Ce week-end à Sarzeau, LA P’ART BELLE est fête entre nature et culture !
La P’Art Belle est un festival écocitoyen d’expressions et de créations culturelles qui met en valeur des initiatives engagées et inspirantes dans un esprit convivial. Il se déroulera samedi 31 juillet et dimanche 1er août, en plein cœur du Parc Naturel du Golfe du Morbihan. Il s’agit là d’un véritable slow & micro festival, engagé dans une dynamique éco-responsable et circulaire avec une alimentation bio, de saison et locale, un recyclage circulaire, une billetterie éthique et solidaire, une énergie 100% renouvelable, une scénographie éco-conçue, une programmation égalitaire, des performances artistiques basse consommation, etc.
Louise Robr, la fondatrice du festival et toute la dynamique équipe accueilleront le public dans le cadre exceptionnel du domaine de Kerlevenanet, témoin du patrimoine local de Sarzeau : un château de style italien datant du XVIIIè siècle, une chapelle, un pavillon chinois, et parc de 30 hectares comprenant une grande diversité d’espèces d’arbres et d’arbustes (cèdre du Liban, chêne-vert, châtaigniers).
« Notre intention première repose sur l’idée de proposer une expérience inédite et respectueuse de l’environnement. Nous avons donc pensé notre événement comme un véritable laboratoire pour limiter au maximum notre empreinte écologique. La Culture est elle aussi concernée par la transition écologique », précisent Louise Robr et l’équipe organisatrice sur le site dédié à l’événement. « Notre équipe est convaincue que l’art est un très bel outil pour sensibiliser et transmettre. Alors, nous nous mobilisons pour proposer à nos festivalier.e.s une programmation inspirante et d-étonnante ! », poursuivent-elle. « Nous expérimentons de nouvelles façons de produire des événements afin de limiter au maximum leur empreinte écologique et ce, de façon circulaire (billetterie éthique, supports de communication responsables, suppression du plastique à usage unique, performances artistiques basse consommation, circuit-court, etc.). »
la part belle est ainsi donnée à des initiatives locales et à des personnalités qui développent des alternatives durables et positives. Avec une programmation pluridisciplinaire et intergénérationnelle : des ateliers – culinaires, artistiques, pour petits et grands, des rencontres inspirantes – des dédicaces d’auteur.e.s et une libairie éphémère, des tables-rondes participatives sur « Le monde dont nous rêvons pour demain » ou encore autour d’initiatives alimentaires concrètes sur le territoire, des concerts (Fredrika Stahl, Cyril Atef & Jean-Phi Dary « Systematic motion », EYÅL Naim, Lubiana), des performances artistiques, des projections visuelles, des expositions, etc.
Encres végétales aux couleurs subtiles pour l’atelier Sérigraphie de Elise Hallab
Dans le cadre d’un atelier organisé à La Manu de Morlaix par Les Moyens du bord, en marge de son exposition RIAD, l’artiste Élise Hallab proposait une initiation à la sérigraphie avec des encres et couleurs naturelles. Notre reporter s’est glissée parmi les participantes.
Avant de démarrer l’atelier dans la Cour des artistes de la Manu, devant les locaux de l’association, Elise s’est livrée à une visite commentée de ses œuvres actuellement exposées aux Moyens du Bord jusqu’au 19 septembre prochain (voir notre article : Elise Hallab, ou quand l’art se mêle au végétal). Nous découvrons ainsi la délicatesse des couleurs de son nuancier, obtenues à partir de fleurs, d’écorces ou de légumes : sophora, pommier, ajonc, mahonia, rose, herbe à Robert, achillée jaune, genêt, lierre, fougère, noix de galle du chêne mais aussi chou rouge, oignon. Elise les trouve pour la plupart dans les lieux urbains qu’elle fréquente.
Sa découverte des plantes tinctoriales s’est faite par la sérigraphie qu’elle explore depuis plusieurs années. Ce procédé d’impression par pochoir est très accessible à expérimenter, aussi bien seul.e qu’à plusieurs, comme ont pu le constater les participantes qui ont eu un vrai plaisir à s’y livrer et à en découvrir les jeux de superpositions de motifs et de teintes très douces.
Pour Rozenn, c’est «Formidable de pouvoir partager ce moment graphique et floral » tandis qu’une autre participante indique que « la nature regorge de jolies couleurs, il y a juste à cueillir et à poser sur le papier ». Et puis la démarche d’Elise est très écologique, « utilisant des végétaux locaux dont nous recyclons des parties comme les pelures d’oignons ou les peaux d’avocats, le marc de café, le citron », indique Céline, émerveillée par « les jeux de transparence permettant de créer des motifs et les superpositions de nouvelles couleurs subtiles ». Le mot de la fin à Isabelle qui a apprécié « un atelier sensoriel, des couleurs, des odeurs, des textures. Et des œuvres collectives harmonieuses. » ainsi qu’à Véronique et sa « joie de jouer ! ».
Des arts numériques contre la prolifération inquiétante des micro et nanoplastiques marins
Dans le cadre d’un module d’initiative locale « Connaissances des milieux littoraux et valorisation » alliant approches scientifique et artistique, les étudiant.e.s de BTS Gestion Protection de la Nature du lycée agricole de Suscinio à Morlaix ont réalisé des vidéos en stop motion sur la thématique de la contamination plastique des milieux marins, plus particulièrement celle des micro et nanoplastiques. Pour les accompagner, Bérengère Amiot, designeuse numérique pour Eletroni[k], association rennaise avec laquelle leurs enseignantes d’éducation socioculturelles ont mené ce projet, avec le soutien de la DRAC et de la Région Bretagne. En amont de leur atelier, Arnaud Huvet, chercheur en biologie marine à IFRMER leur a livrés, au travers d’une visioconférence, des clés de compréhension des enjeux, avec le devenir et les impacts des microplastiques dans les écosystèmes marins.
L’océan, réceptacle final de nos déchets
Si nous ne pouvons plus nous passer des plastiques depuis des décennies, c’est qu’ils ont su se faire légers, résistants, économiques, révolutionnaires, et donc incontournables dans tous les secteurs d’activités au point d’en produire désormais chaque année plus de 359 millions de tonnes. Les conséquences ne sont hélas pas réjouissantes : augmentation de l’utilisation d’emballages et plastiques à usage unique (39,9%) pour une durée infime, accumulation continue et persistance dans l’environnement infiniment longue (années, décennies, siècles).
La triste actualité braque une nouvelle fois les projecteurs sur une catastrophe écologique au large du Sri Lanka, causée par l’incendie d’un porte-conteneur en train de sombrer, avec sa cargaison de produits toxiques, dont des millions de granulés de plastique se répandant dans l’océan.
Les chiffres sont aussi édifiants qu’inquiétants. Entre 4 à 12 millions de tonnes de déchets plastiques arrivent chaque année dans les océans. Et on estime le chiffre total de débris flottants dans une fourchette de 5000 à 50 000 milliards. 85% des débris collectés en mer et sur les plages sont du plastique et 92% de ces débris ont une taille inférieure à 5 millimètres, taille à partir de laquelle ils sont dénommés microplastiques.
« Les plastiques constituent un nouvel habitat pour de nombreuses espèces. S’opère en effet une rapide colonisation par un grand nombre de micro-organismes, tels que virus, bactéries, champignons, invertébrés… », précise Arnaud Huvet, chercheur en biologie marine à IFREMER. « Ce sont également un mode de transport d’espèces invasives, pathogènes et nuisibles. Les impacts des plastiques sur les milieux : piégeages, obstructions respiratoires et digestives, ingestion. Les microplastiques sont ingérés par l’ensemble de la chaîne trophique marine », poursuit-il.
Quid de leur toxicité ? Les études en laboratoire montrent que leur ingestion entraîne bioaccumulation, translocation, excrétion où interactions physiques et toxicité chimiques se conjuguent.
Le Stop Motion pour dire Stop aux plastiques
Depuis plusieurs années, au lycée morlaisien de Suscinio, on affectionne particulièrement les projets art et nature où sont encouragés les croisements entre regards artistique et scientifique sur un même objet. « Au-delà de l’expertise des milieux naturels et des modes d’intervention plus techniques et rationnels sur l’environnement, nous souhaitons donner dans nos formations, toute sa place au regard poétique, sensible et symbolique sur l’environnement qui nous entoure », souligne ainsi Véronique Javoise, l’une des enseignantes d’éducation socioculturelle.
Empreinte à la fois d’humour et de gravité, leur créativité débridée s’est exprimée, exposant en quelques minutes les constats dramatiques et les solutions à mettre en œuvre pour espérer voir diminuer et – osons rêver – disparaître ce fléau océanique mondial qu’est la contamination par les micro est nanoplastiques.
Parc Éolien en Baie de St Brieuc : Face à l’urgence climatique, FNE-Bretagne réaffirme la nécessité d’une transition énergétique concertée.
Le 3 mai prochain*, vont débuter les travaux du chantier pour la construction du parc éolien offshore en Baie de St Brieuc. Les 62 éoliennes, pour une puissance totale de 496 MW, devraient entrer en service dès 2023 pour alimenter l’équivalent de 9% de la consommation électrique bretonne.France Nature Environnement Bretagne, tient à réaffirmer sa position sur le développement des énergies renouvelables : face à l’urgence climatique, la transition énergétique est indispensable et doit pouvoir se faire en conciliant la prise en compte des enjeux sociaux, économiques et environnementaux. Et ne l’oublions pas, la pêche elle aussi, va être fortement impactée par le réchauffement climatique.
Prioriser la sobriété énergétique
Viser très rapidement l’autonomie énergétique de la Bretagne est un objectif clé pour le territoire. Pour y parvenir, il faut prioriser la sobriété énergétique, en assurant une réelle réduction de la consommation et développer les énergies renouvelables décarbonées : la méthanisation, directement liée au cycle du carbone car dépendante de productions végétales dédiées, n’est pas sous sa forme actuelle acceptable ; l’éolien terrestre est freiné par les contraintes liées aux servitudes militaires et aériennes, qui concentrent les terrains éligibles sur 4 % de la surface bretonne, donnant l’illusion d’un territoire saturé ; enfin, le photovoltaïque accuse un très grand retard.
Les énergies marines renouvelables (énergies houlo-motrice, hydrolienne et éolienne) ouvrent donc une piste significative et nécessaire, en Baie de Saint Brieuc tout comme en sud Bretagne. Elles exigent toute notre vigilance, notamment pour la prise en compte des impacts environnementaux, qui ne sont pas au stade des connaissances scientifiques, encore assez bien appréciés : Les associations de protection de la nature et de l’environnement ont la volonté d’être associées aux suivis qui sont prévus lors des phases d’études préalables, de construction et d’exploitation des futurs parcs éoliens. Des mesures complémentaires concernant la biodiversité pourraient s’avérer indispensables : les associations membres de FNE-Bretagne1 s’impliquent dans ce sens, notamment pour une meilleure prise en compte de l’avifaune et des chiroptères. Nous souhaitons que nos propositions soient mieux entendues.
Enfin, gardons à l’esprit que si les éoliennes marines engendrent un impact visuel, cet impact doit être mis en regard d’autres impacts objectivement bien plus graves, tels ceux provoqués par les énergies fossiles, mais aussi par la pollution radioactive de la Manche, du fait du rejet permanent de tritium en mer à partir du complexe nucléaire de la Hague…
La démocratie environnementale, clé de réussite
Les associations de protections de la nature et de l’environnement participent à animer le débat public environnemental. Associées aux réunions d’information, de concertation ou de suivi, elles apportent par leurs expertises une analyse critique sur les projets de transition énergétique. En aucun cas, le passage en force par la violence ne servira la cause, nous condamnons les actes de violences commis sur le chantier de RTE. Ceux-ci auraient pu avoir des conséquences humaines très graves.
Nous privilégions le dialogue et la négociation avec les parties prenantes du débat environnemental, pour la défense de la nature et des biens communs : nous avons toute liberté et indépendance, puisque nous ne défendons aucun intérêt privé : nous agissons toujours dans l’intérêt général.
Des choix politiques qui guideront la politique énergétique bretonne
A quelques semaines des échéances électorales, nous souhaitons que les prétendant(e)s aux responsabilités régionales, exposent clairement leur vision portée sur l’autonomie énergétique de la Bretagne à court et moyen terme. Les Bretonnes et les Bretons ont besoin de savoir quelles stratégies seront mises en œuvre dans les prochaines années : les choix qui sont faits aujourd’hui doivent être débattus et les décisions connues, car ils dessinent déjà la Bretagne de demain.
1Bretagne Vivante, CoBEN, Eau et Rivières de Bretagne, Groupe Mammalogique Breton, Umivem, Vivarmor Nature
Mission Hérisson au lycée de Suscinio et aux Jardins solidaires du Comité des chômeurs de Morlaix
Des travaux pratiques au service de la protection du Hérisson, un animal des plus utiles et hélas menacé : c’est ce que les quatorze élèves de Terminale STAV (Sciences, technologie, agronomie, vivant) ont effectué, sous la houlette de leurs enseignants en aménagement et agro-équipement et celle d’un bénévole motivé aux Jardins solidaires du Comité des chômeurs de Morlaix.
Petit mammifère pourtant protégé et considéré à juste titre comme un auxiliaire précieux au jardin, le Hérisson est hélas victime de la réduction progressive de ses habitats, de l’utilisation de pesticides, de la route et des tondeuses à gazon.
Lancée par la LPO, la Mission Hérisson est une opération de science participative d’ampleur nationale prenant la forme d’une enquête qui s’adresse à toutes et tous. Elle a pour but d’étudier les évolutions de population du Hérisson d’Europe sur plusieurs années, afin de connaître l’état de santé de cette espèce sur le territoire français métropolitain, Corse incluse (1).
Il suffit pour cela de se procurer un tunnel à empreintes (ou d’en construire un), de le poser 5 nuits au jardin ou dans la nature et d’identifier les empreintes au petit matin. Le protocole peut être reproduit autant de fois que voulu en respectant 6 semaines entre chaque session. Pour ce faire, des guides de construction de tunnel à empreintes et de reconnaissance des ces dernières sont téléchargeables sur : https://missionherisson.org/
C’est avec un bel enthousiasme que les élèves de Terminale STAV se sont lancés dans l’opération, avec construction de deux tunnels à empreintes dans l’atelier d’agro-équipement, et qu’ils et elles ont ensuite installés, le premier près de la mare, entre le bâtiment B et l’exploitation biologique de l’établissement ; le second aux Jardins solidaires du Comité des chômeurs de Morlaix.
L’occasion de découvrir ce magnifique espace composé d’une trentaine de parcelles, situées dans le quartier verdoyant de la Fouasserie. « Depuis plusieurs années, des parcelles “à cultiver” sont mises à la disposition des particuliers ou d’associations du territoire. Elles sont aussi un espace de lien social, de partage et de convivialité et chacun y cultive ce qu’il veut, fleurs ou légumes. Diverses animations y sont régulièrement organisées (2). Un projet de jardin-forêt comestible y verra bientôt le jour…
C’est avec l’un des bénévoles actifs de l’association, David Bernard (qui travaille par ailleurs à l’INRAE, institut de recherche public œuvrant pour un développement cohérent et durable de l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) que les élèves, accompagnés de leurs deux enseignants, Karine Voogden et Jordy Le Gallais, ont découvert le lieu et installé leur tunnel à empreintes.
Il ne reste plus qu’à venir relever régulièrement pendant 6 jours les empreintes de passages, en prenant garde de ne pas confondre hérissons et rats dont les empreintes sont très proches !
Quand les algues se mettent à table… et nous avec !
Elles étaient là bien avant nous, constituant même les premières formes de vie, les algues. Nous allons suivre Tounn Richard, guide-animatrice nature en Trégor côtier finistérien, dans l’une de ses sorties de découverte et cueillette d’algues fraîches, à l’initiative d’Elodie Bertrand et Maylie Caillon, deux étudiantes en BTS Gestion et protection de la nature au lycée de Suscinio à Morlaix. Elles se sont intéressées aux algues, depuis leur cueillette jusqu’à nos assiettes… dans lesquelles nous vous proposons un menu en trois temps. Mais auparavant, quelques mots sur cette ressource alimentaire locale pleine de bienfaits qui suscite un engouement croissant, mais constitue avant tout une inestimable richesse de biodiversité de nos côtes bretonnes, à préserver durablement.
Brunes, rouges, vertes, les algues sont d’une incroyable diversité : 700 à 800 espèces identifiées dans notre région. « La Bretagne est la troisième puissance mondiale dans le domaine des algues en terme de biomasse disponible et récoltée après le Chili et la Norvège » , nous apprend-on dans un reportage de France 3 Bretagne* diffusé il y a trois ans, le Finistère accueillant à lui seul le plus grand champ d’algues d’Europe.
Si désormais elles régalent telles quelles nos palais, nous les avons longtemps utilisées et continuons de le faire abondamment, au gré des découvertes de leurs propriétés et vertus, que nous avons mises à profit dans nombre de nos activités humaines : santé/pharmacologie/cosmétique, usages industriels et agro-alimentaires, etc. Au point de les considérer ces dernières années comme le nouvel or bleu : une ressource naturelle qui comme les autres, est de plus en plus exploitée… et qu’il s’agit évidemment de préserver en développant un sens revisité de la mesure, celui de la parcimonie, alimentée par la connaissance de ces fabuleux organismes vivants.
Cela tombe bien, car connaître, cueillir et cuisiner les algues, c’est l’affaire de Tounn Richard**, guide-animatrice nature près de Plestin-les-Grèves. Nous l’avons suivie dans sa balade-cueillette d’algues fraîches, à l’initiative ce jour là d’Elodie Bertrand et Maylie Caillon, deux étudiantes originaires de Touraine venues en BTS Gestion et protection de la nature au lycée de Suscinio à Morlaix, séduites par cet aliment « gluant mais appétissant ! ».
Apprendre à les connaître, à les cueillir…
C’est sur la plage des Sables Blancs de Locquirec, entre deux giboulées de mars, que Tounn Richard et les étudiantes ont donné rendez-vous aux participant.e.s, muni.e.s d’un seau et d’une paire de ciseaux. Durant deux heures, la guide-animatrice nature partage son savoir sur les algues afin de mieux les connaître, les reconnaître, prendre connaissance de la législation, l’état sanitaire de l’estran choisi et surtout les cueillir en respectant de bonnes pratiques qu’elle a consignées dans un mini-mémento distribué à chacun.e. Elle y rappelle ainsi que 99% des êtres vivants de la planète Terre sont dans la mer. Les algues, végétaux marins constituant un des piliers du bon équilibre de la nature.
Parce que l’on constate ces derniers temps un engouement du public pour la cueillette et la consommation des algues, Tounn Richard nous livre ses recommandations de bonnes pratiques : « Il faut tout d’abord, trouver un lieu salubre et autorisé, changer régulièrement d’estran rocheux. Tenir compte bien sûr de la législation concernant quelques algues pour la cueillette, dates ou et tailles à respecter. Lors de la cueillette, couper les algues avec une paire de ciseaux, en grappillant d’une algue à l’autre et en coupant les pointes uniquement », précise-t-elle.
Ainsi, pour la Porphyra ou Nori, déjà présente à marée basse, il faudra attendre le 1er mai pour sa cueillette (à partir de 25 cm), autorisée jusqu’au 15 novembre. En revanche, la Saccharina latissima ou Kombu royal (à partir de 150 cm) ou encore l’Himanthalia elongata (à partir de 80 cm) peuvent être prélevées toute l’année, en respectant les tailles minimales.
… et à les cuisiner pour s’en régaler
Ensuite, direction nos fourneaux, avec trois recettes culinaires aux algues : entrée, plat, dessert. La première, un tartare d’algues, proposée par l’auteure de cet article ; la seconde effectuée au cours de l’atelier cuisine qu’Elodie et Maylie ont animé en visio à l’issue de la balade, à la mi-mars. Et l’on achève ce repas avec un biscuit moelleux noisettes/algues, concocté par Tounn Richard, recette immédiatement mise à profit et photographiée par la gourmande qui vous écrit.
Tartare d’algues
Ingrédients : algues fraîches ou déshydratées (laitue de mer, laminaire, porphyra/nori, wakamé, dulce), huile d’olive, vinaigre balsamique, jus de citron, câpres, oignons blancs ou échalotes, ail, coriandre, gingembre frais ou mariné, poivre, sauce soja. Quantité non précisée : faites confiance à vos papilles gustatives au fil de la préparation.
Préparation : hâcher finement les algues fraîches avec les oignons blancs ou les échalotes, les lamelles de gingembre, la coriandre. Mélanger aux autres ingrédients. Conserver au frais dans un pot en verre fermé.
Le tartare d’algue se savoure sur des toast de pain, galette de blé noir ou de maïs, sur des feuilles d’endive et au gré de votre imagination.
Samossas riz-algues-petits légumes
fbt
Ingrédients : – mélange d’algues fraîches (ou séchées) – 100 g de riz parfumé – 2 carottes – 5 champignons blancs – cumin, coriandre, sel, poivre – feuilles de brick.
Préparation : faire cuire le riz en ajoutant des fucus dans l’eau de cuisson. Découper les algues fraîches et les champignons en petits morceaux et les carottes en bâtonnets. Mélanger le tout avec le riz et les épices. Etaler sur les feuilles de brick et former des triangles badigeonnés à l’huile d’olive. Enfourner et cuire jusqu’à ce que les samoussas soient bien dorés. A déguster avec une sauce soja.
Moelleux noisettes-algues
Ingrédients : 165g de noisettes en poudre – 80g de sucre complet – 4 œufs – 125 g de beurre salé – 10 g d’algues séchées et broyées.
Préparation : séparer les jaunes des blancs. Mélanger les jaunes avec le sucre puis le beurre fondu, la poudre de noisettes, les algues. Monter les blancs en neige et incorporez-les en douceur. Mettre le tout dans un moule à cake ou à génoise, de préférence en verre ou en terre cuite. Cuisson à 180°, environ 25 minutes.