Pour des vacances insolites, direction le Jardin Mod Kozh

Installés à Pont-Melvez (22), près de Guingamp, Gwendoline et Jimmy louent, à la semaine, un chalet au beau milieu de leur ferme. « Le chalet en bois peut accueillir quatre personnes, plus deux dans un lit d’appoint. Nous visons une clientèle familiale, avec des enfants, qui vient pour découvrir la ferme », détaille Gwendoline.

Sur leur ferme, Gwendoline et Jimmy consacrent 1 hectare au maraîchage. Ils produisent aussi de la viande de cabri, des œufs, de la confiture, des conserves et des sorbets. « Nous ouvrons souvent la ferme au public, pour des portes ouvertes, de la cueillette à la ferme ou pour des tables paysannes. Proposer un hébergement, c’est dans la continuité de ce que nous faisons », souligne Gwendoline.

Ceux qui viennent ici pour les vacances sont totalement immergés dans la vie de la ferme. Le chalet donne sur le champ des chèvres et les visiteurs peuvent observer, voire participer, à la vie de la ferme.

 

Toilettes sèches et phytoépuration

C’est la première année que Gwendoline et Jimmy proposent ce type d’hébergement qui rencontre, pour l’instant, un franc succès : « Nous n’avons pas pu répondre aux demandes de juillet car le chalet n’était pas terminé mais nous avons des réservations jusqu’au 20 août ». Si cette tendance se confirme, le couple envisage de construire d’autres hébergements : « Nous faisons la construction nous-même même si ça prend beaucoup de temps. Nous pensons à construire d’autres chalets mais plus petits ». Le chalet est équipé de toilettes sèches et le traitement des eaux grises se fait grâce à la phytoépuration.

Pendant l’été, la location se fait uniquement à la semaine, au tarif de 350€. « Le linge de lit est compris, précise Gwendoline. À partir de septembre, il sera possible de réserver pour deux jours. » Dans le chalet, une cuisine et de la vaisselle permettent aux vacanciers de faire à manger. « Nous proposons des paniers avec les produits de la ferme », ajoute Gwendoline.

De nombreuses activités sont possibles autour du Jardin Mod Kozh : musées, école de pêche, aquarium d’eau douce, activités natures, fêtes locales… Enfin Gwendoline et Jimmy organisent leurs portes ouvertes de l’été le dimanche 7 août. De quoi donner un air de vacances à votre week-end !

 

Plus d’infos :

www.vacancesalafermejardinmodkozh.e-monsite.com

www.jardinmodkozh.com




L’idée sortie. Le Pont du Rock, un festival durable

C’est la saison des festivals en Bretagne. Comme chaque année, l’été est propice aux rassemblements musicaux. Certains d’entre eux se démarquent par leurs démarches en faveur du développement durable.

Parmi ces festivals, le Pont du Rock, à Malestroit (56), se distingue depuis de nombreuses années. « Les toutes premières actions environnementales ont été initiées il y a plus de 10 ans suite au constat de l’état du site après l’événement », apprend-on sur le site du festival.

Le Pont du Rock fait parti, depuis 2010, du collectif des festivals engagés pour le développement durable et solidaire, qui rassemble 26 festivals bretons. « Ce collectif défend des valeurs et des finalités que nous partageons », expliquent les organisateurs. Les festivals signataire de la charte s’engagent à cinq objectifs : lutter contre le changement climatique, préserver la biodiversité des milieux et des ressources, assurer la cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations, favoriser l’épanouissement de tous les êtres humains et encourager une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommations responsables.

 

Toilettes sèches et tri des déchets

Concrètement, le festival a mis en place, en partenariat avec le département, des bus entre Vannes et Malestroit. Sur le site du Pont du Rock, les organisateurs incitent les festivaliers à utiliser le covoiturage ou les transports en commun.

Autre action pour limiter l’impact du festival sur l’environnement, et que l’on retrouve de plus en plus dans les festival, des toilettes sèches sont installées sur le site depuis 2006.

Afin de limiter la production de déchet sur le site, plusieurs actions sont proposées par les organisateurs. Outre les désormais traditionnels gobelets réutilisables, les festivaliers sont invités à faire le tri sélectifs, comme à la maison ! Quarante points de collectes sont installés sur le site du festival. En 2015, la quantité d’ordures ménagères collectée a baissé de 6,4% par rapport à l’année précédente. La même année, 1,5 tonne d’emballages recyclables a été récupérée, une augmentation de 14,6%. Une politique de limitation du verre sur le site a également permis de faire baisser la quantité ramassée de 11%.

Enfin, le Pont du Rock a décidé de faire une communication responsable : « Le festival travaille avec un imprimeur local, l’imprimerie St Gilles de Malestroit, afin de favoriser l’économie locale et minimiser le coût de transport ». La communication est également plus tournée vers le web et les support imprimés le sont sur papier recyclés. Enfin, les flyers non-distribués sont récupérés pour être recyclés.

 

Plus d’infos :

Festival Au Pont du Rock, les 29 et 30 juillet, à Malestroit.

www.aupontdurock.com




Saute-Ruisseau se réapproprie le territoire grâce à la marche

Une nouvelle association vient de voir le jour en Bretagne. Saute-Ruisseau a été créée, début juillet, à Peillac (56). « Notre but est de créer du lien entre les hommes et leur environnement. Nous voulons créer un espace de découverte et de rencontre grâce, entre autre, à la marche », explique Sophie Pontgélard qui est à l’origine de l’association.

Saute-Ruisseau propose de petites randonnées, à la journée ou à la demi-journée, en passant par des fermes paysannes. Les parcours sont faciles et accessibles aux familles. Plusieurs sorties ont déjà eu lieues et les retours sont positifs : « Tout s’est très bien passé, se réjouit Sophie. Nous prenons le temps de rentrer dans les fermes, de rencontrer ceux qui y travaillent, de déguster des produits de la ferme ».

À terme, l’association aimerait proposer des séjours en itinérance sur deux ou trois jours, accessibles, là encore, à tous les publics. « Nous comptons organiser les premiers séjours au printemps prochain », précise Sophie Pontgélard.

 

Réinvestir le territoire

L’association est portée par deux personnes : Sophie Pontgélard et Thaïs Villeneuve. Leurs activités professionnelles les ont aidées à créer l’association. Thaïs travaille dans une ferme où elle fait de la transformation de lait en fromage et en yaourt et Sophie travaille depuis 15 ans dans l’éducation à l’environnement et au territoire. « Nous sommes en réflexion depuis le début de l’année mais nous avons un bagage. Pour nous, l’idée est aussi de créer une activité professionnelle. J’avais l’impression de m’éloigner du public que je vise dans mon métier. Là, je peux réinvestir mon territoire », s’enthousiasme Sophie.

Pour cette année test, l’association organise trois sorties toutes les deux semaines. Elle est également présente sur des manifestations organisées par des producteurs locaux ou la confédération paysanne : « Nous voulons nous faire connaître, créer des contacts avec les offices de tourisme, les Pays, les fermes… »

Les deux femmes ont aussi d’autres projets pour l’association. Elles voudraient mettre en place des formations d’approche du territoire et de découverte de l’environnement. « Nous voulons aussi organiser des rando-débats sur des sujets particuliers. Marcher, c’est mettre en route son corps mais ça permet aussi de réfléchir différemment. »

 

Plus d’infos :

Le facebook de l’association




Le gaspillage alimentaire, ça suffit !

Depuis le printemps, l’Ademe a lancé une campagne de sensibilisation au gaspillage alimentaire à destination des collectivités, des entreprises et des consommateurs. Cette campagne fait écho à une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, sortie en mai 2016, consacrée aux pertes et gaspillages alimentaires.

On y apprend que le gaspillage alimentaire représente 10 millions de tonnes de denrées chaque année, l’équivalent de 16 milliards d’euros ou 15,3 millions de tonnes équivalent CO2 qui partent à la poubelle tous les ans.

Des pertes colossales sont chacun à sa part de responsabilité, du producteur au consommateur. « Chaque acteur, tout au long de la chaîne alimentaire, participe aux pertes et gaspillages alimentaires », nous apprend ainsi l’étude.

Pour sensibiliser tous ces acteurs et ainsi limiter le gaspillage, l’Ademe a diffusé, au printemps, des spots et des affiches dans les médias et sur Internet : « Les objectifs sont d’impliquer les consommateurs, les entreprises et les collectivités avec un discours concret et de mettre en avant le fait que le gaspillage se joue en réalité bien avant le moment où l’on jette ».

Un site Internet a également été mis en place. Sous le hashtag #çasuffitlegaspi, tous les acteurs de la chaîne alimentaire – particuliers, collectivités et entreprises – peuvent retrouver des conseils et des outils pour adopter les bons gestes et les bonnes pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire.

D’autres actions seront mises en place, en novembre prochain, lors de la semaine européenne de réduction des déchets. Reste à espérer que, d’ici là, chacun se saisisse de ces outils et œuvre à son échelle contre le gaspillage alimentaire. Il n’est pas acceptable que des êtres humains meurent de faim pendant que d’autres jettent des tonnes de nourriture.

 

Plus d’infos :

www.casuffitlegachis.fr

www.ademe.fr




L’idée sortie. Festival de photo à La Gacilly

Pour la 13e année consécutive, le village de La Gacilly (56) organise un festival de photographie pendant l’été. Du 4 juin au 30 septembre, 300 000 visiteurs sont attendus pour le plus grand festival de photo de plein air de France.

Les photographies sont donc exposées un peu partout en ville. Il suffit de se balader pour les admirer. « Les jardins, les venelles et les murs des habitations se transforment en galeries photographiques », expliquent les organisateurs.

Cette année, le Japon et les océans sont à l’honneur : « Deux thématiques qui se rejoignent pour répondre à bien des interrogations, bien des inquiétudes sur ce monde que nous laisserons demain à nos enfants et aux générations futures ».

Les enjeux environnementaux sont également mis en avant grâce au travail de deux photojournalistes. Pascal Maitre emmènera les visiteurs à Madagascar, où le symbole de l’île, le baobab, et l’environnement sont malmenés. Avec Lianne Milton, les badauds découvriront la région du Sertao, au Brésil, où la sécheresse fait rage depuis cinq ans.

Tout au long de l’été, pour allier promenade et sensibilisation, découverte du monde et art, n’hésitez pas à aller faire un tour à La Gacilly pour admirer le festival de la photographie.

 

Plus d’infos :

Festival de photographie de La Gacilly, du 4 juin au 30 septembre, dans les rues du village. Gratuit.

www.festivalphoto-lagacilly.com




Les collectivités en route vers le Zéro phyto 100% Bio

 

Depuis plusieurs années, les citoyens sont de plus en plus sensibles à la question des produits phytosanitaires. Un questionnement légitime puisque de plus en plus d’études prouvent la nocivité de ces produits. Ainsi, dès 1962, la biologiste Rachel Carson dénonçait les conséquences dramatiques de l’insecticide DDT sur la biodiversité. Plus récemment, en 2013, l’Inserm a publié une expertise collective qui démontre les liens entre exposition aux pesticides et un certain nombre de maladies telles que les cancers ou la maladie de Parkinson.

Les élus et les collectivités locales suivent cette mobilisation citoyenne et prennent des initiatives en faveur d’alternatives non chimiques au désherbage et en faisant la promotion de l’agriculture biologique. Ainsi, d’après l’Agence Bio, début 2015, 59% des établissements de restauration collective ont proposé, au moins de temps en temps, des produits bio à leurs convives.

Depuis 2014, la loi Labbé prévoit la mise en place de l’objectif zéro phyto dans l’ensemble des espaces publics à compter du 1er janvier 2017 : interdiction de l’usage des produits phytosanitaires par l’État, les collectivités locales et établissements publics pour l’entretien des espaces verts, promenades, forêts.

 

Loin des objectifs annoncés

Le plan ambition bio 2017, présenté en 2013, vise à atteindre 20% de nourriture bio en restauration collective (elle représente aujourd’hui 2,4 %) et vise à doubler le pourcentage de surface agricole en agriculture biologique pour passer de 3,8% fin 2012 à près de 8% d’ici fin 2017. À l’heure actuelle, alors que le nombre d’agriculteurs bio ne cesse de croître, les terres cultivées en bio ne représentent que 4% de la surface agricole utile et 3% des produits en restauration collective publique sont issus de l’agriculture biologique. Nous sommes bien loin des objectifs annoncés.

Depuis une dizaine d’années, de nombreux plans ont ainsi été présentés pour limiter l’usage des produits phytosanitaires et encourager la consommation d’aliments issus de l’agriculture biologique. Si les intentions semblent louables, ces plans restent trop vagues et trop peu contraignants pour obtenir un réel changement des pratiques.

 

Mobilisation citoyenne

Pour inciter les collectivités et les élus à limiter l’usage des produits phytosanitaires sur leurs territoires et à développer la consommation d’aliments issus de l’agriculture biologique, trois associations de protection de l’environnement (Agir pour l’environnement, Bio consom’acteurs et Générations futures) ont lancé une campagne de mobilisation citoyenne intitulée Zéro phyto 100% Bio. « Cette campagne a pour but de recenser, encourager et valoriser au niveau national l’effort de nombreuses collectivités, à réduire ou éliminer l’usage des pesticides et/ou à promouvoir l’agriculture bio », peut-on lire sur leur site Internet.

Pour atteindre ce but, un kit « collectivité » a été créé : « L’objectif d’inciter les collectivités à anticiper la loi et à passer dès à présent au « 0 phyto » ainsi qu’à promouvoir l’agriculture biologique via l’introduction d’aliments biologiques en restauration collective. Il permet également, via des conseils, des exemples, une liste d’outils et des témoignages, de montrer que des communes de toutes tailles peuvent s’engager aussi bien vers le « 0 phyto » que vers le 100% bio ».

Si les élus sont les cibles principales de cette campagne, les citoyens sont également invités à s’en emparer. C’est par la mobilisation du plus grand nombre que nous arriverons à changer les habitudes et atteindre le « Zéro phyto, 100% bio ».

 

Plus d’infos :

www.0phyto-100pour100bio.fr