP (Union des industries de la Protection des Plantes), rejettent ainsi « Tout objectif de réduction chiffré ». « L’objectif pour nous est de réduire les impacts (sur l’eau, sur la santé…), pas les quantités », a indiqué à l’Afp Eugénia Pommaret, directrice générale de l’UIPP. Du côté de la Confédération Paysanne, on « s’inquiète de l’écart entre les discours et les politiques mises en place. En germe, il y a le risque de fournir un label « agro-écologique » à tous, comme on y est parvenu avec le verdissement de la Pac ». Pour Greenpeace, « Ces annonces vont dans le bon sens mais sont encore trop faibles pour faire changer les pratiques ! Réduire l’usage des pesticides, c’est bien. Changer de modèle agricole, c’est mieux ! ».

Jacques Caplat, agronome breton, a réagi également sur son blog. Selon lui, « En l’état, même avec des trésors d’imagination et de confiance irrationnelle, je ne vois pas comment un plan qui met en exergue des résultats très insuffisants pourrait prétendre obtenir des résultats suffisants, comment un plan qui aménage à la marge le modèle actuel pourrait permettre de changer les systèmes agricoles. Il serait temps d’arrêter de se cacher derrière des annonces et des postures. Pour baisser de 50 % l’usage des pesticides en France, il faut changer d’agriculture. Et pour changer d’agriculture, il faut le vouloir, le dire et engager de vraies mesures de fond ». Le débat est donc toujours en cours, et trouvera sûrement des échos dans la consultation publique qui précédera la publication du nouveau plan Ecophyto en juin.

 

Remise des prix Zéro Phyto

 

La Région Bretagne a remis les Prix « Zéro Phyto » lors des Carrefours de l’Eau, qui se sont déroulés à Rennes jeudi 29 janvier dernier. Vingt-huit nouvelles communes ont ainsi été récompensées, portant le nombre de communes bretonnes n’utilisant plus de produits phytosanitaires à 167. Actuellement, ce sont près de 70% des communes qui sont engagées dans un processus de réduction d’utilisation des produits phytosanitaires dans la région.

Les jardineries signataires de la charte « Jardiner au naturel, ça coule de source ! » ont été également mises à l’honneur. En la signant, celles-ci s’engagent à faire baisser durablement les ventes de pesticides de synthèse tout en augmentant les ventes de produits alternatifs, non chimiques. Cette année, ce sont 22 jardineries qui ont été distinguées, portant le nombre de jardineries engagées en Bretagne à 237.

 

 

Pour en savoir plus

http://agriculture.gouv.fr/Conference-an-1-agroecologie

Le site de Jacques Caplat

http://www.generations-futures.fr/pesticides/revision-du-plan-ecophyto/

http://www.bretagne.fr/internet/jcms/prod_232654/la-region-valorise-les-nouveaux-adeptes-du-zero-phyto

Un reportage de nos confrères de Reporterre sur une ferme Dephy