Avec Bille de bouez, découvrez le bois dans tous ses états

Installée à Noyal-Muzillac, dans le Morbihan, Bille de bouez organise des animations à l’environnement pour les jeunes. Elle propose également des jeux et jouets en bois. Enfin, l’association a créé un atelier associatif pour ceux qui veulent découvrir le travail du bois.

L’association Bille de bouez a été créée en janvier 2013 par deux charpentiers et un menuisier autour du jeu et du travail du bois. « J’étais éducateur à l’environnement et je me suis reformer au métier de menuisier », explique Fabien Rio, salarié de l’association avant d’ajouter : « J’ai décidé de mixer les deux métiers car j’avais toujours la volonté de transmettre. J’ai donc inventé un nouveau métier, menuisier-animateur ».

Installée à Noyal-Muzillac (56), l’association organise ses activités autour de quatre pôles. Tout d’abord, Bille de bouez loue des jouets en bois et un manège à pédales. « Nous louons à des organisateurs de fête, de manifestation ou de festival d’arts de rue », précise Fabien Rio. Les membres de l’association fabriquent également des jouets en bois qui sont ensuite vendus en boutique ou pendant les marchés de Noël.

Un atelier associatif

Bille de bouez organise aussi des animations d’éducation à l’environnement à destination des jeunes : « On créé des jouets buissonnier lors de sorties dans les bois ». Les écoles et les centres de loisirs participent régulièrement à ces animations.

Enfin, l’association a mis en place un atelier, pour les adhérents. « Cet atelier associatif se met en place petit à petit. Il est ouvert aux aux adultes qui veulent s’initier à la menuiserie. Nous avons, par exemple, un tour à bois et une scie à chantourner », se réjouit Fabien Rio. Certaines personnes veulent réaliser un projet bien précis, d’autres viennent pour apprendre à se servir des machines.

L’association Bille compte, en plus des trois créateurs, une vingtaine d’adhérents. « Ce sont des personnes qui sont venus à l’atelier. À l’avenir, nous aimerions avoir plus d’écoles à participer aux animations jouets buissonniers », détaille Fabien, qui invite tous les curieux à lui rendre visite à l’atelier.

Pour aller plus loin

www.billedebouez.blogspot.fr




Les compagnons bâtisseurs, pour apprendre à rénover et réparer

Fondée en 2005 à Lanester, l’association des compagnons bâtisseurs du Morbihan met en place des chantiers d’entraide afin de rénover à bas coût des habitations. Des ateliers pour apprendre rénover et réparer soi-même sont également organisés.

Les compagnons bâtisseurs du Morbihan ont été créés en 2005, à Lanester. Ils sont l’émanation locale des Compagnons bâtisseurs, association créée à Rennes en 1968. « Aujourd’hui, l’association est présente dans tous les départements bretons. Dans le Morbihan, après Lanester, nous nous sommes implantés à Lorient, en 2010, et à Hennebont, en 2015. Actuellement, on fait une expérimentation pour être sur toute l’agglomération de Lorient et on développe une autre forme d’action à Vannes Agglo », détaille Patricia Arhuro, animatrice habitat pour les compagnons bâtisseurs du Morbihan.

Le cœur de l’action de l’association consiste à faire de l’auto-réhabilitation accompagnée. « C’est essentiellement des travaux de papier peint et de peinture. La famille ne paie que les matériaux et participe activement aux travaux », précise Patricia Arhuro. 80% des personnes accompagnées par les compagnons bâtisseurs sont des locataires du parc public. Les travaux sont effectués avant un état des lieux ou pour moderniser un logement défraîchi.

Ateliers d’apprentissage et Repair’Café

L’association commence à développer des chantiers de sortie d’insalubrité pour effectuer des travaux d’isolation, d’électricité… « On intervient pour des situation sociale très compliquée, quand la situation est bloquée », prévient Patricia Arhuro. Pour ces chantiers, les compagnons bâtisseurs travaillent en collaboration avec les fondations Anah et Abbé Pierre, ainsi qu’avec le conseil départemental.

Les chantiers sont assurés par une dizaine de bénévoles qui vient donner un coup de main ponctuel. Pour les matériaux, l’association fait partie du réseau Breizh Phénix qui récupère des matériaux auprès de la grande distribution et les redistribue aux particuliers.

Depuis 2012, les compagnons bâtisseurs accueillent des jeunes, principalement issus de quartiers prioritaires, en service civique. Ils peuvent ainsi travailler sur un projet, effectuer des stages et bénéficier d’un tutorat renforcé.

Depuis deux ans, sur l’agglomération lorientaise, des actions sont proposées aux personnes qui veulent apprendre à faire par eux-même. « Ces actions concernent essentiellement l’isolation et le placo », précise Patricia Arhuro.

Deux ateliers d’apprentissage sont également organisés, les 1er et 3e lundi du mois, au Bois du Château, à Lorient, pour apprendre à faire peinture, papier peint, mosaïque… Enfin, des Repair’Café sont organisés, les 3e mardi et le dernier vendredi du mois, à Lanester.

Pour aller plus loin

www.cbb56.wordpress.com

La page Facebook de l’association




Courants alternatifs, une association à contre-courant

Fédérer les habitants

Pour aller plus loin

Le site de Courants alternatifs

BioLit, un observatoire participatif du littoral

Créé par l’association Planète Mer, l’objectif de BioLit est de suivre l’état du littoral et des espèces y vivant. Cet observatoire participatif du littoral fait appel à des volontaires pour obtenir des données.

Entre science participative et observatoire participatif du littoral, BioLit a été créé par l’association Planète Mer. Son objectif principal ? « Prendre le pouls du littoral à partir de la mobilisation d’un large public ».

La recherche scientifique est menée par la station marine du museum national d’histoire naturelle de Dinard. De nombreuses structures associatives et territoriales contribuent au bon fonctionnement de BioLit afin d’en faire un « observatoire national participatif du littoral qui contribue à l’identification et au développement d’indicateurs de suivi de la qualité des milieux littoraux »

Concrètement, les volontaires peuvent compter des animaux, observer l’arrivée de migrateurs, alerter lors d’échouage… Ils sont invités à prendre des photos et à faire remonter les informations aux scientifiques encadrants le programme.

Différentes thématiques

Les différentes actions sont classées par thématiques et par niveaux. « BioLit a été créé pour permettre ainsi à chacun d’entre vous de participer, en vous impliquant dans un réseau de surveillance et d’alerte éco-citoyen », explique le site de BioLit.

Il existe ainsi des actions pour valoriser la biodiversité du littoral, pour créer un réseau d’alerte et de surveillance du littoral ou pour répondre à des interrogations scientifiques. « Chaque action correspond à une thématique de suivi à long terme de la biodiversité terrestre et marine du littoral, ou des pressions qui s’y exercent », précise le site.

Il existe différents niveaux d’actions. Les actions de niveau 1 peuvent être réalisées seul ou en famille. Pour les actions de niveaux 2, il faut être accompagné par un relais local de BioLit. Enfin, les actions de niveaux 3 sont réservées aux scientifiques et aux étudiants.

BioLit est ouvert à tous et chacun est libre d’y participer pour contribuer à la préservation de notre littoral.

Pour aller plus loin

www.biolit.fr




Les répar’acteurs, un réseau pour moins jeter

Pour inciter à réparer plutôt qu’à jeter et favoriser l’économie locale, la chambre régionale de métiers et de l’artisanat de Bretagne a mis en place le label Répar’acteurs. Il valorise le travail des professionnels de la réparation dans la région.

En France, chaque personne jette chaque année entre 16 et 20 kg d’objets et d’équipements. Or, beaucoup de ses objets pourraient être réparés. « Faire réparer nos objets, c’est à la fois moins jeter, donc faire un geste pour l’environnement et faire travailler des acteurs de l’économie locale », explique la chambre régionale de métiers et de l’artisanat (CRMA) de Bretagne.

Depuis 2015, elle a lancé, avec les chambres de métiers départementales, le label Répar’acteurs. Ce réseau permet de valoriser le travail des artisans de la réparation. « Les objectifs sont d’inciter à réparer pour réduire les déchets et le gaspillage, de favoriser l’économie de proximité, de valoriser le savoir-faire et l’expertise technique des artisans de la réparation et de fédérer les acteurs de la réparation et leur donner de la visibilité », détaille le CRMA.

Un annuaire et des outils de communication

Un annuaire répertorie les professionnels qui adhèrent à la charte et « s’engagent à favoriser la réparation plutôt que la vente ». Environ 400 répar’acteurs sont actuellement recensés en Bretagne. « Un répar’acteurs contribue à prolonger l’utilisation des objets, économiser matières premières, eau et énergie, et limiter le transport de produits neufs et le rejet de gaz à effet de serre », précise le CRMA.

La chambre régionale de métiers et de l’artisanat fournit à tous les professionnels participants des outils de communication afin de mettre en avant son engagement auprès de ses clients. « Les répar’acteurs sont sollicités pour participer à des événements locaux, en lien avec les collectivités locales, notamment lors de la Semaine européenne de la réduction des déchets », soutient le CRMA qui a mis en place une formation de deux jours pour les artisans pour les aider à mieux communiquer.

Pour aller plus loin :

La page facebook des Répar’acteurs

www.crma.bzh/annuaire-reparacteurs




Gwendal fait pousser son safran au bord de la Vilaine

À Béganne, Gwendal Amelot fait pousser du safran bio sous l’appellation Safran de Vilaine. Il le vend ensuite directement aux particuliers et propose des préparations contenant du safran. Il fait aussi de la pédagogie pour expliquer comment utiliser l’épice la plus chère du monde, qui reste méconnue.

Depuis cinq ans, la culture du safran connaît un renouveau dans nos contrées. Quand il s’est installé à Béganne (56), en 2011, Gwendal Amelot était l’un des seuls à cultiver l’épice la plus chère du monde dans la région. Ils sont désormais une trentaine de producteurs en Bretagne. « J’ai découvert le safran par la cuisine, explique-t-il. J’avais l’idée de devenir producteur depuis une dizaine d’années. Quand je me suis installé dans cette maison, avec 1,5 hectares de terrain approprié à la culture du safran, j’ai décidé de me lancer. »

Grâce à ses diplômes agricoles et à des rencontres avec d’autres producteurs, Gwendal s’installe en six mois et plante des safrans sur 3000 m². Son terrain n’était pas cultivé depuis 50 ans, ce qui lui permet de s’installer directement en bio. Depuis 2011, il n’a pas fait d’apport sur ses terres. « J’ai 7000 m² de terrains cultivables et je fais une rotation tous les quatre ans, étalée sur deux ans », détaille-t-il.

Conseils d’utilisation et recettes

Très vite, Gwendal fait le choix de ne vendre qu’à des particuliers mais aussi de faire un travail de pédagogie : « Dès les premiers marchés, j’ai dû expliquer ce qu’est le safran et comment l’utiliser. J’ai donc décidé de faire un flyer explicatif ». On y retrouve, entre autres, des conseils d’utilisation et des recettes. Et à ceux qui lui disent que le safran est une épice qui coûte trop cher, Gwendal répond : « Le prix n’est pas vraiment un problème ! Il faut 0,1 gramme pour 10 à 15 assiettes. À 35 € le gramme, ça fait moins de 40 cents par assiette ».

Pour obtenir 1 gramme de safran, il faut récolter entre 150 et 200 fleurs. C’est ce qui justifie son prix. La récolte s’étale sur deux mois, de mi-septembre à mi-novembre, avec un pic de trois semaines en octobre. « C’est l’écart de température entre le jour et la nuit, ainsi que la première pluie d’automne, qui déclenche la floraison, précise Gwendal. Ensuite, tout se fait dans la journée : récolte le matin, émondage (extraction du pistil à la main, NDLR) l’après-midi et séchage au déshydrateur dans la foulée. »

Gwendal revend sa production sur les marchés, les salons gastronomiques, les foires bio… Il travaille aussi avec deux magasins de producteurs, à Sulniac et Questembert. « La commercialisation prend beaucoup de temps. Et je propose aussi des produits transformés – vinaigre, huile, sirop… – qui marchent très bien », indique Gwendal.

Il travaille également avec d’autres producteurs locaux. Son safran rentre ainsi dans la composition d’un rhum arrangé, d’une absinthe safranée… « Je travaille sur une infusion avec Adrien, de l’Amante verte. Cette année, un chocolat et un cidre au safran devraient également voir le jour », se réjouit-il.

Des projets qui ne vont pas s’arrêter là pour cet amoureux de la cuisine et des bons produits locaux.

Pour aller plus loin

www.safrandevilaine.fr