Anaïs, une combattante pour la culture de ses plantes

« Les bâtons dans les roues, y en a ras-le-bol ». Anaïs, tout en désherbant son champ (« ça me détend », avoue-t-elle), confie son désarroi face à la caméra. Telles sont les premières images du documentaire « Anaïs s’en-va-t-en-guerre » réalisé par Marion Gervais. Elle a suivi Anaïs, jeune bretonne de 24 ans, qui s’installe pour cultiver des herbes aromatiques et médicinales dans le petit village de Saint-Suliac en Ille-et-Vilaine. Et pour qui ce projet de vie est en fait un véritable combat. Elle vit seule dans une caravane, puis dans une petite maison, au milieu des champs. Qu’il pleuve, vente, ou fasse chaud, elle est dehors, à faire germer son rêve le plus cher : produire ses plantes. Et rien ne l’arrête. On la suit donc dans ses cultures, dans ses travaux de construction d’une serre, auprès de son professeur et mentor Gérard, lui aussi producteur de plantes. Mais aussi lors de rencontres avec Olivier Roellinger, le célèbre chef breton spécialiste des épices. Ou encore à Paris, où Anaïs, avec son cageot contenant ses mélanges sous le bras, prend le métro et va rencontrer de potentiels revendeurs pour ses tisanes.

 

Déterminée, courageuse, voire obstinée, Anaïs a fait parler d’elle. D’abord sur TV Rennes, où le documentaire a été diffusé la première fois. Puis sur internet, où il a fait parler de lui, et a été vu des milliers de fois. De nombreux messages de soutien lui ont été envoyé, de partout.Un financement participatif a même été lancé par la production du film, pour lui permettre d’acquérir ses terres. La diffusion du film sur la chaine nationale France 4 a achevé de la faire connaître dans le pays. Depuis, Anaïs, toujours les deux mains dans la terre, a « pas mal de commandes » comme elle le confiait en interview l’été dernier. Elle poursuit ainsi son rêve. Cultiver ses plantes, ses « copines », et « vivre d’amour et d’eau chaude » !

 

 

 

 Le ciné-débat

 

Le Ciné-débat autour du film « Anaïs s’en va t’en guerre » se déroule dans le cadre du mois du développement durable (qui cette année porte sur l’alimentation et les circuits courts), et est organisé par l’Office Municipal Culturel de Plestin-Les-Grèves, avec le Cinéma associatif Le Douron.

Le film sera ainsi projeté le jeudi 30 avril au cinéma, à 20h30, suivi d’une discussion avec Paul Salaün, chargé de mission aux Bassins Versants et de Benoit Bonnami, qui comme Anaïs, cultive au “Chant des herbes” des plantes médicinales et aromatiques.

Le film sera également projeté le même jour à 14h.

 

 

Plus d’infos

http://plestinlesgreves.fr/ocm/manifestations.php

Le site du cinéma Le Douron

A visiter aussi, le site d’Anaïs, sur lequel elle vend ses tisanes.

 

 

 

 

 




Feu vert pour l’extraction de sable en baie de Lannion

Annoncé dès la fin 2009, le projet d’extraction de sable mené par la Can (Compagnie Armoricaine de Navigation) prévoyait l’extraction de 400 000 mètres cubes de sable, sur une durée de 20 ans, le tout sur sur un périmètre de 4 kilomètres carrés au large des côtes du Finistère et des Côtes-d’Armor. Le sable coquiller est destiné à amender les sols agricoles, en substitution du maërl, substance calcaire formée à partir de débris d’algues marines,utilisé en guise d’amendement, et dont l’extraction est progressivement interdite depuis 2010. Le projet de la Can vient de se voir autorisé mardi par Emmanuel Macron, le ministre de l’économie. Mais avec une envergure plus limitée. Si la concession est bien accordée, l’extraction sera limitée à un maximum de 250 000 mètres cubes par an, et se fera de façon progressive : 50 000 mètres cubes la première année, 100 000 la deuxième, et 150 000 pendant les 3 années suivantes. L’extraction sera en outre interdite durant la période estivale, synonyme d’activité touristique (entre mai et août inclus)

Un état environnemental précis sera établi avant le début de l’extraction, et servira de base à un suivi régulier par une commission. De plus, l’arrêté préfectoral de début des travaux ne sera valable que pour une durée d’un an, afin d’évaluer l’impact de ceux-ci et de pouvoir les arrêter si nécessaire.

« Cette décision résulte d’une application raisonnée du principe de précaution : les études concluent avec suffisamment de certitude à l’absence d’impact significatif sur l’environnement et les autres activités pour pouvoir débuter l’extraction ; mais il faut être vigilant et démarrer progressivement avec un suivi strict pour pouvoir déceler tout impact imprévu et adapter en conséquence le projet », a déclaré Emmanuel Macron à la fin de la réunion, réunion que les associations environnementales ont d’ailleurs quitté plus tôt pour cause de désaccord.

 

Peuple des Dunes en Trégor : « Le combat continue »

 

Face à cette décision, les associations restent donc mobilisées. L’association Sauvegarde du Trégor, membre du Collectif du Peuple des dunes, a ainsi annoncé qu’elle étudiait toutes les possibilités pour contester devant la justice cette décision. Alain Bidal, président du collectif Peuples des Dunes en Trégor, nous expliquait ceci dans une précédente interview, concernant les risques environnementaux d’une telle opération d’extraction de sable : « Ils sont de plusieurs types. Tout d’abord, environnemental : l’extraction entraîne l’apparition d’un panache turbide qui opacifie l’eau et se répand sur une surface 25 fois supérieure à la surface d’extraction. La dune hydraulique d’où va être extrait le sable sert de refuge au lançon, et de zone de pêche pour les oiseaux de la réserve des Sept îles. De nombreux poissons viennent également se nourrir dans cette zone. La destruction de la dune, qui ne se renouvellera pas, peut entraîner une modification des courants, de l’hydro-sédimentation ou encore un renforcement de la houle.Des emplois locaux sont aussi menacés. Des conflits d’usage avec les pêcheurs professionnels risquent d’apparaître. Les activités nautiques, de plaisance et touristiques vont également en pâtir ». Le collectif du Peuple des Dunes affirme aussi sur son site internet : « Nous nous sommes toujours opposés à cette extraction et n’acceptons pas cette décision, qui conduira à un désastre écologique et économique, C’est la raison pour laquelle nous avons quitté la réunion. Cette décision est un déni de démocratie qui humilie les citoyens qui se sont exprimés très clairement contre ce projet notamment quand 7 000 personnes ont manifesté le 24 janvier dernier à Lannion et alors que plus de 16 000 personnes ont signé notre pétition. ». Et poursuit « Soyez certains que nous continuerons à nous opposer à ce projet destructeur par tous les moyens. Nous reviendrons vers vous prochainement. Votre mobilisation reste notre meilleur argument. Le combat continue ». Affaire à suivre…

 

 

A lire aussi

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Plus d’infos

http://peupledesdunesentregor.com/

 

 

 

 

 

 




La recette végétarienne. Panna Cota de fruits.

Ingrédients pour 3 à 4 personnes :

– 40 cl d’un mélange crème-lait (animal ou végétal)

– 200g de fruits (fraises, kiwi, poires, agrumes etc…)

– 4 cuillères à soupe de sucre roux

– 2g d’agar-agar

 

Préparation :

– Nettoyer les fraises et les couper en petits morceaux (sauf 2 fraises) et leur ajouter environ 30 cl du mélange crème-lait et le sucre. Mélanger.

– Dans une casserole faire chauffer le reste (environ 10 cl) du mélange crème-lait dans lequel on aura dilué auparavant une cuillère à café d’agar-agar. Maintenir l’ébullition pendant une minute.

– Ajouter le mélange bouilli à la préparation de fraises. Bien mélanger et répartir la préparation obtenue dans des ramequins ou verres transparents.

-Mettre au frigo au moins 2 heures

– Décorer de quelques tranches de fraises et/ou de feuille de menthe. Déguster bien frais.

 
Plus d’infos

http://www.avant-premieres.coop/-Pascale-GOURDON-.html




Les étudiants brestois agissent pour le développement durable et solidaire

Cendrine Le Locat, responsable développement durable et solidaire de Telecom Bretagne, explique en quoi consiste le forum organisé sur le campus, et quelle est la démarche de l’école en terme de développement durable et sa place dans la formation des étudiants.

 

 

 

 

 

 

Un groupe d’étudiants, appartenant au club photo de Telecom Bretagne, a organisé un concours photos autour du développement durable, sur les thèmes de la diversité culturelle et des littoraux bretons. Le projet a été récompensé lors du forum. Explications avec Jean-Baptiste, membre du groupe.

 

 

 

 

 

 

Plus d’infos

http://www.telecom-bretagne.eu/




Quand les voix s’élèvent, pour mieux vivre-ensemble !

Située route de Plougonven, dans le bourg de Plourin-Les-Morlaix (29), la Chapelle Sainte-Philomène est un lieu désacralisé, et récemment rénové à l’aide de matériaux écologiques. C’est là que se déroulera vendredi une soirée d’inauguration ouverte au public, et qui sera placée sous le signe de la « voix » et du « vivre-ensemble ». En effet, les spectateurs pourront assister à une « Conférence chantée » autour du thème « Quand les voix s’élèvent pour mieux vivre ensemble » à quatre voix, par Armina Knibbe, vice-présidente du réseau Cohérence, et le trio a cappela « Les Vocales Têtues ».

Armina Knibbe © BD

 

Une « conférence chantée » permet de transmettre des idées et des valeurs par le biais de la voix et du chant, qui sont des moyens de communication et des outils de développement personnel. « La voix est un lien à soi, mais aussi un lien aux autres. Elle permet de se rapprocher du vivant, duquel on est de plus en plus éloignés dans nos sociétés », explique Armina Knibbe, vice-présidente du réseau Cohérence, qui s’intéresse beaucoup aux questions de transitions et est passionnée par la voix, une activité « à empreinte carbone basse », et aux liens entre voix et transition. « La pratique du chant peut devenir très aidante, car plein de sociabilité et de plaisir partagé, pour faire ce changement un peu contraignant  de nos modes de vie », précise-t-elle. Le « faire-ensemble » en chantant est donc également primordial selon Armina. « Ce qui est peut être fait en commun, comme le fait de chanter ensemble, est particulièrement vivifiant pour le vivre-ensemble », explique-t-elle. C’est dans cette optique que le public sera invité lui aussi à agir. « Au sein de la conférence, il y aura des moments de participation du public, chacun avec sa manière de faire son cheminement », révèle Armina. Et ce sont « les Vocales Têtues, un trio polyphoniques du secteur de Morlaix, qui sera chargé des intermèdes et de clore la soirée par un concert durant lequel leurs voix se mêleront et s’éleveront A Cappella dans la chapelle !

 

Chapelle Sainte-Philomène © AC_BDS

 

 

 

Pour assister à l’évenement, il est nécessaire de s’inscrire.

Inscriptions:

Médiathèque de Plourin-lès-Morlaix

02 98 72 54 53

mediatheque.culture@mairie-plourin.fr

 

 

 

Plus d’infos

http://www.reseau-coherence.org/

https://www.facebook.com/LesVocalesTetues

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




La Caravane des Transitions de Cohérence pose ses valises à Trémargat

« La Caravane regroupe en son sein des « caravaniers », qui sont des porteurs de projets aboutis, tous s’inscrivant dans la thématique des transitions. Une étape tous les mois et demi est prévue, dans toute la région Bretagne, avec une soirée grand public ouverte à tous. Lors de cette soirée, après une introduction concernant la transition écologique, et la présentation des caravaniers, des ateliers sont organisés, autour de chaque initiative présentée. Chaque participant est invité à assister à trois ateliers de son choix. On est vraiment, avec la Caravane, dans des démarches de « consolidation » d’initiatives et aussi de transmission. », explique Julian Pondaven, directeur du Réseau Cohérence, qui fédère une centaine d’associations bretonnes.

 

A lire, notre interview de présentation de la caravane.

 

 

Les six initiatives présentées :

 

  • L’engagement citoyen pour favoriser l’installation agricole

A Trémargat, une SCI a vu le jour, portée par les habitants. Objectif de cette Société Civile Immobilière : l’achat de terres et de batiments pour installer de jeunes paysans en bio. Le premier projet soutenu est l’installation de deux jeunes agriculteurs bio en vaches allaitantes et transformation de lait de brebis, avec de la vente directe à la ferme.

 

L’atelier de la soirée « caravane des transitions » sera animé par Jennifer, locataire des terres de la SCI, et un des gérants. Ils présenteront le pourquoi et le comment de la création de la SCI puis de l’achat des terres et les projets à venir.

 

A lire, l’article que nous avons consacré à cette initiative : Une SCI pour installer de jeunes agriculteurs à Trémargat

 

 

 

  • Initier une monnaie locale

 

Une monnaie locale est une monnaie complémentaire, papier voire numérique dans certains cas, qui circule entre adhérents (consommateurs et prestataires) sur un territoire donné. Elle a pour but de relocaliser l’économie, et permettre aux utilisateurs de se ré-approprier la monnaie. Concrètement, un utilisateur va échanger alors ses euros en monnaie locale (un euro vaut généralement une unité de monnaie), et ensuite pouvoir aller chez les commerçants prestataires de biens ou services (alimentaire, biens culturels, services, restauration, Biocoop, Amap) , basés sur le territoire, adhérents à une charte et respectant des critères environnementaux, sociaux…  Cela permet alors une relocalisation de l’économie et le développement des circuits courts, car la monnaie circule sur un territoire limité. L’objectif est, pour toutes les monnaies locales, de la faire circuler, et que les prestataires essaient ensuite de trouver des débouchés pour l’utilisation de cette monnaie. L’idéal étant de ne pas reconvertir la monnaie locale en €uros. En France, les premières monnaies locales datent des années 2000, avec l’apparition du Sol, sous forme de carte électronique, lancée dans plusieurs villes de France, dont Carhaix (29). Désormais, elles ont essaimées dans tout l’hexagone, et dans la région bretonne. Galleco, Sardine, Héol, Maillette…les noms varient. Et l’avancée des projets également.

Mona Houssais, de l’Heol, la monnaie locale de Brest, viendra présenter la démarche.

 

A lire, nos articles consacrés aux monnaies locales :

Monnaies locales : quoi de neuf en Bretagne ?

Héol, nouvelle monnaie solidaire sur Brest

Un nom pour la monnaie locale de Morlaix

 

 

 

  • Utiliser des logiciels libres

 

Les logiciels dits « libres » sont des logiciels dont l’utilisation, la diffusion, la modification sont permises légalement. Le « code source » est ouvert (« Open source »), ce qui fait que chacun peut apporter des modifications à sa guide, selon une licence peu restrictive.

 

L’Oasis de Pen An Hoat, lieu de sensibilisation aux pratiques agro-écologiques basé à Kergrist-Mouëlou, viendra parler des logiciels libres.

 

A lire, notre article consacré aux logiciels libres, et notre article sur les FabLabs :

J’ai changé de…système d’exploitation

Création: Les FabLabs bretons tissent leur toile

 

 

 

  • Le Baromètre du développement durable des communes

 

Le baromètre du développement durable est un outil mis en place par le réseau Cohérence depuis 2008. Cet outil a pour objectif de permettre aux communes de se situer dans leur prise en compte du développement durable et solidaire au regard d’une centaine de questions.

 

A lire, nos article sur le baromètre du développement durable des communes :

Appel à contribution pour co-construire un baromètre du développement durable pour les intercommunalités

A Saint-Malo, Horizons Solidaires démocratise le développement durable

 

 

  • L’agenda 21 du citoyen

 

Afin d’encourager et d’inciter tout un chacun à modifier ses pratiques et ses comportements susceptibles de répondre aux enjeux du développement durable et solidaire, l’association Nature et Culture et le réseau Cohérence se sont engagés depuis 2010 dans un projet visant à décliner la démarche d’agenda 21 à l’échelle du citoyen ou d’un foyer. 

 

A lire, un article sur le site dédié à l’Agenda 21 du citoyen, accompagné d’une vidéo de présentation de l’agenda 21 du citoyen :

Un réseau social pour le développement durable

 

 

  • Impliquer des habitants dans un chantier communal participatif

 

Ces chantiers impliquent des habitants bénévoles de tous âges, autour de projets communs et partagés.

Pour certaines petites communes, ils constituent un moyen indispensable pour réaliser des projets parfois coûteux, comme ce fut le cas par exemple à Trémargat pour l’aménagement du bourg. Le réseau Bruded, réseau de communes bretonnes engagées dans un développement durable et solidaire, fera bénéficier les participants à la soirée de retours d’expériences et de conseils, et de points de vigilance à respecter.

 

A lire, un article sur la commune de Trémargat : Trémargat, laboratoire d’alternatives et de démocratie participative à ciel ouvert