A Pipriac, place au réemploi avec la Boutique Solidaire 

Quand et sous l’impulsion de qui la recyclerie a été créée ?

La recyclerie, qui s’appelle « la boutique solidaire » et qui est basée à Pipriac a été lancée par l’association Nature et Megalithes, basée à Saint-Just, et labellisée CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement). Le CPIE travaille autour de différents axes : le patrimoine achéologique du secteur, la nature, l’insertion, et le développement durable. C’est autour de cet axe qu’a été mise en place la recyclerie, ouverte depuis juin 2013, après l’ouverture d’une réflexion sur le sujet au sein de l’association.

 

 

Quel est le territoire d’action de la recyclerie ?

Le territoire couvert par la recyclerie s’étend dans un rayon de 15 kilomètres autour de Pipriac, ce qui correspond au rayon moyen couvert par les recycleries en France. Nous avons la particularité de n’être que deux recycleries dans le secteur, qui correspond par ailleurs à celui couvert par le Smictom Pays de Vilaine : Mode d’Emploi à Bain-De-Bretagne, à une vingtaine de kilomètres, et nous. Mode d’Emploi est une recyclerie avec laquelle par ailleurs nous collaborons.

 

Comment, et où, se déroulent les collectes d’objet ? Et la vente ?

Nous avons plusieurs sources pour alimenter la recyclerie. La principale est le dépôt volontaire, en direct, par les usagers. C’est un geste qui fonctionne bien, qui peut être plus simple que d’apporter un objet en déchetterie, et qui est aussi plus « rassurant » pour l’usager, qui connait ainsi la destination de l’objet. La recyclerie dispose aussi de caissons situés en déchetteries, dans lesquels les usagers peuvent déposer leurs objets pouvant être réutilisés. Nous pouvons enfin nous déplacer jusque chez les particuliers moyennant une participation financière.

Les objets que nous recevons sont réarrangés, nettoyés pour les remettre ensuite en vente. Les particuliers qui viennent les acheter sont en général des personnes qui ont de petits budgets, ou pour qui l’achat d’occasion est une philosophie. Certains viennent également pour acquérir des meubles qu’ils pourront « relooker » par la suite. Le panel d’usagers en en fait assez large.

Au bout d’un an et demi de fonctionnement, nous avons récupéré 81,3 tonnes d’objets, et revendus 48 tonnes. Ce qui n’est pas revendu repart dans des filières de valorisation des matières (bois, métal, papier…).

 

 

Comment sensibilisez-vous les usagers à la réduction des déchets ?

Au sein du CPIE, nous menons des actions de sensibilisation sur les thèmes du recyclage et du réemploi. A la recyclerie, nous possédons une vitrine qui est dédiée en partie à l’organisation d’expositions temporaires en lien avec le réemploi : relooking de meubles, travail autour de tissus…Nous laissons la possibilité aux artistes, artisans, mais aussi aux écoles, qui travaillent autour du réemploi, d’avoir ainsi un espace pour exposer. Cela permet aussi de mettre en valeur la dimension créative et artistique que peut avoir le recyclage.

 

Plus d’infos

http://landes-de-cojoux.com/recyclerie.htm




Il faut sauver la poule Coucou de Rennes !

De la première mention de son existence, en 1858, au lancement de l’association des producteurs en 1997, en passant par l’ouverture de l’Ecomusée en 1987, c’est toute l’histoire de la poule Coucou de Rennes qui est racontée dans le livre « La poule Coucou de Rennes – patrimoine vivant de la Bretagne », écrit par François de Beaulieu et édité par l’Ecomusée du Pays de Rennes. Une saga qui a pourtant bien failli s’arrêter dans les années 80. En 1985, la race est alors donnée pour « disparue ». C’était sans compter la ténacité de l’Ecomusée du Pays de Rennes, ouvert en 1987, et qui travaille dans le domaine de la préservation du patrimoine vivant. Ses responsables découvrent un dernier éleveur historique, en Maine-Et-Loire. C’est ainsi que dès 1989, un réseau d’une vingtaine d’éleveurs va être mis sur pied, avec une population de 200 Coucous de Rennes reproducteurs.

Aujourd’hui, on compte une quinzaine d’éleveurs qui produisent autour de 25 000 Coucous par an. Et la race bénéficie de mesure de protection. « Les souches de Coucou sont désormais conservées dans le cadre du programme de conservation de semence dans de l’azote liquide de la « Cryobanque » nationale », explique dans l’ouvrage François de Beaulieu. Les Coucous sont élevés selon un cahier des charges strict : élevage en plein air, en parcours herbeux, pendant 130 jours, avec une alimentation qui doit être à 100% végétale et sans OGM. Un gage de qualité qui fait que des cuisiniers bretons se sont emparés volontiers de l’animal pour le proposer sur leur table : le livre propose d’ailleurs le portrait de quelques uns d’entre eux, accompagnés de deux recettes.

Richement illustré, avec de nombreuses photos d’hier et d’aujourd’hui, « Le poule Coucou de Rennes » est un ouvrage qui s’avère particulièrement intéressant, même pour le néophyte. Agréable à lire, il constitue un bel hommage à une race de volaille ancienne du terroir breton, et nécessaire au maintien de la biodiversité de la région.

 

 

« La poule Coucou de Rennes – patrimoine vivant de la Bretagne », de François de Beaulieu, photographies d’Hervé Ronné, éditions Presses Universitaires de Rennes, 128 pages, 18 euros.




Discount : Un film « solidaire ! »

Gaspillage alimentaire, solidarité, entraide, vivre-ensemble, mais aussi vrais coûts du low-cost ou précarité… tels sont les thèmes abordés dans le film Discount, réalisé par Louis-Julien Petit. Un film dans lequel le spectateur suit les parcours de Christiane, Gilles, Alfred, Emma et Momo. Ils travaillent dans un supermarché « Hard Discount » du Nord de la France, pour quelques centaines d’euros par mois. Un jour, leur directrice leur annonce que certains employés vont être licenciés pour laisser place à des caisses automatiques. Une annonce qui ne les laissent pas de marbre. Se battre, ou se laisser faire ? Ils choisissent alors de se battre et de lutter avec leurs moyens contre le système. Tous vont récupérer les produits destinés à être jetés pour les revendre à faible coût dans une « épicerie solidaire » qu’ils vont aménager dans un hangar de campagne. Tout va bien jusqu’à ce que la direction du magasin commence à se douter de quelque chose…Gilles, l’un des plus motivés et révolté du groupe, a alors une idée pour que tout le monde s’en sorte…

Bien réalisé, avec un montage dynamique, bien joué grâce à des comédiens talentueux, Discount est une comédie sociale drôle et engagée. Certains personnages auraient mérité d’être cependant un peu plus approfondis (notamment Sofia Benhaoui, la directrice du magasin jouée par Zabou Breitman). Mais le spectateur n’en demeure pas moins happé par cette aventure collective, ses moments de bonheur mais aussi ses (gros) coups de gueule, ses difficultés, ses faux-semblants… Avec ses scènes tantôt touchantes voire même pour certaines glaçantes, et d’autres très drôles, le film propose l’histoire d’une « révolution citoyenne » dont le maître-mot reste, jusqu’à la fin, « solidarité ».

 

 

 

 

 
Où voir le film dans les cinémas associatifs en Bretagne?

Le film est diffusé dans de nombreuses salles associatives de Bretagne, ce week-end et la semaine prochaine: au Douron à Plestin-Les-Grèves (22), au cinéma Breiz à Paimpol (22), à la Salamandre à Morlaix (29), à l’Artus Ciné de Huelgoat (29), au Chateaubriand à Combourg (35), au Club à Locminé (56), à la Locomotive à Arzon (56)…
Pour connaitre l’ensemble des dates et horaires, direction le site allocine.fr
Et pour découvrir le réseau des salles de cinéma associatives de Bretagne, rendez-vous sur le site de CinéPhare




Des séjours en bord de mer, pour s’initier à l’apiculture

Vous aimiez, durant vos vacances, commencer vos journées en tartinant de miel quelques biscottes ? Cette année vous les poursuivrez en élevant vos abeilles ! Cet été à Dinard, la SARL Insecto, en partenariat avec la ville cotière, proposera aux vacanciers des vacances d’apiculture : « Les abeilles et la mer ». Les séjours, organisés sous forme de stages d’une semaine, seront animés par Charles Julien, apiculteur de père en fils depuis 3 générations, Raphaël Gamand, animateur spécialiste des insectes, ainsi que des intervenants dans le domaine sanitaire ou de l’apithérapie. Chaque cession aceuillera un groupe restreint de huit stagiaires, afin que chacun puisse apprendre en manipulant. « L’objectif du stage est clair: Faire en sorte que chaque stagiaire puisse se lancer dans l’apiculture de manière efficace et sécurisante », explique Raphaël Gamand. La semaine de stage coûte 650€ par stagiaire, tarif obtenu grâce à l’aide de la ville de Dinard. Le stagiaire disposera de l’équipement nécessaire pour la pratique et construira une ruche qu’il conservera au terme du séjour. En parallèle de la pratique, la théorie permettra au stagiaire d’acquérir les connaissances nécessaires au développement de l’activité chez lui et de mieux connaître les abeilles et leur environnement.

« Développer l’apiculture professionnelle ou amateur, c’est freiner la chute vertigineuse du nombre de pollinisateurs en France »

L’initiative s’inscrit dans la volonté d’Insecto de sensibiliser à la protection des insectes en employant des méthodes innovantes. « Développer l’apiculture professionnelle ou amateur, c’est freiner la chute vertigineuse du nombre de pollinisateurs en France », soutient Insecto. En 2002, face à l’importation massive de miel en France, l’entreprise avait lancé le site « Miel in France », premier site d’information et de vente de produits de la ruche 100 % français. L’année dernière, la création de l’Insecto Bus, insectarium mobile, a permis de sensibiliser un large public à la biodiversité. Cette fois c’est en mêlant l’activité à la détente que l’entreprise innove : « Professionnels comme amateurs, chacun s’accorde à dire que «quand on s’occupe des abeilles, on ne pense à rien d’autre ». Cette caractéristique de l’apiculture en fait une activité de vacances idéale pour ceux qui souhaitent être en rupture avec leur quotidien. », assure Insecto.

Plus d’informations : www.insecto.fr

 

 




A l’heure de la décentralisation, quelle gouvernance pour la gestion de l’eau ?

Avec la mise en œuvre effective à partir du 1er janvier 2016 de la loi Gemapi, les communes françaises se voient attribuer une nouvelle compétence, obligatoire et ciblée, relative à la gestion des milieux aquatiques et des inondations. Une réforme qui répond aux enjeux induits par les textes européens de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) et la Directive Inondations. Une nouvelle compétence pour les communes, soumises à une baisse de dotation de la part de l’Etat et à une nouvelle organisation territoriale dans le cadre de la décentralisation. Quid des politiques de l’eau dans ce contexte ? Et de la gouvernance, de l’organisation ? Si celle-ci est complexe, les collectivités locales entendent cependant bien y jouer un rôle. « Il est hors de question que la région sorte de l’Agence de l’eau, qu’elle agisse sans les départements ou qu’elle sorte de ses compétences : elle se positionne clairement comme l’organe de coordination et d’animation des politiques publiques de l’eau », a ainsi déclaré en ouverture Thierry Burlot, vice-président du Conseil Régional de Bretagne, chargé de l’environnement et de l’aménagement du territoire.

 
« Il faut réfléchir au financement des infrastructures »

 

Un propos qui fait écho à celui d’Armelle Huruguen, vice-présidente du Conseil Général du Finistère, en charge de l’eau « Il faut faire qu’en Bretagne, nous soyons acteur majeur de ces sujets, et qu’on défende la région au sein de l’Agence de l’Eau », estime-t-elle. Pour Michel Lesage, député des Côtes-d’Armor, qui est l’auteur d’un rapport sur la politique de l’eau en France, « Le grand cycle de l’eau doit être appréhendé par l’Etat. Il y a nécessité d’une politique nationale, et de politiques ascendantes qui partent des territoires. On a eu une conjonction de politiques ascendantes (au niveau local) et de politiques descendantes (avec l’Union Européenne), il faut savoir articuler les deux. De même qu’il faut trouver une transversalité aux logiques fontionnelles et aux logiques institutionnelles ».

Si, selon Claire Charbit, de l’OCDE, il y a « une bonne gestion, très décentralisée, qui fonctionne bien grâce aux bassins versants, et une gestion de la pollution industrielle qui est plutôt bonne », il y a également du moins bon. « Il y a des défis qui s’imposent : le pays est en période de contraction des budgets publics, il faut réfléchir au financement des infrastructures. Et concernant la pollution, la France risque de se faire sanctionner par l’Union Euopéenne, notamment au sujet des nitrates. Autre défi : l’émiettement, la fragmentation territoriale : il y a 36 000 communes, c’est énorme. Il faut trouver des moyens de générer du dialogue et des outils pour travailler ensemble », explique-t-elle. Concertation, dialogue, et coopération sont donc plus que jamais nécessaires pour répondre à ces nouveaux enjeux concernant l’eau, une ressource toujours plus fragile.

 

 

 




Ghalia Djimi, militante pour les droits humains au Sahara


CASI2014 Ghalia Djimi ASDH Maroc par ecobretons

 

 

Pour en savoir plus

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sahara_occidental

http://www.nouvellesdusahara.fr/lenfer-discret-des-sahraouis-lhistoire-de-ghalia-djimi/

 

 

Nos autres vidéos

http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/ccfd-terre-solidaire-53-ans-au-service-solidarit%C3%A9-internationale

http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/crid-acteur-f%C3%A9d%C3%A9rateur-solidarit%C3%A9-internationale-0

http://www.eco-bretons.info/ecomag/echos/avec-crid-d%C3%A9construire-pr%C3%A9jug%C3%A9s-sur-migrations

http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/vandana-shiva-nous-pouvons-tous-nous-investir-pour-libert%C3%A9-semences

http://www.eco-bretons.info/ecomag/echos/un-plaidoyer-pour-p%C3%AAcheurs-nord-au-sud-0

http://www.eco-bretons.info/ecomag/echos/mouvement-paix-un-combat-toujours-dactualit%C3%A9