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Un projet alimentaire de territoire pour le Finistère

Les premières Assises départementales de l’alimentation se sont déroulées le 17 novembre à Quimper. Organisées par le Conseil départemental du Finistère, elles ont été l’occasion de réunir les acteurs locaux du secteur, de présenter différentes initiatives mises en place sur le département, et d’évoquer le Projet Alimentaire Territorial, démarche transversale et coopérative porté par le Département, et qui vise à rapprocher la consommation locale de la consommation locale, tout en ayant accès pour tous à une alimentation de qualité.

Etre un temps de débats permettant d’établir un état d’avancement des actions engagées, tel était l’objectif des premières Assises de l’Alimentation en Finistère, qui se sont déroulées le 17 novembre à Quimper. 250 personnes étaient réunies pour évoquer notamment, en plus des différentes initiatives existantes sur le département, les résultats des travaux communs engagés dans le cadre du Projet alimentaire territorial. Ce dispositif, issu de la loi d’avenir pour l’agriculture, vise à « rapprocher les producteurs, les transformateurs, les distributeurs, les collectivités territoriales et les consommateurs et à développer l’agriculture sur les territoires et la qualité de l’alimentation », d’après le ministère de l’agriculture. Il visent à rapprocher la production locale de la consommation locale. Ils s’appuient sur « un diagnostic partagé », « faisant un état des lieux de la production agricole locale et du besoin alimentaire exprimée au niveau d’un bassin de vie ou de consommation, aussi bien en termes de consommation individuelle que de restauration collective ». S’articulant autour du Programme national pour l’alimentation (PNA) piloté par l’Etat, les Projets alimentaires territoriaux doivent être ancrés localement, initiés par des acteurs du territoires (collectivités locales, associations, entreprises…), être transversaux et multi-partenariaux.

En mars 2017, le Conseil départemental du Finistère a fait partie des 47 lauréats récompensés par le Ministère de l’Agriculture pour le lancement de son Projet alimentaire de territoire, dans le cadre de l’appel à projet 2016-2017 du PNA. Le PAT est également l’un des cinq projets emblématiques inscrits dans dans le projet départemental 2016-2021.

Le PAT du Finistère vise, sur la période 2016-2021, à « Former et informer les Finistérien(nes) aux questions alimentaires, adapter les modes de distribution, développer la demande en produits locaux et favoriser l’adaptation des systèmes agricoles pour mieux y répondre, et fédérer les acteurs et actrices du territoire ».

Depuis mars 2017, un travail collectif de diagnostic a été engagé. Il a permis de repérer 5 défis à relever :

  • Connaître les dynamiques alimentaires. Cette connaissance doit passer notamment par une étude sur les pratiques et attentes alimentaires des Finistériens, à l’échelle de chaque territoire. Le Conseil Départemental va également assurer une veille, avec ses partenaires, pour repérer et valoriser les actions autour de l’alimentation développées sur les territoires.

  • Un consommateur acteur de ses choix : développement d’actions d’information et de sensibilisation pour que chacun puisse adopter « une alimentation qui lui convienne », lutter contre le gaspillage alimentaire et rendre lisible la traçabilité des aliments.

  • Fédérer une diversité d’acteurs : les mettre en réseau, veiller à la coexistence des filières de production, distribution et transformation.

  • Favoriser une alimentation pour toutes et tous issue du territoire : favoriser l’ancrage locale des productions au plus près des consommateurs, notamment dans la restauration collective. Permettre l’accès à tous à une alimentation de proximité

  • Conforter l’alimentation comme vecteur de lien social : préserver le temps du repas, transmettre le patrimoine culinaire, et faire de l’insertion un levier de la mise en œuvre du PAT.

Dans le cadre du PAT, un questionnaire est d’ores et déjà en ligne, destinés à tous les finistériens. Il a été conçu par l’association Aux Goûts du Jour, qui mène par ailleurs actuellement deux diagnostics pour la mise en place de PAT à une échelle plus locale, sur les Pays de Brest et de Cornouaille. Le questionnaire a pour objectif de « mieux connaître les habitudes de vie des Finistériens et leurs attentes en matière de consommation alimentaire ». On peut y répondre sur le site www.alimentation29.fr




L’idée sortie. Le Festival des Solidarités

Ce week-end démarre le Festival des Solidarités. Nouvelles appellation de la Semaine de la Solidarité Internationale, elle se déroule cette année du 17 novembre au 3 décembre. Plus d’une centaine d’animations sont organisées en Bretagne.

119 événements en Bretagne. Voilà le nombre de manifestations organisées dans la région à l’occasion du Festival des Solidarités (anciennement Semaine de la Solidarité Internationale) qui se déroule du 17 novembre au 3 décembre, soit sur deux semaines et trois week-ends. L’opération, qui fête cette année ses 20 ans, a pour objectif d’ « amener à réfléchir et agir ensemble au profit d’un monde juste, solidaire et durable ». L’idée est aussi « d’apporter des réponses aux enjeux globaux que sont l’environnement, les migrations, l’alimentation, le commerce, les droits civils et politiques ».

De nombreux événements sont organisés, du côté de Rennes, Saint-Brieuc, Lannion, Brest, Morlaix, Lorient, Vannes, Auray et Allaire. On y retrouvera des expositions (« Jeunes visages de paix » à Rennes, sur le tourisme solidaire à Lannion, « Gaza l’urgence de la justice » à Morlaix…), des rencontres (soirée africaine à Lorient, rencontre avec Nans de l’émission « Nus et culottés » à Morlaix, café-citoyen à Lannion, témoignage de parcours et goûter solidaire international à Vannes…), des projections et ciné-débats (« A côté » à Vannes, « On récolte ce que l’on sème » à Brest, « Nouveau monde » à Lannion, « J’ai marché jusqu’à vous -récit d’une jeunesse exilée » à Morlaix, « La mort est dans le pré » à Rennes…), ou encore des conférences (Marc Dufumier à Rennes et Saint-Brieuc, sur la finance solidaire à Lannion, sur la malnutrition infantile au Bénin à Brest…). Sans oublier les randonnées solidaires, marchés solidaires, apéro-langues, temps forts festifs, soirées concerts…et la programmation spéciale « Femmes actrices du changement » à Allaire, les formes sont multiples ! Tout le programme est disponible sur le site officiel du Festival ainsi que sur le site de la Casi (Coordination des Associations de Solidarité Internationale) Bretagne.




L’éco-domaine du Bois Du Barde cherche de nouveaux coopérateurs

Sur le point de devenir un Pôle Territorial de Coopération Economique (PTCE), L’éco-Domaine du Bois du Barde, basé dans le Kreiz Breizh, et qui est actuellement partagé par quatre structures, recherche de nouveaux coopérateurs.

L’éco-domaine du Bois du Barde est situé à Méllionnec, dans les Côtes-d’Armor, en Centre-Bretagne. C’est un lieu qui est actuellement partagé par quatre structures : une ferme bio (la ferme de Coat An Bars) arboricole avec une récolte de pommes à cidre et de sève de bouleau, élevage de moutons landes de Bretagne et de poneys highlands ; une association d’éducation populaire qui s’occupe de la partie ferme équestre et pédagogique ; une association qui propose des formations professionnelles autour de la coopération, de la sociocratie et de la communication bienveillante ; et une micro-entreprise qui gère un eco-camping et des hébergements insolites. Les structures travaillent ensemble avec un même objectif « récréer du lien entre les personnes, innover aujourd’hui pour que le bon sens d’hier enrichisse et nourrisse la vie de demain, et préserver et promouvoir la biodiversité », peut-on lire sur le site de l’éco-domaine. Le Bois Du Barde est également « Oasis ressources » du Mouvement des Colibris.

Aujourd’hui, l’éco-domaine est sur le point de devenir un PTCE, un Pôle Territorial de Coopération Economique (Regroupement, sur un territoire donné, d’acteurs (collectivités locales, entreprises, acteurs de la recherche/formation, associations), qui visent à développer ensemble des projets économiques innovants, ndlr). Le Bois du Barde recherche dans ce cadre de nouveaux coopérateurs, dont en priorité un moniteur d’équitation pour la partie ferme équestre, et un transformateur sur une partie transformation à la ferme des fruits (en gelée, sirops..) et vente directe. A noter également, la transformation dès l’automne 2018 de l’éco-domaine en SCI (Société Civile Immobilière) Citoyenne. Pour plus d’infos, direction le site internet du Bois du Barde !




L’idée sortie. Les Rencontres de l’Economie Sociale et Solidaire

Ce week-end se déroulent pour la première fois à Rennes les Rencontres de l’Economie Sociale et Solidaire, aux Ateliers du Vent. Samedi et Dimanche, le grand public pourra découvrir, au travers d’ateliers, de temps de débat, d’un marché de créateur…les différentes facettes de l’économie sociale et solidaire sur le territoire rennais.

La Biocoop Scarabée, en partenariat avec la Ville de Rennes, Rennes Métropole, Harmonie Mutuelle, le Conseil Départemental 35 et la Cress (Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire) organise la première édition des Rencontres de l’Economie Sociale et Solidaire. L’objectif de l’événement est de « faire découvrir au grand public comment s’impliquer au quotidien dans une économie porteuse de sens et de valeurs humaines ». Inscrit dans le cadre du mois de l’ESS qui se déroule durant tout le mois de Novembre, il se tiendra aux Ateliers du Vent, un grand atelier artistique basé dans le quartier de Cleunay, et animé par un collectif né il y a plus de 20 ans.

Au programme de ce week-end : des ateliers, des témoignages, des espaces de discussion, des jeux collaboratifs….

Le week-end démarrera par un ciné-débat autour du film de Marie-Monique Robin « Qu’est ce qu’on attend », vendredi 10 novembre au Cinéville Colombier à 19h30. Puis, samedi et dimanche, direction les Ateliers du Vent, ou de nombreuses animations attendent petits et grands. Ainsi, les enfants pourront participer à des cours de cuisine, de fabrication de papier recyclé, ou de création de boucles d’oreilles zéro déchets, le samedi. Pendant ce temps, les plus grands auront la possibilité de participer à un « world café » sur le thème des choix de consommation en alimentation sur Rennes, et les ados de découvrir des témoignages sur l’ESS via les Coopérative Jeunesse de Services. Le dimanche, place à des ateliers autour des Incroyables Comestibles, de la fabrication de produits cosmétiques maison, de fours solaires…En parallèle, des discussions seront organisées autour de l’économie circulaire, du réemploi, des entreprises libérées, de la gouvernance participative…

A noter qu’un apéro-concert clôturera la journée du samedi, et qu’un marché de créateurs se tiendra tout le week-end, avec la Coopérative d’Activité et d’Emploi Elan Créateur !

Toutes les infos et les horaires sur le site www.scarabee.biocoop.fr




Cinq soirées autour du film Food Coop dans le Kreiz Breizh

Le mois de l’Economie Sociale et Solidaire se déroule durant tout novembre. A cette occasion, le film « Food Coop », documentaire retraçant l’histoire et le fonctionnement de la Park Slope Food Coop, un supermarché coopératif qui a vu le jour en 1973 aux Etats-Unis, sera projeté dans cinq communes du Centre Ouest Bretagne, avec le Pôle ESS en préfiguration sur le territoire.

17000. C’est le nombre de membres de la Park Slope Food Coop, qui en sont aussi les propriétaires et les travailleurs. Fondée en 1973, le supermarché coopératif, qui se situe dans le quartier de Brooklyn à New-York, a le vent en poupe. Son modèle économique est simple, mais à contre-courant du modèle de la grande distribution actuel. Chaque membre de la coopérative travaille 2h45 par mois, et bénéficie en échange de produits alimentaires de bonne qualité (dont du bio), à des prix bas. Dans cette coopérative, pas de PDG, pas d’actionnaires, mais une myriade de bénévoles et 80 employés, pour un chiffre d’affaire de 51 861 762 dollars de chiffre d’affaires. Et une économie moyenne de 250 dollars par ménage en allant y faire ses courses, comparé aux supermarchés traditionnels.

Dans le film, on découvre ainsi durant une heure et demie les coulisses de la Park Slope Food Coop : comment travaillent les bénévoles, quelles tâches ils accomplissent, comment ils le vivent, pourquoi ils viennent y faire leurs courses…un modèle qui fait a fait désormais des petits en France, car il y a aujourd’hui des supermarchés coopératifs de ce type qui ont ouvert sur le territoire, comme par exemple Scopeli à Nantes depuis mars 2016, D’autres ouvriront prochainement comme La Louve à Paris (dont l’un des fondateurs est Tom Boothe, réalisateur de FoodCoop!), SuperCoop à Bordeaux, La Chouette Coop à Toulouse, SuperQuinquin à Lille…D’autres enfin sont encore au stade de projet, comme par exemple à Rennes avec l’association Breizhipotes.
Food Coop est ainsi présenté, à l’occasion du Mois de l’Economie Sociale et Solidaire, et dans le cadre de la préfiguration du pôle ESS du Pays Centre Ouest Bretagne, dans 5 communes de ce territoire: Carhaix, Guéméné, Gourin, Guiscriff et Rostrenen, lors de cinq soirées « ciné-débat-dégustation ». A Rostrenen, un échange aura lieu après le film avec l’épicerie coopérative (Scic) Folavoine, de Mellionnec.

Plus d’infos

https://www.ess-bretagne.org/




L’idée sortie. Les portes-ouvertes de l’éco-habitat en Bretagne.

Samedi 4 et dimanche 5 novembre, l’association Approche Eco-Habitat organise ses traditionnelles « journées portes-ouvertes de l’éco-habitat ». Objectif : faire découvrir au grand public des chantiers et réalisations achevées d’habitation écologiques répartis dans toute la Bretagne.

Approche (Association Pour la Promotion de la Construction et de l’Habitat Ecologique) Eco-Habitat est une association regroupant plus de 100 adhérents, tous impliqués dans une démarche d’écohabitat en Bretagne (professionnels, institutionnels, élus, citoyens…). Elle a pour objectif de « promouvoir un habitat, des lieux de vie et de travail sains, économes en ressources, matériaux et énergie, respectueux de l’environnement, de la culture et des générations futures ». Elle organise régulièrement des formations, des ateliers, des conférences…ainsi que les « Portes-ouvertes de l’écohabitat » dont la sixième édition aura lieu ce week-end, les 4 et 5 novembre.

Au programme : 33 réalisations à découvrir en Bretagne. Il sera ainsi possible de visiter un abri transformé en cabinet de soins énergétiques à Vieux-Marché dans les Côtes-d’Armor, des Tiny House (petite maison en bois posée sur une remorque, qu’on peut déplacer) à Landeleau non loin de Carhaix chez Ty Rodou (dont Eco-Bretons vous a déjà parlé l’été dernier, ndlr), une maison ossature bois passive à Pleyber-Christ à côté de Morlaix, une maison de maitre rénovée à Plouguerneau, une maison de conception bioclimatique à Landeda, une rénovation thermique d’une maison des années 60 en bêton banché à Brest, une construction en béton de chaux-chanvre à Locmaria-Plouzané. Mais aussi un système d’assainissement par filtres plantés à Poullan-Sur-Mer, une maison passive avec matériaux bio-sourcés, isolation en ouate de cellulose et fibres de bois à Auray dans le Morbihan, ou encore l’extension d’une maison néo-bretonne à Ploeren. Toutes les adresses sont disponibles dans le petit guide édité par Approche pour l’occasion, et disponible sur le site internet de l’association.

Toute les infos sur le site http://www.approche-ecohabitat.org/