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« Ce qui reste en forêt », un polar au cœur de l’Amazonie

Idée lecture pour ce week-end : un livre de Colin Niel, qui nous plonge au cœur de l’éco-système luxuriant de la Guyane et de l’Amazonie : Ce qui reste en Forêt.

 

Surprise sur une plage des côtes guyannaise. Deux naturalistes amateurs membres d’une association de protection de l’environnement, en pleine opération de comptage de tortues, tombent nez à nez avec un cadavre d’albatros, en provenance directe des terres australes. Comment l’oiseau est-il arrivé jusqu’ici ? Un scientifique spécialiste des mouvements des oiseaux est retrouvé mort, dans une grotte en pleine forêt amazonienne, les poumons remplis d’eau, à quelques kilomètres de la station scientifique de Japigny, appartenant au CNRS. Y-a-t-il un lien entre les deux affaires ? Quels rôles jouent les orpailleurs et les clandestins qui travaillent pour eux, oeuvrant dans la forêt en toute illégalité ? C’est à ces questions, et bien d’autres encore, que le capitaine Anato et le lieutenant Vacaresse devront répondre, tout en essayant de gérer au mieux leurs problèmes personnels et familiaux, au fil de leurs investigations en territoire guyannais, où ils vont aller de surprises en surprises.

Faune et flore riches et luxuriantes

Un territoire que l’auteur, Colin Niel, connait particulièrement bien. Ingénieur en environnement, spécialisé dans la protection de la biodiversité, il a travaillé pendant plusieurs années en Guyane, qui fut d’ailleurs déjà le théâtre de son précédent roman, premier volet des enquêtes du capitaine Anato, intitulé « Les hamacs de carton ». Avec Ce qui reste en forêt, il embarque le lecteur au cœur de l’éco-système amazonien, et donne à voir de sa faune et sa flore riche et luxuriante, avec une écriture directe et rythmée. Si l’intrigue est classique, le cadre de l’enquête l’est moins. Le lecteur part à la découverte du milieu scientifique, du travail des naturalistes sur le terrain, notamment dans une station en pleine forêt que l’auteur décrit dans le roman comme le lieu « où l’on comprend l’importance des forêt dans la lutte contre le réchauffement climatique, où l’on découvre les dernières espèces de mammifères inconnues, où l’on étudie de cycle permanent de l’éco-système le plus complexe de la planète, où se joue le sort réservé à l’Amazonie par les grands de ce monde ». Ce qui reste en forêt est un roman agréable à lire, avec des personnages attachants, qui invite au voyage et au dépaysement.

Ce qui reste en forêt, de Colin Niel, éditions du Rouergue, 336 pages, 18 euros.

Plus d’infos

www.lerouergue.com




L’idée sortie. Découvrir chauve-souris et animaux de la nuit sur le territoire de Morlaix Communauté

Officiellement, la Nuit de la Chauve-Souris se déroule tous les ans le dernier week-end d’Août. Mais de nombreuses animations ont lieu tout l’été, pour découvrir ce petit mammifère étonnant et encore mal connu. C’est le cas par exemple sur le territoire de Morlaix, avec trois événements à venir. Le premier a lieu ce vendredi soir, avec Bretagne Vivante. Rendez-vous dans les jardins de la Manufacture dès 20h45 pour découvrir la faune nocturne, dont la chauve-souris.

Savez-vous qu’il existe près de 1400 espèces de chauve-souris à travers le monde ? Ce petit animal nocturne représente ainsi à lui seul 20% des mammifères de la planète ! En France métropolitaine, 36 espèces sont reconnues. Elles jouent un rôle écologique très important : ce sont de très grands insectivores, capables de consommer en une nuit près de la moitié de leurs poids ! Les chauves-souris sont aussi un excellent indicateur de la bonne santé d’un éco-système. En Bretagne, 22 espèces ont été recensées, parmi lesquelles le Grand Rhinolophe, le Grand Murin, le Murin de Daubenton, la sérotine commune, la pipistrelle commune, ou encore la noctule géante, plus grande espèce européenne, présente en Ille-et-Vilaine.

Les 26 et 27 août 2023 aura lieu la vingt-septième édition de la traditionnelle Nuit de la Chauve Souris. Mais c’est en fait durant tout l’été que des animations autour du petit mammifères ont lieu.

C’est le cas par exemple sur le territoire de Morlaix Communauté, qui organise trois événements, les 18, 29 et 31 août, dans le cadre du programme Trame Verte et Bleue.

 

Au menu :

  • Le vendredi 18 août : Avec Bretagne Vivante, rendez-vous dans les jardins de la Manufacture, de 20h 45 à 22h45, pour découvrir la faune nocturne de la Ville de Morlaix, du ver luisant aux chauve-souris.

Réservation : karine.viseur@bretagne-vivante.org • 06 07 22 91 77

 

  • Le mardi 29 août : Avec Au Fil Du Queffleuth et de la Penzé, rendez-vous à l’Abbaye du Relec, à Plounéour-Menez, de 19h30 à 22h. Présentation d’un diaporama dans l’abbaye avec des ateliers pour les enfants, suivi d’une balade autour de l’étang. Utilisation d’un détecteur à ultra-sons pour repérer les chauve-souris.

Réservation : afqp29@gmail.com • 02 98 78 45 69

 

  •  Jeudi 31 août : avec l’Ulamir-CPIE, rendez-vous dans la vallée de Trobodec, à Guimaëc, de 20h à 22h. Balade familiale et ludique avec animation pour découvrir les chauve-souris. Réservation : www.ulamir-cpie.bzh (rubrique agenda) • 02 98 67 51 54 • 06 15 06 82 08

 

 

 

Plus d’infos

https://morlaix-communaute.bzh/Amenager-durablement/Gemapi/Trame-verte-et-bleue-Animations-nature-biodiversite?fbclid=IwAR0GrCUFDPM25gDAfaijz1ipiioaWkCK82umO-84jFlEERfJKPpv_in6piI




« 6 pieds sur Terre », un collectif de services civiques rennais qui n’a pas les deux pieds dans le même sabot !

Six volontaires en service service, qui effectuent leurs missions autour de l’écologie au sein des associations Xylm, Les Cols Verts et les Francas, se sont regroupés pour former un collectif, baptisé « 6 pieds sur Terre ». Leur objectif : sensibiliser, grâce à des animations ludiques, le grand public à la préservation de la biodiversité et au syndrome du « manque de nature ».

Le service civique est un volontariat d’une durée de 6 mois en moyenne, dans un organisme privé (à but non lucratif) ou public. Durant ce temps, le ou la jeune, qui a de 16 à 30 ans (limite d’âge pour les personnes en situation de handicap), va effectuer une mission, dans l’un des « 10 domaines reconnu prioritaire pour la nation » : solidarité (personnes âgées, en situation de handicap…), santé, éducation pour tous, culture et loisirs, sport, environnement, mémoire et citoyenneté, développement international et action humanitaire, intervention d’urgence ou encore citoyenneté européenne.

En 2022, 144 014 jeunes ont réalisé une mission de Service Civique dans près de 10 000 structures agréées.

A Rennes, Flavie, Maya, Simon, Jean, Thomas et Alicia ont choisi de s’engager pour l’écologie durant leur 6 mois de volontariat. Toutes et tous exercent leur mission au sein de trois associations locales dédiées à la transitions écologique, à savoir Xylm, Les Cols Verts et Les Francas.

Dans le cadre de leur service civique, les six jeunes ont choisi de se regrouper dans un collectif, baptisé « 6 pieds sur Terre » et de mettre sur pied un « panel d’animations ludiques, pour tous les âges et tous les goûts », dans le but de sensibiliser à la biodiversité et au syndrome du « manque de nature ».

Les actions proposées, en collaboration avec les associations telles que Là Haut et Ludomobile, sont gratuites et ouvertes à tous. Elles auront lieu au sein d’espaces verts, dans trois communes de Rennes Métropole. « Nous avons choisi d’agir dans trois zones géographiques de Rennes Métropole afin d’être représentatifs de l’ensemble du territoire, et de garantir l’accessibilité à tous », déclare Thomas Rochon, volontaire du collectif.

On pourra les retrouver :

Les vendredis 11 et 18 août de 15h à 19h à la station métro Gros-Chêne avec les Francas de Bretagne
● Les mercredis 16 et 23 août de 15h à 19h au parc de Parthenay de Bretagne
● Le lundi 28 août de 15h à 18h au square Guy Houist à Rennes avec Ludomobile
● Le mardi 29 août de 17h30 à 19h30 au parc Saint-Cyr à Rennes avec Là-Haut




Design, réemploi de matériaux, et imaginaire : En route avec « Le Tour du Coin »

Cet été, le collectif de designers brestois « Le Studio Du Coin » part sur les routes à la rencontre des habitant.e.s de quatre communes. Objectif : Evoquer l’aménagement de l’espace public, le réemploi de matériaux, la vie ici maintenant et dans le futur…Un financement participatif est lancé pour les aider à mener à bien ce projet itinérant.

« Proposer des projets ultra inclusifs et participatifs au service de toutes et tous », « Valoriser les matériaux de réemploi locaux », et « Renouveler les formes d’aménagement de l’espace public, souvent standardisées et un poil ennuyantes ». Tels sont les objectifs du « Studio Du Coin », un collectif de design brestois et itinérant. A l’origine de cette aventure, on trouve trois jeunes designers-plasticien.ne.s : Alexandra Goinvic, Alexia Le Roux, et Brendan Cornic. La petite équipe s’est rencontrée sur les bancs du master Design de la Transition, à l’École Européenne Supérieure d’Arts de Bretagne. Diplôme en poche, chacun.e bourlingue et se fait son expérience. Jusqu’à se retrouver quelques années plus tard, autour d’un projet commun, à savoir « mettre (nos) compétences de conception et de fabrication au service des habitants des communes rurales ». Le collectif a aussi bénéficié de l’accompagnement de l’Incubateur du TAG29, afin « de lancer le projet et d’avancer sur celui-ci », explique Brandan. Parmi les actions développées par le Studio Du coin ces derniers mois, on peut citer ainsi la réalisation de la scénographie du Hall d’Accueil et de l’identité graphique du Festival Thermos organisé par la Ville du Relecq-Kerhuon en février dernier. Ou encore l’aménagement du Café Solidaire du Secours Catholique, à Brest.

Un stand fabriqué à partir de réemploi

Cet été, le collectif de designers se lance dans un nouveau projet, baptisé « Le Tour du Coin ». Il s’agit d’une « itinérance » sur plusieurs communes du Nord Finistère. « Pour le moment, on avait surtout travaillé sur Brest, on voulait tester aussi notre démarche dans d’autres endroits », précise Alicia. On pourra ainsi retrouver le Studio Du Coin avec un fourgon et un stand, fabriqué à partir de matériaux de réemploi, au cœur des bourgs de Landunvez, Le Relecq-Kerhuon, Gouesnou et Brélès, à partir du 16 août, et jusqu’à la mi-septembre. Au programme : l’animation d’ateliers sur « la manière dont on vit aujourd’hui sur la commune, et comment on y habitera demain », soulignent Brendan et Alicia, avec notamment la réalisation de « cartes postales » à partir d’éléments de la commune préalablement photographiés, et « retravaillé » par les habitant.e.s grâce à des dessins. L’idée, grâce à ce travail d’animation, est de dialoguer autour de l’aménagement de l’espace public, du réemploi, et du design « au sens large ». Le tout en plaçant le citoyen au centre de la démarche, et en laissant une large place à l’imaginaire.

Afin de récolter des fonds nécessaires à la bonne marche du projet, en plus de financements sollicités auprès de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), un financement participatif est organisé sur le site breton Kengo. Le collectif espère aussi pouvoir reproduire ce projet estival l’année prochaine.

 

 

 

Plus d’infos : https://studioducoin.myportfolio.com/

Pour contribuer au financement participatif : https://www.kengo.bzh/projet/4324/le-tour-du-coin




Pour lutter contre la chaleur, repeignons nos toits en blanc !

Par cet été caniculaire qui n’en finit pas, il peut être très compliqué de refroidir les logements, cabanons de jardins ou mobil-home…Alors pourquoi ne pas tester la technique du « Cool Roofing » ? Fréquemment utilisée dans les pays chauds, elle consiste à peindre les toits généralement de couleur sombre en blanc. Une entreprise basée dans le Finistère, et baptisée « Cool Roof France » en a fait sa spécialité. En plus des diverses solutions qu’elle propose, elle diffuse gratuitement sur la toile une formule « DIY », à base de bicarbonate de soude et de caséine.

Depuis 2015, Cool Roof France, entreprise basée au Faou dans le Finistère, propose des solutions pour rafraichir les batiments, notamment via le toit, grâce à la technique du « cool roofing ». Il s’agit de peindre ou de créer des toitures blanches, plutôt que noires ou foncées. « Le cool roofing est un concept utilisé depuis des siècles, notamment dans les pays du pourtour méditerranéen et d’Amérique du Sud, habitués aux fortes chaleurs. », peut-on lire sur le site internet de l’entreprise. On estime ainsi qu’un toit blanc emmagasine 10 fois moins de chaleur que si il était de couleur sombre. L’absorption du rayonnement solaire est limité, et la chaleur accumulée dans les bâtiments est donc moindre.

Afin de permettre à un maximum de citoyens et citoyennes de refroidir leurs habitations en ces temps de canicule continue , notamment tous ceux et celles qui sont en situation de précarité énergétique et vivent dans des logements mal isolés, l’entreprise a décidé de créer la communauté des « Cool Makers », et de diffuser gratuitement une recette de « Cool Roof DIY ». Une formule que l’entreprise décrit comme « Low Tech », et qui nécessite des ingrédients facilement disponibles dans le commerce : du bicarbonate de soude, de la caséine, de la poudre de marbre, un fouet, un saladier, une balance, un seau, et de l’eau. « Applicable aussi simplement qu’une peinture classique, la solution CoolRoof DIY est économique : environ 3€TTC/m2, pour un grammage appliqué de 900g/m2. De plus, la formule ne contient pas de polluant : aucun des ingrédients ne présente de risque pour la santé des individus ou l’environnement », explique Cool Roof France sur son site internet, qui invite à utiliser le Cool Roof DIY sur des toits plats. L’effet est éphémère : on peut nettoyer son toit après l’été, avec une brosse et de l’eau ou un nettoyeur à haute pression (ou tout simplement attendre le retour de la pluie!).

 

Pour télécharger gratuitement un kit comprenant la recette, des conseils d’application et un tableau de calcul des dosages selon la superficie du toit, direction la page https://www.coolroof-france.com/fr/nos-actions-solidaires/coolroof-diy/#formulaire

Pour rejoindre le groupe des « Cool Makers » sur Facebook : https://www.facebook.com/groups/coolmakers

Pour découvrir la recette en vidéo : https://youtu.be/gyegc4KxOdQ

 

 


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A la découverte des trésors de la biodiversité dans la Réserve Naturelle Régionale de Plounérin (22)

Connaissez-vous le campagnol amphibie ? Le sympètre noir ? La fauvette pitchou ? Le damier de la Succise ? Ces espèces remarquables sont présentes sur la Réserve Naturelle Régionale des Landes, prairies et étangs de Plounérin. Un territoire de 160 hectares, géré par Lannion Trégor Communauté, qui se situe à la limite ouest des Côtes-d’Armor, à quelques kilomètres du Finistère. Labellisé également Espace Remarquable de Bretagne (RNR-ERB), le site comprend aussi bien des landes humides, des tourbières, qu’un un étang, des prairies, ou encore une hêtraie…Une mosaïque de milieux qui entraîne la présence d’une biodiversité très riche, malgré la présence de la RN 12 qui la traverse ! Afin de découvrir ce site et certaines des espèces qui le peuplent, Lannion-Trégor-Communauté (LTC) a organisé une sortie nature, dans le cadre d’un cycle consacré à la Journée Mondiale des Zones Humides, qui a lieu chaque année le 2 février. Reportage.

En ce mercredi après-midi de vacances scolaires, la température est fraîche et les nuages gris apportent quelques gouttes, bienvenues en cette période de sécheresse hivernale atypique. Muni.e.s de bottes, et pour certain.e.s de jumelles, les participant.e.s se regroupent sur le parking de Kerliziri autour de David Menanteau, du service Espaces Naturels de LTC, conservateur du site, et de Eric Poulouin, son collègue. Les deux spécialistes vont accompagner le groupe. « Le site où nous trouvons a été classé Réserve Naturelle Régionale en 2016 », explique David. « La démarche est originale, puisque le projet de labellisation s’est fait avec 37 propriétaires privés, dont des agriculteurs et la société de chasse, ainsi que la commune de Plounérin. Tous avec des profils et des objectifs différents, qui ont été réunis autour de la table des discussions », poursuit-il. Une diversité qu’on retrouve aussi dans ce qui fait l’essence de ce site remarquable. « On est dans le Trégor rural, avec un milieu qui se porte bien, constitué de petites parcelles et de haies bocagères ». Mais ce qui explique la richesse de la faune et de la flore, c’est aussi l’acidité des terrains, « pauvres en éléments nutritifs », qui a engendré des stratégies d’adaptation. « On trouve par exemple des plantes carnivores, comme la drosera », illustre David. Sur la réserve, on compte aujourd’hui 1500 espèces répertoriées, avec par exemple pas moins de 35 espèces de papillons, et 34 de libellules ! Et la loutre y a élu domicile, et est devenue l’espèce « emblématique » du lieu.

Les présentations faites et le décor planté, direction un premier « spot » au bord de l’étang du Moulin Neuf, à savoir l’observatoire à oiseaux. En chemin, le groupe fait une petite pause devant des chevaux, des camarguais. Ils appartiennent au Conseil Départemental, et servent à entretenir les milieux. « Si on ne fait rien dans les prairies et les landes, elles vont finir par se boiser, car ce sont des milieux ouverts », précise David. En été, des chevaux de traits et des Highland Cattle, ces vaches à grosses cornes et aux poils longs qui descendent sur leurs yeux, viennent prêter main forte.

Deux colverts et une sarcelle d’hiver

Après une légère descente sur le chemin rendu boueux par les averses, nous arrivons à l’observatoire. Basé tout au bord de l’eau, tout en bois, il permet de voir les oiseaux tranquillement, sans être vu. Une paire de jumelles est même à disposition à l’intérieur ! David et Eric sortent les longues-vues, et ceux et celles qui ont leur propre équipement font de même. Le groupe écoute attentivement les explications d’Eric. « D’octobre à mars, les oiseaux qui sont présents sont le plus souvent hivernants, donc ils viennent plutôt du Nord de l’Europe. Pour eux, l’étang du Moulin Neuf peut être considéré comme une halte migratoire ». Sur un des murs de l’observatoire sont dessinées quelques unes des espèces qu’on peut retrouver ici : bécassine des marais, vanneau huppé, courlis cendré…Pour le moment, peu d’oiseaux sont présents sur l’eau, à part deux couples de colverts. Et une sarcelle d’hiver. « Les zones les plus intéressantes, ce sont celles qui font la jonction avec les berges », conseille le spécialiste. « C’est là qu on va retrouver des échassiers, comme le héron cendré, et certains canards ». Un grand cormoran noir, espèce qu’on retrouve fréquemment en eau douce, part à la pêche. Une mouette rieuse, plus habituée au littoral, fait également un passage.

Après une séance de questions des participant.e.s, portant notamment sur les oiseaux des jardins, nous repartons sur le chemin qui serpente le long des berges. Deux circuits de randonnées sont proposées sur la réserve : une grande boucle de 3,5 kilomètres qui permet de faire le tour du site, et une autre plus petite (1 kilomètre), qui traverse les landes. Soudain, David stoppe la progression du groupe. Il en profite pour évoquer la loutre d’Europe, qui fréquente l’étang, où elle se nourrit. Nous n’en verrons pas aujourd’hui, puisque c’est un animal essentiellement nocturne, qui se cache et se repose en journée. Afin qu’elle rejoigne facilement la zone située de l’autre côté de la RN12 qui traverse la réserve, des aménagements spécifiques ont été réalisés, avec un grillage et des « passages canadiens ». « Et une petite banquette a été installée dans la buse qui passe sous la voie express, qu’elle utilise pour aller et venir », précise David, qui nous présente également, dans un petit bocal, quelques crottes de loutre, dont l’odeur, étrangement, rappelle le miel !

A la pêche aux tritons

La balade se poursuit avec un focus sur les amphibiens qui peuplent le site. Le conservateur de la réserve a pour cela disposé des systèmes artisanaux de « nasses », qui permettent de collecter quelques spécimens. Il est habilité et autorisé pour faire ce type de prélèvement. Dans une première mare, David récupère ainsi un très joli triton marbré. L’animal fait partie de la famille des « urodèles », avec sa cousine la salamandre. « On le trouve surtout en milieu forestier », explique le conservateur, en le prenant délicatement dans sa main, pour que tout le groupe puisse observer au mieux. Il le relâche ensuite tout doucement, et le joli triton reprend le cours de son aventure en se faufilant et s’enfonçant au cœur de la végétation qui peuple le petit point d’eau. Dans une autre mare située à quelques minutes de marche, ce sont trois jeunes tritons palmés qui ont été recueillis. C’est l’espèce qui est la plus commune, et qui est la plus aquatique. Elle est de petite taille, et son ventre est jaunâtre. On peut trouver également le triton alpestre, qui est une espèce protégée. Il est reconnaissable à sa petite crête chez le mâle, en phase aquatique, et à son ventre orangé.

Il est désormais temps de terminer ce beau parcours au sein de la Réserve Naturelle. Revenu au point de départ, le groupe se voit remettre des documents de présentation de l’endroit. De quoi revenir une prochaine fois en autonomie, pour (re)découvrir les mille et une richesses de cette mosaïque de milieux, et pourquoi pas cette fois apercevoir une loutre !

 

Plus d’infos

https://reserve-naturelle-regionale-plounerin.n2000.fr/