La recette. Clafoutis soufflé aux cerises
Ce week-end, nous vous proposons une recette de clafoutis soufflé aux cerises, à faire avec la récolte du jardin.
Ingrédients:
600 gr de cerises
120 gr de purée d’amandes blanches
10 cl d’eau
100 gr de sucre de canne complet
50 gr de farine de riz
4 œufs
Préparation:
Selon le goût et la variété des cerises du jardin, vous remplacerez le sucre de cannes complet par du sucre de canne blond. Dans tous les cas, évitez le sucre rapadura qui donnerait un parfum trop puissant.
-Préchauffez le four à thermostat 7.
-Délayez la purée d’amandes blanches en lui ajoutant progressivement de l’eau.
-Mélangez avec le sucre de canne complet et incorporez la farine de riz et les jaunes d’œufs.
-montez les blancs d’œufs en neige et ajoutez-les délicatement à la pâte.
-Étalez les cerises équeutées dans un moule en verre ou en céramique bien huilé ou enduit de margarine végétale, de façon à pouvoir couper les parts dans le plat.
-Versez la pâte dans le moule et enfournez-le aussitôt.
-Selon la taille du moule, comptez 35 à 45 minutes de cuisson. En fin de cuisson, baissez le thermostat à 6.
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Les mauvaises herbes s’immiscent le long de nos trottoirs, dans les recoins des murs, nos pelouses et nos jardins. Pissenlit, laiteron, chiendent, plantain, crépide, séneçon… Elles sont là où on ne les attend pas, et suscitent en nous une impression de laisser-aller parfois agaçante ! Et pourtant, leur pouvoir de protection des insectes et autres organismes microbiens est sans commune mesure. Et à y voir de plus près, elles ne sont pas si laides, et sont parfois parfumées… Biodiversité urbaine Si je vous parle de cela, c’est que nous avons tout intérêt à changer notre regard sur ces plantes, car les paysages de nos bourgs vont changer. En effet, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte interdit au 1er janvier 2017, l’utilisation des produits phytosanitaires par l’Etat, les collectivités locales et les établissements publics sur les voiries, dans les espaces verts, forêts et promenades ouverts au public. Seules les solutions de biocontrôle, c’est-à-dire les produits qualifiés à faible risque sur la santé et l’environnement et les produits utilisables en agriculture biologique resteront autorisés (recours aux macro et microorganismes, médiateurs chimiques : phéromones, substances naturelles, bouillie bordelaise –sulfate de cuivre et chaux…). Les agents des espaces verts de nos communes vont donc- si ce n’est pas déjà fait- adopter des méthodes alternatives pour entretenir les voies publiques sans avoir recours aux pesticides. Un mur traité et dépourvu de toutes espèces végétales pourrait devenir un halo de verdure qui protège plusieurs familles d’insectes, et attire les pollinisateurs. Généralisation des méthodes alternatives, y compris pour les particuliers ! Autre chose : Le 22 juillet 2015, l’Assemblée nationale a adopté la loi de transition énergétique pour la croissance verte qui interdit l’utilisation de produits phytosanitaires par les particuliers à partir de 2019. Cela signifie que ces produits seront introuvables dans les magasins, y compris les magasins spécialisés. Dès le 1er janvier 2017, les produits phytosanitaires dans les rayons devraient être mis sous clés, afin qu’un message de prévention et une alternative soient délivrés au client avant l’achat. Pas besoin d’attendre 2019 pour changer d’habitudes. Le long de vos murs et murets, côté jardin ou côté rue, c’est la bonne période pour planter des graines horticoles : Myosotis, Lamier pourpre, Sagine, Pourpier, Achillée millefeuille, Oeillets de poète, Valériane, Bleuet sauvage…. Mélangez vos graines à quelques poignées de sable ou de terre, passez un coup de binette le long du mur pour le débarrasser de ses racines, saupoudrez votre mélange dans la fente et le tour est joué. D’ici quelques semaines, de belles plantes sauvages habilleront votre mur. Découvrez le programme de sciences citoyennes : « Sauvages de ma rue » qui incite les citoyens à reconnaitre les plantes qui poussent dans leurs villes et villages, grâce à des animations. Sources : Ce que dit la Loi Labbé pour la réduction de l’utilisation des pesticides Ecoutez notre dernière interview de Joël Labbé : http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/loi-sur-produits-phytosanitaires-une-belle-avanc%C3%A9eAh ! Ces précieuses mauvaises herbes…
A gauche, les rebords de route recouverts de plantes favorisent la biodiversité. A droite, les chances qu’une forme de vie se développe sont réduites.
« Merci patron ! » : une enquête subversive et drôle, à ne pas louper !
Diffusé en avant première à Concarneau (29) samedi 13 février, en partenariat avec le collectif ATTAC, « Merci patron! » documentaire réalisé par François Ruffin, rédacteur en chef et fondateur de la revue Fakir a fait salle comble. Cerise sur le gâteau, la diffusion a été suivie d’un débat avec Gérard Filoche, ex-inspecteur du travail encarté PS, qui a rappelé au public que ce ne sont pas les riches patrons qui font vivre des milliers de salariés mais l’inverse. Sans les salariés… Il n’y aurait pas de patron !
« Merci patron ! » est une enquête drôle et subversive, qui pointe du doigt le ravage des délocalisations sur l’emploi et la vie des salariés, mais pas seulement….Découvrez comment François Ruffin met sur le grill, le milliardaire Bernard Arnault, propriétaire et PD-G du groupe de luxe LVMH. Je ne vous en dis pas plus, ce film sera sur les écrans le 24 février.
Découvrez Merci Patron! en avant-première:
- le 16 à Toulouse, à l’Utopia, 20h30
- le 17 à Frontignan, au Ciné Mistral 20h30
- le 18 à Port-de-Bouc , au ciné Le Méliès, horaire à confirmer
- le 19 à Nantes, au ciné Le Condorde, 18h et 20h45
- le 20, à Poitiers, au ciné Le TAP à 20H30
- le 21 à Pau, au ciné Le Méliès, 18h
- le 22 à Chelles, au Cosmos, 20h30
- le 25 à Montreuil, au ciné Le Méliès, horaire à confirmer
- le 29 à Fontenay-sous-Bois, au Kosmos, 20h30
Pour aider à organiser des projections de MERCI PATRON ! c’est par ici :
Contact : mercipatron@fakirpresse.info
Distribution ( jour2fête ) : 01 40 22 92 15 contact@jour2fete.com
Produits bios, librairie, brasserie, théâtre : ébullition d’alternatives en milieu rural grâce à « La Marmite »
Sortir du cadre habituel, être innovants. De l’apiculture à la permaculture, en passant par le paysan brasseur, le cidrier, ou les fermes pédagogiques, l’association La Marmite, basée dans le Morbihan, accompagne les porteurs de projets en milieu rural. « Notre aide n’est ni technique ni financière mais méthodologique, sous le prisme de l’économie sociale et solidaire, et dans le respect de l’humain et de l’environnement », explique Jean-Pierre Guenanten, l’un des deux animateurs-formateurs. « La Marmite adhère au réseau Civam (Centre d’initiative pour valoriser l’agriculture et le milieu rural), avec une ouverture plus large, car nous n’accompagnons pas uniquement des projets agricoles. » La Marmite a par exemple aidé à la création d’un café librairie dans une ferme, une compagnie de théâtre, un marionnettiste…
Des formations sont proposées aux porteurs de projet, afin de développer leur idée de départ ou de découvrir des « outils d’organisation pour les collectifs ». Des initiations plus courtes et diversifiées sont aussi organisées à la demande des stagiaires. « Il y a quatre ans, nous avons organisé un stage d’autoconstruction d’une éolienne, un atelier de soudure, la fabrication d’un moteur pantone… Notre réseau de compétences est important et nous permet d’organiser ce type d’événement », explique Agnès Le Lay, animatrice et formatrice salariée.
Initiée par le MRJC [1], l’association La Marmite a soufflé ses sept bougies en 2015 avec 150 adhérents, et une lettre d’information hebdomadaire envoyée à près de 700 contacts. Basé à La Vraie-Croix, un village de 1 400 habitants situé près de Vannes, ce centre d’accompagnement de porteurs de projets ruraux partage son local avec Terre de liens et la Confédération paysanne. Côté gouvernance, c’est la collégialité qui prime, avec 16 coprésidents, tandis que deux salariés animateurs-formateurs accompagnent, avec le soutien de 28 tuteurs locaux bénévoles, des porteurs de projets qui sont de plus en plus nombreux chaque année.
Il y a trois ans, La Marmite accompagnait 30 porteurs de projet par an. Ils sont 100 aujourd’hui ! La Marmite s’est donc positionnée pour combler le « vide » administratif de la chambre d’agriculture, qui ne dispose pas de cadre adapté à ce type d’activités. « À Saint-Dolay (Morbihan), un collectif désirait créer une communauté basée sur l’autosuffisance alimentaire et énergétique, se rappelle Jean-Pierre, animateur-formateur salarié. Il a fallu créer une société civile immobilière (SCI) pour acquérir des locaux, une société civile d’exploitation agricole (SCEA) pour faire reconnaître la compétence agricole et devenir propriétaire des lieux, et une association pour y animer des ateliers. C’est du bricolage administratif, mais il y a toujours des solutions. »
Autre atout ? La Marmite est reconnue organisme de formation et d’éducation populaire. Des qualités qui ont parfois du mal à être valorisées par les institutions locales, déplore Jean-Pierre. Ce dernier regrette le manque de reconnaissance des élus locaux et la nécessité de devoir régulièrement réaffirmer le rôle de La Marmite dans la dynamique du territoire. Mais l’animateur reste optimiste. « Nous avons au moins quinze lignes de financements. Cela nous rend moins fragiles, Et nous restons très philosophes : si nous n’avons plus de moyens, nous arrêtons ! », ironise-t-il.
Le tutorat ? Un échange de services !
Gwennolé Le Galloudec a été le premier salarié de La Marmite. A l’époque, il accompagnait les porteurs de projet. Aujourd’hui, il est producteur de bière au sein de La Bambelle, une brasserie qu’il a créée à Saint-Gravé (Morbihan). Pour partager son expérience, encourager d’autres porteurs de projet, et agrandir le réseau de producteurs locaux, Gwennolé est aussi tuteur bénévole pour La Marmite. Récit de son parcours riche, au service du développement rural.
Comment passe-t-on du statut d’animateur à celui de porteur de projet, puis de tuteur ?
Gwennolé Le Galloudec : J’ai une formation en développement rural. Aider les personnes à concrétiser leurs projets était mon métier. Et à force de rencontrer des porteurs de projets, on finit par avoir envie de se lancer. J’ai donc décidé de créer la brasserie La Bambelle, à Saint-Gravé. Aujourd’hui, je continue à faire du développement rural, mais sous une autre forme. Je suis porteur d’un projet, et aussi tuteur.
Que signifie être tuteur ?
C’est un échange de services. En tant que paysan ou producteur local, nous voulons être le plus nombreux possible, multiplier le nombre de fermes bio dans la région. La Marmite aide les porteurs de projets d’un point de vue méthodologique et administratif, tandis que le tutorat apporte une aide sur le terrain. C’est une transmission d’expériences qui nécessite du temps. Lorsqu’on accueille un stagiaire, la semaine est plus fatigante, mais aussi plus dynamique et intéressante. La Marmite nous aide à accompagner les stagiaires, et on se retrouve entre tuteurs pour échanger sur nos méthodes.
Le tuteur ne doit pas avoir de qualités particulières : à partir du moment où il réussit et aime ce qu’il fait, il devient expert dans son domaine, et il est forcément bon pour en parler et répondre aux questions des stagiaires. Le tuteur se retrouve souvent dans deux cas de figure : soit il ne fait que donner des conseils et se ferme à la remise en question de son travail par le stagiaire, soit il l’accepte. C’est là que cela devient intéressant : le regard extérieur du stagiaire peut remettre en question la manière de travailler. Ses remarques peuvent être liées à des détails sur le mode de production, à des pratiques culturales… Tout dépend de son expérience et de ses formations. Et c’est toujours bénéfique !
« Sans La Marmite, je ne me serais sans doute pas lancée. Ou en tous cas pas aussi vite, ni aussi bien ! »
Amélie Codron est productrice de jeunes arbres fruitiers greffés que l’on appelle les « scions », à Saint-Laurent-sur-Oust (Morbihan). Elle a créé sa pépinière cette année avec l’aide de l’association La Marmite. Alors que ses premières commerciali
sations auront lieu en décembre 2016, elle nous parle de son parcours.
De quelle manière a germé votre envie de créer une pépinière ?
Amélie Codron : J’étais ingénieure dans le traitement des eaux usées pendant plus de dix ans. Mes postes m’ont amenée à côtoyer de près le monde agricole. Avec l’âge et l’expérience, certaines de mes valeurs se sont affirmées, jusqu’à ne plus me retrouver dans le monde de l’eau « industrielle ». J’ai toujours été proche des plantes et des arbres. Mettez tout ça dans un chapeau et mélangez : le murmure de la reconversion agricole est très vite devenu assourdissant. J’ai pris les choses en main en janvier 2015. J’avais plein d’idées mais je voulais les tester : rencontrer des professionnels, et participer à leur quotidien pour me faire une idée précise de leur activité.
Comment avez-vous découvert La Marmite ?
Grâce au bouche à oreille, et en participant à des événements que l’association organisait. Jean-Pierre (l’animateur-formateur de l’association), m’a donné une liste de contacts. De stage en coup de main, petit à petit, j’ai abandonné toutes mes idées de départ ! J’ai compris qu’elles étaient soit pas pertinentes dans le contexte local ou actuel, soit impossibles à mettre en œuvre pour moi (seule, sans foncier). J’ai participé à la formation organisée par la Marmite pour accompagner les porteurs de projets. L’échéance s’approchait et me stimulait pour continuer mon exploration. Et puis j’ai rencontré Frouezh, un producteur d’arbres fruitiers en bio, dans les Côtes-d’Armor. Cela été un déclic et une évidence !
Que vous a apporté la formation ?
Les douze jours de formation « de l’idée au projet » m’ont confortée dans mon projet. À ce stade crucial, on prend le temps de définir nos valeurs et exigences, et de se projeter pour les confronter à celles du projet. On analyse les risques, les fragilités. Cela permet de « rectifier le tir » en amont, plutôt que de faire fausse route en réalisant trop tard que le rythme de travail ou la solitude inhérente à l’activité ne correspondent pas à ce qu’on souhaitait. Cela m’a donné de l’assurance et la solidité d’une base pour être efficace par la suite. Et ça n’est pas une chose facile à acquérir dans une reconversion totale et sur un projet jeune. Sans La Marmite, je ne me serais sans doute pas lancée. Ou en tous cas pas aussi vite ni aussi bien !
Où en est votre projet aujourd’hui ?
Comme Frouezh, je vais produire des scions de fruitiers en bio, principalement en variétés anciennes et locales, commercialisés en vente directe en racines nues. Des pommiers, poiriers, pruniers, pêchers, etc. Je commence ma production cet hiver, les premières ventes auront lieu en décembre 2016. En parallèle, je souhaite animer des ateliers auprès de différents publics pour enseigner la greffe, la taille, mais aussi pour réapprendre le goût des fruits, leurs bénéfices pour la santé, et redécouvrir l’arbre au sens général. Un des buts lointains, utopistes et homéopathiques que je poursuis à travers mon activité, c’est de contribuer à faire changer les mentalités à mon échelle, si petite soit-elle, en utilisant l’arbre fruitier comme vecteur.
[1] Le Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC) est une association d’éducation populaire gérée et animée par des jeunes de treize à trente ans.
Plus d’infos
http://www.association-la-marmite.fr/
Cet article a été réalisé en partenariat avec le journal en ligne Basta ! , dans le cadre du projet Médias de proximité soutenu par la Drac Île-de-France.
Samedi 9 janvier : un nouveau rendez-vous pour l’abandon des expulsions et du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes
« Tous mobilisés le samedi 09 janvier 2016 à Nantes et partout en France pour l’abandon des procédures d’expulsions sur la Zad de Notre Dame des Landes. Nous, paysans de Copain du 44 et de toute la France, notre colère est montée d’un cran début décembre :
le gouvernement osait demander l’expulsion immédiate des opposants historiques vivant sur la zad, onze familles et quatre fermes.
Il n’y aura pas d’aéroport à Notre Dame des Landes parce que nous nous y opposerons par tous les moyens.
Pour cette raison, nous ne laisserons pas disparaître les fermes de la zad et les familles de paysans que nous défendons et soutenons depuis 1973.
S’ils sont encore là aujourd’hui, c’est bien sûr par leurs convictions, et leurs engagements personnels, mais c’est aussi parce que nous nous sommes tous mobilisés, en particulier au moment de l’opération César. Si les paysannes et paysans des quatre fermes les plus menacées aujourd’hui ont choisi de rester avec leur familles et leurs troupeaux dans ce contexte éprouvant, c’est aussi parce que 400 paysans en tracteurs sont venus à NDDL, puis 500 à Nantes, et que Copain a tout fait pour les soutenir.
Aujourd’hui, leur résistance envers et contre tout, est devenue pour nous le symbole de notre engagement à tous pour une autre façon de concevoir l’aménagement du territoire, la protection des terres agricoles et nourricières et la mise en place d’autres pratiques respectueuses de l’environnement.
Nous sommes tous responsables de la situation où ils se trouvent aujourd’hui.
Nous sommes venus les défendre parce que l’Utilité Publique du projet, décrétée en 2008, a été largement mise en doute par de nombreux apports scientifiques.
Les projets d’utilité publique, nous, paysans, on connaît. Nombre d’entre nous ont cédé des surfaces agricoles pour sécuriser des routes, construire des collèges ou des hôpitaux.
Mais là, nous sommes venus plusieurs fois à plus de 500 en tracteur à NDDL ou à Nantes pour demander, avec tous les autres opposants, que la DUP de 2008 soit remise à plat, et que l’optimisation de l’aéroport actuel face l’objet d’une réelle étude objective.
Les porteurs du projet savent leur cause perdue sur le fond du dossier, alors on ne parle plus que de zone de non droit à coup de grandes déclarations et de pétitions de riverains.
La meilleure façon de redonner de la sérénité au riverains est d’abandonner immédiatement ce grand projet inutile.
Le gouvernement sait aujourd’hui qu’il sera impossible de vider la ZAD par la force, alors malgré les engagements du président Hollande, il décide de frapper les occupants historiques, avant même l’aboutissement de tous les recours. Ou est l’urgence alors que AGO redistribue les terres agricoles pour les cultures de la saison à venir.
Pour toute réponse, fin décembre AGO, pour le compte de l’état, réactive la procédure abandonnée le 10.
La colère monte encore.
Nous ne pouvons tolérer que pour des intérêts personnels économiques, politiques ou électoraux, bien loin de l’utilité publique, on joue avec l’avenir de milliers d’hectares de terres nourricières et de dizaines de familles qui la font vivre.
Parce que expulser les habitants et les paysans historiques de la ZAD, c’est nous expulser à terme de nos fermes et piétiner les valeurs que nous défendons au long cours, nous appelons tous les paysans à venir nous rejoindre le samedi 9 janvier sur le périphérique de Nantes avec leur tracteur, signe indéniable de la mobilisation paysanne, pour protéger les terres, les habitants et les paysans de Notre Dame des Landes.
Mr Hollande, stopper cette procédure c’est éviter le pire que pourrait provoquer l’éclatement de la colère.
Nous appelons partout en France les paysans à se rassembler en même temps devant les lieux de pouvoir.
Dès aujourd’hui, nous demandons solennellement à Mr Hollande d’honorer ses engagements et de faire stopper immédiatement toute procédure d’expulsion jusqu’à aboutissement de la totalité des recours ».
Retritout, une future ressourcerie entre Concarneau et Quimperlé !
Une ressourcerie est sur le point de voir le jour entre Concarneau et Quimperlé ! Ce projet inédit et très attendu par les citoyens -et les élus-, est porté par l’association Retritout, née cet été sous l’impulsion d’une poignée de bénévoles bien décidés à sauver plusieurs millions d’objets des déchetteries chaque année. L’idée est notamment venue d’un constat très simple : depuis plusieurs années, Concarneau Cornouaille Agglomération organise une bourse gratuite sur la commune de Melgven (29), en partenariat avec l’association de défense des consommateurs CLCV, et des associations locales. Et chaque année, le nombre d’entrées -et d’objets sauvés des déchetteries- explose. « Plusieurs centaines de personnes se bousculent à l’entrée et s’arrachent des objets. On s’éloigne de plus en plus de la sensibilisation au profit du tout gratuit » déplore une bénévole avant d’ajouter : « la bourse gratuite est victime de son succès : on ne peut plus continuer à organiser une action coup de poing dans l’année, sans qu’aucune solution pérenne ne soit proposée. Une alternative est nécessaire car on ne peut pas continuer à jeter des milliers d’objets qui peuvent encore servir, sous l’unique prétexte que nous n’en voulons plus. ».
7 déchetteries, 37 millions de kilos de déchets chaque année
C’est ainsi que José Caro, artiste plasticien, Miguel Dias, animateur et Philippe Titon marin pêcheur, tous les trois habitants sur l’une des deux collectivités, ont créé Retritout, une association destinée à porter ce projet de ressourcerie. L’idée est de sauver des objets, des sept déchetteries présentes sur les deux collectivités Concarneau Cornouaille Agglomération et la Communauté de Commune du Pays de Quimperlé. « Chaque année, 37 millions de kilos de déchets sont déposés dans ces déchetteries. Pour le moment, aucune alternative n’est proposée aux usagers. Retritout a donc un rôle essentiel à jouer pour réduire cette quantité de déchets qui pour beaucoup peuvent encore servir, et ainsi créer une économie circulaire » explique l’un des bénévoles.
Sauver des objets et créer des emplois
Tels sont les mots d’ordre de ce projet. Une demande de subvention auprès de l’ADEME a ainsi été lancée, afin de d’effectuer une étude de faisabilité. Un comité de pilotage est également en cours de création, et une campagne de financement participatif sera lancée prochainement. Quant aux élus, ils sont plutôt favorables à la création d’une ressourcerie. Reste à savoir sur quelle commune l’association posera ses valises.Le but est de réduire la production de déchets, sensibiliser les usagers à un autre mode de consommation, mais aussi créer des emplois pérennes. Car, en plus de revendre à prix modique, des milliers d’objets récupérés en déchetterie, Retritout organisera des ateliers de bricolage, des animations, et pourquoi pas des conférences. En attendant, rendez-vous le 28 Novembre à Trégunc (29) pour « Faites de la récup », un forum consacré à la réutilisation et au réemploi, où Retritout sera l’invitée d’honneur.