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Une application pour savoir quels poissons pêcher près de chez soi

Des goujons dans l’Aulne à Locmaria-Berrien (29), des brochets dans le Sedon à Guégon (56), des silures glanes dans la Vilaine à Cesson-Sevigné (35), ou encore des perches dans l’Arguenon à Jugon-Les-Lacs…Toutes ces informations sont disponibles désormais via l’application « Qualité Rivière », éditée par l’Onema (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques) et les Agences de l’Eau. Depuis 2013, cette application permet aux possesseurs de smartphones d’être informés de la santé et de la qualité des cours d’eau situés près de chez soi, sur trois années, grâce à des cartes détaillées interactives et un code couleur : bleu pour « très bon état », vert pour « bon état », et rouge pour « mauvais état ». Le tout grâce à 5000 stations de suivi des cours d’eau. L’application propose également un « quizz » avec 20 questions pour tester ses connaissances sur l’eau, ainsi qu’une rubrique « le saviez-vous ? ».

Habitat, nourriture et mesures de protection des poissons

Depuis février, Qualité Rivière intègre de nouvelles données concernant le peuplement des poissons. Elle informe ainsi, grâce à un système de géolocalisation, de la présence de telle ou telle espèce dans les cours d’eau. Pour chaque espèce, elle propose également une fiche avec des informations sur sa répartition géographique, son habitat, sa nourriture, et son classement (« en danger critique d’extinction », « vulnérable », « en préoccupation mineure »). Sans oublier une photo pour identifier plus facilement le specimen. Les données, fournies par l’Onema, concerne une centaine d’espèces et sont issues de 2500 sites de pêches répartis sur toutes la France. A ce jour, l’application Qualité Rivière est gratuite et téléchargeable sur App Store, Android Market et Windows Store.

 

Plus d’infos

http://www.lesagencesdeleau.fr/

Et pour la Bretagne : le site de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne




Pesticides : « Les agriculteurs sont les premiers à en souffrir »

 
 
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« Insecticide mon amour » , enquête sur l’utilisation des pesticides dans les vignes

Le site du film




De jeunes agriculteurs lancent leur épicerie locale et participative

« Désolée, je n’ai plus de salades, à cause de la grêle, elles sont abîmées. Je n’ai que les pommes de terre aujourd’hui. Ça ira ? » Nous sommes à Pleyber-Christ (Finistère), dans un hangar qui abritait auparavant une quincaillerie. Le nuit est tombée depuis quelques minutes, et il ne fait pas chaud. Ce soir, c’est Sandrine qui distribue les paniers de légumes. La jeune femme de 24 ans, accompagnée de son fils de quelques mois, sert une jeune cliente qui vient chercher ses légumes. Des légumes dont elle a préalablement passé commande sur internet.

C’est ici que s’installera, dans les prochains mois, le magasin de producteurs Élocop, au cœur de ce village de 3 083 habitants. Si, ce lundi soir, les clients ne sont pas légion, la distribution cartonne le vendredi. « On a une soixantaine de commandes à honorer ce jour-là », commente Sandrine, qui montre les cagettes alignées sur le sol en prévision du rush de fin de semaine.

Le projet Élocop a débuté il y a maintenant trois ans. « C’était une idée de la mairie », raconte Sandrine. Au centre-bourg, la mairie vient alors de réhabiliter une friche industrielle en un ensemble de logements et de commerces. « La municipalité voulait que des producteurs locaux investissent les lieux afin de commercialiser leurs produits et de conserver un dynamisme rural au sein de Pleyber-Christ. » Quatre jeunes agriculteurs, tous installés en bio, manifestent leur intérêt : l’espace pourrait devenir un lieu de vente directe que certains pratiquent déjà.

S’approvisionner en centre-bourg, sans se rendre au supermarché

« Nous avons alors créé l’association “Croquez local à Pleyber” », se remémore Sandrine. Aidés par la commune et par le renfort de stagiaires, le projet Élocop se met en route. Objectif : monter une épicerie locale, le premier magasin de producteurs de ce type à voir le jour sur le territoire de la communauté de communes de Morlaix. Une opération de financement participatif en ligne est alors lancée pour récolter 20 000 euros. La mise en place de l’épicerie semble alors sur de bons rails.

Mais il faudra néanmoins changer de lieu d’implantation : le loyer demandé par la communauté d’agglomération de Morlaix, propriétaire des locaux commerciaux de l’ancienne friche industrielle, est trop cher pour la petite équipe. « Nous, ce que nous voulions, c’était rester en centre-bourg : beaucoup de contributeurs au financement participatif étaient de Pleyber-Christ », commente Sandrine. Soutenus encore une fois par la mairie, les jeunes agriculteurs parviennent à trouver un nouveau lieu d’installation : ce sera dans l’ancienne quincaillerie, non loin du cœur du bourg.

 

 
« Une prise de conscience du mal-manger »

En attendant les aménagements du hangar, qui devraient démarrer au printemps 2016, Élocop poursuit son bonhomme de chemin. Et fidélise déjà des clients. Comme Gwénola, animatrice en maison de retraite, venue chercher ses légumes ce lundi. « Nous, on est enchantés », confie-t-elle. « On attendait depuis longtemps d’avoir accès à de la nourriture locale, produite de façon raisonnée, près de chez nous. » Pour elle, par les temps qui courent, ce mode de consommation est même devenu indispensable. « Il y a une prise de conscience de beaucoup de gens par rapport au mal-manger, les gens n’en peuvent plus de ce trop plein d’additifs dans les produits préparés. Ils espèrent un retour au raisonnable », commente-t-elle.

Même écho du côté de Geneviève, qui récupère ses poireaux, épinards, choux et pommes de terre. « Les temps changent, et les modes de consommation évoluent peu à peu. Il y a un retour au « manger sain » », confirme-t-elle. Sandrine approuve et apprécie les commentaires. Elle qui a fait de la vente directe un pilier de son projet d’installation en agriculture bio apprécie également les relations qu’elle entretient avec les consommateurs. « J’aime bien le contact avec les gens, et j’aime bien savoir où va ce que je produis. C’est aussi très intéressant de partager avec eux, par exemple des conseils pour cuisiner les légumes », déclare-t-elle.

 

La vente directe est aussi synonyme de contraintes, notamment au niveau gestion du temps et logistique. « Si cela nous permet de mieux valoriser nos produits, les commandes en panier nous prennent quand même énormément de temps, constate la jeune agricultrice. Par exemple, sur mon exploitation, ça me prend deux jours. Pour les commandes livrées le vendredi, je fais, le jeudi, toutes mes récoltes de légumes qui se conservent plus longtemps, comme les carottes ou les betteraves. Et, le vendredi matin, je termine par les épinards et les salades, pour un maximum de fraîcheur. De 10 heures à 16 heures, j’enchaîne la préparation des commandes, avec soixante paniers à préparer. »

Des consommateurs acteurs de la gouvernance du projet

« Quand le magasin sera ouvert, ça sera plus simple. » Un gain de temps appréciable dans une profession où l’engagement est total. Un autre engagement des producteurs d’Élocop est de faire participer les consommateurs à la gouvernance de l’association porteuse de projets. « Ils font partie des processus de prise de décision. S’ils estiment, par exemple, que le prix des produits est trop cher, ils peuvent nous le dire, et on discute tous ensemble, avec les producteurs. » L’objectif est que chacun s’y retrouve : le producteur, jeune installé proposant une agriculture plus raisonnée et durable ; et le citoyen qui vient acheter ses légumes ou sa viande bio, et qui a la possibilité de s’approvisionner à proximité de son lieu de vie et en milieu rural.

 

Cet article a été réalisé en partenariat avec le journal en ligne Basta ! , dans le cadre du projet Médias de proximité soutenu par la Drac Île-de-France.

 

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En route pour les festivals bretons !

80% à 90% du bilan carbone d’un festival provient des transports ! Un impact énorme pour l’empreinte carbone d’une telle manifestation, qui a amené le Collectif des Festivals engagés pour un développement durable et solidaire en Bretagne (Fedds) à réfléchir et lancer en expérimentation un « plan de déplacement des festivaliers ». « Le plan découle directement d’une enquête que nous avions menée en 2011-2012 auprès de 4000 festivaliers sur 20 manifestations, concernant leur déplacements : comment ceux-ci étaient venus, comment comptaient-ils repartir, quels étaient les freins à l’utilisation de tel ou tel type de transport », précise Maryline Chasles, directrice du Collectif. Une enquête qui a permis aussi de mettre en évidence les enjeux liés à la thématique des transports : sécurité routière, mais aussi tourisme, ou encore accessibilité aux personnes à mobilité réduite.

 

 

 

 

Plus d’infos :

http://www.lecollectifdesfestivals.org




« Insecticide mon amour » , enquête sur l’utilisation des pesticides dans les vignes

2013. A 26 ans, Guillaume Bodin est ouvrier viticole en Saône-et-Loire. Il est alors victime des trois traitements appliqués sur les vignes contre la cicadelle de la flavescence dorée. Les pesticides utilisés par les vignerons lui causent des soucis de santé : saignements de nez, maux de têtes… Les traitements utilisés, et auxquels il est sensibles, sont obligatoires : les vignerons doivent les appliquer. Il décide alors de quitter son travail et de mener l’enquête : est-on conscient des risques engendrés par ces produits sur la santé et l’environnement ? Est-il vraiment nécessaire de les appliquer en prévention ?

« Moi qui croyais que l’on pouvait produire du vin en parfaite harmonie avec la nature… Je devais être un peu naïf. », explique Guillaume Bodin au début du documentaire. Il part alors à la rencontre de plusieurs acteurs du monde agricoles et viticoles. Certains, ouvriers dans les vignes, sont touchés comme lui par les épandages et ont des soucis de santé ; d’autres, comme Jean-Marc Bonmatin ou Claude et Lydia Bourguignon, sont chercheurs et alertent sur l’utilisation massive des pesticides pour la santé des sols et des cultures par exemple. D’autres encore, comme François Veillerette de Générations Futures, évoque le danger pour les populations riveraines des vignobles. Sans oublier le témoignage d’Emmanuel Giboulot, viticulteur bio qui a refusé de se plier à un arrêté préfectoral et de traiter ses vignes contre la flavescence dorée, et dont le procès a eu un écho dans toute la France. (article sur Emmanuel Giboulot à retrouver ici, ndlr).

Bien construit, à la fois engagé et pédagogique, le documentaire « Insecticide mon amour » est à voir. Si le sujet essentiel reste le vignoble, la problématique qu’il aborde, à savoir l’utilisation des pesticides et les effets sur la santé et l’environnement, est suffisamment généraliste pour intéresser le grand public. Et l’espoir n’est pas perdu, car un collectif de vignerons, que l’on voit dans le film, essaie de faire évoluer les pratiques en viticulture et d’aller vers plus de respect envers l’environnement et les habitants.

 

 

 

 
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http://www.laclefdesterroirs.com/films/insecticide-mon-amour/




Pesticides : une semaine pour apprendre à s’en passer !

Alors que des alertes ont été récemment lancées concernant la présence de plus en plus importantes de psesticides dans notre quotidien, par exemple dans les protections périodiques utilisées par les femmes, et que le glyphosate, reconnu « cancérigène probable » par l’OMS l’année dernière, fait l’objet de débat au sein de l’Union Européenne au sujet de son interdiction, une nouvelle édition de la Semaine pour les Altenatives aux Pesticides vient d’être lancée.

Objectif de l’opération, cordonnée par l’association Génération Futures, et à laquelle participent une quarantaine de partenaires : «  informer sur l’impact des pesticides sur la santé et l’environnement », « promouvoir les alternatives aux pesticides » et « fédérer un réseau d’acteurs et mobiliser un large public ».

De nombreux événements sont ainsi organisés dans le pays, et aussi en Bretagne : Conférences, débats, ateliers de jardinage au naturel, marchés bio, visites d’exploitations, expositions… : initiation au compostage à Plestin-Les-Grèves (22) le 23 mars, conférence « tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les pesticides » à Plougonvelin (29) le 25 mars, projection du film « La mort est dans le pré » à Gourin (56) le 24 mars, conférence « végétalisons nos murs et nos trottoirs » le 24 mars à Pluméliau (56), animations « jardinons au naturel » du 21 au 26 mars à Matignon (22), exposition « Mauvaises herbes on vous aime » à Gosné (35), réunion pour développer les Incroyables Comestibles à Vitré (35) le 23 mars…

Tout le programme en Bretagne est disponible sur le site de la Semaine des Alternatives aux Pesticides, et retrouvez également des événements dans l’agenda sur notre site !