Des produits bio à la cantine? Oui, mais petit à petit…

Mercredi 9 octobre se tenait à Ploufragran (22), un colloque régional à l’initiative d’Inter Bio Bretagne consacré à l’introduction de la nourriture biologique dans la restauration collective. Un rendez-vous qui tombe à pic lorsqu’on sait que 75% des parents souhaitent introduire des produits bio dans les cantines de leurs enfants, ou encore que 59% des salariés désirent en profiter dans leur restaurant d’entreprise…Sans que cela soit mis en place pour autant. A ce titre, Jean-Paul le Dantec, représentant de la DRAAF estime qu’ "identifier le besoin est essentiel pour favoriser l’offre et la demande. Dans cette lignée, nous misons beaucoup sur les atouts d’une formation nationale, "Plaisir à la cantine" qui pendant 10 jours, forme les acteurs décideurs de la restauration collective sur tous les volets de cette activité".

Pour une introduction régulière et progressive

L’accès aux formations de gestion des cuisines collectives et l’offre de produits biologiques disponibles sur les territoires ne suffit pas à introduire des menus 100% bio dans les cantines et restaurants d’entreprise. Et ce n’est même pas l’objectif. En témoigne Agathe Perrin, animatrice à la MAB 22, (Maison de l’Agriculture Biologique), pour qui "l’accompagnement des collectivités vers une consommation biologique passe par une introduction régulière et progressive des produits. Élaborer des menus 100% biologiques est un leurre car le calendrier n’est pas toujours corrélé au plannings de productions locales des producteurs." Bio ou pas, certaines règles doivent tout de même triompher : Virgnie Fassel, coordinatrice à Inter Bio Bretagne, préconise ainsi de "privilégier les aliments locaux et de saison, puis les produits disponibles en Bretagne.  Ceci étant, lorsqu’il s’agit de denrées exotiques comme le riz, le quinoa ou a banane, à moins de s’en passer, il faut, le plus possible, s’en remettre aux produits bios et équitables."

La maîtrise des surcoûts

Autre chose : pour lutter contre le surcoût de la nourriture biologique dans la restauration collective, un sondage révèle que 82% des acteurs concernés misent sur la réduction du gaspillage, 72% font jouer la concurrence des fournisseurs, et près de la moitié estiment cela est lié à l’éducation alimentaire. Enfin, 35% des interrogés considèrent le groupement d’achat comme une autre solution possible. Des initiatives diverses et variées qui dénotent une réelle prise de conscience des efforts à faire dans ce domaine.

A Saint-Brieuc, l’heure est déjà à l’expérimentation d’une meilleure gestion des cuisines, et d’un approvisionnement choisi. "9 communes sur 14 approvisionnent leurs cantines en produits bio depuis la fin de l’année 2012. Philippe Faisant, Vice-président de Saint-Brieuc Agglomération en charge de l’Agenda 2, premier signataire de la charte a expliqué qu’une filière se crée avec un lien contractuel entre les communes et des groupements d’agriculteurs. Un groupement de commande permet à ces derniers de se partager les tâches. C’est une filière qui est en pleine création et qui pour le moment, permet une visibilité de 1 à 3 ans, si cette période d’essai est concluante". De son côté, Yann Yobé agriculteur biologique et membre de GAB 22 estime "qu’ une relation contractualisée entre une communauté de commune et des groupements d’agriculteurs est essentielle dans la gestion, la préparation et la visibilité des producteurs".

"20% n’est surtout pas une fin en soi"

Lors de ce colloque, la 2è version de la charte régionale "Il fait bio dans mon assiette" a lancé, tout comme le PNA (Programme National d’Alimentation) l’objectif d’atteindre, d’ici 2020, 20% de nourriture biologique dans la restauration collective. Quant aux 80% de nourriture "non-bio" restante, "la priorité reste le local et la réflexion continue" déclare Philippe Faisant avant de rappeler que "20% n’est surtout pas une fin en soi, surtout lorsqu’on sait que certaines agglomérations comme Lorient, fournissent près de 30% de produits bio.en restauration collective" Tout dépendrait notamment, de la politique d’approvisionnement de la collectivité concernée. L’appel est lancé.

Charte régionale "Il fait Bio dans mon assiette"

La charte définit un cadre d’engagements réciproques entre les acteurs de la filière Bio (fournisseurs et structures d’accompagnement) et ceux de la Restauration Collective pour l’introduction d’ingrédients Bio dans les repas.

Les acteurs de la Restauration Collective (appelés "utilisateurs" dans la charte) regroupent les collectivités territoriales et leurs restaurants, les restaurants administratifs, inter-administratifs, hospitaliers et inter-entreprises, les centres de loisirs, les maisons de retraite, les sociétés de restauration..

http://www.interbiobretagne.asso.fr/upload/File/RestaurationCollective/DocumentsUtiles/CharteRC-BioBretagne-2013-Globale.pdf

Les multiples atouts du Bio…

Yann Yobé, agriculteur convertit en bio depuis une quinzaine d’années et membre du GAB 22, explique que "l’intérêt de la culture biologique est sanitaire puisque les producteurs, consommateurs et animaux sont exposés à des risques moindres. Mais pas seulement. La dimension sociale n’est pas négligeable puisque ce mode de production crée de l’emploi local (30% de plus que la production conventionnelle en moyenne), et redynamise ainsi les territoires isolés, tout en créant du lien entre producteur et consommateur". Enfin, le recours à des produits bios dans la restauration collective, est, d’un point de vue économique intéressant, car une plus-value est tissées sur le territoire, et le coût de dépollution est nul, même si l’agriculture biologique est peu subventionnée par l’État (-35% sur le territoire français, par rapport aux denrées conventionnelles).

 
Plus d’infos:

http://www.interbiobretagne.asso.fr/il-fait-bio-dans-mon-assiette-colloque-regional-sur-l-introduction-des-produits-bio-en-restauration-collective-15-1791.html

 

 




« Le solide tissu associatif breton joue un rôle dans le bien-être de ses citoyens »

Le colloque que vous animez à Redon aujourd’hui et demain met en relation les déterminants sociaux et la santé. En quoi ces deux éléments sont-ils liés ?

Eric Breton : depuis les années 50, les professionnels de la santé publique considèrent que les habitudes de vie comme l’addiction, l’activité physique, le tabagisme, l’hygiène…sont directement liées à l’état de santé. Aujourd’hui, on se rend compte que le comportement n’est pas forcément le moteur principal d’une bonne ou mauvaise santé. Les études de l’OMS nous expliquent en effet que ce sont les inégalités sociales qui en sont les facteurs les plus déterminants. Il faut entendre par là, les inégalités de condition d’existence comme l’accès au logement, à l’éducation, à l’emploi, l’isolement, la cohésion sociale…

Autant les comportements dépendent de la volonté de chacun, autant ces déterminismes sociaux ne sont pas liés au bien vouloir des citoyens. Comment exercer une influence sur ces domaines qui sont plutôt entre les mains des politiques?

C’est en effet très difficile d’agir sur ces domaines, non seulement parce qu’ils sont politiques, mais aussi parce qu’ ils sont transversaux. Pour autant, les professionnels de la santé doivent jouer un rôle de sensibilisation, de médiation quant à ces approches. La santé n’est pas forcément une histoire de soin lorsqu’on sait qu’un cancer met parfois 20 ans à se développer. En revanche, les déterminants sociaux sont des facteurs primordiaux et le fait de les rapprocher de notre état de santé est une démarche sensible.

Les professionnels de la santé ont beau jouer un rôle de sensibilisation, cela ne fera pas changer les conditions de logement, de travail ou d’éducation des citoyens…

Justement, des actions plus agressives face à ces déterminants sociaux doivent être menées. Notamment grâce à l’innovation sociale dont les pays Scandinaves se font l’écho. Il s’agit par exemple, d’aider les acteurs scolaires à cerner puis à prendre en charge les élèves en difficultés dès le primaire. Car, même si il ne s’agit que de moyennes à grande échelle, le niveau scolaire est lié à la réussite professionnelle : j’entends par là la pénibilité du travail, liée au bien-être et à la bonne santé.
L’école à un rôle à jouer dans sa transmission de savoir, mais aussi dans l’éveil à des activités comme l’art et la culture. Des éléments qui permettent souvent de développer une bonne santé mentale.

Vous évoquez les pays Scandinaves dont nous devons prendre l’exemple. En quoi se démarquent-ils de la situation française ?

Ces pays ont réussi à créer des niveaux d’égalité plus grands. Prenons l’exemple de l’école. Grâce à des systèmes scolaires intégrés, (c’est à dire qui comportent une structure commune à tous les élèves, sans filière, ndlr) l’égalité des chances à l’école est plus grande. La réussite des élèves dépend moins qu’ailleurs, de l’origine socioculturelle des familles.
La France a beaucoup à apprendre de ces initiatives. Dans ses prérogatives, l’OMS prévoit de développer des actions intersectorielles : les professionnels de la santé, de l’école…doivent communiquer et collaborer. Mais l’école n’est qu’un exemple. Il y a d’autres domaines sur lesquels nous pouvons agir.

Si on prend en compte les conditions d’existence et non uniquement les comportements à risque (tabagisme, sédentarisation, malbouffe…) il y a en effet des efforts à faire. Mais ces efforts sont d’une autre nature : ils constituent le fondement de nos sociétés. Pouvez-vous nous donner quelques perspectives en Bretagne ?

La Bretagne possède une force identitaire. C’est forcément un avantage dans l’affirmation de soi et donc le bien être, l’épanouissement. Mais la réalité froide des chiffres, révèle aussi une Bretagne mal positionnée au niveau sanitaire, avec un fort taux de maladies cardiovasculaires, et des problèmes d’alcoolémie. D’une autre manière, son  solide tissu associatif joue un rôle dans le bien-être de ses citoyens, tout comme celui du Nord-pas-de-Calais, une autre région française performante dans ce domaine. L’innovation sociale est ainsi facilitée dans ces régions, car la mobilisation et la solidarité des populations est forte.

Vous voulez-dire qu’une vie associative, autrement dit une vie sociale intense, où l’on s’implique dans des projets collectifs contribue à notre bonne santé ?

Tout à fait. A titre d’exemple, nous travaillons à la mise au point d’un projet dans le Pays de Redon et de Bretagne Sud, qui vise à mobiliser des citoyens autour d’une réflexion sur la santé et les conditions d’existence. Le but est de réfléchir ensemble sur des solutions pour améliorer ces conditions. Or un tel projet ne peut fonctionner sans un tissu associatif fort. Et c’est le cas à Redon. C’est l’atout de la Bretagne. Elle doit surfer sur cet acquis pour développer une réflexion intersectorielle afin d’améliorer les conditions d’existence des individus. Le bien-être est liée à la bonne santé, qui s’acquiert par un épanouissement dans le travail, la maison, mais aussi avec nos semblables.

 

Plus d’infos:

www.ehesp.fr/2013/07/01/agir-sur-les-determinants-sociaux-de-la-sante-un-appel-a-linnovation-sociale-quels-nouveaux-modes-de-promotion-de-la-sante-des-populations-10-et-11-octobre-2013/

www.ehesp.fr/recherche/les-chaires/chaire-inpes-promotion-de-la-sante-a-ehesp/

ife.ens-lyon.fr/publications/edition-electronique/revue-francaise-de-pedagogie/INRP_RF150_1.pdf

 




Trophées bretons du développement durable : des lycéens parmi les lauréats

Ce n’est pas pour rien que ce lycée des métiers de la structure métallique et de la vente de Guingamp ait été baptisé Jules Verne. Depuis quelques années, les promotions de cet établissement travaillent sur un projet de voilier en aluminium de 35 pieds, à la fois solidaire et durable. Et leurs efforts ont payé: le lycée est lauréat de la catégorie  établissement d’enseignement. « L’objectif est de sensibiliser les élèves aux énergies renouvelables et au potentiel économique de la mer. Une section industrielle se charge de la maquette, et une autre section vente se charge du développement commercial de ce voilier », explique Pascal Caro, le proviseur du lycée Jules Verne de Guingamp.

« Nous avons lancé un concours d’architecte et présenté le projet sélectionné au salon nautique de Paris l’année dernière. C’est un monocoque de 35 pieds qui présente deux aspects : solidaire puisqu’il permet d’accueillir des personnes à mobilité réduite, c’est à dire le passage d’un fauteuil roulant. Les élèves prennent donc en compte des contraintes comme l’accès du ponton au cockpit. Pour se déplacer, des rails de transfert sont mis en place. L’autre aspect, c’est la durabilité : le mât est un Figaro 2 d’occasion, et le bateau est en aluminium », souligne Pascal Caro.

Des étudiants impliqués

Les élèves sont sensibilisés aux critères d’éco-navigation. Cette année, le Bac Pro électrotechnique réfléchit à la dimension technique. « Nous cherchons d’ailleurs des financements pour construire le voilier à l’échelle 1, c’est à dire une maquette au 1/5 du bateau complet. Grâce à la taxe d’apprentissage à la charge des entreprises avec qui nous travaillons, nous pouvons leur demander de nous payer sous la forme de tôles par exemple. D’autre part, nous montons des projets de sponsoring » indique le proviseur. A la fin de l’année, les élèves espèrent présenter leur maquette au salon nautique. Il va sans dire que leur moral est plutôt au beau fixe : « c’est un projet qui les intéresse et les valorise. Le 30 septembre dernier, la première tôle a été découpée. ArmorTV est venu relayer l’événement, ils étaient très fiers », se réjouit Pascal Caro. Depuis que ce projet est né, les sections chaudronnerie et métalleries sont chaque année complètes.

Un gage de professionnalisation

L’intérêt de ce projet de grande ampleur est surtout de développer les compétences des élèves dans le référentiel de leur diplôme. Par exemple, de nouvelles normes RT 2012 sont de mise dans le bâtiments. Or avec le projet de voilier, les étudiants sont directement confrontés à ces règles de construction. « Pour mettre au point la maquette, nous sommes en partenariat avec d’autres lycées, en particulier les BTS. Par exemple, des étudiants du lycée Chaptal apportent leur connaissance pour étudier des solutions techniques. Le lycée Le Dantec de Lannion réfléchit à l’énergie, le lycée Vauban de Brest se charge des études préalables. Quant au bac Pro du lycée Savina de Tréguier, il intervient dans l’intérieur du bateau : les menuiseries, cloisons.. » analyse Pascal Caro.

Une fois ce voilier achevé, il appartiendra au lycée Jules Verne, mais sera à la disposition de l’association Vents d’Ouest, qui fait voyager des personnes valides, handicapées, ou en réinsertion sociale, au départ de Morlaix ou Brest. Pour suivre l’avancée du projet, suivez le lycée Jules Verne sur twitter : @jvguigamp.

 

Trophées Bretons du développement durable édition 2013. Et les gagnants sont…
 

Catégorie Entreprises – SCIC ENR Pays de Rance (35), pour son projet de prestation de services en énergies renouvelables

Catégorie Associations – Boutique Solidaire Bretagne (35), pour son projet de catalogue interactif BtoB dédié aux achats responsables des professionnels “La Boss“

Catégorie Collectivités locales – Commune de Saint-Ganton (35), pour la création d’une école publique avec les habitants

Catégorie Etablissements d’enseignement – Lycée Jules Verne (22), pour la construction d’un bateau pour une association d’insertion par l’activité nautique

Trophée spécial Imaginer l’avenir – association Etudes et Chantiers Bretagne, pour sa démarche prospective participative CGM 2030.

Ces Trophées bretons du Développement Durable sont organisés par l’Etat, la Région Bretagne et l’Ademe

 

 
Plus d’infos :

www.lyceedesmetiers-jules-verne-guingamp.ac-rennes.fr/

www.tropheesdd-bretagne.org/

 

 

 




Octobre rose pour la lutte contre le cancer du sein

Du 28 septembre au 27octobre 2013, le Collectif K, qui réunit 20 associations de soutien aux malades du cancer, organise la 6è édition du Ruban de l’Espoir: un événement international et fédérateur (15 villes étapes et 3 pays),pour sensibiliser à la prévention du cancer et plus particulièrement à celle du cancer du sein ainsi qu’à la prise en charge pendant et après un cancer. Cette année Françoise Sellin, conceptrice et coordinatrice générale du Ruban de l’Espoir a choisi d’orienter cet événement autour de deux grands thèmes: la nutrition et le sport. «D’après les dernières observations du Fonds Mondial de la Recherche contre le Cancer publiées en 2007, on estime que 30% de tous les cancers sont directement reliés à la nature du régime alimentaire des individus et qu’en pratiquant 45 minutes de sport par jour le risque de développer un cancer du sein diminue de 28%», explique Françoise Sellin.

Les temps forts du Ruban de l’Espoir

Chaque ville étape organise des animations autour du sport et de la nutrition à l’occasion du Ruban de l’Espoir, à travers conférences-débats,ateliers, stands d’information, expositions, films, reportages, témoignages, pièces de théâtre, ballets mais aussi des événements sportifs, défilés, flash mob…Une flamme est portée en relais d’étape en étape par des représentants d’associations et les membres de la délégation du Collectif K. Elle symbolise le lien qui unit les associations et les villes partenaires autour du cancer. Un grand concours culinaire est également organisé par le chef Olivier Chaput, parrain du Ruban de l’Espoir, dans chaque ville.

Deux thèmes majeurs pour cette 6ème édition:nutrition et sport

En 2013, le Ruban de l’Espoir déploie un programme d’activités et d’information sur la nutrition et le sport, avant, pendant et après le cancer. En France, 21 à 37 % des adultes pratiquent moins de 30 minutes d’activité physique par jour alors que l’OMS recommande au moins 30 min d’activité physique modérée par jour pour réduire d’environ 25% le risque de développer 4 un cancer du sein et du côlon(février 2011). Une alimentation équilibrée, un apport calorique adapté et une pratique régulière du sport permettent une meilleure prévention des cancers.
Du 28 septembre au 16 octobre,15 villes accueilleront le Ruban de l’Espoir.

Dans le grand Ouest, c’est à ST Herblain en Loire Atlantique, que le Ruban de l’espoir posera ses valises Mercredi 9 octobre à la Maison des Arts de Saint Herblain. Le programme, c’est par ici :

Être femme, tout un art

17h30
accueil de la délégation et de la flamme du Ruban de l’Espoir Visite de l’exposition «les petits bibis» réalisés par les femmes des clubs couture de la ville

18h30
Mercredi Curieux, animé par J. ZEBRONE Anna Halprin, de la danse à la thérapeutique,
le souffle de la vie

19h45
verre de l’amitié

20h30

21h30
«l’amour et la vie d’une femme» Cycle de mélodies de Schumann: sur scène : 3 femmes, 3 artistes, 3 énergies, nous donnent à voir les femmes. La femme multiple, mouvante et changeante, la femme d’hier, la femme d’aujourd’hui.

Contact
: Isabelle THEBAULT -eri@nantes.fnclcc.f

Pour en savoir plus sur le programme et les animations
http://rubandelespoir.fr
http://www.facebook.com/lerubandelespoir
http://www.collectifk.fr

 

 




Un acteur de la biodiversité : « le conservatoire botanique national de Brest »

Le Conservatoire Botanique National de Brest from Web Trotteurs on Vimeo.

 

 

Plus d’infos

www.lycee-vauban-brest.ac-rennes.fr/

Le site du Conservatoire Botanique National de Brest




Ar Vag Tredan, le bateau propre de Lorient est-il vraiment « Zéro émission »?

Avec ses îles, ses baies, et ses golfes, la Bretagne collectionne les navettes maritimes… Pas toujours respectueuses de l’environnement. Pour remédier à cela, l’agglomération Lorientaise est la première a se lancer dans une transition énergétique maritime, en mettant à la disposition des citoyens, le Ar Vag Tredan, qui signifie « bateau électrique » en breton. Ce navire plus respectueux de l’environnement que les autres navettes maritimes, est opérationnel depuis le 19 septembre dernier. Commandé par Lorient Agglomération, "il s’inscrit dans le plan énergie-climat", explique André Bouineau, directeur du service transports et déplacements de Lorent Agglomération. conçu par le chantier STX France Lorient et exploité par Keolis Maritime (sous traitant de la CTRL, groupe Kéolis), il fonctionne au moyen de 128 condensateurs électriques, rechargés pendant 4 minutes à l’aide d’un transformateur installé à Locmiquélic, "alimenté avec l’énergie du réseau électrique classique", précise André Bouineau. Cela lui permet d’effectuer 28 trajets avec un impact Co2 moindre.

Côté matériaux, le Ar Vag Tredan est constitué de 25 m² de panneaux photovoltaïques, chauffage et climatisation par pompe à chaleur, éclairage basse consommation, verrières et puits de lumière, économies d’eau…pour une consommation de 15 à 20 kwh pour un aller/retour. Soit l’équivalent de l’usage normal d’un sèche-cheveux pendant un an. Quant à son coût global, il avoisine les 3 millions d’euros, avec des économies d’exploitation évaluées à 1 million d’euros sur 30 ans.

Des atouts, et c’est tout?

Pour Olivier Messager, gérant d’O2m « C’est une bonne initiative de penser au bateau électrique pour plusieurs raisons. Dans le domaine du stockage de l’énergie, cela fait partie des solutions dont on dispose aujourd’hui : on répartit plusieurs points de stockage au lieu d’un seul ». Le choix de ce mode de propulsion et de stockage a conduit à écarter un certain nombre de solutions : le diesel qui n’apporte pas de réponse aux exigences environnementales ; le moteur hybride diesel électrique dont la réduction de 30 % de la consommation gazole est insuffisante ; le moteur à hydrogène dont coût d’exploitation est prohibitif… Quant à la propulsion électrique par batterie, l’autonomie et le temps de recharge étaient incompatibles avec les exigences d’exploitation.

Du coup, c’est le condensateur, une technologie déjà utilisée dans le ferroviaire et l’aéronautique, qui a été choisi. Pour Olivier Messager, "ce bateau ne peut néanmoins pas être zéro émission rien qu’en prenant en compte le schéma global qui s’étend de l’extraction de matières premières qui utilisées pour sa construction, jusqu’à son extinction : ainsi, « zéro émission n’est pas un postulat possible ».

Une initiative innovante qu’il faut encourager

Autre chose. Toujours selon Olivier Messager « on ne parle que d’impact carbone, mais d’autres impacts sur l’environnement doivent être pris en compte comme la toxicité aquatique, humaine, l’uranium utilisé pour l’énergie électrique…. Si ce projet avait été « jusquauboutiste », il aurait engagé enerccop pour sa fourniture en énergie et serait doté de certificats verts…. Néanmoins, c’est une initiative innovante qu’il faut encourager. » Le Ar Vag Tredan effectue 28 allers-retours quotidiens, à raison d’un par demi-heure, pour un trajet de 7 min entre Lorient et Locmiquélic alors qu’il faut plus de 30 minutes pour se rendre à ces deux points…en voiture ! Le tout pour 1 euro 35.