Le Galais, une monnaie aux racines rurales et locales

Depuis novembre 2015, il est possible de payer en Galais dans le pays de Ploërmel. Cette monnaie locale complémentaire est utilisable sur un territoire de 2500 km². Beaucoup plus grand que celui de la plupart des monnaies locales. La taille du territoire et sa dimension rurale permettent d’avoir une grande diversité de prestataires. Mais c’est aussi un gros défi : « Le Galais est une monnaie rurale, qui revendique sa ruralité. Il n’y a pas de gros pôle urbain sur notre territoire. Nous nous sommes divisés en six équipes pour couvrir le territoire », explique Cédric André, membre du comité d’animation.

Lancé il y a six mois, le Galais était en gestation depuis près de quatre ans. « Un premier groupe s’est constitué en 2011, autour de l’association Polen, qui œuvre à la transition sociale et écologique sur le pays de Ploërmel. Il a fallu deux ans pour qu’un groupe solide se constitue », détaille Cédric André.

 

Une grande diversité de prestataires

En 2013-2014, le collectif lance une grande enquête auprès de prestataires potentiels. 122 professionnels sont interrogés. Les retours sont très encourageants : « 70 % des prestataires ont déclarés être prêt à accepter le Galais. Et 20 % n’étaient pas contre. Soit 90 % de réponses positives ou plutôt positives ». Cette enquête a conforté le collectif dans sa détermination à lancer une monnaie locale avec une grande diversité de prestataires. « Nous voulons que les utilisateurs puissent dépenser leurs Galais partout, sans perdre nos valeurs », précise Cédric André.

Un an après l’enquête, le 1er mai 2015, l’association Monnaie locale du pays de Ploërmel est créée. Dans la foulée, un appel à création graphique est lancé. Il est remporté par l’artiste Luis Luberti, qui réalise les coupons de Galais. « Nous avons aussi lancé un appel pour trouver le nom. Nous hésitions entre deux noms. Ce sont les enfants qui ont choisi Galais, petit arbre en Gallo », se souvient Cédric André.

La gouvernance de l’association est collégiale. Ici, pas de président ou de secrétaire. Chacun remplit ces fonctions à tour de rôle. Ce fonctionnement permet de faire vivre le collectif citoyen : « Il y a évidemment des prises de bec mais aussi des échanges très riches. Ce sont de magnifiques moments de démocratie ».

Le lancement se fait avec 1500 € de budget, suffisant pour imprimer les premiers billets. Six mois plus tard, 200 consomm’acteurs dépensent leurs Galais auprès de 80 prestataires. 10 000 Galais sont en circulation.

 

Une box cadeau et un jeu en Galais

Pour continuer à se développer, l’association a lancé une campagne de financement participatif. Elle espère récolter entre 4 000 et 6 000 €. Ces fonds permettront de travailler la communication mais aussi de créer le coffret Galais : « Nous voulons une box cadeau locale pour valoriser le Galais et les prestataires auprès des habitants mais aussi des touristes ». Grâce à un partenariat avec la brasserie Lancelot, les salariés pourront recevoir des box via le comité d’entreprise. Si l’expérience est concluante, elle sera élargie. « Nous voulons être opérationnel en décembre ! », espère Cédric André.

Depuis le mois d’avril, Pauline, étudiante en Master ESS, est en stage au sein de l’association. Elle a pour mission de créer le coffret Galais. « Nous espérons pouvoir pérenniser son poste pour développer d’autres idées ! » En effet, une idée de jeu en Galais est dans les cartons. Une affaire à suivre !

 

Plus d’infos :

www.monnaie-locale-ploermel.org

https://fr.ulule.com/legalais/




L’idée sortie. Une semaine de fête pour la Bretagne

Pour sa huitième édition, la fête de la Bretagne voit les choses en grand. Plus de 200 événements sont organisés dans plus de 150 villes entre le 14 et le 22 mai.

Chaque année, ce sont des centaines de milliers de personnes qui se rassemblent, en France et partout dans le monde, pour célébrer la Bretagne. En 2015, près de 400 000 personnes ont pris part à l’événement.

Cette année, cinq territoires se mobilisent tout particulièrement. À Bruz, Dinard, Ploërmel, Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h et au Pays du Roi Morvan, ce sont l’ensemble des acteurs de la commune ou de l’intercommunalité qui participent à l’événement. Concert, projection de film, fest-noz… Il y en aura pour tous les goûts !

À Morlaix, par exemple, vous pourrez retrouver le stand de l’association Eco-Bretons, ainsi qu’une zone de gratuité, animée par les bénévoles de l’asso. Nous serons à la Manufacture et nous ne serons pas seul ! En effet, samedi 14, à partir de 15h, et dimanche 15 mai, dès 11h, de nombreuses animations seront proposées aux curieux. Concerts, avec entre autres Salut c’est cool, théâtre, expositions, jeux… Alors Tous à la manu !

 

Plus d’infos :

www.fetedelabretagne.com




Heol, une monnaie locale dans le vent

Heol est née le 27 janvier 2012. Mais la création de la première monnaie locale complémentaire en circulation en Bretagne remonte à plus longtemps que ça. « Dès la création de l’Adess du Pays de Brest, le projet de monnaie locale complémentaire est apparu », explique Mona Houssais, qui a travaillé pendant trois ans au développement de l’Heol.

Contrairement au Galléco, qui s’appuie sur une collectivité, ou à la Maillette, porté par un collectif citoyen, une des particularités de la monnaie locale brestoise, c’est d’avoir été porté par des structures, essentiellement associatives. « Il y avait 35 structures au démarrage, tournées vers l’économie sociale et solidaire », précise Mona Houssais, qui est également bio-esthéticienne à Brest.

 

Appropriation citoyenne

Si le lancement de l’Heol s’est bien passé, après un an, le mouvement s’est un peu essoufflé. Le rôle de Mona a justement été de relancer et mettre en valeur le réseau : « En 2013 et 2014, nous étions peu connus. Il y avait peu de monde aux assemblées annuelles. Il a fallu être sur le terrain, organiser des événements, mobiliser les bénévoles… » La communication a aussi été revue grâce à un nouveau site et une présence accrue sur les réseaux sociaux.

Cette période a aussi été celle de l’appropriation par les citoyens avec le renouvellement du comité d’animation, composé désormais de cinq structures, sept particuliers et deux collectivités. Pour aller dans ce sens, l’association Heol a été créée en juin 2015.

Et la stratégie a payé ! En décembre 2014, 13 000 Heol étaient en circulation pour 370 utilisateurs. À l’heure actuelle, ce sont 85 structures qui acceptent l’Heol et 720 adhérents qui l’utilisent régulièrement. « Il y a maintenant 33 000 Heol en circulation ! Et nous devons en imprimer d’autres car nous manquons de billets », se réjouit Mona.

 

Développer le volet social

Dans les années qui viennent, l’association veut diffuser l’Heol plus largement. « Nous sommes bien implantés à Brest métropole, à Landerneau et à Daoulas et un groupe est en train de se former à Lesneven. Nous voulons y aller par territoire, petit à petit », détaille Mona Houssais. Si les structures désirant utiliser la monnaie locale commencent à venir d’elles-même vers l’Héol, l’association veut massifier le nombre d’utilisateurs, en travaillant avec les comités d’entreprises locales : « Les salariés reçoivent des bons cadeaux en Heol à Noël par exemple. Ça nous permet de toucher d’autres publics ».

L’Heol désire aussi être une monnaie sociale. Un projet est en discussion pour remettre, chaque mois, des Heol à des personnes en difficulté sociale. « Nous avons demandé des fonds à la fondation de France. Si la demande est acceptée, nous commencerons une expérimentation de 10 mois à Landerneau », espère Mona Houssais. En cas de réussite, l’association sollicitera d’autres partenaires sociaux pour étendre l’expérience.

En attendant, le 18 juin prochain, un événement consacré à l’Heol sera organisé, place Guérin à Brest. Au programme : marché, discosoupe, théâtre et concert. Afin d’aller à la rencontre des passants et de faire connaître l’Heol au plus grand nombre !

 

Plus d’infos :

www.heol.infini.fr




Pl@ntNet Mobile, l’application connectée avec les plantes

Les applications mobiles fleurissent et ne se ressemblent pas. On en trouve pour tout et pour tous. Certaines sont inutiles, d’autres valent le détour. On vous a déjà parlé, il y a quelques semaines, de l’application Qualité rivière, qui permet de connaître le peuplement en poissons des cours d’eau. Aujourd’hui, on vous présente le Pl@ntNet Mobile.

Développée par le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique), l’INRIA (Institut national de recherche en informatique et automatique) et l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement), réunis au sein d’Agropolis Fondation, elle s’inscrit dans le cadre du Pl@ntNet Project. « Ce projet a pour objectifs de développer des recherches de pointe, de promouvoir l’utilisation des énormes réservoirs de données sous-exploités et de promouvoir la science citoyenne », peut-on lire sur leur site Internet.

L’application, disponible sur l’AppleStore et GooglePlay, permet d’identifier plus de 800 espèces de plantes sauvages de France métropolitaine. « Elle intègre un système d’identification automatique de plantes à partir de photos par comparaison avec les images d’une base de données botaniques. » Concrètement, il suffit de prendre en photo la plante à identifier, d’indiquer quelle partie de la plante a été photographiée et de lancer la recherche. L’application va ensuite proposer plusieurs choix possibles. Une fois la plante identifiée, l’utilisateur peut partager le résultat et ainsi enrichir la base de données.

 

Plus d’infos :

www.plantnet-project.org




La Maillette, la monnaie locale qui frappe fort

Le 17 mai prochain, la Maillette fêtera ses deux ans. Deux ans que cette monnaie locale complémentaire est en circulation mais, avant ça, il aura fallu deux ans et demi pour la mettre en place. « Il y a eu beaucoup de discussion, beaucoup de débat, autour du comment mais surtout du pourquoi une monnaie locale complémentaire », explique Gérard Mary, membre du collectif qui gère la Maillette, avant d’ajouter : « On s’est donné du temps pour répondre à ces questions quasi philosophiques ».

Pour ce jeune retraité, « on ne peut pas s’intéresser aux monnaies complémentaires sans s’interroger sur le système monétaire ». Mais il se veut aussi modeste : « Ce ne sont pas les monnaies locales complémentaires qui vont bouleverser le système monétaire, mais ça peut amener les gens à réfléchir ».

 

Beaucoup d’énergie

Pour ses deux ans, la Maillette vient de dépasser la cinquantaine de prestataires et la centaine d’utilisateurs. « Beaucoup de gens nous rejoignent spontanément, suite à un gros travail de présence sur les événements locaux pour expliquer ce qu’est la Maillette », se réjouit Gérard Mary.

Pourtant, le lancement de la Maillette n’a pas été tout rose. Si, au départ, l’association pour une monnaie locale en pays de Rance, qui porte la Maillette, comptait une centaine d’adhérents, l’année de mise en circulation a été très difficile pour la monnaie locale. « On a perdu la moitié de nos adhérents la première année… Le lancement a demandé beaucoup d’énergie et celle-ci est ensuite retombée. Nous avons survécu mais ce fût difficile », se souvient Gérard Mary.

Grâce la volonté et à l’engagement du collectif, la Maillette a tenu bon et a remonté la pente. De nouveaux prestataires ont envie de participer et la Maillette circule bien. Pour le collectif, il faut continuer à se développer : « Il faut rallier plus de gens et ça passe par l’augmentation du nombre de prestataires. Pour ça, il faut aussi faciliter la circulation entre prestataires, ce qui n’est pas aisé ! »

 

Plus d’infos :

www.mlc-rance.fr




La recette. Risotto au fenouil

  • Un bulbe de fenouil

  • 1 oignon

  • 250g de riz

  • ¾ de litre de bouillon chaud

  • 100g de parmesan rapé

  • Du beurre

  • Du persil haché

 

Coupez le bulbe en très fine lamelle. Faites fondre 50g de beurre dans une cocotte. Hachez l’oignon de, faites-le blondir, ajoutez le fenouil, et faites revenir à feu doux et à couvert. Jetez le riz en pluie et faites-le revenir jusqu’à ce qu’il soit translucide.

Salez, poivrez et mouillez avec le bouillon. Laissez cuire 20 min, le riz doit être al-dente.

Au moment de servir, ajoutez 30g de beurre en petits morceaux, le parmesan et saupoudrez de persil.