Ille-et-Vilaine : Le Chadoux, une ferme en transition 

Á Chateaubourg (35), la Ferme du Chadoux est en pleine reconfiguration. L’actuel propriétaire, Pascal Coudray, paysan bio, souhaite aller plus loin dans la démarche et faire de son exploitation un lieu « au service de la terre, des hommes et de la vie ». Un appel est lancé afin d’accueillir sur la ferme des porteurs de projet et producteurs.  

Depuis 3 ans, la Ferme du Chadoux, à Chateaubourg en Ille-Et-Vilaine, est en plein bouleversement. En effet, son propriétaire et paysan, Pascal Coudray, a souhaité donner une nouvelle direction à son exploitation. « C’était une ferme en polyculture et élevage. On y produisait 320 000 litres de lait bio par an, et on cultivait une vingtaine d’hectares de céréales », rappelle-t-il. Pascal a arrêté sa production en 2013, afin de se lancer dans un nouveau projet. « Je voulais aller plus loin dans l’écologie », affirme-t-il.

« Produire, transformer, distribuer, et consommer une alimentation naturelle et vivante en réhabilitant la paysannerie » 

Pour mener à bien cette aventure, il se fait aider de Dahovi Zinzindohoué, franco-béninois et paysan-cultivateur au Bénin, qui coordonne le projet, et de Constance Sarazin, qui s’occupe de la communication. La petite équipe a pour objectif à court-terme de faire de l’exploitation une zone de production en agro-écologie. Il s’agit ici de« Produire, transformer, distribuer, et consommer une alimentation naturelle et vivante en réhabilitant la paysannerie »« Nous sommes partis du constat que de plus en plus de fermes disparaissaient, et que les sols sont aujourd’hui toujours plus dégradés. Cela devient très compliqué de se procurer une alimentation saine », explique Dahovi Zinzindohoué. Et, dans le même temps, « De plus en plus se citoyens se sentent concernés par ces problèmes, notamment grâce à des documentaires comme « Demain » ou « En quête de sens », poursuit le coordinateur. La Ferme du Chadoux lance donc un appel à producteurs. « Nous voudrions intégrer sur la ferme un vacher (pour l’élevage de vaches laitières), un éleveur de chèvres ou de moutons, trois maraîchers sur 3 ans (pour cultiver des légumes bio et les transformer), un paysan-boulanger, un agroforestier pour la culture des arbres fruitiers, un éleveur de volailles… ». L’équipe souhaite développer également l’accueil de formations en agroécologie sur la ferme : biodynamie, permaculture, énergies nouvelles, traction animale… Dans cette optique, un chantier participatif en agroforesterie a déjà été proposé, afin d’impliquer aussi les citoyens. A moyen et long terme, Le Chadoux pourrait aussi devenir un lieu d’activités culturelles, artistiques, en vue de créer du lien social et intergénérationnel. Une nouvelle direction pour la ferme, qui existe quant à elle depuis maintenant quatre générations !

Pour aller plus loin

http://www.lechadoux.org/




Journée de la Transition : 3e édition ce samedi 24 septembre

Au programme :

Du 20 au 24/09 Liffré (35) : Festival de films de la transition

Festival de films projetés au cinéma de Liffré sur des thématiques de la transition: – Mardi 21h: Tout s’accélère – Mercredi 21h: Regards sur nos assiettes – Jeudi 21h: Le Potager de mon Grand-Père – Vendredi 21h: En Quête de Sens   Le cinéma est un outil qui peut nous amener à discuter des sujets essentiels pour la transition. Ainsi, c’est à travers un partenariat avec le cinéma de la ville de Liffré et son centre culturel que nait « Des possibles A’Venir ». Quatre films pour aborder la transition à travers le grand écran. En plus des projections, venez découvrir des initiatives locales lors des après séances !

 

24/09 Muzillac (56) : Foire biologique de Muzillac

 

21ème édition de la foire biologique de Muzillac. (voir notre article)

 

24/09 Brec’h (56) : Porte ouverte d’une maison écologique

15h – 17h  : Visite de la maison écologique

17h – 19h :  échanges autour de la structuration et de la co-construction du collectif « Pays d’Auray en transition »

A partir de 19h : Apéro dînatoire partagé 

Plus d’infos :  

https://alternatiba.eu/paysdauray/les-portes-ouvertes-2016/

24/09 Brest (29) : Journée de la Transition – Foire Saint Michel

Stand pendant la foire Saint Michel, situé cour d’Ajot (Brest) comprenant :
– Une exposition de portraits de personnes « en chemin vers la transition »
– Des ateliers-débat (monnaie locale, jardins partagés, incroyables comestibles, citoyenneté-démocratie, acteurs de l’ESS)
– Des jeux collaboratifs Bienvenue à tous pour découvrir les acteurs de la transitions près de chez vous et comment participer à ces actions !

Organisé par : Collectif Transition en Pays de Brest

 

24/09 Pont L’Abbé (29) : L’autonomie énergétique, c’est possible !

L’autonomie énergétique, c’est possible ! Toute une journée en présence d’acteurs bretons ayant déjà RÉALISÉ des actions dans ce sens. Pour apprendre d’eux, inspirer et nourrir nos projets. Rencontres, échanges, démonstrations…

Organisé par : Association E-Kêr

 

24/09 Dineault (29) : Élevage, culture et harmonie.

Démonstration de la possibilité d’élever des volailles en Bio en harmonie avec des cultures et des vergers. Entretien et engraissement des sols gràce aux animaux.

Organisé par : Le Jardin Naturel

Pratique : Ty coat, 29150 Dineault

 

24/09 Rennes (35) : Pour un revenu de base inconditionnel (RBi)

Publié le 7 septembre 2016 par Cohérence

Café discute : présentation du Mouvement français du revenu de base (MFRB) du groupe de Rennes et de ses actions, de la sortie du livre blanc du RBI suivi de la projection d’Un Revenu pour la Vie

Organisé par : MFRB RENNES

Rue d’Echange, Le papier Timbré, 35000 RENNES

 

24/09 Saint-Malo (35) : La Transition s’invite sur l’Open Emeraude Solaire

Du 17 au 25 septembre l’association 6 J’Ose installe son stand éco-conçu au sein du village partenaires du tournoi de tennis féminin international Open Emeraude Solaire à Saint-Malo. Ce tournoi est labellisé « Développement durable : le sport s’engage » par le Comité National Olympique et Sportif Français.

Le 24 septembre, jour national de la transition citoyenne, à partir de 13h, 6 J’ose invite le public sur son stand à élaborer chacun son propre agenda 21. A l’aide de cet outil développé par le Réseau Cohérence, vous pourrez estimer votre implication dans la transition et glaner des idées pour améliorer votre démarche au quotidien, dans la vie de tous les jours, à votre rythme.

 

25/09 Rennes (35) : Marché des savoir faire et de la permaculture

Venez échanger gratuitement vos conseil, astuces, savoirs f
aires, idées, témoignages, recettes etc…

sur le site de la ferme « PERMA G’Rennes » à Rennes Prévalaye, une ferme expérimentale en permaculture qui nait en ce moment sur les terres de la ville de Rennes !

Organisé par : PERMA G’Rennes

 

25/09 Bégard (22) : Un dimanche partagé – Ensemble cultivons nos idées !

 

28/09 Lorient (56) : Conférence de Riccardo Petrella «Au nom de l’humanité »

Inégalités sociales, dévastations écologiques, sens de la vie pulvérisé sur l’autel de la survie des plus puissants et des plus riches… Riccardo Petrella, économiste, politologue et altermondialiste, prône une révolution par la solidarité en réponse aux maux de notre monde. Dans son dernier ouvrage, Au nom de l’humanité, il nous invite à nous engager pour un monde qui considérerait la pauvreté comme illégale et qui mettrait hors la loi la finance actuelle !

Nous avons déjà eu l’occasion de rencontre Riccardo Petrella, vous pouvez retrouver son interview ici.

 

30/09 Vannes (56) : Agriculture : vers une nouvelle révolution ?

Nouvelle rencontre mensuelle de l’association Clim’Actions Bretagne Sud  le vendredi 30 septembre 2016 à partir de 18h30 (jusqu’à 20h30) à la maison des associations de Vannes, autour du thème « Agriculture : vers une nouvelle révolution ? »

 

2/10 Locquénolé (29 – Fête de lancement du Buzuk, la monnaie locale du Pays de Morlaix

 

Fête de lancement du Buzuk – Monnaie Locale du pays de Morlaix
Découverte et inauguration des billets
Marché de prestataires (rencontre)
Premiers échanges de vos euros en Buzuks
Conférence de Philippe DERUDDER
Musique – Déjeuner sur place avec les Temps bouilles (ressourcerie alimentaire)…

Organisé par : Association Monnaie Locale Pays de Morlaix

 

8-9 Octobre Guichen (35) : les citoyens se retrouvent au Forum des transitions

Depuis 25 ans, ILLE & BIO – événement breton consacré à l’écologie – propose d’informer, échanger, découvrir les 5 thématiques : Habitat et énergie – Santé et bien-être – Transformation sociale – Agriculture et Jardin – Vie quotidienne.

Trans’Ille&Bio – 2e forum des transitions – est organisé cette année par Culture bio, Cohérence et l’université citoyenne Terre&Mer. Il sera animé par Coop’Osons à l’ouest. 
Le parrain de cet événement est Edgar Morin qui sera présent samedi et dimanche.

 




Les îles du Finistère en route vers la transition énergétique

Molène. Située à environ 15 kilomètres au large du Conquet, elle est l’île principale d’un archipel du même nom. Comme ses consoeurs également finistérienne Ouessant et Sein, elle fait partie des « Iles du Ponant », ainsi que de l’association du même nom. Et comme elles deux également, elle n’est pas raccordée au réseau électrique continental. Dans ces territoires, la production d’énergie se fait donc grâce à des centrales au fioul. Ce qui entraîne par conséquent un bilan carbone important pour ces îles. Par exemple, le facteur d’émission de gaz à effet de serre de Molène est 13 fois plus élevé que sur les îles connectées et le continent ! Le contexte s’avère donc favorable pour impulser des actions en faveur de la transition énergétique. En 2015, l’Association des Iles du Ponant a été lauréate de l’appel à projet de la Région Bretagne « Boucle Energétique Locale » pour les îles de Molène, Sein et Ouessant. Elle a été également retenue la même année pour l’appel à projet national « Territoires à énergie positive pour la croissance verte », pour le compte cette fois de cinq îles finistériennes : Batz, Molène, Ouessant, Sein et Saint-Nicolas des Glénans.

 

« Diminuer de 37% des émissions de Co2 »

 

Au menu de ses deux programmes, qui ont été officiellement lancés le 6 septembre sur l’île Molène : réduction de l’utilisation des énergies fossiles, développement des énergies renouvelables, mise en place de nouveaux modes de consommation de l’énergie, proposition d’actions de maitrise de l’énergie dans les bâtiments, notamment les bâtiments publics…

Ainsi, le programme « Boucle Energétique Locale », baptisé « Energ’Enez « , prévoit un contrat d’objectifs et de moyens sur trois ans, afin d’aboutir à une forte réduction des consommations d’énergies fossiles, en s’appuyant sur cinq leviers : la réduction des consommation (suivi des habitants volontaires, enquêtes, programme d’amélioration de l’habitat), la production locale à partir d’énergies renouvelables (photovoltaïque, hydroliennes…), le pilotage, la gestion intelligente et le stockage de l’énergie (optimisation des heures creuses avec les compteurs Linky, synchronisation des consommations avec les moments de productions des énergies renouvelables…), la sensibilisation et la participation des usagers (organisation du « mois de l’énergie »…), et actions de prospections. « On a pour objectif de diminuer de 37% les émissions totales de CO2 sur les trois îles », souligne Denis Bredin, directeur de l’Association des Iles du Ponant.

 

L’îlot Ledenez Vras, juste en face de Molène, sur laquelle les cabanes de goëmoniers seront réhabilitées et équipées de panneaux photovoltaïques. Photo : MEG/EB

 

Production d’énergies renouvelables, mais aussi réduction des déchets

 

Le programme « Territoire à énergie positive pour la croissance verte », sera axé quant à lui sur les économies d’énergie, la production d’énergies renouvelables, et la gestion des ressources naturelles. Ainsi par exemple, les appareils électroménagers énergivores de type frigo pourront être remplacés chez les particuliers grâce à une aide financière ; des ampoules à Led seront distribués pour l’ensemble des habitations; des kits « poulaillers » seront diffusés auprès des particuliers dans une optique de réduction des déchets ; l’éclairage public sera modernisé grâce au recours aux lampes à Led ; le Zéro Phyto sera adopté sur Ouessant…Sur l’archipel de Molène, des anciennes cabanes de l’îlot Ledenez Vras seront restaurées et équipées d’un générateur photovoltaïques, afin d’en faire notamment un « refuge de mer ». «Le potentiel en énergies renouvelables existe sur les îles, et il est à développer », assure Denis Bredin. « Ce sont des territoires propices à l’innovation, et de très bonnes ambassadrices pour la transition énergétiques », poursuit-il. « On essaie de passer d’un grand retard, à une grande avance, et ce en quelques années. On sort aussi d’une logique de sécurité à une logique de projets, en impliquant également les habitants », estime quant à lui Denis Palluel, le maire de Ouessant. Une avancée qui permettra peut-être d’atteindre l’objectif ambitieux des 100% d’alimentation en énergies renouvelables visés pour 2030 par les différents acteurs du projets (Etat, Région, Département du Finistère, Ademe, Enedis, Sabella…), et qui pourrait faire éventuellement des émules sur d’autres territoires,y compris, pourquoi pas, sur le continent !

 

Plus d’infos

http://www.iles-du-ponant.com/




Les îles du Finistère en route vers la transition énergétique

« Diminuer de 37% des émissions de Co2 »

http://www.iles-du-ponant.com/




Apiculture : de la transhumance aussi pour les abeilles !

 

Depuis janvier 2014, Mathieu Audo est installé en tant qu’apiculteur. Une nouvelle aventure professionnelle, après avoir été notamment animateur en centre social. « Mes parents connaissaient un apiculteur amateur. J’ai eu un coup de foudre pour le métier dès 2008 », explique le jeune homme. Il décide alors de passer un BPREA (Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole) à Laval. Après avoir obtenu son diplôme, il effectue une saison chez un professionnel de l’apiculture, afin d’acquérir davantage d’expérience. Il pose ensuite ses ruches et met en place sa miellerie à Saint-Jean-Brévelay, au lieu-dit où résidait ses grands-parents. Le tout dans une démarche respectueuse de l’environnement. Il a aujourd’hui 200 colonies (soit 200 ruches), installées dans un rayon de 15-20 km autour de chez lui, dans des champs, forêts, landes, vergers… « Une colonie représente entre 50 et 70 000 abeilles, au plus fort de la saison », explique Mathieu. Avec le miel qu’il récolte, il produit notamment du pain d’épices, avec des ingrédients exclusivement bio, et en utilisant le four d’un des boulangers de la commune.

 

La transhumance des ruches, pratique peu répandue en Bretagne

 

L’une des particularités de l’activité de Mathieu est la transhumance. En effet, il déplace ses ruches dans d’autres régions de France, notamment en Indre-Et-Loir, dans le Périgord Vert et dans les Landes. La transhumance s’effectue de nuit, car les butineuses ne sont alors pas de sortie. « La transhumance, ça a été un choix dès le départ », commente l’apiculteur. « Cela me permet de proposer plus de miels à la vente, sept en tout ». Les abeilles de Mathieu peuvent ainsi profiter des acacias en Indre-et-Loire, des châtaigniers dans le Périgord Vert, avant de se poser sur les tournesols ou les bruyères dans les landes. Un système qui se pratique peu en Bretagne, mais beaucoup plus en montagne par exemple. « Cela permet notamment de faire face aux aléas climatique », précise Mathieu.

 
Les abeilles menacées par les pesticides

 

Les aléas climatiques, une contrainte pour l’apiculture, tout comme les néonicotinoïdes. Si l’on parle beaucoup du frelon asiatique et des dégâts qu’il peut causer sur les colonies, ce sont surtout ces pesticides employés en agriculture conventionnelle en tant qu’insecticides qui sont responsables de la mortalité des abeilles, pour l’apiculteur brévelais. Ils auraient également une influence sur leur fécondité. « Une reine va se faire féconder par plusieurs mâles. Mais certains sont désormais stériles, vraisemblablement à cause des pesticides, même si les études ont encore du mal à le montrer », souligne l’apiculteur, particulièrement préoccupé par ces problématiques environnementales. La loi sur la biodiversité adoptée en juillet prévoit de les interdire en 2018, avec de possibles dérogations jusqu’en 2020.

Malgré ces contraintes qui influent sur la production de miel, Mathieu Audo continue de se passionner pour son métier, et d’arpenter les marchés locaux avec ses produits, que le consommateur, lorsqu’il se trouve sur le secteur de Ploermel-Josselin, peut payer en Galais, la monnaie locale du secteur ! Une autre manière pour l’apiculteur de s’engager sur son territoire !

 

Plus d’infos

http://www.abeilledelanvaux.fr/

 




Apiculture : de la transhumance aussi pour les abeilles !

Plus d’infos

http://www.abeilledelanvaux.fr/