Stéphane Durand : « il nous faut créer une nouvelle alliance avec la nature »

Stéphane Durand sera également le jeudi 18 octobre à 20h30, au café Théodore (Trédrez-Locquémeau) et le vendredi 19 octobre à 19h30 au café-librairie A la Lettre thé (Morlaix).

En amont de ces trois rencontres, Stéphane Durand a répondu à quelques questions pour Eco-Bretons.

Le livre «Ré-ensauvageons la France» que vous venez de co-écrire avec Gilbert Cochet, tranche étonnamment par son optimisme quant à la bonne santé de la biodiversité en France, au moment où de nombreux constats alarmistes disent le contraire.  Vous précisez même: «pratiquement aucune espèce n’a réellement disparu». Qu’en est-il réellement~?

L’idée de ce livre est partie d’un constat : en tant que naturalistes de terrain, nous constatons le retour de nombreuses espèces. Les naturalistes qui ont commencé leurs observations il y a 40 ans n’en reviennent pas. Le livre n’est donc pas un douce utopie, il se base sur des faits scientifiques avérés qui sont très positifs mais qui sont noyés dans un flot ininterrompu de mauvaises nouvelles tout aussi avérées et que nous ne dénions évidemment pas .On essaie de voir le verre à moitié vide, en incorrigibles optimistes. Ce qui est sûr, c’est qu’une partie très particulière de la biodiversité s’écroule : la biodiversité champêtre, ces petits insectes, mollusques, oiseaux et fleurs des champs qui s’étaient adaptés lentement à ce nouvel écosystème que l’homme a mis en place : la campagne. La campagne fout le camp, les paysans disparaissent, il est normal que la vie sauvage des campagnes disparaissent également.

Vous évoquez les capacités incroyables de réparation de la nature. Pouvez-vous nous en donner quelques exemples, en Bretagne notamment?

A terre, le magnifique exemple du Léguer, ce fleuve côtier qui a retrouvé sa « sauvagerie » et sa fonctionnalité dès le lendemain de l’effacement du barrage. Loutres et saumons sont revenus en un rien de temps.

Nos voisins européens sont-ils meilleurs que nous en matière de protection de la biodiversité? Pour quelles raisons?

Alors là, c’est une excellente mais très vaste question… à laquelle j’ai demandé à Valérie Chansigaud de répondre dans son livre « Les Français et la nature, pourquoi si peu d’amour ? » dans ma collection Mondes Sauvages/Actes Sud. La réponse est complexe, un mélange de contexte historique et d’histoire culturelle. Mais c’est paradoxal : les anglais, qui sont bien plus motivés que les français pour protéger la nature ont commencé par tout détruire chez eux. La biodiversité britannique est d’une pauvreté affligeante… Seule la faune marine résiste un peu et revient…

Vous dites que la biodiversité constitue l’enjeu économique de demain, en créant de l’emploi et des opportunités économiques. Pensez-vous qu’il est vraiment possible de concilier écologie et économie dans notre monde actuel? Des exemples?

Là encore, nous faisons un simple constat : l’éco-tourisme en Ecosse (justement) génère plus d’1 milliard d’€ par an… Aux USA, l’économie liée à la contemplation de la nature dépasse celle de la chasse et de la pêche réunies… Oui, il y a beaucoup, beaucoup de gens prêts à dépenser beaucoup d’argent pour observer la nature, vivre des expériences au plus près du monde sauvage et cet argent génère beaucoup d’emplois. La France est assise sur un trésor qu’elle s’entête à ignorer. Or nous avons le plus fort potentiel nature de toute l’Europe ! pourquoi être riche et bien portant quand on peut être pauvre et malade ? c’est la France…

Pensez-vous que l’éducation à l’environnement, telle qu’elle est actuellement dispensée permet à elle seule cette nouvelle alliance avec tous les êtres vivants que vous appelez de vos vœux~?

En dernière partie du livre, vous proposez un «~Petit bréviaire à l’usage des décideurs~». Pourtant, la récente démission de Nicolas Hulot de son poste de ministre de la transition écologique a hélas montré les limites des décideurs politiques face aux lobbies économiques prédateurs de la biodiversité. Selon vous, comment mobiliser les citoyens, la société civile pour qu’ils changent enfin la donne~?




Comment parler d’écologie aux enfants avec des livres qui ne parlent pas d’environnement

Dans le cadre de la 6ème édition du Salon du Livre jeunesse, organisée par la Baie des Livres, les 25 et 26 novembre prochains, au Pôle culturel du Roudour de Saint-Martin-des-Champs (29), Jennifer Dalrymple est invitée Jeudi 23 novembre à 20 h par l’association des élèves, apprentis et étudiants de BTS Gestion et Protection de la Nature du Lycée de Suscinio de Morlaix à faire une intervention sur un thème cher à cette auteur-illustratrice jeunesse dont l’oeuvre est depuis longtemps profondément empreinte d’écologie.

Mais laissons-la dire quelques mots à propos de son intervention :

« Qu’est-ce qui relie « Marlaguette », « La Princesse et les Insectes » et « Le dernier des géants » ? Ces trois livres ne parlent pas d’environnement et pourtant, après les avoir lus, les enfants (et adultes) seront un peu plus écologistes qu’avant. Je pourrais citer bien d’autres albums comme « Elmer » l’éléphant patchwork ou « C’est pas ma faute » de C.Voltz car ils sont nombreux les albums jeunesse qui portent des idées profondément écologistes.

Mais il est nécessaire, avant tout, de redéfinir ce qu’est exactement l’écologie : une autre vision, une autre relation au monde, aux autres, à la nature, à la société. Une notion beaucoup, beaucoup plus vaste et profonde que juste l’Environnement. Quels livres choisir pour parler d’écologie et comment en parler avec ces livres-là ? Ces histoires qui sont chacune semence d’un nouveau paradigme.

Dans cette présentation et après une brève introduction je définis précisément ce qu’est l’Ecologie. Après avoir montré la différence entre écologie et environnementalisme ou écologie véritable – profonde – et écologie de surface, je ferai le point sur ces notions importantes (écocentrisme, bio-diversité, interconnexions, égalitarisme biosphérique, valeur intrinsèque…) qui remettent en perspective notre vision du monde et définissent l’idéal dans lequel nous aimerions tous vivre. Ceci étant clarifié je montre quels livres ont un contenu écologiste (parfois inattendu), en en lisant quelques-uns. Je parle également des films, des contes et récits qui peuvent être vus et dits pour transmettre ces idées.
Enfin, comment parler de ces histoires avec les enfants – et se poser la question s’il est nécessaire d’en parler, si l’histoire ne se suffit pas à elle-même. »

Jennifer Dalrymple est l’un.e des 21 auteurs-illustrateurs invités au Salon du du Livre Jeunesse de Saint-Martin-des-Champs en Finistère. Elle fera également deux interventions dans des écoles du territoire près de Morlaix.

« Comment parler d’écologie aux enfants avec des livres qui ne parlent pas d’environnement », Jeudi 23 Novembre à 20h – amphithéâtre du Lycée de Suscinio, Ploujean/Morlaix. Entrée libre.

http://www.jenniferdalrymple.net/
https://www.facebook.com/LaBaieDesLivres/




« Devenons les acteurs de l’économie dont nous rêvons », les 7 et 8 novembre à Auray (56)

La première édition des Rencontres des Economies Positives aura lieu les 7 et 8 novembre à Auray. Organisées par l’Université Terre & Mer dans le cadre du mois de l’ESS, ces rencontres participatives inédites rassembleront la diversité des acteurs du territoire autour des nouvelles approches économiques à impacts positifs.

Ancrage local et approche globale pour co-construire les solutions de demain

A l’heure des transitions numériques, écologiques, citoyennes, la question de notre relation à l’économie au sens large apparait comme un levier de transformations profondes de nos organisations humaines. Partant du principe que l’économie est un écosystème au service des humains sur les territoires, les nouvelles approches économiques ouvrent le champ des possibles pour co-créer les solutions concrètes aux enjeux de la transition sociétale à impacts positifs.
« PARTAGER – INSPIRER –ENGAGER » la transition sociétale a impacts positifs

Les premières Rencontres des Economies Positives s’intègrent dans les dynamiques locales et nationales en faveur des économies à impacts positifs avec trois intentions fortes : découvrir et s’inspirer des approches pionnières de demain, saisir comment mettre en œuvre concrètement et localement des solutions pour le développement du bien-être dans les organisations et du bien-vivre sur les territoires, rassembler sur un format participatif conçu pour maximiser les interactions et la transversalité.
Des intervenants pionniers de haute qualité

Elles et ils sont spécialistes des nouveaux modèles économiques, de la conduite du changement dans les organisations, des processus collaboratifs, ou encore de l’économie locale et réelle. Ils partageront leurs expériences dans une logique d’essaimage.

Seront notamment présents : Anne PATAULT (Région Bretagne), Bertrand MONFORT (Inspire Institut), Philippe DERUDDER, (Association Internationale pour le Soutien aux Économies Sociétales), Michel RENAULT (Université Rennes 1, ONG Pékéa), Jean-Philippe MAGNEN (accompagnateur du changement, ancien élu Région Pays de la Loire), Marie MOTAIS (Tamalpa), Isabelle DELANNOY (Do Green), Franck DELALANDE (Talents Tube), Aurélien SUSNJARA (Fondation Ellen Mc Arthur), Bernard MENGUY (architecte éco-construction), Julie SCHWAGER (DREAL)…
Des formats participatifs conviviaux pour questionner la transmission du savoir

Des temps d’expérimentation, de réflexion collective, et des ateliers seront proposés aux participants. Aujourd’hui, nous le savons, nous n’apprenons pas en restant confortablement assis en écoutant des experts. Nous avons besoin de nous rencontrer, de nous parler, de tester, d’imaginer et de faire ensemble. C’est ainsi que nous faisons grandir notre propre expertise individuelle et collective.

Des temps atypiques rythmeront ainsi les deux journées. Une soirée conviviale ponctuera la première journée avec une projection débat autour du film « Enfin des bonnes nouvelles » (réalisé par Vincent Glenn).
Université citoyenne Terre & Mer : qui sommes nous?

L’Université « citoyenne » Terre & Mer est un espace de transmission innovant ancré en Pays d’Auray en Bretagne sud (association Loi 1901 crée en 2014). Elle accompagne les individus et les organisations dans leurs dynamiques visant à s’engager dans la transition sociétale à impacts positifs.

Elle propose à la diversité des publics de son réseau (entreprises, collectivités, associations) de se former aux outils, méthodes, postures et processus innovants répondant aux enjeux de transformations et d’accompagnement au sein des organisations : « Coopérer et co-construire par l’intelligence collective », « Détecter et développer les potentiels individuels », « Co-construire les territoires de Demain », « Valoriser la dimension culturelle comme moteur de transformation ».

Lieu : Cinéma Ti Hanok d’Auray (Zone d’activité Porte Océane) –
Publics : entreprises, réseaux professionnels, élus, salariés des secteurs privé et public, associations locales, porteurs de projets, citoyens, étudiants, chercheurs…
Format : 2 journées et une soirée conviviale, entrées payantes, 200 personnes attendues.

Programme complet : http://terre-et-mer.eu/rencontres_programme/




Breizhicoop, projet de création d’un supermarché coopératif et participatif à Rennes

Breizhicoop c’est le projet de création d’un supermarché coopératif et participatif à Rennes. Cette initiative est portée par l’association Breizh’i Potes, qui organise régulièrement des réunions publiques, ouvertes à tous, pour faire découvrir son projet.

Tu es intéressé(e) ❓
Et tu veux en savoir plus, participer à l’aventure ou simplement échanger.
Viens nous rencontrer à l’une de nos réunions publiques ❗
Tu pourras découvrir le projet et l’association, poser tes questions et si tu le souhaites adhérer au projet (la cotisation annuelle est de 10€ minimum).

Pour cette réunion publique, c’est La Cordée espace de coworking situé à Rennes qui nous accueille.
Le nombre de places étant limité à 30 personnes, merci de bien vouloir t’inscrire pour assister à la réunion :
https://www.inscription-facile.com/form/W6MAFJ5pBRCa26U9bkDm

Réunion publique : Mercredi 22 novembre à 19:30
La Cordée (Rennes)
1 Carrefour Jouaust, 35000 Rennes




Petit Festival des peuples de l’Arctique en Trégor

En 2016 avait lieu la première édition du petit festival « Escale Nomade à la rencontre des peuples » sur le thème des aborigènes d’Australie. La dizaine de films documentaires, rencontres et débats, furent l’occasion pour le public d’une découverte, voire d’une redécouverte de ces peuples, à travers leurs complexités sociales, anthropologiques, culturelles, héritières d’histoires bien souvent douloureuses et de réalités modernes antagonistes.

Pour cette deuxième édition, l’équipe du café Théodore et de l’association Tohu-Bohu a choisi de faire un focus sur les peuples de l’Arctique qui vivent au delà du Cercle Polaire. Sur des territoires immenses qui font le tour du monde (de l’Alaska à la Sibérie, en passant par le nord du Canada, de l’Europe et de la Russie) et sous des climats et des milieux extrêmes, ces peuples (Tchouktches, Nénets, Samis, Inuits…), ont su s’adapter et vivre en développant des cultures qu’ils veulent continuer à défendre tout en prenant place dans une économie mondiale qui tente souvent de les bafouer…

Les rencontres, débats, ateliers de chants inuits, les livres et documentaires au programme de ce petit festival seront l’occasion de s’imprégner de ces cultures à travers leurs différentes facettes (historiques, ethnographiques, sociales, artistiques, économiques…) qui révèlent richesses et multiplicités…

Comme l’an passé ce sera l’occasion de découvrir, de comprendre, de dépasser des clichés ou des idées reçues, de se nourrir et de s’enrichir au contact de l’Autre à la fois si différent et si proche…

Bon voyage et belles rencontres avec ces femmes et ces hommes de l’extrême nord du monde.

Programme complet à retrouver sur : http://fr.calameo.com/read/005341651a043ccabf2b2




Quand les plantes se parlent et nous parlent

La communication dans le monde végétal a longtemps été tenue pour marginale voire inexistante quand elle n’a pas été raillée. Depuis quelques décennies, cette vision a évolué.
C’est en premier lieu la communication entre les cellules et les organes de la plante qui a été étudiée pour comprendre sa croissance notamment. Les chercheurs ont ensuite constaté que la communication chez les plantes pouvait se faire sous terre, par le biais des racines, comme dans les parties aériennes.

Les plantes disposent par exemple de récepteurs sensibles aux composés organiques volatils émis par d’autres plantes. Elles sont ainsi capables de repérer leurs congénères, ce qui leur évite de les confondre avec des concurrentes et de dépenser inutilement des ressources à lutter contre elles. Les récepteurs de lumière des plantes sont assez perfectionnés pour qu’elles reconnaissent les longueurs d’ondes renvoyées par les plantes qui les côtoient, et ainsi recueillir des informations sur leur environnement.

En cas d’attaque par des herbivores, certains végétaux envoient des signaux chimiques qui, une fois captés par leurs voisins, les aident à mettre en place des stratégies de défense.
 Par exemple : brouté par une antilope, le koudou – l’acacia de la savane – augmente considérablement la teneur en tanin de ses feuilles, qui deviennent, alors, impropres à leur consommation. Et il en est de même pour les arbres situés dans un rayon de plusieurs mètres.

Les plantes sont aussi capables de communiquer entre elles par leurs racines. En cas de sécheresse, les feuilles des plantes de petits pois se ferment pour limiter la perte d’eau et  les pieds des plantes avoisinantes qui ne sont pas exposées à la sécheresse réagissent comme s’ils l’étaient.

Point n’est besoin d’avoir des yeux pour voir… Les plantes se parlent, venez les écouter lors de cette journée de conférences et d’échanges !

 

« La coopération plutôt que la compétition au sein du vivant »

Parmi les intervenants, le chercheur indépendant, Lilian Ceballos, écologue, microbiologiste et pharmacologue, consacrera sa conférence d’ouverture au rôle des signaux chimiques dans les interactions Plantes/Environnement. Eco-bretons l’avait interrogé en mai 2013, à Maure-de-Bretagne, dans le cadre  des Rencontres de l’Ecole du vivant consacrées cette année-là à l’approche systémique du vivant.  Il avait alors partagé avec les participants cette vision systémique des problématiques écologiques, à même de changer notre regard sur les végétaux. Outre sa démarche scientifique, Lilian Ceballos apporte une ouverture philosophique qui sort de l’antagonisme concurrentiel pour mettre en exergue les modes de coopération privilégiés par le monde végétal. Des réflexions et des applications qui sont capitales autant pour l’agroécologie que pour la thérapeutique et la pharmacologie, une source d’émerveillement…

Nous vous proposons de l’écouter à nouveau.

 

 

 

 

Programme de la journée « Quand les plantes se parlent ».

 

8h30 Accueil

9h15

Ouverture : René Vaudouer, Directeur du Lycée de L’Aulne, Henri Delbard, Président de la SNHF, Jean-Yves Pezivin, Président de la Société Horticole et d’Art floral du Bassin de Châteaulin, Gaëlle Nicolas, Maire de Châteaulin.

9h30

La communication chez les plantes (conférence introductive) :

Le rôle des signaux chimiques dans les interactions Plantes / Environnement

Lilian Ceballos, Chercheur indépendant, Consultant en écologie et biologie

9h55

Les interactions entre les plantes et les plantes parasites …

Grégory Montiel, Maître de conférences, LBPV – SFR 4207 QUA SAV, Université de Nantes

10h20

Les symbioses végétales : une piste pour le développement d’une agriculture durable

Guillaume Bécard,  Professeur, LRSV – UMR5546 CNRS, Université Toulouse 3

10h45 Discussion

11h15 Pause

11h45

La Thigmomorphogénèse : réguler les plantes en les touchant

Alain Ferre, Responsable d’expérimentation, Arexhor-Pays de la Loire

12h10

Les cultures associées, les plantes compagnes en culture légumières

Aurélien Fercot, Maraîcher Bio, Gaec de Biodivy

12h35 Discussion

 

L’après-midi

A partir de 14h30, 4 interventions dont :

Le végétal élément incontournable de l’aménagement urbain

Jean-Christophe Keravec, Responsable Patrimoine arboré, ville de Quimper

Quand les plantes parlent aux insectes … chez les orchidées

Colette Barthélémy, Pépiniériste, La Canopée Orchidées, Présidente de l’association Plantes et Cultures

17h00

Synthèse de la journée

Noëlle Dorion, Membre du conseil scientifique de la SNHF

17h15

Clôture et remerciements

17h30 fin

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
Lieu : Lycée Agricole et Horticole de l’Aulne 
Rocade parc Bihan, 29150 CHÂTEAULIN (29)
Informations au 01.44.39.78.78. et info@snhf.org