Plabennec (29), Conférence-débat Jacques Caplat – L’agriculture bio pourra-t-elle nourrir le monde ?

Le 16 octobre 2020 à 18 h 30 min

Salle Marcel Bouguen
15 Rue du Penquer
29860 Plabennec

Face à la crise agricole, il n’est plus pertinent d’opposer agriculture et environnement. À partir de son expérience de terrain et d’un retour historique, Jacques Caplat*, agronome et anthropologue,  expliquera comment le modèle agricole actuel s’est élaboré puis fragilisé,et sur quelles bases il est possible de refonder l’agronomie : semences paysannes, cultures associées, valorisation de la main-d’œuvre, suppression des pesticides… Ces pratiques se révèlent non seulement très performantes à l’échelle mondiale, mais permettront en outre de réconcilier enfin l’agriculture avec l’environnement, la société et les territoires.

Cette conférence-débat se déroulera dans le respect des règles sanitaires, avec les masques obligatoires.

Les places sont limitées, n’oubliez pas de vous inscrire……. pour le 11 octobre en envoyant un email à : coquelicots@orange.fr

*Fils de paysan et agronome, Jacques Caplat a exercé comme conseiller agricole de terrain, d’abord en agriculture conventionnelle puis en agriculture biologique. Son parcours de conseiller l’a mené au Bénin, puis en France dans une Chambre d’Agriculture, et enfin dans un Groupement d’Agriculture Biologique. Il a été l’un des animateurs de la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, où il coordonnait notamment les dossiers de politique agricole et des semences. Il fut pendant 4 ans l’animateur du « Groupe d’experts français sur les semences biologiques » et à ce titre l’un des représentants de la France sur le sujet auprès de l’Union européenne, et participa à la création du Réseau Semences Paysannes. Désormais également docteur en anthropologie sociale, il est aujourd’hui conférencier et consultant. Il est l’auteur de « L’agriculture biologique pour nourrir l’humanité » (Actes Sud, 2012), « Changeons d’agriculture – Réussir la transition » (Actes Sud, 2014) et co-auteur avec Pierre Rabhi de »L’agroécologie, une éthique de vie » (Actes Sud, 2015). À titre bénévole, il est secrétaire général de l’association Agir Pour l’Environnement. »




JARDINS DE L’IMAGINAIRE – ÉTATs D’ESPRITs L’expérience photographique sensorielle et sensible de leur lieu par des écoliers du Cloître Saint-Thégonnec

Dans un récent article, nous vous présentions le travail mené il y a quelques mois par le photographe morlaisien Gérard Rouxel, en résidence à l’école publique Cragou-Monts d’Arrée sur la commune du Cloître-Saint-Thégonnec, afin d’initier les élèves du CP au CM2 à sa pratique artistique en croisant son propre projet avec celui des enfants.

Gérard Rouxel joue avec l’imaginaire que le site de l’Abbaye du Relec peut dégager, appréhendant l’esprit du lieu par des assemblages numériques de photographies, prises à différents moments de l’année. Son travail photographique a été mené d’octobre 2019 à mars 2020 (il devait se poursuivre jusqu’en mai… un virus en a décidé autrement) sur l’ensemble du lieu. Parallèlement les enfants de l’école du Cragou du Cloître-Saint-Thégonnec ont réalisé avec lui un «portrait imaginaire» de leur commune, pendant la même période.

Récit de cette expérience singulière avec les mots de l’artiste qui a accompagné les élèves dans leur démarche créative, les laissant choisir ou être choisi par les lieux.

La résidence avec l’école du Cragou au Cloître-Saint-Thégonnec a permis aux enfants et à la communauté éducative, sur une période de six mois, de participer à une expérience de création photographique personnelle et collective en lien avec des lieux de la commune, où il fallait mener de front un projet artistique (sensibilité du regard, approche et représentation du paysage, rapport à la nature…) et technique (prise de vue, assemblage sur ordinateur, montage de l’exposition).

Le photographe a accompagné cette mise en relation des enfants avec la et leur nature, ces rencontres entre ÉTATs D’ESPRITs photographié/ photographiant, en les compilant, comme dans un dialogue.

Par groupe de quatre ou cinq, les enfants ont choisi de façon collective un lieu, un espace de la commune qui «leur parle» et qui permet de venir le voir et le prendre en photo chaque premier mardi du mois, quelles que soient les conditions climatiques. Le seul moyen d’expression est l’écriture photographique (photographier : écrire avec la lumière), elle permet de raconter une histoire de rencontre entre un être humain et un lieu. Une écriture servant à transmettre l’expérience. Chaque photographie de chaque enfant est ensuite assemblée par ordinateur et représente ainsi «la vision» de chaque groupe sur le lieu choisi. Les enfants en prenant la photographie se mettent en relation avec leurs cinq sens (voir, écouter, sentir, goûter, toucher). Une présence, une conscience, un respect est ainsi établi entre êtres humains et ensemble du lieu.

Ce qui est montré ici, est l’assemblage de toutes les photographies prises groupe par groupe chaque mardi (il manque évidemment la prise de vue du mois d’avril), laissant place à l’imaginaire du visiteur. Les enfants invitent les visiteurs à s’immerger dans leurs images. Les regarder, y écouter le chant de l’oiseau, ressentir le goût du nombril de Vénus, sentir l’odeur de la terre que vous touchez avec vos mains. Vous verrez que l’on redevient vite un enfant.

«Mon groupe et moi, nous avons choisi un ruisseau. Il est magnifique. L’eau est transparente et j’aime bien l’écouter couler. Il y a ce sable en dessous avec des reflets. Ça donne l’impression qu’il y a plein d’or dedans. Au-dessus du ruisseau, il y a un arbre perché et il y a de la mousse dessus. Elle est humide, elle sent bon et ça lui donne sa splendeur. Ce qui rend cet endroit majestueux aussi, c’est ses branches toutes fines qui tombent en plein milieu de l’endroit. Sur le chemin qui mène au ruisseau, il y a comme des cordes de lierre qui tombent. Cet endroit est majestueux et marcher dans les feuilles est agréable. En gros, c’est superbe !!!» L…

«On a choisi notre lieu. C’est la rivière. On a utilisé deux sens : la vue et l’ouïe. On a entendu des voitures au loin et les oiseaux. On a vu les feuilles tomber. Elles faisaient des galipettes, tournaient et tombaient dans l’eau. J’ai vu que l’eau était plus haute que la dernière fois. On a pris des photos.

Quand j’ai appuyé sur le bouton… j’ai senti comme un clic à l’intérieur de mon cerveau. J’ai senti plein de sensations dans mon corps.» L…

C’est une expérience extraordinaire pour un auteur photographe de partager un processus de création en cours, de faire voler en éclats ses doutes en voyant les enfants s’immerger totalement dans ce projet. Merci à eux et à l’équipe pédagogique qui a largement contribué à la réussite de cette résidence, malgré l’arrivée de l’inattendu virus. Merci à toute l’équipe de l’Abbaye du Relec d’avoir mis en relation ce lieu culturel départemental, des enfants d’une école publique primaire élémentaire d’un territoire rural et un projet régional de création artistique.

L’exposition de leur travail et de celui de Gérard Rouxel est à voir dans le jardin potager de l’abbaye jusqu’au 31 octobre prochain.




JARDINS DE L’IMAGINAIRE – ÉTATs D’ESPRITs. Dialogue artistique entre un lieu et la photographie

Le photographe morlaisien Gérard Rouxel était au début de cette année en résidence* à l’école publique Cragou-Monts d’Arrée sur la commune du Cloître-Saint-Thégonnec, afin d’initier les élèves du CP au CM2 à sa pratique artistique, en croisant son propre projet artistique avec celui des enfants. Gérard Rouxel, joue avec l’imaginaire que le site de l’Abbaye du Relec peut dégager, il appréhende l’esprit du lieu, par des assemblages numériques de photographies, prises à différents moments de l’année. Les écoliers quant à eux font le portrait imaginaire de leur commune. Subventionné par la DRAC, ce projet donne lieu à une exposition du photographe et des écoliers visible jusqu’au 31 octobre dans le potager de l’Abbaye du Relec, l’un des magnifiques sites de Chemins du Patrimoine en Finistère.

Nous ouvrons nos colonnes en deux temps : aujourd’hui avec les mots du photographe et ceux du paysagiste Gilles Clément qu’il convoque pour présenter son propre travail. Celui des enfants le sera dans un second article à venir tout prochainement.

C’est un processus créatif et une écriture qui s’est imposée sur le lieu de l’abbaye. Une question est arrivée, assez simple et en même temps redoutable « Une écriture photographique peut-elle traduire un dialogue entre un lieu et un photographe ? ». La réponse est arrivée juste après la question ou, peut-être, juste avant.

Bien que la question soit assez précise, ce qui se joue là est beaucoup plus vaste, sûrement plus complexe aussi. Dialoguer avec un lieu, demande de le faire avec l’ensemble des éléments présents, tous les éléments, y compris celui ou ceux que l’on ne voit pas : l’esprit ou/et les esprits du lieu. Il y est question de dialogues, d’échanges entre des êtres et des esprits.
Entamer ce dialogue peu habituel, de vivant à vivant, de matière à matière, d’espace à espace, en reliant tout avec tout. Comment capter sans enfermer, demander la permission, se faire accepter, garder sa place, chacun la sienne ? Être à l’écoute ou converser avec l’esprit des arbres, celui des êtres humains, de l’eau, du vent, des pierres, du héron, du potager, des voix d’Arrée Voce, de la ligne de crête juste au-dessus…
Se laisser embarquer par ces esprits qui font l’esprit du lieu. Être vraiment là, présent, car ils sont joueurs. Sans oublier l’esprit de Chronos, du temps, du temps qui passe ou qui s’éternise. Regarder le temps prendre sa place à chaque instant, instant après instant. Instants collés en transparence les uns avec les autres, créant un autre temps, une autre existence du temps, comme on regarde un nuage, pfttt…, déjà transformé.
Cette écriture ne traduit pas, ne montre pas. Elle transmet sans comprendre, comme un chaos brut de création, comme une expérience de liberté laissée au lecteur de recevoir, ou pas, son envie ou besoin de voir… pour voir.

Claire Prijac, directrice du site de l’Abbaye du Relec et Gérard Rouxel
devant deux de ses tirages photographiques.
Photo : Laurence Mermet

« Le paysage renvoie chacune de ses perspectives aux perspectives intérieures de celui qui le contemple. Le jardin est la démonstration d’une pensée. Le paysage, symptôme culturel, création de l’esprit, ne sera rien sans une image qui lui soit propre, atteinte et gagnée à travers le corps : le jardin. Tout homme, assujetti à sa propre cosmogonie, porte en lui-même un jardin qui traduit le paysage et, au second plan, l’univers entier. Le fait que dans un lieu de culture, contrôlé et circonscrit, cohabitent le visible et l’invisible, oblige à considérer ce lieu, le jardin, comme le territoire spécifique de l’âme où l’artifice, quels que soient les capacités et les résultats, se met au service des visions les plus lointaines. D’où l’impossibilité de réduire ce lieu à des limites physiques. La corrélation entre paysage et jardin nait quand l’homme prend conscience de son propre environnement et trouve les mots pour le définir ». Gilles Clément, les caractéristiques du jardin planétaire.

*Une « résidence d’artiste » désigne l’octroi pour un artiste d’une aide à la création artistique tant financière que logistique sur une durée et un projet donné. Une résidence est soumise à un cahier des charges strict impliquant que 70% du temps de présence de l’artiste soit dévolu à sa création sur le lieu ou le territoire d’accueil et employer 30% à des actions de médiation.
Ici, la structure d’accueil est Chemins du Patrimoine en Finistère (dont l’Abbaye du Relec est un des cinq sites). Le travail photographique de Gérard Rouxel a été mené d’Octobre 2019 à mars 2020 (il devait continuer jusqu’en mai, un virus en a décidé autrement) sur l’ensemble du lieu. Parallèlement les enfants de l’école du Cragou du Cloître-Saint-Thégonnec ont réalisé un «portrait imaginaire» de leur commune, pendant la même période. L’artiste a accompagné les élèves dans leur démarche créative, les laissant choisir ou être choisi par les lieux. L’exposition de leur travail est à voir dans le jardin potager de l’abbaye.

Gérard Rouxel a créé un catalogue de cette exposition, en vente à la boutique de l’Abbaye du Relec. Format 20×20 cm, 36 pages en double et 4 pages de couverture. 22€




Matthieu Combe. « Nous baignons dans le plastique à tous les stades de notre vie »

Interview de Matthieu Combe, auteur de « Survivre au péril plastique – Des solutions à tous les niveaux » (éd Rue de l’échiquier). Récemment de passage dans les librairies « A la Lettre Thé » à Morlaix et « L’Ivresse des Mots » à Lampaul-Guimillau, il vient de se voir décerner pour cet ouvrage le prix Roberval Grand public 2019 à Compiègne.

Vous
préférez parler des plastiques plutôt que du plastique…

Le
terme « plastique » est un terme générique qui fait
référence en réalité à une multitude de matériaux. Il existe
des centaines de familles de plastiques. Les six familles les plus
répandues sont le polyéthylène téréphtalate (PET), le
polyéthylène haute-densité (PEHD), le polyéthylène basse-densité
(PEBD), le polychlorure de vinyle (PVC), le polypropylène (PP) et le
polystyrène (PS). Mais dans chaque famille, les plastiques restent
différents, car ils présentent des propriétés différentes
conférées par des additifs divers : anti-UV, anti-microbiens,
colorants, retardateurs de flamme…

Le
problème n’est pas le plastique en tant que matériau. La
problématique concerne surtout sa production exponentielle et ses
usages superflus, notamment dans les emballages. C’est le manque
d’éco-conception qui fait que des plastiques techniquement
recyclables ne sont pas recyclés par manque de rentabilité et de
filières. C’est aussi le fait que les plastiques sont
majoritairement produit à base d’énergies fossiles et que certains
de leurs composants soient toxiques. C’est surtout le manque de
gestion des plastiques en fin de vie qui fait que l’on en retrouve
partout dans l’environnement et que
près de 80% des déchets retrouvés dans la mer sont en plastique.

Vous
dites que nous baignons dans le plastique à tous les stades de notre
vie…

Le
plastique est présent partout autour de nous, de notre enfance à
notre vie adulte. Bébés, nous sommes en contact avec le plastique à
travers les biberons, les tétines, la vaisselle… Puis, nous
finissons rapidement habillés en plastique de la tête au pied.
Textiles, emballages, numérique, cosmétiques… nous baignons au
quotidien dans le plastique. Regardez autour de vous, vous verrez
très rapidement du plastique, à commencer par celui de votre
téléphone, de votre tablette ou de votre ordinateur.

Comment
et pourquoi le plastique est-il devenu l’ennemi public n° 1 ?

Si
le plastique est présent dans notre quotidien, il finit trop souvent
par polluer l’environnement. Quelques chiffres parlent d’eux-mêmes.
Environ 8 millions de tonnes de plastiques finissent dans les océans
chaque année. Près de 270 000 tonnes flottent à la surface des
océans, mais autour de 150 millions de tonnes se retrouvent sous la
surface, jusqu’au fond des océans. Le plastique se retrouve
désormais dans les eaux, les sols et l’air.

Pourquoi
est-il devenu l’ennemi public n°1 ? Car il n’est pas
biodégradable et mettra des centaines, voire des milliers d’années
à disparaître en fonction du milieu où il finit. Parmi les grandes
causes, citons le manque d’infrastructures de collecte et de
traitement des déchets et des eaux usées. La consommation de
plastiques augmente beaucoup plus vite que la construction des
infrastructures nécessaires à leur collecte et à leur traitement.
Dans plusieurs pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du sud, entre 60
et 90% des déchets sont mal gérés. Les déchets plastiques se
retrouvent majoritairement dans des décharges à ciel ouvert ou dans
la nature.

Selon
vous, nous avons toutes les clés en main pour lutter contre les
pollutions du plastique… Quelles sont les plus encourageantes ?

Pour
résoudre le problème, il faudra avant tout réduire notre
consommation de plastiques. Il faudra des lois pour interdire
certains types de plastiques à usage unique et les microbilles. Les
engagements volontaires des entreprises et des marques pour réduire
l’utilisation des plastiques et augmenter l’incorporation de matières
recyclées devront laisser la place à des obligations chiffrées.

Afin
de réutiliser ou de recycler 100% des plastiques, il faudra
atteindre 100% de collecte. Cela passe par la mise en place du tri
partout, dans toutes les collectivités, dans l’espace public, lors
des événements et dans les entreprises. Les citoyens ont aussi un
rôle important à jouer. Ils peuvent faire attention à leurs
achats, en achetant moins de produits transformés emballés dans du
plastique, en respectant les consignes de tri et en interpellant les
marques sur leur utilisation de plastique.

Qu’appelle-t-on
un plastique biosourcé ? Constitue-t-il il une solution
prometteuse ?

Aujourd’hui,
seulement 1% de la production mondiale de plastiques est faite à
partir de produit biosourcés. Un plastique est dit biosourcé
lorsque la matière première pour fabriquer ses polymères est issu
de la « biomasse », c’est-à-dire d’origine végétale,
animale ou de micro-organismes. Cela ne signifie par qu’il sera
biodégradable ou compostable en fin de vie.

Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique et la raréfaction des matières premières non renouvelables, la solution la plus prometteuse est la recherche de nouveaux plastiques biosourcés, réutilisables, recyclables, ou compostables à base d’algues, de déchets organiques ou de CO2.

Matthieu Combe a fondé le magazine en ligne Natura-sciences.com en 2009. Gratuit et à destination du grand public, le magazine a à cœur de présenter les solutions pour réduire son empreinte écologique. Les thématiques abordées sont variées : alimentation, énergie, pollution, santé, politique environnementale, transition écologique…




Morlaix : pour un éco-lieu au Château de Suscinio !

Appel à signatures

Que diriez-vous de redonner vie au Château de Suscinio (29) ensemble ?

Qui somme nous

Un collectif de sept jeunes passionnés d’éducation à l’environnement, de sciences, d’art…avec des idées plein la tête. Nous voulons agir à notre échelle, partager des valeurs qui nous ressemblent pour construire un avenir qui fait rêver les petits et les grands enfants.

Diplômés, pour la plupart, du BTS Gestion et Protection de la Nature au lycée de Suscinio à Morlaix (29), nous nous retrouvons aujourd’hui autour d’une vision commune : créer un éco-lieu durable ensemble. La vente du Château de Suscinio*, ce lieu qui nous unit, est l’occasion rêvée de passer à l’action.

 Un projet collectif

Petit à petit, nous allons rénover le château et entretenir le parc qui l’entoure. C’est un projet de grande envergure mais il doit retrouver sa splendeur d’antan. Suite à cela, nous aspirons à créer un lieu pluriculturel où se côtoient environnement, sciences, art, culture et société, proposant un regard conscient et bienveillant sur l’avenir.

Dans un élan collectif, nous tendrons vers l’autonomie alimentaire et énergétique tout en s’inscrivant dans une dynamique d’échange local avec les différents agents du territoire, le lycée de Suscinio notamment. Cette passerelle d’un monde en transition sera ouverte au public et permettra à toutes et à tous de jouir du patrimoine culturel breton. Il serait donc dommageable de l’utiliser à des fins privées.

Pour entrouvrir cette fenêtre des possibles, nous allons vous présenter ici les différents aspects du projet. En effet, plusieurs pôles seront organisés pour faire de ce lieu aujourd’hui laissé à l’abandon un laboratoire d’idées, d’apprentissage, mais surtout un laboratoire à ciel ouvert où il fait bon de se promener en découvrant les merveilles qui nous entourent.

Un lieu culturel

Depuis notre rencontre, nous nous sommes retrouvés sur des valeurs d’accessibilité à la culture pour tous. C’est donc autour de ces valeurs que nous lui accordons, en toute logique, une place importante.

Elle s’exprimerait par de multiples biais :

  • En créant des partenariats avec différents organismes déjà implantés sur le territoire.
  • En accueillant des expositions extérieures et intérieures, des conférences et des artistes.
  • En organisant différents événements : marché de producteurs locaux et d’artisans, la nuit de la chouette, de la chauve souris en partenariat avec des acteurs locaux. Mais encore, des balades contées en été, une illumination du château en hiver… 

Encore une fois ce ne sont pas les idées qui manquent…

et stratégique

Il est important de souligner la situation géographique du Château de Suscinio. En effet, les sorties scolaires, de centre aéré, etc. ont un coût. Aujourd’hui, ce dernier a tendance à monter en flèche avec le prix du transport. Or, le château de Suscinio est accessible en bus, c’est donc un site en pleine nature accessible depuis la ville. Proche de la voie express, il peut aussi être un lieu de pause parfait un dimanche après-midi par exemple pour écouter un conte ou se promener tout simplement… 

Un autre plus de ce lieu est qu’il est au centre d’un écosystème varié. Situé à 30 minutes à pied de la baie de Morlaix, il jouxte un bois classé Natura 2000, un bras du Dourduff et l’exploitation agricole biologique du lycée de Suscinio.

Enfin, la région Bretagne est réputée pour son tissu associatif, c’est un fourmillement d’initiatives, une terre d’expérimentation. Le terreau est donc présent et fertile pour accueillir de nouveaux projets.

En bref, c’est un lieu rêvé !

Une base d’apprentissage

Aujourd’hui plus que jamais, l’éducation à l’environnement et au développement durable est au coeur des priorités. Nous voulons, en complément et en cohésion avec l’Education Nationale, mettre en avant le monde qui nous entoure. Cela se décline en plusieurs actions :

– Dans un premier temps au travers d’un partenariat avec différentes écoles, centres sociaux, EHPAD, collèges et lycées (à commencer par celui de Suscinio) nous aimerions expérimenter une nouvelle façon d’apprendre et plus précisément « faire l’école dehors ». L’objectif serait de découvrir ensemble les facettes cachées des scientifiques, mettre en application les mathématiques, devenir gestionnaire d’un petit espace naturel à travers des ATE (Aires Terrestres Educatives) par exemple. L’enfant serait alors acteur et non plus spectateur mais bien maître de son propre projet. C’est une nouvelle manière d’apprendre, d’expérimenter, de découvrir… De plus, des animations « nature »  seraient organisées avec les élèves mais aussi avec le grand public. En effet, nous trouvons cela intéressant de favoriser les échanges intergénérationnels sur un thème que nous connaissons tous : l’environnement. Pour lier le tout, nous aimerions mettre en place, au fur et à mesure, des sentiers pédagogiques car il est pour nous fondamental de vous faire découvrir les richesses naturelles, patrimoniales, culturelles et artistiques de ce lieu.

– Dans un second temps et en parallèle des actions déjà mises en place, une école verrait le jour. Nous offririons aux familles du secteur de Morlaix la possibilité d’une école alternative à un tarif abordable. Elle mettrait en œuvre une pédagogie active mondialement reconnue : la célèbre méthode Montessori, pour les enfants de 3 à 12 ans.

De plus, à l’instar d’une école de la Forêt, le cadre naturel offre l’opportunité d’une Éducation à l’Environnement et au Développement Durable. Ainsi, nous souhaitons créer l’école Montessori de Suscinio, innovante et adaptée au XXIème siècle en développant la curiosité, la créativité et la coopération. L’équipe d’enseignants prodiguera une éducation scolaire respectueuse de l’individu et ouverte sur l’extérieur dans une volonté de développer l’intelligence collective.

En bref, un lieu de partage

Toutes ces dimensions interagissent entre elles car elles créent du lien. Un lien avant tout social, car ce lieu est voué à accueillir une palette importante de personnes, que ce soient des enfants, familles, artistes, instituteurs, paysans, producteurs, artisans, formateurs, passionnés, promeneurs, sans oublier bien sûr les associations locales et structures partenaires.

Aujourd’hui plus que jamais, nous voyons l’importance du « faire ensemble ». Une réappropriation de certains lieux par leurs habitants pour les placer au cœur du débat. Concevoir un espace d’apprentissage et d’échange autour de thèmes comme l’éducation, l’agro-écologie et la protection de l’environnement nous semble ici primordial. 

En créant de tels lieux propices à la rencontre, nous favorisons la compréhension de l’autre, les échanges constructifs et proposons des solutions pour un avenir durable.

Voici les grands objectifs que nous voulons mettre en avant :

  • Valoriser et préserver le patrimoine naturel et culturel du château de Suscinio
  • Faire émerger des solutions pour les « Hommes » et leur environnement dans l’intérêt commun
  • Redynamiser l’aspect culturel et historique du Château de Suscinio
  • Favoriser une dynamique locale, intergénérationnelle et mixité culturelle
  • S’inscrire et promouvoir une démarche de transition écologique responsable et respectueuse de l’environnement
  • Favoriser la transmission et le partage de savoir
  • Créer des emplois et dégager des fonds pour la restauration, l’entretien et la vie du lieu
  • Favoriser les échanges sur le territoire de Morlaix avec comme support pédagogique le château de Suscinio et son extérieur
  • Initier les habitants à de nouvelles pratiques artistiques et manuelles dans le jardin pédagogique
  • Sensibiliser les habitants au développement durable, à l’écoconstruction et aux énergies renouvelables  

Nous avons besoin de vous

Le Château situé dans le Finistère et datant du XVIIème siècle fait partie du patrimoine historique breton. Nous voulons lui donner un nouveau souffle et le faire vivre grâce à la population morlaisienne dans le partage et la bienveillance. Aidez-nous à créer un espace qui fédère et dynamise le Pays de Morlaix.

Notre projet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous soutenir avec une simple signature.

Vous souhaitez avoir plus d’informations sur ce projet ? Contactez nous !

Mail : kastell.laouen@gmail.com

Facebook : Kastell Laouen

* https://www.bretagne.bzh/actualites/mise-en-vente-du-chateau-du-lycee-de-suscinio/?fbclid=IwAR3W7W2qnQBXtbtMSJVhQtpGdBvGSNrz1JcEKp3YLDaUlTDJ0_QN1Qcgl-M




DES PLANTES BIEN TRAITÉES AU JARDIN DE L’ABBAYE DU RELEC !

Une exposition de plein air jusqu’au 31 octobre 2020

Après les Cucurbitacées, les Fabacées et les Brassicacées, place aux Astéracées pour cette dernière saison au potager ! Cette grande famille présente une si grande faculté d’adaptation qu’elle a colonisé toute la planète ou presque. Plantes des jardins ou plantes sauvages, elles sont utiles à tout le monde et tout le monde les aime.

Dans le potager de l’Abbaye du Relec, nous vous emmenons en voyage, à la poursuite des Astéracées du monde, si diverses et surprenantes par leur forme, leurs couleurs ou leurs particularités botaniques. Connues de tous, elles sont dans tous les potagers. Les Astéracées sont si nombreuses qu’elles comblent de bonheur chaque jardinier.e, selon sa sensibilité. Les potagers d’Astéracées de l’herboriste, du fleuriste, de l’abeille, d’une famille ou de l’écolier buissonnier sont très différents mais tout aussi beaux et bons. Et au-delà de leurs bienfaits, ces plantes sont aussi sources d’inspirations pour les artistes et les scientifiques. Alors si la salade a beaucoup de choses à raconter au pissenlit, si le chardon n’a rien à envier au chrysanthème, et si le scorsonère et le topinambour se sentent mal aimés, ils n’attendent que vous, pour partager leurs histoires.

EPCC Chemins du patrimoine en Finistère – Le Relec
29410 Plounéour-Ménez
02 98 78 05 97
abbaye.relec@cdp29.fr http://www.cdp29.fr/fr/presentation-relec-l-abbaye-du-relec