L’idée sortie. Week-end militant à Notre-Dame-des-Landes

Samedi et dimanche, un grand rassemblement est prévu à Notre-Dame-des-Landes. Pendant deux jours, depuis plusieurs années, la coordination des opposants au projet d’aéroport organise, début juillet, un événement festif.

Le thème retenu cette année est celui de la démocratie. Une thématique qui prend tout son sens deux semaines après la consultation locale, contestée aussi bien par les opposants à l’aéroport que par ses plus fervents défenseurs. L’invité d’honneur de cette édition est le collectif Bure stop, qui lutte contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires.

Pendant deux jours, les visiteurs pourront assister à des forums, des débats, des conférences, des projections de films… Sur des thèmes variés, comme l’agriculture paysanne, la démocratie, la désobéissance civile, les OGM, le nucléaire… Des concerts et des déambulations festives sont aussi programmés.

 

Plus d’infos :

www.notredamedeslandes2016.org




Micamot : des infusions, de la permaculture et bientôt un café-librairie

L’association Micamot a été créée en 2012, à Sixt-sur-Aff au Nord de Redon. « L’objectif est de créer un lieu agri-culturel », précise Claire Poirrier, l’une des initiatrices du projet.

L’activité agricole a démarré en 2013. Sous le nom l’Amante verte, Adrien fait pousser et vend des plantes à infusion. « Nous avons racheté les terres en SCI, avec 92 associés, grâce à l’accompagnement de Terre de liens », explique encore Claire.

Depuis 2013, certains membres de l’association, dont un ancien maraîcher, ont mis en place un potager en permaculture sur une parcelle de 1000 m². Ils y viennent régulièrement pour expérimenter différents types de culture.

En septembre, un café-librairie doit ouvrir sur la ferme. Pour financer ce lancement, une campagne de financement participatif a été mise en place. Claire et Maëla, son associée pour le café-librairie, cherchent à récolter 10 000€ pour finir les travaux. « Ce sera un vrai bar, avec une licence 4, et une vraie librairie, spécialisée Nature. Il y aura des ouvrages sur le jardin, les plantes et leurs usages, les savoir-faire pour aller vers plus d’autonomie… », se réjouit d’avance Claire.

La librairie est partenaire de la maison d’édition Terre Vivante. Claire et Maëla auront les nouveautés en exclusivité, recevront les auteurs pour des dédicaces… En échange, elle représente la maison d’édition sur les salons. « Ce sont des bouquins qu’on a envie de défendre », ajoute Claire.

Le café-librairie pourra aussi devenir un lieu de rendez-vous régulier, pour récupérer des paniers Bio ou des produits de paysans locaux par exemple. Des ateliers, des animations et des spectacles seront aussi organisés régulièrement : « Nous voulons développer une offre culturelle intéressante à la campagne ».

Alors, pour aider Claire et Maëla à faire vivre leur projet de café-librairie, n’hésitez pas à participer à leur campagne de financement participatif qui se termine le 15 juillet.

 

Plus d’infos :

www.fr.ulule.com/micamot-cafe

www.micamot.wordpress.com




Nos enfants seront-ils Libres !

Dans son dernier film, Libres !, sorti en 2015, Jean-Paul Jaud part à la rencontre de la jeunesse du monde entier. On découvre ainsi une joyeuse troupe de jeunes français en vacances en Gironde, dans une ferme Bio. Ils y découvrent la musique, la liberté mais aussi le nucléaire, et ses dangers. En effet, près de là, la centrale du Blayais et ses quatre réacteurs nucléaires crachent de la fumée blanche.

On part ensuite au Japon, à la rencontre de familles qui ont tout perdu dans la catastrophe de Fukushima-Daiichi. Leur maison a été détruite, leur ville est contaminée pour longtemps et ils vivent séparés de leurs amis… Pour eux, le risque nucléaire est une réalité.

Jean-Paul Jaud nous emmène ensuite au Danemark. Là-bas, l’objectif, d’ici 2020, d’une électricité provenant à 50% d’énergie renouvelable est en passe d’être atteint. Le pays a choisi d’abandonner le nucléaire dans les années 80. L’île de Sanso est même la première à être totalement autonome : toute son électricité vient des énergies renouvelables. Là encore, nous suivons de jeunes gens qui s’interrogent sur nos modes de production.

Le récit alterne entre ces trois lieux. En Gironde, des ateliers sensibilisent les jeunes à la question du nucléaire. Au Japon, l’ancien premier ministre regrette les choix qu’il a pu faire lorsqu’il était en fonction. Au Danemark, un festival 100% énergie renouvelable est créé…

Libres ! nous interroge sur nos choix énergétiques, des choix qui sont évidemment politiques. Mais, au-delà de ça, ce film nous questionne sur les conséquences de ces choix pour les générations futures. Car, si nous avons encore la possibilité de changer nos modes de production et de consommation, nos enfants auront-ils cette liberté ?

 

Plus d’infos :

www.libres-lefilm.tumblr.com




Philippe Derudder : « Les monnaies locales transforment l’économie et le rapport entre les gens »

Quand sont nées les monnaies locales ?

La diversité monétaire existe depuis que la monnaie existe ! Il y a toujours eu une grande diversité monétaire. C’est le concept de grande monnaie unique qui est assez nouveau. Il est apparu depuis 200 ans. On renoue donc avec quelque chose qui existe depuis longtemps.

Dans les années 1930, ce fut la réponse locale à la première grande crise économique en Allemagne, en Autriche ou en France. Les monnaie locales furent ensuite interdites par les pouvoirs publics.

Elles reviennent dans les années 80 avec les SEL (systèmes d’échanges locaux), en particulier au Canada, puis évoluent en monnaie locale, à partir de l’Allemagne, il y a une quinzaine d’années. Ça se développe aussi depuis une vingtaine d’années aux États-Unis, en Amérique Latine et au Japon.

Depuis une dizaine d’années, le phénomène prend une grande ampleur. On estime qu’il y a environ 10 000 monnaies locales dans le monde qui prennent des formes différentes.

En France, ce sont les questions éthiques, écologiques et sociales qui priment. Le phénomène y est plus récent. La première monnaie locale complémentaire française, l’Abeille, a été créée, en 2010, à Villeneuve-sur-Lot.

 

Combien y a-t-il de monnaies locales en Bretagne et quelle est la tendance ?

Je dirais qu’il y en a cinq ou six existantes et peut-être autant en projet. La tendance générale, c’est un engouement pour ces monnaies locales, tant par les citoyens que par les institutions. En France, une quarantaine de monnaies locales a été créée en six ans. Et il y en a autant en gestation.

 

Quels conseils peut-on donner à ceux qui veulent créer une monnaie locale ?

En général, ça démarre vite. Il y a un réel intérêt des prestataires professionnels. Par contre, au bout de deux ans, ça plafonne souvent en terme d’utilisateurs. Il y a une difficulté à communiquer l’intérêt de ces monnaies. Avec les monnaies locales, beaucoup de gens se demandent : « Qu’est-ce que j’y gagne ? ». Ils veulent un intérêt personnel immédiat.

Mais les monnaies locales sont tout sauf ça ! Elles sont un instrument de transformation de la société, une reprise de pouvoir par les citoyens. Les monnaies locales transforment l’économie et le rapport entre les gens. Elles peuvent régler les crises d’aujourd’hui. Mais il est difficile de mobiliser au-delà de la frange de population intéressée par cette réflexion, d’entamer la discussion. Pour ça, il faudra peut-être passer par une crise majeure. Nous sommes prisonniers d’une idéologie dominante et on ne peut pas régler les problèmes sans toucher à cette idéologie.

Pour moi, l’important est donc de bien considérer cet aspect d’éducation populaire. L’espace de partage idéologique autour de la richesse est plus important que l’aspect économique local. Les monnaies locales ne pèsent pas lourd dans le paysage économique global. L’aspect pédagogique est beaucoup plus important. Ça demande de la patience et de la pédagogie. Il faut inviter les gens à participer. C’est un grand défi politique et économique.

 

Plus d’infos :

www.aises-fr.org




L’idée sortie. Festival Arrée culture nature, le samedi 2 juillet

Samedi 2 juillet, de 10h à 17h, le centre équestre de Brasparts organise, en partenariat avec le café-librairie Passage, le festival Arrée culture nature.

Tout au long de la journée, les participants pourront échanger autour de quatre thèmes : l’environnement et la vie sociale dans les monts d’Arrée ; l’artisanat d’art ; la musique, le corps, la parole et l’écrit ; et la production alimentaire artisanale et locale.

Il y aura aussi des animations pour les enfants (poney, histoires, musique, …), des ballades à cheval, ainsi qu’une donnerie.

Vous pourrez aussi participer au feu « apprivoisé » avec un moment de danse libre au rythme des percussions.

 

Plus d’infos :

Guillaume : 06 70 62 84 69

Olivier : 06 71 20 28 87




Noria et compagnie, des formations pour être en accord avec ses idées

Noria et compagnie est un centre de formation en éco-construction et en bio-climatisme. Créé en 2006, les locaux sont installés à Saint-Nicolas-de-Redon (44). « Nous sommes aussi membre fondateur de la fédération Ecoconstruire », précise Éric Roger, créateur et directeur de Noria et Compagnie.

Le centre propose deux formations longues durées, sur neuf mois. « Nous sommes créateur de formations, explique Éric Roger. Nous proposons une formation de maçon en éco-construction et une autre de conducteur de projet en éco-construction et bioclimatisme. »

 

Donner un sens à sa carrière

La prochaine session de formation commencera en février 2017 : « On commence déjà les recrutements ! Le nombre de places est limité. Il n’y a jamais plus de 15 personnes dans nos formations ». Les étudiants passent plus de 800h en centre de formation et 280h en entreprise.

Les formateurs sont des professionnels de l’éco-construction. Noria et compagnie est également partenaire de l’entreprise RizHome. « La chef d’entreprise est une ancienne stagiaire. Nous sommes associés dans la structure et nous envoyons des stagiaires dans l’entreprise », détaille Éric Roger.

La plupart des stagiaires qui viennent se former chez Noria et compagnie sont en reconversion. Depuis 2006, une centaine d’étudiants a été accueillie sur le site : « Il y a des profils différents mais ce sont toujours des gens qui veulent donner un sens à leur carrière, qui veulent être en accord avec leurs idées ».

 

Plus d’infos :

www.noria-cie.com

www.federation-ecoconstruire.org