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Reizhan veut tracer un chemin vers l’avenir

Créé en septembre dernier à Rennes, l’entreprise Reizhan veut changer notre modèle économique et le réintégrer dans le vivant. Elle travaille autour de quatre axes : diagnostic, formation, pédagogie et élaboration de ce nouveau modèle.

L’entreprise Reizhan a été créée en septembre 2016, à Rennes. Elle s’est fixée pour objectif de « réintégrer notre modèle économique dans le vivant ». Pour cela, Reizhan compte trouver un nouveau modèle économique où la rentabilité financière ne serait plus la priorité. « À l’heure actuelle, on ne prend pas e compte le vivant dans nos modèles économiques », regrette Patrice Valantin, le créateur de Reizhan.

Pour cet ancien de la légion étrangère, cette « révolution économique » passe par une vision planétaire de l’alternative. « Si on essaye de résoudre les problèmes dans notre coin, ça ne marche pas. Il faut développer un modèle économique basé sur une approche territoriale », explique l’entrepreneur.

Concrètement, Reizhan propose aux entreprises et aux collectivités locales dde faire un diagnostic de leurs activités et de les accompagner vers une économie vivante. « Nous leur expliquons pourquoi la Nature est indispensable, pourquoi la résilience a plus d’intérêt que le profit, comment travailler en relation avec le vivant… », détaille Patrice Valantin.

D’ici quelques mois, Reizhan organisera des formations à destination des cadres : « Nous allons les mettre en pleine Nature. Grâce à cette immersion, ils pourront se ressourcer et ressentir une nouvelle inspiration ». Le même type de formation à destination des jeunes est proposé via le parcours Irvin.

La pédagogie est un autre axe de travail de Reizhan. « Nous voulons disséminer sur le territoire en travaillant avec des écoles ou des entreprises, toujours en lien avec le vivant. Par exemple, en installant des jardins permaculturels », explique Patrice Valantin.

À plus long terme, les trois salariés de Reizhan travaillent sur un nouveau modèle économique. « Nous échangeons avec les acteurs du territoire et espérons aboutir d’ici deux ou trois ans », conclut Patrice Valantin.

Pour aller plus loin

www.reizhan.bzh




Les alternatives aux pesticides, c’est par ici !

La semaine des alternatives aux pesticides a lieu, depuis 2005, chaque année du 20 au 30 mars. Cette année, les organisateurs veulent distribuer un kit des alternatives aux pesticides. Pour financer ces kits, une campagne de financement participatif est en cours.

Depuis 12 ans, du 20 au 30 mars, l’association Générations Futures et l’Acap, un collectif de 170 organisations, organisent la semaine des alternatives aux pesticides. L’objectif de cette semaine est de sensibiliser sur les impacts environnementaux et médicaux des pesticides, de promouvoir les alternatives et fédérer un réseau d’acteurs pour un futur sans pesticides. « La semaine pour les alternatives aux pesticides est un temps fort de mobilisation national et international, qui se tient chaque année à la période de reprise des épandages de pesticides », détaille le site de Générations futures.

Durant cette semaine, de nombreux événements sont organisés partout en France et dans une quinzaine de pays. Au programme, visites de fermes bio, d’apiculteurs, ateliers de jardinage au naturel, marchés paysans, conférences, ciné-débats, spectacles, repas bio, formation à la permaculture ou au zéro pesticide dans les communes… En 2016, plus de 1000 événements, dans 17 pays participants, ont rassemblé 400 acteurs de terrains.

60 000 tonnes répandus chaque année

Cette année, les organisateurs font appel à la générosité des éco-citoyens pour « faire fleurir les alternatives aux pesticides ». Une campagne de financement participatif a été lancée afin de créer un kit des alternatives aux pesticides contenant des brochures sur les alternatives aux pesticides, des affiches pédagogiques, des infographies « du champ à l’assiette », des badges… « Autant d’outils inédits, pour lesquels nous n’avons pas aujourd’hui le budget mais qui permettront d’informer sur les alternatives aux pesticides pour démontrer que l’usage des pesticides n’est pas une fatalité », avance Générations futures.

Car si la situation en France s’améliore – 21 nouvelles fermes bio chaque jour en 2016 – nous sommes loin des objectifs du Grenelle de l’environnement. Il visait les 20 % de surface agricole utile en bio d’ici 2020. Nous n’en sommes qu’à 5,8 %. La France reste le deuxième pays d’Europe le plus utilisateur de pesticides. Plus de 60 000 tonnes de pesticides répandus chaque année sur notre territoire : « À quelques semaines de la reprise des épandages dans les champs et alors que les derniers chiffres de l’utilisation des pesticides en France restent mauvais, il est plus que jamais important de nous aider à montrer qu’il faut développer les alternatives aux pesticides ! »

Pour aller plus loin

www.generations-futures.fr

La campagne de financement participatif

 




Sur un air de terre, l’association de l’éducation écocitoyenne du pays Bigouden

Dans le pays Bigouden, une association, appelée Sur un air de terre, sensibilise les habitants à l’environnement et à l’écocitoyenneté. Depuis 2008, de nombreuses actions ont été mises en place.

Créé en 2008, l’association Sur un air de terre a pour objectif l’éducation à l’environnement et à l’écocitoyenneté. « Nous sommes installé à Pont-l’Abbé (29), mais nous œuvrons sur l’ensemble du pays Bigouden », explique Adrien Binet, l’un des cinq coprésidents de Sur un air de terre.

De nombreuses actions de l’association sont à destination des jeunes afin de les sensibiliser à l’écocitoyenneté : « C’est l’un de nos piliers, reconnaît Adrien Binet. Nous travaillons sur le gaspillage alimentaire, la réduction des déchets mais aussi autour du jardinage… »

Des actions qui se déroulent souvent dans le cadre scolaire : « Nous avons mis en place des actions au collège de Plozévet. Ce qui n’est pas consommé à la cantine est pesé et valorisé sous forme de compost qui est ensuite réutilisé pour un potager pédagogique ».

Prêt de toilette et compos’tour

L’association propose également, pour limiter la production de déchets, le prêt de vaisselle lors d’événements publics ou privés. « Ça évite l’utilisation de vaisselle jetable et nous en profitons pour faire un travail d’explication et de sensibilisation », se réjouit Adrien Binet. Autres actions en faveur de la réduction des déchets, le prêt de toilettes sèches – « Nous en avons deux ! » – et le compos’tour : « Il s’agit de favoriser le compost urbain et récupérant les déchets de légumes dans des appartements. Ils sont ensuite compostés et utilisés dans un jardin partagé. Et nous faisons la récupération en vélo ! »

Une grainothèque

Une partie de l’association – qui se fait appelée Les gens qui sème – à mis en place une grainothèque et propose des achats groupés pour le potager. Sur un air de terre organise également des projection-débats autour de films choisis pour leur engagement citoyen.

Enfin, un local sert de lieu de rencontre écocitoyen. On y trouve des livres, des DVD, des disques qui traitent des thématiques chères aux membres de l’association. « On essaie d’être ouvert au moins trois fois par semaine », précise Adrien Binet.

L’association Sur un air de terre fonctionne de manière collégiale. En plus des cinq coprésidents, cinq ou six bénévoles référents chapeautent les actions, épaulés par une vingtaine de membres actifs. Au total, l’association compte une centaine d’adhérents.

Sur un air de terre est donc une association active qui œuvre à l’éducation populaire. Le genre d’association qui devrait fleurir sur tous les territoires.

Pour aller plus loin

La page Facebook de l’association

www.surunairdeterre.weebly.com




L’idée sortie. Le festival Natur’Armor à Erquy

L’association VivArmor Nature organise, pour la douzième année consécutive, le festival Natur’Armor. Particularité de ce festival, il est itinérant. Cette année, il se déroule à Erquy. Plus de 60 exposants seront présents. Au programme : conférences, films animaliers, animations pour les enfants, sorties nature…

Samedi 4 et dimanche 5 février, Erquy (22) accueille la douzième édition du festival Natur’Armor, qui a lieu chaque année dans une ville costarmoricaine différente. « Depuis 2006, VivArmor organise ce festival dont le principal objectif est de sensibiliser et éduquer le grand public aux questions de gestion durable de la biodiversité », nous apprend le site des organisateurs.

« Partez à la rencontre du patrimoine naturel faunistique, floristique et paysager breton. » C’est la promesse que fait l’association VivArmor Nature qui vous invite à rencontrer des passionnés de nature et à participer à de nombreuses activités : conférences, films animaliers, animations pour les enfants, sorties nature…

De nombreuses expositions et stands permettront de découvrir les acteurs locaux de la biodiversité. Cette année, plus de 60 exposants seront présents : associations, maisons de la nature, espaces naturels protégés, artistes, photographes…

Pour aller plus loin

Festival Natur’Armor, les 4 et 5 février, à Erquy (22). Gratuit jusqu’à 16 ans. À partir de 16 ans : 3 € à partir de 12h, gratuit en arrivant entre 10h et 12h.

Films animaliers, sorties nature, conférences, ateliers pour les enfants : gratuit.

Soirée cinéma : 5,50 € adultes, 4 € pour les moins de 14 ans.

www.vivarmor.fr




Le comptoir des rues créé la première matériauthèque bretonne

À Ploërmel, il y avait déjà une recyclerie, il y aura désormais une matériauthèque. Le principe est le même mais avec des matériaux de construction. Et c’est le comptoir des rues qui est derrière tout ça !

D’ici un mois, les habitants de la région de Ploërmel (56) pourront se rendre dans une matériauthèque. Le principe est le même que celui d’une recyclerie mais avec des matériaux de construction et de bricolage. « Nous sommes partis du constat que les travaux peuvent coûter cher et qu’il y a avait plein de choses à récupérer sur les chantiers ou auprès d’entreprises, de magasins ou de particuliers », explique Bernard Boissel, responsable de la recyclerie Le comptoir des rues et de la prochaine matériauthèque.

La matériauthèque et la recyclerie travailleront ensemble. Des discussions sont en cours avec les deux déchetteries qui récoltent des objets pour la recyclerie afin d’installer une deuxième benne pour la matériauthèque. « Nous voulons transposer ce qu’on a fait à la recyclerie et donner les moyens à ceux qui ont un faible revenu d’acheter pas cher, vraiment pas cher », se réjouit déjà Bernard Boissel.

Un atelier participatif

La matériauthèque a déjà trouvé un local de 400 m² et l’équipe commence à constituer un stock : « On lance un appel pour récupérer les fonds d’ateliers, les invendus, ce qui traîne dans les garages, la marchandise qui allait être jetée et qui peut être réutilisée… ».

En plus du magasin, la matériauthèque proposera un atelier participatif. « On va mettre à disposition du matériel et des outils pour que tout le monde puisse venir faire du petit bricolage », détaille Bernard Boissel.

Comme la recyclerie, la matériauthèque est également un chantier d’insertion qui emploiera des « personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières » pour la récupération des matériaux, tenir le magasin et prodiguer des conseils à l’atelier.

Les deux structures sont portées par l’Amisep, une association d’insertion sociale et professionnelle morbihannaise qui compte près de 600 salariés et compte de nombreuses activités comme l’hébergement des sans-abris, l’accueil des migrants, le maraîchage bio, des Esat…

Ce projet de matériauthèque est l’une des premières de ce genre en Bretagne. D’autres sont en cours d’élaboration, à Rennes par exemple. À Nantes, une recyclerie de matériaux est ouverte depuis plus d’un an et demi. « C’est totalement expérimental et on sait pas trop où on va mais il y a plein de choses à faire autour de ce thème », s’enthousiasme Bernard Boissel.

On espère que ce genre d’initiative va en effet fleurir sur le territoire breton !

Pour aller plus loin

www.comptoirdesrues.fr

La page Facebook de la recyclerie

 




Avec le C4, le design et l’innovation durable explosent en plein cœur de Brest

Depuis plusieurs semaines, un centre de design et d’innovation durable a ouvert ses portes à Brest. Incubateur de start-up durables, espace de coworking… L’économie de demain est en train d’éclore au C4.

Ouvert depuis novembre 2016, le C4, centre de design et d’innovation durable, a été officiellement inauguré le 18 janvier dernier. Le C4, c’est « un lieu de 700m² consacré au développement durable, dans lequel on analyse, imagine et expérimente des concepts, produits et services pour faire émerger les modèles économiques durables de demain », nous apprend le site Internet de Gaël Manes, designer à l’origine du projet.

Un lieu hybride et tourné vers l’avenir

Le C4, situé rue de Siam, héberge un incubateur de start-up durables et un espace de coworking. Le développement se fera autour de trois axes : recherche, expérimentation et innovation. Une dizaine de membres est déjà installée dans les locaux. On y trouve par exemple POC La Girafe, une plate-forme collaborative de confection textile, Fil & Fab, un projet de valorisation de filets de pêche usagés, ou encore des artistes et designers régionaux. « Le C-4 regroupe différents acteurs du développement durable qui sont complémentaires et engagés », peut-on lire sur la page du lieu.

Dans cet espace, aménagé avec du mobilier et du matériel de récupération, de nombreux événements seront organisés. Sont déjà annoncés la deuxième exposition Design made in France, le lancement de la boutique en ligne Fredddd, une exposition photographique, un défilé de mode…

Le C4 est géré par la société Correllation, dirigée par Gaël Manes. Celui-ci s’est, entre autre, associé à Éric Mangattale, le fondateur de la Zone artistique contemporaine, pour proposer ce lieu hybride et tourné vers l’avenir, où tout est encore possible.

Pour aller plus loin

La page Facebook de C4

www.gaelmanes.com