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Avec Utopia56, les tentes des campeurs des Charrues retrouvent une deuxième vie

Suite de nos articles consacrés au Festival des Vieilles Charrues. Lors de notre périple sur la prairie de Kerampuilh, nous sommes allés à la rencontre de l’association Utopia56, présente pour la deuxième année consécutive sur le gigantesque camping du festival. Elle récupère le matériel de camping laissé ou déposé par les festivaliers pour l’offrir aux migrants. Interview audio avec Lucie, bénévole de l’association.

 

 




Plan climat : peut mieux faire pour les associations environnementales

Jeudi 6 juillet, Nicolas Hulot, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, a dévoilé son « Plan Climat ». Au programme : six grands thèmes et vingt-trois axes de travail, autour de l’énergie, des transports, du réchauffement climatique ou encore de l’économie verte. Pas de quoi réjouir pour autant les associations environnementales, qui restent dans l’expectative.

Nicolas Hulot, nouveau Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, a choisi de décliner son plan autour de six axes : Rendre irréversible l’accord de Paris, améliorer le quotidien des français, en finir avec les énergies fossiles et s’engager dans la neutralité carbone, faire de la France la nation numéro 1 en terme d’économie verte avec l’accord de Paris, encourager le potentiel des écosystèmes et de l’agriculture, et intensifier la mobilisation internationale autour de la diplomatie climatique. Parmi les mesures emblématiques annoncées : la transformation du Conseil Economique Social et Environnemental en « Chambre du futur » permettant de consulter la société civile et d’intégrer des enjeux à long terme, comme la préservation de la planète, dans les institutions ; le développement d’une mobilité « propre » et accessible à tous, via notamment la mise en place d’une prime à la transition pour remplacer les véhicules les plus polluants ; la fin de la vente des voitures émettant des gaz à effet de serre d’ici 2040 ; ou encore l’interdiction de tout nouveau projet d’exploration d’hydrocarbures, de gaz de pétrole et de de schiste.

« Passer des réactions médiatiques en réponse à la décision de Donald Trump de sortir de l’accord de Paris, à l’action sur le climat en France et en Europe : voilà quelles étaient les attentes des associations du Réseau Action Climat pour le plan présenté par le Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire », déclare sur son site le RAC (Réseau Action Climat) France, qui fédère des associations spécialistes de la question du changement climatique. Le réseau rappelle que dès le mois de juin, il avait formulé un ensemble de propositions pouvant être reprises par le gouvernement dans plusieurs secteurs : l’agriculture et l’environnement, la fiscalité, la rénovation des logements, les transports, l’énergie. Il estime aussi « qu’il y a « trois grands absents dans ce plan climat : Celui-ci passe totalement sous silence la nécessaire fermeture de réacteurs nucléaires, indispensable à l’atteinte des objectifs de la loi de Transition énergétique et pour laisser la place aux énergies renouvelables. Plus grave encore, on observe un recul sur la solidarité climatique internationale. Il n’y a pas de nouvelle mesure concrète ; la taxe sur les transactions financières au niveau européen, censée générer des recettes pour la solidarité internationale, ne figure pas dans ce plan. […] Enfin, le Plan Climat ne prévoit pas de revoir radicalement la mauvaise position française sur les puits de carbone. C’est pourtant un marqueur de l’ambition que se donne ou non l’Europe pour respecter l’Accord de Paris ». Il y a néanmoins, selon le Rac, quelques mesures qui vont dans le bon sens : « Il en va ainsi de la volonté d’aller plus loin en termes d’objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pour 2050, de fiscalité écologique, avec une accélération prévue de la taxe carbone pour mettre en œuvre l’accord de Paris, ou encore de la prise en compte des enjeux sociaux et de la conversion professionnelle pour pouvoir fermer les dernières centrales au charbon françaises d’ici 2022. C’est aussi le cas de l’objectif de rénover sous les 10 prochaines années les 8 millions de passoires énergétiques que compte notre pays, ou encore de la proposition d’interdire l’octroi de nouveaux permis d’exploration pétrolière et gazière, bien qu’incomplète puisqu’elle exclut les permis en cours ». Pour Greenpeace, « Nicolas Hulot fixe un cap intéressant, mais nous laisse sur notre faim ». La question du nucléaire est là aussi au cœur des préoccupations de l’association. « Sur la transition énergétique et le développement des renouvelables, Nicolas Hulot renouvelle l’erreur de méthode des gouvernements précédents. Il rappelle la promesse de la baisse de la part du nucléaire et de développer celle des renouvelables déjà inscrite dans la loi de transition énergétique mais il fait fausse route sur la façon d’y arriver : Nicolas Hulot doit comprendre qu’on ne développera pas massivement les renouvelables en France si l’on n’a pas préalablement fermé des réacteurs nucléaires. La question sociale est évidemment cruciale mais le cœur du problème reste la marge de manœuvre du Ministre de l’Environnement par rapport à l’avenir industriel d’EDF. », explique Cyrille Cormier, chargé des questions climat et énergie pour Greenpeace France dans un communiqué. A noter, pas un mot dans le Plan Climat sur la taxe sur les transactions financières, qu’Emmanuel Macron s’était pourtant engagé à défendre. Ce que regrette notamment Attac. . Dominique Plihon, porte-parole d’Attac France, considère dans un communiqué que « ce renoncement est inacceptable : alors qu’une large majorité de l’opinion publique soutient la TTF, Emmanuel Macron et Nicolas Hulot préfèrent céder face aux lobbies financiers en se privant d’une mesure qui pourrait rapporter jusqu’à 35 milliards d’euros par an si elle était appliquée à l’ensemble de l’Union Européenne ». Le mouvement appelle donc « l’exécutif à revoir sa copie et va s’évertuer à ce que le mouvement pour la justice climatique se fasse entendre, dans les mois à venir, à ces sujets ».




Festival Photo : Cap sur l’Afrique à La Gacilly

Comme chaque année, le Festival Photo de La Gacilly prend ses quartiers dans la petite commune. Pour cette édition qui se déroule du 3 juin au 30 septembre, c’est l’Afrique qui est à l’honneur. Sans oublier un focus sur des photographes engagés qui se consacrent aux enjeux environnementaux, ainsi qu’à la relation entre l’homme et l’animal.

Pour la quatorzième édition, le Festival Photo de la Gacilly dans le Morbihan a choisi de faire voyager le public. Après le Japon l’année dernière, place cette année à l’Afrique Subsaharienne. Du 3 juin au 30 septembre, le public pourra ainsi découvrir en plein air des photos grandeur nature. « Explorer la photographie pour mieux la faire connaître, mettre en lumière les grands enjeux environnementaux de notre époque pour mieux comprendre notre civilisation moderne et les dangers qui nous menacent », sont les objectifs de ce festival, au cours duquel on pourra retrouver des clichés provenant d’illustres photographes africains tels que Seydou Keïta (considéré comme le père de la photographie africaine), Malick Sidibé, le portraitiste Mama Casset, Fatoumata Diabé et son studio « dans la rue »…

Un focus sera également fait durant le festival sur la relation entre l’homme et l’animal. Animaux de zoos, en voie d’extinction, dans des fermes, chassés lors de safari, ou encore photo du parc animalier en zone urbaine de Nairobi seront ainsi à découvrir. A voir aussi, une autre exposition consacrée quand à elle aux enjeux environnementaux, avec des photos des marais de Glénac (présentés en lisières de ces mêmes marais situés à côté de La Gacilly) ou encore des clichés de paysages dévastés par le nucléaire au Kazakhstan. Près de 400 000 visiteurs sont ainsi attendus à La Gacilly, pour cet événement qui présente quelques 35 expositions et dont l’entrée est gratuite.

Plus d’infos

www.festivalphoto-lagacilly.com




Tribune – Marées vertes : Non! La Bretagne ne se soigne pas…

(Plume Citoyenne) Combien de fois n’avons-nous pas entendu de la bouche des uns et des autres, y compris parfois de la part de nos propres adhérents, leur confiance dans les plans de lutte contre les marées vertes ! Combien de fois Sauvegarde du Trégor, Halte Aux Marées Vertes et la plupart des associations non subventionnées n’ont-elles pas été traitées d’intégristes par les pouvoirs publics pour avoir douté de l’efficacité de ces plans dès 2011 ! Et elles n’étaient pas les seules, puisqu’en 2012 un collège de scientifiques avait aussi émis des doutes. Avis délibérément passé sous silence.    

Et comme les faits sont têtus, les marées vertes reviennent en force cette année. Pire, pour la première fois depuis 50 ans, dans certaines baies elles s’installent à l’année ! Et pendant ce temps, les risques sanitaires demeurent. Un joggeur n’est-il pas mort en septembre 2016 dans l’estuaire du Gouessant ?Il faut bien alors admettre que, contrairement aux déclarations de Monsieur le Président de Région, la Bretagne ne se soigne pas parce que ses responsables politiques ne s’en donnent pas les moyens. Sur 7 % de la surface agricole utile bretonne qui irriguent en nitrates les baies à marées vertes, il n’a même pas été envisagé des scénarios de rupture de l’agriculture intensive. Et ce ne sont pas des améliorations de pratiques agricoles pour cultiver des plantes polluantes comme le maïs qui suffiront pour empêcher le lessivage des nitrates. Certes, on peut peut-être gagner au mieux un mg/l tous les trois ans, à condition que un ou deux exploitants ne gâchent pas ces résultats. Mais, quelques soient les efforts consentis, jamais ce type de culture ne suffira pour parvenir à franchir le seuil de moins de 10 mg/l de nitrates pour enrayer la prolifération des algues vertes. Et cela, tous les décideurs agricoles et politiques le savent. Ils savent que la Bretagne ne se soigne pas parce qu’ils ne veulent pas lui administrer les bons remèdes. Ils ne veulent pas remettre en cause un modèle agricole pourtant à bout de souffle, qui n’est soigné qu’à coups de subventions publiques.

La recrudescence des marées vertes de cette année nous renvoie à la faillite des politiques publiques déjà dénoncée par un jugement du Tribunal Administratif de Rennes en 2007. L’histoire bégaye, l’environnement trinque toujours, et les citoyens avec…

Yves-Marie Le Lay




Avec Lucioles Energies, la transition énergétique s’allume en Ria d’Etel

Créée par l’association Les Lucioles – Ria d’Etel en Transition, la Société Coopérative « Lucioles Energies » a pour objectif de travailler à la transition énergétique en permettant aux citoyens de participer à des projets de production d’énergies renouvelables sur le territoire en les finançant collectivement. Elle organise actuellement des réunions publiques de présentation, dont la prochaine aura lieu le 28 juin à Locoal-Mendon.

Il y a 42 ans, le territoire de la Ria d’Etel était le théâtre d’une mobilisation collective contre un projet implantation de centrale nucléaire sur les dunes d’Erdeven. Aujourd’hui sur ce même territoire, une association, baptisée « Les Lucioles- Ria d’Etel en transition » qui œuvre autour de la transition énergétique sur le territoire, en menant de nombreuses actions : jardins partagés, ateliers autour de la mobilité, de l’alimentation, groupe de travail autour du zéro déchets…Les Lucioles ont aussi mis sur pied une Coopérative dédiée à la transition énergétique, « Lucioles Energies ». Cette Scic (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) est ouverte aux citoyens, collectivités, entreprises du territoire, et propose de participer à la production d’énergies renouvelables en finançant collectivement des projets, portant sur le moment sur la production d’énergie photovoltaïques par les toitures.

Pour le moment, un premier projet est sur les rails : une installation de 150 mètres carrés de panneaux solaires sur la toiture de la future maison intergénérationnelle à Locoal-Mendon. La coopérative comprend pour le moment 25 associés, pour un capital de 16 000 euros. « Nous avons créé un outil, pour la transition énergétique du territoire. Maintenant, nous comptons sur une mobilisation citoyenne forte : particuliers, entreprises, collectivités », expliquent les bénévoles-fondateurs dans un communiqué. « Nous avons potentiellement quatre ou cinq projets de taille similaire dans les cartons et sans l’investissement (épargne) des citoyens il ne sera pas possible de les mener », poursuivent-ils. Afin d’informer et de mobiliser le public, des réunions sont organisées par Les Lucioles. Rendez-vous donc pour le prochain temps d’échange le 28 juin à Locoal-Mendon pour savoir comment participer à la transition énergétique citoyenne sur le territoire.

Plus d’infos

https://luciolesriatransition.wordpress.com/




Un requin pèlerin ? Ayez le reflexe, appelez l’APECS !

L’équipe de l’APECS sera en mer en cette fin de semaine dans le Finistère sud, entre la Pointe de Trévignon et la pointe de Penmarc’h. Si les précédentes sorties n’ont pas permis de croiser ces géants mystérieux, nous comptons bien sur la dernière quinzaine de juin pour inverser la tendance ! Afin de maximiser nos chances de croiser un pèlerin, et de tenter de lui poser une balise de suivi par satellite, nous invitons les usagers de la mer à nous appelez immédiatement en cas d’observation au 06 77 59 69 83.

Le programme national de recensement des observations

Lancé à l’échelle de la Bretagne en 1997, le programme a été étendu à l’ensemble du littoral métropolitain dès 1998. Les observations étant rares, l’APECS fait appel aux usagers de la mer, qu’ils soient professionnels ou non, pour collecter des données. La présence importante de ces acteurs en zone côtière permet de constituer un réseau d’observation intéressant !

La méthode, permettant d’effectuer un suivi à long terme de la présence de l’espèce, est un véritable outil de veille environnementale. Les informations collectées permettent d’identifier des secteurs et des périodes où les requins passent du temps à la surface. Elles peuvent donc aider à mieux définir le cadre de programmes d’études sur le terrain mais aussi des mesures de protection pour l’espèce et les espaces qu’elle occupe. Par exemple, c’est grâce à ce programme que le Finistère sud a été mis en évidence comme un secteur côtier privilégié pour l’observation des requins pèlerins.

Premier bilan des observations en 2017 dans le Finistère sud

Une vingtaine d’observations ont été signalées à l’APECS depuis le début de l’année entre la pointe de Penmarc’h et la pointe de Trévignon. Le premier requin a été aperçu le 3 avril à l’est de l’île aux Moutons. Des requins ont ensuite été vus ponctuellement jusqu’à début juin. La dernière rencontre date de mardi, le 13 juin, par des kayakistes à Trégunc.

Grâce aux images (photos et vidéos) envoyées par les observateurs, nous savons qu’un individu a fréquenté le secteur des Glénan deux jours de suite, les 8 et 9 mai. Son aileron était particulièrement abîmé, le rendant facilement reconnaissable.

À noter également, la capture accidentelle d’un individu et l’échouage d’un second en état de décomposition très avancé, courant mai.

La mission de terrain PELARGOS Grâce à la pose de balises de suivi par satellite, l’association souhaite étudier la migration à grande échelle de cette espèce ainsi que ses plongées dans les profondeurs des océans.

Les missions de terrain se déroulent d’avril à juin, période la plus favorable à l’observation dans le sud du Finistère. Dès que des requins sont signalés à l’association et que les conditions météorologiques sont propices au repérage des ailerons (bonne visibilité, vent ≤ 10 noeuds), des sorties en mer à la journée sont réalisées au départ du port de Lesconil.

ESAPECS Téléphone : 02 98 05 40 38 / 06 77 59 69 83 13 rue Jean-François Tartu Email : asso@asso-apecs.org B.P. 51151 Internet : www.asso-apecs.org 29211 BREST CEDEX 1 Facebook et Twitter : AssoAPECS

Ces actions sont rendues possibles grâce au soutien financier du Ministère de l’écologie, de l’Agence française pour la biodiversité, du Conseil départemental du Finistère, de la société Exagone et de la Fondation Bouygues Telecom, ainsi qu’au soutien technique de la commune de Plobannalec-Lesconil et de son centre nautique.