Benoît Hamon : « La Bretagne est plutôt à la pointe en matière d’innovation dans l’ESS »

La cinquième Conférence Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire s’est déroulée hier jeudi 19 décembre, au Roudour à Saint-Martin-des-Champs. Accueillies par l’équipe salariée et bénévole du pôle ESS du Pays de Morlaix, plus de 260 personnes se sont réunies pour évoquer 10 ans de développement de l’ESS dans la région et sur le Pays de Morlaix, depuis la loi ESS de 2014, et pour poser les bases de la nouvelle stratégie régionale 2025-2028. Benoît Hamon, ancien ministre et désormais président de l’association ESS France, était présent. Retrouvez son interview audio en fin d’article.

13,8% des emplois en Bretagne avec 164 000 salarié.es , et première région de France. Voilà ce que représente l’économie sociale et solidaire en Bretagne. Celle-ci « n’est pas un secteur d’activité, mais une façon de faire et d’entreprendre qui rassemble des organisations alliant performances, démocratie et utilité sociale ». Telle est l’ESS définie par la CRESS (Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire) de Bretagne.

La loi du 31 juillet 2014 prévoit des conférences régionales de l’économie sociale et solidaire, qui sont organisées au moins une fois tous les deux ans par l’Etat, la Région, et la CRESS. « Elles abordent les orientations, les moyens et les résultats des politiques locales de développement de l’économie sociale et solidaire. », explique la CRESS Bretagne.

L’édition 2024 de cet événement régional se déroulait jeudi 19 décembre, au Roudour, à Saint-Martin-des-Champs près de Morlaix. L’occasion pour plus de 260 acteurs et actrices breton.nes de se réunir et d’évoquer le développement de l’ESS depuis 2014, et de réfléchir aux orientations de la nouvelle stratégie à venir, qui entrera en vigueur en 2025, jusqu’à 2028.

Après un mot d’ouverture de Jean-Paul Vermot, maire de Morlaix et Président de Morlaix Communauté, qui a rappelé l’importance de l’ESS sur ce territoire, notamment du point de vue historique avec l’apparition des premières coopératives à Morlaix il y a plus d’un siècle, un quiz interactif sur l’ESS a permis à la gagnante de repartir avec le premier billet de 29 Buzuks, monnaie locale du Pays de Morlaix, qui sera édité en 2025*.

Puis, une première table-ronde a évoqué les 10 années passées. Michel-Pier Jézéquel, président de la CRESS Bretagne, a ainsi rappelé  « L’espace de coopération assez remarquable qu’il y a en Bretagne ». « En 10 ans, on aura vu la pérennisation du DLA (dispositif local d’accompagnement de l’ESS), la création des TAg**, le travail sur Guid’asso avec le Mouvement Associatif, l’amélioration de la qualité de l’emploi dans nos structures, le travail sur la structuration des filières alimentation, maritimité, l’économie circulaire… nous avons oeuvré pour faire de l’ESS un modèle d’entreprendre qui répond aux enjeux sociaux et environnementaux », a-t-il souligné.

Gaëlle Le Stradic, Conseillère Régionale déléguée à l’ESS, a appelé à se « féliciter collectivement » de ces résultats, et du bon travail entre « les institutions, l’économie sociale et solidaire, l’Etat et la Région ».

Le reste de l’après-midi a été consacré à des ateliers sous forme déambulatoire permettant de réfléchir aux grandes orientations à définir pour la prochaine stratégie. Puis, après la remise du Prix de l’ESS à la Scic Distro, spécialiste de la consigne du verre (voir encadré), la plénière a permis des échanges entre le public et Benoît Hamon, ancien ministre et Président d’ESS France, Gaëlle Le Stradic, Michel-Pier Jézéquel, et Thierry Couret, correspondant régional ESS à la DREETS (Direction Régionale de l’Economie, de l’Emploi et des Solidarités). Au programme de ce dernier grand temps fort : Comment se projeter positivement dans les 10 prochaines années pour l’ESS ? Benoît Hamon a exhorté à « essayer de penser des stratégies qui alignent les planètes », et à « regarder ce sur quoi on a collectivement la capacité d’agir ». Pour lui, l’avenir de l’économie sociale et solidaire s’annonce « potentiellement radieux », étant « un secteur très doué pour préparer l’avenir ». « La responsabilité qui est la nôtre est de construire des alliances, il faut prendre la place et le rang qui nous revient, sans attendre l’Etat », a-t-il conclu.

*https://www.eco-bretons.info/sur-le-pays-de-morlaix-le-buzuk-lance-de-nouveaux-billets/

**Le TAg est un idéateur qui accompagne les porteurs et porteuses de projets à transformer leurs idées innovantes en un véritable projet de création d’entreprise.


Interview audio de Benoît Hamon, ancien ministre et Président d’ESS France, et Michel-Pier Jézéquel, président de la CRESS Bretagne. Ils évoquent le bilan pour l’ESS à l’occasion des 10 ans de la loi, et la place de la Bretagne dans l’ESS française.

Le prix régional de l’ESS remis à Distro

Le prix régional de l’ESS a été remis à Distro, filière bretonne de réemploi du verre.

Née en 2015, d’abord sous forme associative, puis transformée en Scic en 2022, Distro est basée à Plérin dans les Côtes-d’Armor. Elle regroupe des producteurs, des citoyen.ne.s, des collectivités, des points de vente, des imprimeurs, des laveurs, des transporteurs…

Distro gère la collecte, le lavage et la remise en valeur des contenants en verre. Plus de 400 000 bouteilles ont ainsi été réemployées, grâce à 65 points de collecte répartis en Bretagne.

https://www.ess-bretagne.org

Distro : https://distro.bzh/




ChouetteCoop, la coopérative morbihannaise du réemploi et de l’insertion

ChouetteCoop, anciennement Book Hémisphères, est une Scic consacrée au réemploi, et également une entreprise d’insertion. Elle récupère des livres dans 250 points de collecte en Bretagne, les trie, et les revend sur internet ou dans ses boutiques de Kervignac et Carhaix. Depuis quelques mois, l’entreprise Tikoantok, spécialiste du matériel de puériculture reconditionné, a rejoint la coopérative. Une nouvelle activité pour cette structure de l’économie sociale et solidaire, qui a aussi lancé un appel à souscription de part sociale. Rencontre à Kervignac, à côté de Lorient.

Née en 2010 à Kervignac, l’association Book Hémisphères a grandi et évolué. Transformée en coopérative depuis 2018, la structure est désormais une Scic et une entreprise d’insertion, à but non lucratif. Elle comprend maintenant une recyclerie à Merlevenez et une boutique à Carhaix, en plus du point de vente historique de la zone du Braigno à Kervignac. Une aventure qui a démarré « il y a plus de 20 ans », rembobine Benjamin Duquenne, président-directeur de la coopérative. « A l’époque, j’avais lancé le site de vente de livres d’occasion, livrenpoche.com ». Ce grand collectionneur de livres a fait évoluer son activité avec la création de l’association Book Hémisphères, qui employait déjà du personnel en insertion. « L’objectif, c’était de créer de l’emploi, en faisant ce que j’aimais ». De 4 salarié.e.s et 130 000 ouvrages collectés dans 40 points de collectes en 2010, la structure est passée à 39 salarié.e.s, dont la moitié en insertion, et a désormais quatre camions qui passent dans 250 points de collecte. Elle traite 100 000 livres par mois !

Des livres qui sont tous triés un par un. Ceux en bon état, environ 45%, sont revendus sur internet ou dans les boutiques, à Kervignac et Carhaix. Les autres partent en direction d’une usine en Normandie, qui les transforme en pâte à papier. Tous les livres ont leur solution de recyclage, certains sont même revendus à des professionnels pour faire de la décoration. Mais attention, souligne Benjamin Duquenne, « Le but n’est pas de faire un maximum de volume, on fait attention. Il faut qu’on soit capable de traiter tous les flux entrants ».

Après le tri qui s’effectue dans un hangar à Kervignac, direction la boutique juste à côté. Celle-ci est un petit paradis pour les amateurs de littérature : de nombreux rayonnages de livres d’occasion, triés par catégorie. Polar, cuisine, bien-être, histoire…

Le choix est vaste. Des dvd et vinyles sont également disponibles. Un peu plus loin, un espace « enfants-familles » a été aménagé : on peut y trouver des jeux de société d’occasion, des neufs, des livres jeunesse, mais aussi du matériel de puériculture. C’est l’une des dernières activités de la coopérative, qui a « absorbé » l’entreprise Tikoantik. Fondée par Séverine Inkermann, elle propose aux parents et aux professionnels de la petite enfance du matériel de puériculture reconditionné et contrôlé. « Depuis mai, nous avons rejoint ChouetteCoop, cela correspond à notre évolution et nos besoins, avec des volumes de ventes qui ont augmenté, notamment auprès des professionnels comme les crèches ou les Maisons d’Assistantes Maternelles », souligne Séverine, qui travaille aussi désormais avec l’un des leaders de la vente aux professionnels de matériel pour la petite enfance. « Et puis, ça nous permet de créer des synergies. On peut par exemple vendre à la fois des livres jeunesse et du matériel de puériculture, pour équiper des activités d’hébergement par exemple », souligne Benjamin Duquenne. Dorénavant appelée « ChouetteCoop Petite Enfance », Tikoantik a gagné il y a quelques mois un des Trophées Bretons des Transitions, dans la catégorie « Entreprise ».

Dernière actualité en date pour ChouetteCoop : le lancement d’un appel à souscription de part sociale, à partir de 50 euros, et devenir ainsi sociétaire de la Scic. Dans la gouvernance de la structure, chaque sociétaire a une voix, peu importe le nombre de parts détenues. Le renforcement du capital de la Scic permettra à ChouetteCoop de continuer son développement, élargir dans le futur ses collectes à de nouvelles régions, et agrandir ses locaux.

En attendant, la coopérative donne rendez-vous pour les braderies mensuelles et grandes ventes qu’elle organise à Kervignac. La prochaine aura par exemple lieu le samedi 11 janvier.

Plus d’infos : https://www.chouettecoop.org/




500 arbres plantés à Bignan (56) avec Clim’Actions Bretagne

Depuis 2017, L’association Clim’Actions Bretagne réalise des opérations de plantations d’arbres afin de voir pousser de nouvelles forêts pour la biodiversité et le climat. Elu.e.s, entreprises, citoyen.ne.s, élèves… sont invité.e.s à participer collectivement aux projets. C’est le cas à Bignan (56), sur une parcelle de un hectare mise à disposition par la commune, sur laquelle 200 élèves et des adultes ont mis en terre 500 arbres.

« Qui veut planter le prochain arbre ? » « Moiii », répondent en chœur les enfants, répartis en petits groupes. La fraicheur de cette matinée de décembre n’arrête pas l’enthousiasme des 200 élèves des écoles Saint-Joseph, Saint-Henri, et Jean Monnet de Bignan, venus planter quelques 560 arbres, sur une parcelle d’un hectare, allée du Pradigo, toute proche du bourg. L’opération se déroule sous la houlette de l’association Clim’Action Bretagne, dans le cadre de son dispositif « De nouvelles forêts pour la biodiversité et le climat en Bretagne ». Cinq animateurs et animatrices, bénévoles et salarié.e.s, sont sur le terrain pour accompagner les jeunes jardiniers en herbe. « C’est important, cela leur permet de remettre les mains dans la terre. Planter un arbre, c’est symbolique », apprécie Dominique Pirio, présidente de l’association.

Lancé en 2017, le programme de Clim’Actions Bretagne a permis la plantation de 20 000 arbres sur 17 parcelles communes, à Ploeren, Saint-Avé, Saint-Congard, Saint-Nolff, Sulniac, Theix-Noyalo, Vannes, Arradon, La Vraie-Croix, Pluherlin, Laillé (35), Livré-Sur-Changeon, Ossé, Vieux-Vy-Sur-Couesnon, et Languidic. En janvier, d’autres opérations auront lieu dans les Côtes-d’Armor, à Plumieux et la Roche-Jaudy. A chaque fois, des professionnels forestiers qui fournissent les plants sont associés, ainsi que des collectivités qui proposent des parcelles, et des entreprises locales qui sont mécènes et dont les salarié.e.s peuvent venir participer. « C’est notre particularité », explique Dominique Pirio. « On réunit les élus, les entreprises, les associations, les habitants, les écoles… tous et toutes autour de la parcelle ». Ici à Bignan, Chantal Bihoès, maire, a tout de suite été partante. « C’est le genre d’actions qui parle à tout le monde. Ici, nos enfants auront appris à planter ». Et auront aussi bénéficié d’animations pédagogiques autour de l’arbre et de la forêt, proposées par Clim’Actions, avec le soutien de l’Europe et de la commune.

Au Pradigo, ce sont ainsi des chênes sessiles, des chênes chevelus, des chênes verts, des chênes pédonculés, mais aussi des merisiers, sorbiers des oiseleurs, tilleuls à petite feuilles et charmes, qui ont été plantés. « Les arbres aident à séquestrer le carbone, on compte aujourd’hui beaucoup sur la forêt pour cela », affirme Dominique Pirio. Ils sont également essentiels pour la préservation de la biodiversité et la qualité de l’eau. « C’est important que la société se réapproprie la forêt, il y a encore trop de méconnaissance sur le sujet ». Ces petites plantations serviront également à observer l’adaptation et la résilience des espèces face au changement climatique et aux maladies.

Sur la parcelle, de nouvelles classes arrivent, pendant que d’autres repartent. Le bruit des maillets résonne. Il faut en effet planter deux piquets de bois afin de faire tenir la protection qui entoure le plan, réalisée, et c’est une autre des spécificités de Clim’Actions, avec des poches d’huitres réutilisées. Grâce à ce système, les petits arbres seront protégés des chevreuils, qui adorent les grignoter.

Après les plantations, la parcelle boisée va poursuivre sa croissance. Un panneau totem sera notamment installé, afin d’expliquer le projet et d’apporter des informations sur les essences plantées et leur développement. « On viendra également mesurer les arbres et observer la biodiversité, sur plusieurs années », explique Aline Vélot salariée chez Clim’Actions, et qui s’occupera du suivi. Des chantiers participatifs pour le désherbage seront organisés, et des référents locaux seront nommés, pour signaler tout problème.

Afin de poursuivre son opération de plantation ailleurs dans la région, Clim’Actions Bretagne a lancé un financement participatif. Chacun.e peut participer suivant ses possibilités, sur la plateforme bretonne Kengo. Objectif : 5000 euros, pour pouvoir planter 5000 arbres : https://kengo.bzh/projet/4826/plantations-de-forets-pour-la-biodiversite




La recette. Soupe de rutabaga à l’ail rôti

Le rutabaga est un légumes-racine, classé encore bien souvent dans la catégorie des « légumes anciens ». Il a été particulièrement consommé pendant la seconde guerre mondiale. Riche en fibres, potassium et vitamine C, il est aussi diurétique. On peut le manger cru ou cuit, en automne ou en hiver. Voilà justement une recette de soupe pour se réchauffer, qui mêle rutabaga, ail, carottes et thym.

 

Ingrédients pour 6 personnes

  • 1 c. soupe d’huile d’olive
  • 4 gousses d’ail
  • 3 belles branches de thym frais
  • 700 g de rutabaga
  • 600 g de carottes
  • 750 ml de bouillon de légumes
  • 250 ml de lait
  • 400 g de haricots blancs cuits
  • 1 pincée de sel

Préparation

Préparer les ingrédients. Peler et émincer finement l’ail. Éplucher les légumes et les couper en morceaux de la taille d’une bouchée (environ 1 cm d’épaisseur). Laver le thym. Rincer et égoutter les haricots.

Chauffer doucement l’huile dans une grande casserole et y faire fondre l’ail, avec une pincée de sel. Ajouter le rutabaga, les carottes et 2 branches de thym. Faire revenir une minute, sans brûler l’ail.

Ajouter le bouillon et le lait, porter à ébullition, puis laisser mijoter doucement et à couvert pendant 20 à 30 minutes. Les légumes doivent être tendres sans tomber en purée.

Ajouter enfin les haricots pour les réchauffer 3 minutes. Retirer les branches de thym. Goûter, ajuster l’assaisonnement

Servir très chaud et saupoudrer du reste de thym.




Les coups de cœur littéraires d’Eco-Bretons de décembre

Eco-Bretons vous propose en ce mois de décembre ses coups de cœur littéraires. Au programme, deux livres : un récit autobiographique d’une jeune ornithologue britannique, et un roman graphique sur l’Amoco Cadiz.

« Birdgirl » de Mya Rose Craig , éditions Actes Sud, par Marie Jaouen, administratrice d’Eco-Bretons

Récit autobiographique absolument passionnant d’une jeune ornithologue britannique.

On suit l’autrice, Mia Rose Craig, dans sa découverte des oiseaux autour du monde et dans son engagement dans la protection de la nature qu’elle souhaite la plus inclusive possible. Parce que voir le monde au travers des yeux d’ornithologues privillégiés lui a toujours semblé injuste – elle est d’origine bangladaise- Mia Rose nous décale le regard en toute simplicité vers un regard plus généreux envers les oiseaux et tous les humains de cette planète. S’émerveiller de la beauté du monde, la partager dans le respect de celui-ci permet aussi à la jeune autrice de faire famille. Famille dont la sienne confrontée à la bipolarité de sa mère qui ne s’apaise que lors de leur contemplation commune des oiseaux du monde.

Ornithologie, écologie, santé mentale, voyage, engagement de la jeunesse, émerveillement…C’est tout ce que vous retrouverez dans ce roman à offrir à toutes les personnes autour de vous qui aiment contempler les oiseaux ou la nature plus largement…Vous y découvrirez des oiseaux du monde entier, du continent africain, comme ceux d’Asie ou d’Antarctique, et je vous conseille d’avoir à portée de main un guide ornithologique pour mettre sur votre rétine les merveilleuses espèces que Mia vous décrit.

Bleu Pétrole, de Gwénola Morizur et Fanny Montgermont, éditions Bamboo – par Marie-Emmanuelle Grignon, journaliste à Eco-Bretons

 L’Amoco Cadiz. Ce nom évoque encore bien de tristes souvenirs chez les habitants de la côte nord de la Bretagne. Le pétrolier s’est échoué en face de Portsall, dans le Finistère, le 16 mars 1978. Ce sont plus de 60 000 tonnes de pétrole, sur les 220 000 que transportait le navire, qui vont alors souiller les côtes, provoquant l’une des pires catastrophes écologiques du siècle. Le maire de Ploudalmézeau (où se situe Portsall), Alphonse Arzel, entre dans l’histoire en fondant le Syndicat Mixte de Protection et de Conservation du Littoral du Grand Ouest (devenu Vigipol), et en menant le combat contre le géant Amoco, qui s’est soldé par un procès à Chicago au terme duquel la firme a été condamnée et a dû procéder à  l’indemnisation des collectivités victimes.

C’est la petite-fille d’Alphonse Arzel, Gwénola Morizur, qui a écrit le scénario de la bande dessinée « Bleu Pétrole ». Dans celle-ci, elle mêle fiction et réalité, pour raconter l’histoire de sa famille : comment les différents membres ont vécu la catastrophe et le long chemin vers la condamnation d’Amoco. La « petite histoire » se mêle à la grande et permet de mieux saisir l’extraordinaire engagement du grand-père de Gwénola (ailas Léon Larzé), qu’il a partagé avec sa femme et ses enfants. Un très bel hommage au combat mené contre les marées noires, avec un angle original. Ecologie, famille, handicap, politique…sont notamment au cœur de ce beau roman graphique, sorti en 2017 mais qui bénéficie d’une nouvelle édition en cette fin d’année 2024, et illustré par des dessins très doux de Fanny Montgermont.




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